Mardi 10 juin, dès 18h30, Soirée Juliet Mitchell & Françoise Barret-Ducrocq

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Nouveauté aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque :

Frères et sœurs. Sur la piste de l’hystérie masculine Juliet Mitchell

Collection « La psychanalyste »

Traduit de l’anglais par Françoise Barret-Ducrocq.
ISBN : 978-2-7210-0521-2
Format 15 x 22 cm – 528 pages – 25€
Office 02/05/2008

Le livre traite avec une très grande érudition puisée dans l’anthropologie, la psychanalyse et les grands mythes de la littérature occidentale, de l’histoire universelle de l’hystérie. Cette analyse amène l’auteure a reconsidérer de façon radicale la construction du psychisme telle qu’elle a été présentée jusqu’ici, à proposer une lecture différente du complexe d’Œdipe et à affirmer la nécessité de prendre en compte les relations horizontales entre celles et ceux qui se trouvent en situation de frères et sœurs – qu’il existe ou non un lien biologique entre eux.

Juliet Mitchell ne propose à aucun moment de substituer cet axe horizontal à l’axe vertical, mais souhaite prendre conjointement en compte ces deux axes, dont la mise en relation ouvre de nouvelles perspectives…. En démontrant le caractère universellement possible de l’hystérie, elle réhabilite un diagnostic qui permet de mieux comprendre, non seulement certains dysfonctionnements du psychisme humain, mais aussi la relation entre pairs.

Juliet Mitchell, née en 1940 en Nouvelle-Zélande, a participé à la fondation du Women’s Liberation Movement et a été coéditrice de la New Left Revue anglaise. Psychanalyste et universitaire, elle est professeure à Cambridge (Grande-Bretagne), où elle enseigne sur le thème « Genre et société ». Elle a publié de nombreux ouvrages, traduits dans plusieurs langues, dont L’Âge de la femme et le best-seller Psychanalyse et Féminisme, parue en langue française, aux Editions Des femmes -Antoinette Fouque.

Françoise Barret-Ducrocq est agrégée d’anglais, docteure d’Etat, professeure à l’Université de Paris 7-Denis Diderot. Elle est secrétaire générale depuis 1992 de l’Académie universelle des cultures. Elle est l’auteure de nombreux ouvrages en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Elle a traduit aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque, Psychanalyse et féminisme de Juliet Mitchell ainsi que Conscience de femmes, monde de l’homme de Sheila Rowbotham.

Article de fond sur « Lise et lui » (par Jocelyne Sauvard, sur Sitartmag)

35.jpgLise et lui, Lise et l’eau

J’ai lu Lise et lui au matin avec l’odeur d’herbe qui montait du jardin et bientôt les premiers chuchotements des oiseaux, l’air qui flotte avec une vague rumeur venue de la ville, vite rompue par le trille du merle.
Les mots de Michèle Ramond planent le long des voiles blanc des rideaux, descendent vers les livres, les cahiers, les ordinateurs et la tasse de café. L’eau restée dans un verre et dans une carafe à demi pleine qui fait entrer un peu de transparence fluide dans la pièce.
L’eau c’est bien ce qu’il fallait à cette lecture, Lise et lui ruisselle tout du long, l’eau sourd, elle paresse avec le fleuve qui passe sous la fenêtre. « Lise écrit. Dans une encoignure de la cuisine, assise près du fourneau sur une chaise dépaillée, creuse avec ses doigts ses rides, sur une chaise haussée par des parpaings. Elle reste là trois jours sans bouger sous la fenêtre d’où elle aperçoit quand elle lève un peu la tête, de l’autre côté du fleuve, une ville riche et grande… ». C’est l’incipit du livre de Michèle Ramond, roman, récit, évocations poétiques sous-tendues par la force de la femme aux voiles noires qui amenée par Lise « qui écrit » écrit aussi, des lettres au satrape. Force de la proscrite, Antigone laissée pour compte, même si ce n’est à Thèbes que l’histoire se déroule, Antigone est partout. Celle-ci qui n’est pas aimée par sa mère et l’appelle en vain, se rappelle ses frères, et sa rage. Sa force et sa colère condensées dans ses voiles noirs, dans l’encre noire, dans la cartouche d’encre qui cependant écrit ce livre, Lise et lui. Et bientôt, à la séquence suivante, les hommes font irruption, marins, pêcheurs avec des moustaches, des épaules larges, des propos d’hommes, tout simplement, et des phrases sur le commerce. Plus loin d’autres encore qui nous ramènent ici dans notre siècle mais non pas maintenant. On a oublié l’Antiquité, ou on a essayé de l’oublier, mais dans le texte de Michèle Ramond, elle persiste, elle a la peau dure, l’Antiquité, elle est là encore quand les hommes parlent de provisions et de débarquement, de ravitaillement, de victuailles et de sexe, pudiquement puisque la femme est enceinte, qui cuisine le calamar à l’encre «comme personne ». On a oublié l’Antiquité ? Mais non, elle est là et pendant ce temps l’eau saline. Ce sel qu’elle donne un instant dessine la Grèce, du côté de ses îles des Cyclades, quand elles sont vidées des touristes braillards, mais aussi tout près des petites îles du Péloponèse. Je suis en Grèce et pourtant je suis avec le livre dans la passe de Crowes, sur le bâtiment léger, et les hommes disent « Honneur à la navy » et « ils sont au poil les Anglais » en croisant des navires qui avaient sillonné les sept mers.

