Thérèse Clerc à La tête au carré (France inter le 21.11.07)

therese.jpgMédiatisation de Thérèse Clerc

Coqueluche des médias, Thérèse, qui n’en finit pas d’être invitée partout et qui est de loin la plus « people » de « mes » auteurs a notamment fait deux passages brillants et remarqués :

* Sur France Inter, dans l’émission La tête au carré de Mathieu Vidard (14 à 15 h le lundi) dont le thème était L’art de vieillir (reprenant le titre du film de Jean-luc Raynaud) le 21 novembre, aux côtés de Bernard Ennuyer, Directeur d’un service d’aides et de soins à domicile (« LES AMIS » à Paris) et docteur en sociologie.
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/lateteaucarre/index.php?id=61461

Caractère le 19.11

Télégrammes

La rédaction, Caractère, le 19/11/2007 à 10h00
Le premier salon des éditeurs indépendants du Quartier latin
Parallèlement à l’implantation des villages d’hiver sur la place Saint-Sulpice (Paris VIe) pendant le mois de décembre, la mairie accueille dans ses murs, fin novembre, le premier salon des éditeurs indépendants du Quartier latin. Organisé à l’initiative de Brigitte Peltier (éditions Pippa), il réunira près d’une soixantaine de participants dont Alain Baudry, Bernard Dumerchez, Baudoin Jannink, l’atelier de la Cerisaie/éditions Persepolis avec le typographe Michael Caine, les éditions des Cendres, ou encore La Délirante et Odile Jacob. Dans le cadre de la journée professionnelle seront présents le vendredi la graphiste Martine Fichter, qui animera un atelier maquette, le metteur en pages Christian Millet, ou encore Rémi Amar de la nouvelle structure de distribution (Calibre mise en place par le SNE pour les petits éditeurs). L’avocate Valéry Montourcy animera une conférence (vendredi à 11h et samedi à 14h) sur les questions d’édition, notamment le droit à l’image et la liberté d’expression.

Le salon est ouvert du jeudi 29 novembre au dimanche 2 décembre ; entrée libre de 11h à 18h ; jeudi jusqu’à 21h, dimanche ouverture à partir de 14h. Pour tous renseignements : www.pippa.fr ou www.mairie6.paris.fr .

Shari Benstock (« Femmes de la rive gauche ») a écrit dans le catalogue des trente ans des éditions Des femmes

benstock3a.jpgMon expérience avec les Editions Des femmes a représenté un des moments les plus importants de mon travail littéraire. Les échanges intellectuels et les engagements avec des écrivains et des critiques français ont été déterminants pour mon propre développement. La maison d’édition, qui a touché tant d’écrivains et de lecteurs, touchera aussi les jeunes générations.
Merci pour tout ce que vous avez fait, notamment en donnant une dimension internationale à la communauté des femmes écrivains. Vous nous avez honorées comme collègues et amies.

S.B.

Marche de Silence et de Lumière pour Aung San Suu Kyi, samedi 17 novembre, 18 h, Parvis du Trocadéro

APPEL DE L’ALLIANCE DES FEMMES POUR LA DEMOCRATIE – ANTOINETTE FOUQUE :

Comité de Soutien au peuple birman
marchebirmane@yahoo.fr
c/o Buddhachannel
206, rue La Fayette
75010 Paris

GRANDE MARCHE DE SILENCE ET DE LUMIERE

Face à la situation inquiétante en Birmanie,
face aux exactions de l’armée,
face au silence médiatique imposé par la junte,
face aux incertitudes actuelles,
un comité de soutien au peuple birman s’est constitué.

Ce comité de soutien
animé par des valeurs pacifistes et humanistes
souhaite que la situation politique en Birmanie s’apaise et change,
que les moines ne soient plus pris en otages,
que le peuple puisse retrouver sa sérénité,
dans le respect des droits fondamentaux.

Nous ici rassemblés comme membres de ce comité
appelons à une grande Marche de Silence et de Lumière

SAMEDI 17 NOVEMBRE 2007 A 18 HEURES, PARVIS DU TROCADERO

pour que le peuple de Birmanie retrouve un climat de Paix,
pour que les souffrances de tous les protagonistes s’effacent.