La mer, l’Espagne, la Perse
Dans le même temps, c’est l’Espagne qui se découvre dans l’écriture et le Midi car les voix, le phrasé, les termes militaires me sont familiers mais les victuailles, la calamar, l’omelette espagnole, qu’ils portent au-dessus de leur tête pour ne pas les mouiller me transportent à Rosas. La plage, l’eau qui s’éloigne découvrant le sable et la ville antique, et ce calamar (et l’encre du livre) me fait descendre à Tarragone et sa muraille cyclopéenne, rongée par la mer, et je me rappelle que Michèle Ramond se consacre à l’œuvre du grand poète Federico d’Andalousie, Garcia Lorca du Guadalquivir et de Grenade, le poète assassiné par les franquistes, fusillé par la garde civile, et qu’elle suit de livre en livre le Théâtre impossible de Garcia Lorca et lui dédie bien d’autres essais, et tant d’autres années de réflexion et d’enseignement, puisqu’elle Professeur des Universités, à la Sorbonne, et qu’elle dirige des séminaires Traverses, Gradiva, Féminin masculin dans les lettres et les arts à l’Institut des Etudes ibériques et y accueille les textes et les auteurs venus d’Espagne, alors cette mer c’était peut-être du côté de Cadix ?

Et cette cuisine où Lise écrit toujours en nous faisant voyager avec son héroïne bafouée, réprouvée, sauvage, mais résistante comme une lame quoiqu’elle en dise, pourrait faire face à celle de la Maison de Bernarda où l’amour se conjugue avec le sang.

Lise écrit toujours et la lecture saline aussi comme l’eau, les embruns viennent sur la page. Et ce n’est que vérité puisque l’eau encore est là dans le ventre de celle qui porte « le fils bien aimé, pour ouvrir les lèvres dociles et bénéfiques, introduire dans le mucilage un nouveau prince (…) qui dans neuf mois s’agiterait, tarauderait, demanderait l’heure… » Et Lise écrit encore. « N’oublie pas que tu n’es pas la mère seulement de mes frères, écrit son héroïne aux voiles noirs, que moi aussi j’ai été enterrée, sans luxe et sans épiphanie , neuf mois dans ton ventre… » Mais dans ce ventre il y avait l’eau où se baignait alors la petite recluse, et la mère Parysatis, l’épouse de Darius, qui protégeait son fils favori Cyrus, et pas sa fille, nous fait naviguer en fait à travers ces pages qui évoquaient aussi le bassin méditerranéen, en Perse. Et naviguer aussi dans la détresse de la fille laissée pour compte (ou conte ?).

Flux et reflux sur les pages d’Asie
Mais Lise écrit toujours et réclame cette fois l’arrêt des guerres et tempête, par la bouche de Louis Langlois l’homme qu’on a laissé quelques séquences plus haut dans la barque avec le festin, contre « L’Etat libéral bourgeois qui nous asservit et nous gouverne. »
Lise pense maintenant et nous emmène du côté de l’Alexandrie et de Lawrence Durell et des Egyptiennes, libres alors dès 1923. Cela n’est pas dit, il faut lire entre les blancs. Je reconstitue donc mon histoire, ma mémoire littéraire, les correspondances : ce qui est la meilleure façon de lire.
Puis Lise ébauche sur la page Pondichéry. « Jamais ils n’avaient oublié Pondy et cela se voyait dans leurs manières… » Les mots dessinent les rues étroites, les bâtiments blancs, la poste, la boulangerie et la plage plus loin avec les paillotes et encore l’eau : « Mais voilà qu’une averse dense, comme de mousson aggravait encore la vision de la route au milieu des rizières et des cocotiers. » Et cette eau là qui coule me fait voyager par la femme du Gange et S. Thala, et la pierre Blanche, et India song, l’univers de Marguerite Duras même si ce n’est pas nommé, et me restitue Vinh Long et Saïgon, Vung Tau et mon Mékong, mes images, tandis que le crocodile plus loin m’entraîne dans les fabuleuses Histoires comme ça de Rudyard Kipling. Lise lit maintenant et sa lecture fait surgir l’île de Dong, et la femme. « Verte dans les jours gris, cachée jusqu’aux hanches dans les bambous de 15 pieds pour que les soldats ne la voient pas ; le fleuve était bordée d’une espèce inconnu d’aloès… » J’ai le droit de vagabonder, j’en profite. Place à l’imaginaire, comme au cinéma, sinon on s’ennuie. C’est pour cette raison aussi que les livres qui vous intiment de suivre la flèche, comme les illustrations qui ne vous laissent aucun interstice où rêver, si simplifiés qu’ils en deviennent de pauvres guides hâtivement faits et vite oubliés, vous empêchent de lire, et même de devenir lectrice ou lecteur.
Michelle Ramond ne balise pas la lecture et son livre reste longtemps à faire naître images, saveurs et pensées, vous marchez, vous êtes ailleurs et soudain, une feuille, un ciel, la Seine, le vent, un nuage, une fontaine vous rapportent ses pages de belle écriture…

Jocel
yne Sauvard
(juin 2008)
6-7juin 2008

Journées de la Sorbonne, coordonnées par Michèle Ramon.
Taverse-Gradiva, Féminin masculin dans les lettres et l’art : Institut des Etudes ibériques
31 rue Gay-Lussac 75005 Paris

Traverses / Gradiva (Colloque organisé par Michèle Ramond) avec Chantal Chawaf, Catherine Weinzaepflen, Jocelyne Sauvard…

TRAVERSES / GRADIVA (Université Paris 8)
Journées des 6-7 juin 2008

Institut d’Études Ibériques et Ibéro-américaines
31 rue Gay-Lussac
75005 Paris
Salle Delpy
Féminin / Masculin dans la pensée, la littérature et les arts

AVANT-PROGRAMME

Vendredi 6 juin

Matin

9h – 9h30 : Accueil
9h30 : Annick Allaigre, Traduire « Heraclés » : du sens d’un détour par
l’hypermasculinité
10h : Javier Termenón, El cuento infantil : análisis y propuestas
10h30 : Présentation par Javier Termenón de « L’amour de toutes les
couleurs »
10h45 : Catherine Flepp, Perlimplín, où es-tu, qui es-tu ?

11h15 : Débat et pause

11h45 : Aurélia Jarry, Du poète à la poésie : Leonardo à la rencontre
de Sila dans «La Reina de las Nieves » de Carmen Martín Gaite
12h15 : Catherine Pélage, Féminin/Masculin dans « El cuarto mundo » de
Diamela Eltit 12h45 : Débat

13h : Buffet offert sur place
Après-midi

14h30 : Chantal Chawaf, L’Évangile selon Saint Jean : une clef pour le
tout-masculin
15h : Angela Biancofiore et Irina Possamai, Présentation de « Corpi
Radianti/Corps rayonnants »
15h30 : Delphine Sangu, Catalina de Erauso et les rapports
féminin/masculin dans l’Espagne du Siècle d’Or

16h: Débat et pause

16h30 : Julien Roger lit Gabriel Conti
16h45 :María José Bruña, « Colas de cometas » : la parte femenina de
la Generación del 27
17h15 : Enrique Fernández, Le genre à l’épreuve de la représentation
dramatique, avec la participation de Marie Sierra et Alix Touzet du
Vigier
18h : Lydie Royer, La conception du personnage féminin : Mariana, la
femme-juge de « No acosen al asesino » de J.M. Guelbenzú

18h30 : Débat général et clôture de la première journée

19h : Départ pour La grenouille bleue, 48 rue Balard, repas offert

Samedi 7 juin

Matin

9h : Michael Restier, Une autre vision de la politique : le vote au
féminin
9h30 : Nadia Mékouar, Le voyage de Pénélope
10h : Béatrice Rodriguez, Père et mère en deuil chez Carmen Conde

10h30 : Débat et pause

11h : Teresa Keane Greimas, « Simparidades » : Ana Rossetti, José
Duarte et le pas de deux
11h30 : Jocelyne Sauvard, Et si c’était le bonheur ?
12h : Marc Salvan-Guillotin, La folie et ses représentations du Moyen
Âge à la fin du XVIe siècle

12h30 : Débat

13h : Buffet offert sur place

Après-midi

14h30 : Récital de Naaman Sluchin, violon, présenté par Michael Restier

15h15 : Lectures poétiques

Lola Martínez Ojeda (Granada)
Jeanne Hyvrard (Paris)
Luisa Ballesteros (Paris)
Catherine Weinzaepflen (Paris)
Laurine Rousselet (Paris-Toulouse)
Clémentine Lucien (Paris)
Fátima Rodríguez (Toulouse)
Noel Blanco (Santiago de Compostela)

16h30 : Michèle Ramond, Le troisième sexe
17h : Francis Martinez, Là où je glisse
17h30 : Débat

18h : Fin de fête, Tango (féminin/masculin), une performance d’Aurélia
Jarry et de Thomas Poucet

Liane Foly au Théâtre Marigny… Retrouvez-la en livre audio !!!

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Dialogues de bêtes
Colette

Lu par Liane Foly aux EDITIONS DES FEMMES-ANTOINETTE FOUQUE, 2008
(Gallimard, 1975)

ISBN : 3328140021059
Extraits – 1 CD – 18 €
Office 25/08/2008

Dialogues lus : Sentimentalité, L’orage, Music Hall et Les bêtes et la tortue.

« À peine sentais-je, à la surface de ma fourrure profonde, […] ces mouches que tu poursuis. Un effleurement, une caresse parfois ridait d’un frisson l’herbe incliné et soyeuse qui me revêt. Mais tu ne sais rien faire discrètement ; ta joie populacière encombre, ta douleur cabotine gémit. Méridional va ! » Entre Toby-Chien, épris de liberté et pourtant attaché à ses maîtres, et Kiki-la-Doucette, hautaine et jalouse, s’engage une conversation animée, piquante, et aussi incroyablement humaine… A travers cet échange, c’est l’expérience du théâtre et du Music Hall de Colette qui transparaît. Toby-Chien est celui qui hante les coulisses, toujours en quête d’une attention, et Kiki-la-Doucette, vedette incontestée, fait malicieusement souffrir son fervent admirateur.

Liane Foly interprète avec humour les voix de ce dialogue, adoptant dans son jeu le sous-texte contenu dans les didascalies.

d55a53f73e6802cdec7476d80a23e052.jpg Colette est née en 1873. Sa mère fit d’elle une exploratrice passionnée de la vie. A vingt ans, elle épouse un journaliste mondain, Willy, qui la pousse à écrire. A quarante ans s’ouvre pour elle une période d’une grande fécondité : Chéri, Le blé en herbe, La femme caché, Sido… Elle écrivit jusqu’à la fin de sa vie en 1954.

Liane Foly a chanté au Théâtre Marigny du 4 au 9 juin avec son spectacle « La folle parenthèse » , elle a également lancé un nouvel album au printemps 2008.

Ecoutez catherine Weinzaepflen lire sa poésie (Centre international de Poésie de Marseille)

http://www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php?id=203

Romancière, poète, scénariste.

à écouter :
Jeune fille avec entourage

Poésie :
• L’eau jaune, Traboule, 1976
• Dans le texte, La Main Bleue, 1977
• La distance intime, Coprah, 1977
• Cracher l’Afrique, Atelier de l’Agneau, 1980
• Les Maisons, Spectres Familiers, 1989
• Les mains dans le jaune absent suivi de York &, Le Scorff, 2000
• Jeune fille avec entourage, www.inventaire-invention.com 2005

In Anthologies :
• « Poé/tri » Editions Autrement/Littératures, 2001
• « Potlatch (es) » Biennale internationale des Poètes en Val de Marne /Farrago, 2004

Prose :
• Isocelles, Editions Des Femmes 1977
• La Farnesine, jardins, Des Femmes 1978
• Portrait et un rêve, Flammarion 1983 (Prix France Culture)
• Am see, Flammarion 1985 ( épuisé) L’Atelier des Brisants (réédition) 2003
• Totem, Flammarion 1985 (sélectionné pour le Prix Médicis)
• L’Ampleur du monde, Flammarion 1989
• D’où êtes-vous ?, Flammarion 1992
• Ismaela, L’Atelier des Brisants 2002
• Allée des géants, L’Atelier des Brisants 2003
• La place de mon théâtre, Farrago, 2004
• Orpiment, Editions Des Femmes – Antoinette Fouque 2006
• Am See, Edition Des Femmes – Antoinette Fouque (réédition) 2007

Théâtre :
• Danube Jaune (commande de la Comédie Française), mis en scène au Centre Pompidou 1985

Cinéma :
• Avenue of the Giants (scénario / production USA) adaptation du roman Allée des géants
• Chronique « Cinéma & cinémas » dans la revue Action Poétique (2003 – 2006)

Radio :
• La Parole nomade, France Culture 1979 (dramatique de 1h 30/ texte publié sous le titre Am see)

Textes :
• « Entre ON et OFF » in Marguerite Duras, Albatros 1975 (épuisé)
• « Fin de repas à China Cafe » in Manger, Yellow Now 1980 (épuisé)
• “Las Piedras Beach” in Poe/tri, Autrement 2001

Revues :
• A créé et codirigé la revue Land (1981-1984)
• A participé a : Minuit / Traverses / Autrement (PARIS Mode d’emploi) / Première Livraison / Anima / Land / Incendits (Belgique) / Recueil / Jungle / Faire-Part / Murs murs / Temporali (Italie) / Cahiers du Refuge / If (n° 20 et 24) / Cahier Critique de Poésie / Action Poétique (n° 167)…

Traductions :
de l’anglais :
• Une lune pour les déshérités de O’Neill (mis en scène par Alain Françon au Festival d’Avignon et au Théâtre de Chaillot) 1987
• Le Filon, de Tom Raworth cipM/Spectres Familiers, 1991
• Poèmes de Elizabeth Bishop, IF n° 22
• Poèmes de Denise Levertov, Action Poétique n° 173

de l’allemand :
• Le Bonheur sur la colline de Margret Kreidl (traduction collective à paraître / Al Dante)
• Poèmes de Rose Ausländer, If n° 27

a publié au cipM :
Alger-Marseille

Cahiers du Refuge :
Quinze ans du cipM
121
120
(…)

interventions au cipM :
Quinze ans du cipM (Manifestations)
Alger-Marseille : Le retour (Manifestations)
Alger-Marseille (Manifestations)
(…)

Le charme de Nantes et la « Cuvée des Rebelles », un puissant Muscadet (13.07.08)

http://www.travelbest21.com/europe/france/loireatlantique.html

01ace8b7dfda806e2f92eafb1cf853ef.jpg Loire-Atlantique
Côté plage, côté jardin
Face à l’océan, sillonnée de nombreuses rivières, la Loire-Atlantique vit au rythme de l’eau bienfaisante, de ses vignobles au vin blanc «rapicolant» et de son arrière pays à la nature intacte. Découverte en bleu, doré et vert.

«Il pleut sur Nantes, donne-moi la main,…», fredonne Barbara. Ici, on dit «Il mouille» et la rue de la Grange-aux-Loups rendue célèbre par l’artiste n’a jamais existé. Comme chacun demandait à visiter le numéro 22, la ville, sous la pression de l’Office du tourisme, en créa une en guise d’attraction.

A juste titre récompensée par un sondage, Nantes peut s’enorgueillir d’être une ville où il fait bon vivre. Sa prospérité remonte loin dans l’histoire. Même si certaines pages ne sont pas glorieuses: c’était le premier port négrier d’Europe au XVIIème siècle et la fameuse révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV obligea des milliers de protestants à fuir la France, cette métropole enchante le visiteur. Avec sa cathédrale dont la première pierre est posée en 1434, puis celle du château en 1466 où Anne de Bretagne y verra le jour 11 ans plus tard.

Le XVIIIème siècle est empreint des importants travaux d’urbanisme qui transforment cette cité au tracé médiéval en ville moderne. L’Ile Feydeau avec ses balcons de ferronnerie galbée et ses mascarons en témoignent. Un peu plus tard, le passage Pommeraye de style baroque, plusieurs fois filmés par Jacques Demy, témoigne également d’une architecture florissante reliant la ville haute au port.

Une complicité certaine existe entre la culture et les Nantais qui ont du génie lorsqu’ils détournent un lieu de sa fonction première en espace culturel. Un seul exemple: la tour de l’ancienne usine LU où Lefèvre-Utile fabriquèrent des millions de petits beurres est devenue le Lieu Unique, une scène nationale et un lieu de manifestations «tendance». Même Jules Verne à l’imagination débridée, natif de Nantes, n’aurait pu le concevoir. Les amateurs de l’écrivain iront voir le musée qui lui est consacré sur la Butte Sainte-Anne; c’est un rien décentré mais accessible par les transports publics. Le nouveau Palais de Justice signé Jean Nouvel étonne ou détonne, selon les goûts.
L’histoire portuaire de Nantes a également permis le développement d’une culture botanique qui fait du coeur même de l’agglomération un territoire ponctué de nombreux parcs. Le Jardin des Plantes présente des collections uniques de magnolias et de camélias.

Très vert et bleu lui aussi, l’arrière-pays de la Loire-Atlantique révèle le Parc naturel de Brière, deuxième zone humide de France après la Camargue. Et pour le blanc aux grains de raisins dorés s’étend un vignoble de 420 000 ha dont le Gros Plant et le Muscadet. Dans le domaine du Château de Berrière à Barbechat, découvrez Anne de Bascher, viticultrice et écrivain. Une femme de coeur généreux et de tête militante qui désirait redorer l’image du petit coup de blanc dégusté au comptoir pour lui redonner ses lettres de noblesse. La «Cuvée des Rebelles», un Muscadet Sèvre et Maine sur Lie vinifié à l’ancienne, est née en 1996. «C’est du haut de gamme à la production volontairement limitée à 8 000 bouteilles d’une année à l’autre pour en garantir la qualité inimitable. Je l’ai appelé ainsi parce le mot «rebelle s’écrit de la même façon au masculin et au féminin. La traduction anglaise est quasiment identique.» New York City aime. Et vous?

Enfin, la Loire-Atlantique décline à l’infini ou presque 133 km de côtes dont 68 de plages. La Baule possède la baie la plus grande avec 6 km qui sont bordés de villas au style Belle Epoque s’alliant avec des immeubles élevés des années septante voulus par le maire d’alors Olivier Guichard. A savoir également que cette région accueille 6 établissements de thalassothérapie renommés.

cyr pour Wellness Magazine Santé

Lettre de Hélène Honnorat à Catherine Weinzaepflen

Montpellier, le 30 mai 2008
Ma chère Catherine, merci pour Le temps du tableau ! Ton écriture est toujours aussi pigmentée, ce qui m’a donné envie de copier-coller quelques images naïves dans ma lettre : ce palmier, les bateaux de Nicolas de Staël et deux jeunes femmes africaines rencontrées au musée des Années 30, musée que j’aime beaucoup (je crois qu’elles mettent quelque temps à apparaître, quand tu ouvres le document… elles devraient y figurer quand tu auras fini de me lire !)
J’ai retrouvé avec bonheur, dans ton texte, l’esthétique des extrêmes, de l’opposition. Dans les cadrages lumineux, par ex. : les façades de St Pétersbourg, la chair des mangues, les arcs-en-ciel prenant appui sur la colline, l’Afrique et la luge… et en face, le cadavre aux yeux exorbités, l’enfant au visage brûlé, la tête de thon posée dans son sang (dont le corps débité répond aux bras en lamelles », ailleurs… douleur de l’oubli, de la mort, mais aussi du morcellement), la carpe suppliciée avec un trou sur le côté, image christique !… Tu ne tentes pas de réconciliation, tu n’inventes pas de dialectique, tu sais qu’on se réveille sans solution (p. 75), qu’il s’agisse des douleurs intimes ou du sort du monde. Tu juxtaposes les touches violentes, comme sur une toile, et tu as cette notation épatante : le point d’interrogation est sous la peinture.

La seule « solution », de fait, réside dans l’écriture, ou la musique, ou la peinture – la sienne propre ou celle des autres (ai survécu / une fois encore / puisque j’écris, p. 78, mais ce pourrait être : parce que j’écris…). La lente escalade des parois du gouffre (p. 79) constitue un exercice quasi-quotidien !

Le lien entre possible et impossible, entre horreur et rêve, entre mort et tendresse, quand même, me semble être l’apanage de ce bestiaire qui traverse tous tes livres : chiens noirs, vaches, cheval, chèvres, âne… C’est l’âne qui m’a réconciliée avec l’île, écrivais-tu dans L’ampleur du monde, après : L’île, c’était tout au début. Le ratage, d’emblée. La même que celle évoquée dans Le temps du tableau, p. 138 ? Je ne sais pas vivre sur une île… mais tu es peut-être injuste : l’amour-échec a sûrement déteint sur l’île !.. (à l’opposé, p. 144, autre île, et bonheur, même si côte cassée ! J’ai vécu heureuse sur une île…). Les petits animaux massacrés (le rat « éclaté », dans un rêve de Totem, et cette autre bestiole morte- un lérot ? – ailleurs…) sont porteurs de tous tes thèmes clés, comme celui de la noyade : et dans le jardin / une baignoire remplie d’eau / (le loriot s’y est noyé / tombé de l’arbre)… p. 138 : il y a toujours un cadavre dans ces fosses plus mes chaussures préférées gémit-elle (p. 117). En te lisant, ont émergé deux fragments de mémoire : Le malheur est en lui, comme un cadavre au fond d’une citerne (dans un bouquin de Matzneff) et puis surtout (je l’ai recherché, récupéré sur Internet) Federico Garcia Lorca :
et j’ai trouvé mon petit corps mangé par les rats
au fond de la citerne avec les chevelures de fous.
Mon costume de marin
n’était pas imprégné de l’huile des baleines,
mais il avait l’éternité vulnérable des photographies,
Noyé, oui, bien noyé, dors, ô mon fils, dors… etc.

Les souvenirs, on les noie comme les nouveau-nés ou les chatons, mais ça remonte toujours. Par ailleurs, je ne crois pas qu’il soit possible, ni même souhaitable, de se satisfaire d’ici au présent, de pratiquer l’instant… (p. 128). Ce serait se priver de toutes les strates, les pelures, les plongeons et les projections. J’espère malgré tout aborder un jour aux rives du passé décanté (…), sol sableux doux aux pieds (p. 130) ! Belle image que je préfère à celle de la vieille femme mélangeant tous les temps que nous serons… même si le mélange, comme celui des couleurs primaires, peut donner des merveilles. La phrase la plus riche de ton livre, dont chaque mot ouvre un horizon, c’est sans doute Le temps / à force / quand même, p. 58 !

Pêle-mêle : La forme de Le temps du tableau m’a amusée, car le « théâtre » y est surtout fait de didascalies et la « lettre » est une sorte de poème. Interpénétration des genres comme des époques, donc. Et ce « muet » qui semble ne prendre la parole que pour défendre l’usage des adverbes (censurés par les puristes, comme les abus de ponctuation, les incises, les adjectifs, etc. – j’ai lu sous je ne sais quelle plume une défense des adjectifs tout aussi convaincante que le « politiquement correct » des écrivains…) obtient, du coup, toute ma sympathie !! J’aime beaucoup tes références à d’autres auteurs / littératures, qui sont ma pente, tu le sais (Faulkner, Rilke, les romans de formation) et les mises en abyme. Ta sensualité vagabonde entre vocabulaire des nuits amoureuses et des nourritures… les écrivains, des pâtissiers ? (on trouve ce parallèle entre deux personnages dans Cyrano)… je ne sais ; mais des « manuels », ça c’est sûr ! Baisers. Hélène

« Un Livre, Un Café » : Michèle Ramond dédicace à la Rhumerie (25.05.08)

DIMANCHE 25 MAI de 16 H 30 à 18 H 30

Evénement initié par Edith Lecoq
edith.lecoq@paris.fr ou 06 86 81 49 70

L’événement « Un Livre, Un Café »

I- Le concept : 22 Cafés accueillent 26 auteurs

Depuis 2006, la Mairie du 6e arrondissement organise, en mai, l’événement « Un Livre, Un Café » permettant à des auteurs de dédicacer leurs ouvrages dans de nombreux Cafés du Boulevard Saint-Germain.
Le Dimanche 25 mai de 16 h 30 à 18 h 30, grâce à l’association Le Faubourg Saint-Germain, le 7e arrondissement rejoint le 6e arrondissement pour la troisième édition de cette fête du livre en partenariat avec le Comité Saint-Germain-des-Prés et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.

Depuis toujours, Saint-Germain-des-Prés et le Faubourg Saint-Germain sont le berceau de la littérature. Les multiples Maisons d’édition, les nombreuses librairies et les prix littéraires contribuent à maintenir cette tradition et à développer un dynamisme culturel apprécié par tous.

Ce dimanche là, tout au long du boulevard Saint-Germain et aux alentours, un auteur vous attend à la terrasse d’un Café.

Dédicaces d’un nouveau genre ! Rencontre détendue et conviviale de fin d’après-midi, instant de partage entre l’écrivain et ses lecteurs.
24 livres pour satisfaire ses envies de lire…

II- Le Comité de Parrainage :

Pierre Arditi,Régine Deforges,
René Guitton, Michael Sadler et Georges Wolinski

Tous font vivre Saint-Germain-des-Prés !

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III – Du métro Solférino au métro Sèvres-Babylone :

9 Cafés du 7e
au service de la littérature 11 Auteurs, 11 livres
8 Maisons d’Edition

Le Café, Brasserie Le Florès
80 rue de Grenelle
Jean-Pierre Pont, Patrick Kovarik, Arnaud Roiné
« Voyage à l’Elysée »
Télémaque

Le restaurant L’Auberge de Saint Germain
204 boulevard Saint-Germain
Antoine Bueno
« Le Triptyque de l’asphyxie »
Table Ronde

Pharmacie Pierre Taïeb
9 boulevard Raspail
Christine Richard
« Carla Bruni, qui est-elle vraiment ? »
Privé

Le Café de l’Abbaye
35 rue de Grenelle
Marie Binet
« Cuisine solo »
JC Lattès

Restaurant La Petite Chaise
36 rue de Grenelle
Pierre Vauconsant
« Le Café de mon père »
L’Harmattan

Café, Brasserie Le Saint-Germain
62 rue du Bac
Patrice Franceschi
« De l’esprit d’Aventure »
Arthaud

Mucha Café
227 boulevard Saint-Germain
Pierre Grosz
« Le chat raconté aux oiseaux »
Nathan

Hôtel Montalembert
3 rue Montalembert
Florence Belkacem
« Vous pouvez répéter la question ?»
L’Archipel

Académie Hôtel St-Germain
32 rue des Saints-Pères
Agnès Pierron
« Fin au Fauteuil »
L’Harmattan

La librairie Gallimard 15 boulevard Raspail 7e – 01 45 48 24 84

VI – Du métro Saint-Germain-des-Près au métro Odéon :

13 Cafés du 6e au service
de la littérature 15 Auteurs, 15 livres
9 Maisons d’Edition
Le Café de Flore
172 boulevard Saint-Germain Catherine Siguret
«Enfin nue. Confessions d’un nègre littéraire »
Intervista
La Brasserie Lipp
151 boulevard Saint-Germain Régine Deforges
« Deborah, la femme adultère »
Fayard
Claude Delay
«Giacometti, Alberto et Diego, l’histoire cachée »
Fayard
Le Café des Deux Magots
6 place Saint-Germain-des-Près
Dominique Barbéris
« Quelque chose à cacher »
Gallimard
Hôtel Bel Ami
7-11 rue Saint-Benoît Elisabeth Reynaud
« Meurtres au Couvent »
Ramsay
Le Bonaparte
42 rue Bonaparte Alessandra Bianchi
« Calcio, mon amour »
Florent Massot
Le Québec
45 rue Bonaparte Frédérick Tristan
« Le chaudron chinois »
Fayard
Le Bar La Peña Saint-Germain
3 passage de la Petite Boucherie Victoire Theismann
«A jeudi»
Le Manuscrit
La Rhumerie
166 boulevard Saint-Germain
Michèle Ramond
« Lise et lui »
Des femmes- Antoinette Fouque
Le Mabillon
164 boulevard Saint-Germain François d’Epenoux
« Les papas du dimanche»
Anne Carrière
La Brasserie Vagenende
142 boulevard Saint-Germain Dominique Chryssoulis
«La vie de Mathilde Sincy »
Le Manuscrit –www.manuscrit.com –
Le Relais Odéon
132 boulevard Saint-Germain Yvonne Baby
« Quinze hommes splendides »
Gallimard
Le Procope
13 rue de l’Ancienne Comédie André Arnold-Peltier
«Paris, d’une rive à l’autre »
Eve Grosset
« Chicorette et Radidou et la carotte arc-en-ciel »
Pippa
Le Café les Editeurs
4 carrefour de l’Odéon Nicoletta
« La maison d’en face »
Florent Massot

La librairie « La Hune » 170 boulevard Saint-Germain 6e – 01 45 48 35 85

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La communication

La communication est mise en place par les 22 Cafés, la Mairie du 6ème arrondissement, les 17 Maisons d’Edition et les librairies « La Hune » et « Gallimard » en partenariat avec le Comité Saint-Germain-des-Près, l’association Le Faubourg Saint-Germain, Monoprix et la Délégation de Paris de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris

Les rollers : Durant l’événement, des étudiants en rollers et vêtus de tee-shirt à l’effigie de « Un Livre, un Café » iront à la rencontre des promeneurs sur le Boulevard Saint-Germain pour les informer des lieux et des auteurs présents.
Les affiches et les dépliants: Dans les 22 Cafés, des affiches annonceront la venue des auteurs à l’avance. Des dépliants seront à la disposition du Public dans les hôtels, chez les commerçants et les libraires du quartier.

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Autour des 26 auteurs, Dimanche 25 mai en présence de Rachida Dati, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Maire du 7e et de Jean-Pierre Lecoq, Maire du 6e :

Inauguration
L’inauguration de la troisième édition de la fête littéraire intitulée « Un Livre, Un Café » débutera à 15 h 45, Place du Québec dans le 6e dans la « Maison des Livres.
Clôture
La clôture se tiendra à 19 h 00 à la pharmacie Taïeb, 9 boulevard Raspail dans le 7e

« Blottie » sur Livres et délices

http://livresetdelices.over-blog.com/

Gentiane est une comédienne de grande renommée : son talent fait l’unanimité. Les vers de Racine résonnent encore en elle lorsqu’un homme vient la trouver dans sa loge et dit : « Vous êtes très belle. Avez-vous un dictionnaire ? » Cette question mène le lecteur aux origines de Gentiane, à son père et à la mutilation d’un enfant dont elle est, selon elle, responsable. Le passé de cet admirateur qu’elle finira par épouser semble bien trouble lui aussi. C’est avec ces secrets que Gentiane poursuit sa vie et doit faire face à la maladie.

Il est bien difficile de proposer un résumé structuré de ce roman pourtant court. En effet, j’ai trouvé la lecture des premières pages laborieuses : le passé de Gentiane avec son père et cet enfant défiguré m’a semblé sur le moment fastidieux et peu utile après lecture. Sans doute une simple évocation, quelques pages tout au plus suffisaient et l’intrigue s’en trouvait allégée. De plus, l’auteur, soucieuse semble-t-il d’employer de beaux mots, tombe dans le travers du pédantisme : malgré le lien particulier qui unit Gentiane à son père, le registre trop soutenu nuit à la narration.
Bref, je ne suis réellement « entrée » dans le roman qu’au moment où le narrateur reprend la conversation des personnages qui avait été entamée en incipit. De là s’ensuit une histoire de femme confrontée à la maternité et à la maladie, à la vie et à la mort : dès lors, la lecture est aisée et la langue travaillée, mais sans outrecuidance… comme si l’auteur s’était elle-même laissé prendre par les personnages.
Mon avis sur ce roman est par conséquent partagé car, même si j’aime les récits à la langue recherchée et travaillée, je n’ai vraiment pas adhéré aux trente premières pages. Or, la qualité d’un début de roman est primordial à mes yeux.

Premier concert à l’Espace des Femmes : Hélène Martin, mardi 27 mai à 20 h !! 5 euros seulement !!

ce3e628faab144ecee323cee4a65a4ec.jpg Ante-Scriptum : la nouvelle Librairie des Femmes, agrandie après travaux, est réouverte depuis samedi !! 33-35 rue Jacob… Puissent les nostalgiques de la rue de Seine comme les « vierges » des combats et des succès de l’Histoire nous rendre visite… C’est vraiment très beau et on s’y sent si bien… Miracle des lieux et culture de l’hospitalité dans sa maison blanche et verte, autour de son allée fleurie, au cœur de Saint-Germain des Prés : Antoinette Fouque possède de nombreux talents en plus de la pensée, beaucoup de génie au-delà de ses actions.

d4d5e4607dc969cc390cc25fb2732dbe.jpg Place à la chanson française à l’Espace des Femmes ! Un tout premier concert, ça se remarque ! La galerie est déjà à la fête, puisqu’un échantillon de choix des œuvres du futur Musée des Femmes (Aurélie Nemours, Geneviève Asse, Sonia Delaunay… et des tas d’autres surprises – dont deux spécialement exceptionnelles… chut chut chut…) est juste arrivé sur nos murs cette semaine… Comme à l’accoutumée, Antoinette Fouque a le don de repérer la beauté et surtout de la faire généreusement partager au plus grand nombre. C’est la raison pour laquelle nous vous offrons pour 5 euros seulement un concert d’Hélène Martin ce mardi 27 mai à 20 h (35 rue Jacob, 75006, flyer en pièce jointe). Retrouvailles ou découverte, simple plaisir ou illumination, l’occasion est unique et rêvée de venir assister à ce spectacle (en tournée dans bien d’autres salles en ce moment, mais beaucoup plus cher !!) joliment intitulé « Voyage en Hélénie », et où la grande artiste sera accompagnée de Jean Cohen Colal. Je ne la connaissais pas avant d’écouter son livre audio, réédité en 2008 par les éditions Des femmes, j’ai su immédiatement que ses textes m’habiteraient et me nourriraient comme ceux de Barbara m’ont si considérablement élevée. Je vous souhaite la bienvenue mardi, et surtout d’expérimenter une émotion identique. Un seul lien de référence : le site officiel http://www.helene-martin.com/ et quelques infos recopiées pour ceux qui préfèrent les kits complets !! N’hésitez pas à m’adresser vos éventuelles demandes de service de presse du CD, « Journal d’une voix », sans oublier de mentionner vos coordonnées, ni à diffuser massivement cet émile dans votre entourage. En espérant vous voir, donc, et chaleureusement, Guilaine 06.84.36.31.85

Hélène Martin (née à Paris en 1928) est un auteur-compositeur-interprète français qui a consacré sa carrière à la mise en musique et à l’interprétation de la poésie. Hélène Martin débute à Paris en 1956 dans les cabarets de la rive gauche. Son premier disque 25cm, en 1961, inaugure une suite de plus d’une trentaine d’albums originaux. En 1968, elle crée son propre label, Les Disques du Cavalier. Hélène interprète Aragon, Artaud, Audiberti, Char, Cocteau, Colette, Desnoues, Eluard, Fargue, Genet, Giono, Guillevic, Louise Labé, Michel-Ange, Queneau, Rimbaud, Roy, Seghers, Supervielle, Soupault et elle-même…

Primée 3 fois par l’Académie Charles Cros, par l’Académie du Disque français, et par la Sacem , puis nommée Officier de l’Ordre des Arts et Lettres, une reconnaissance institutionnelle de sa permanente exigence artistique et de la ténacité sans lesquelles ses projets à contre-courant des normes commerciales n’auraient pu être menés à bien.

Journal d’une voix d’Hélène Martin – Lu et chanté par l’auteure, EAN : 3328140021035, 1 CD (livre audio) – 18 €, Office 03/04/2008
Journal d’une voix une œuvre originale, créée pour la « Bibliothèque des Voix » et destinée à être écoutée. C’est son histoire, l’histoire de ses passions. Dans un long poème en prose, rythmé par des chansons, l’auteure ressuscite des souvenirs parfois précis, parfois plus elliptiques. Sa voix chaude aux accents nostalgiques fait renaître des fragments de vie envolée : les odeurs et les couleurs de la Provence où l’auteure a choisi de vivre, les récits de rencontres avec des écrivains, des poètes, des chanteurs ; amitiés éphémères ou durables. Elle choisit pour illustrer son récit des poèmes de Rimbaud, Genet ou Neruda qu’elle met en musique et interprète avec talent. Hélène Martin nous livre “chemin faisant” des réflexions plus intimes sur la vie et sur ses expériences de création.

« Je suis de ce pays frontalier entre les mots et la musique. Mais où la musique – qui a sa place unique – donne priorité au verbe et à l’amour du verbe. Si aujourd’hui je prends parfois des chemins parallèles et plus solitaires d’écriture, de musique, ou d’image, c’est grâce aux poètes et à cet état poétique qui cheminent avec moi ». Hélène Martin