Passons de l’ombre à la mulière
en apportant chacun une bougie
pour raviver la flamme de l’espoir.

N’OUBLIONS PAS LA BIRMANIE

« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur: la peur n’est pas l’état naturel de l’homme civilisé. »

Mme Aung San Suu Kyi

(diplômée d’Oxford en philosophie, sciences politiques et économiques, a recu en 1990 le prix Thorolf Rafto pour la défense des droits de l’homme et le prix Sakharov pour la liberté de la pensée décerné par le parlement européen. Prix nobel de la Paix en 1991)

le comité de soutien de la Birmanie, coordonné par BuddhaChannel TV, info Birmanie, et l’Alliance des Femmes.

vous invite à une marche silencieuse en hommage au peuple Birman.

le samedi 17 novembre 2007 à partir de 18h Parvis du TROCADERO

Métro : Trocadéro (ligne 6 & 9) tel 06 21 20 18 15 – 06 20 48 01 41

pour ceux qui souhaitent figurer sur la liste du comité de soutien
envoyer un mail à: marchebirmane@yahoo.fr

Bien à vous,

Jean Bernard Chardel Beaufort des Champs
www.jbchardel-art.com

Antoinette Fouque sélectionnée pour Empreintes, collection de prestige

Empreintes http://www.france5.fr/empreintes/

Longtemps on hésite, on doute, et l’enthousiasme l’emporte, on l’annonce :
une collection de 120 documentaires, 120 fois 52 minutes, un par semaine pendant quatre années.

Les projets arrivent, les listes s’allongent :
une femme, un homme, un écrivain, un scientifique, un historien, un sportif, une personnalité politique…

On discute, on sélectionne, on s’enflamme, on n’élimine jamais, on respecte. Les auteurs sont au rendez-vous, les producteurs aussi. Un formidable élan fait suite aux hésitations, aux critiques. Les tournages commencent, l’aventure est lancée.

Empreintes sera
sur France 5 à la rentrée 2007.

Philippe Vilamitjana,
Directeur de l’antenne
et des programmes de France 5
Collection Empreintes, mode d’emploi
Une collection de 120 documentaires de 52′
Co-produits par France 5 sur 4 ans (30 documentaires coproduits par an)
diffusés dans une case hebdomadaire identifiée à partir de septembre 2007

Le concept de la collection « Empreintes »
Ils sont ceux qui laisseront leur empreinte sur notre époque. Personnalités françaises, elles appartiennent aux mondes des arts, de la culture, des sciences, du spectacle, du sport, du monde politique ou de la société civile… Connues du public pour leur action, leur engagement, leur production, elles sont, aujourd’hui, à un moment de leur vie où elles sont prêtes à transmettre au plus grand nombre le fruit de leur expérience et leur vision du monde. C’est cette parole généreuse, cette expérience partagée que la collection  » Empreintes » va offrir au public à travers chaque documentaire de 52′.

Chaque documentaire sera centré sur une personnalité. Il évoquera son apport à notre époque à travers, bien sûr, la rencontre, mais aussi à travers des images d’archives qu’elles soient publiques ou personnelles. Chacune de ces personnalités nous racontera le ou les événements qui ont été constitutifs de sa trajectoire, ces événements qui l’ont déterminé à être ce qu’elle est, et qui l’ont amené à agir comme elle l’a fait et à produire ce qu’elle a produit. Une parole donnée qui s’adressera autant aux néophytes qu’aux initiés.

Ni portrait, ni biographie, chaque documentaire sera un tête à tête avec le téléspectateur, une rencontre intime. Au sortir de cette rencontre, le téléspectateur aura eu accès aux éléments biographiques, aux événements historiques qui ont amené la personnalité à devenir ce qu’elle est devenue, pour marquer de son  » empreinte  » notre époque. Ceci implique une adhésion forte de la personnalité au principe de la collection. Pourtant, le documentaire ne devra pas avoir de caractère introspectif mais, au contraire, être dans la générosité du partage du vécu et du regard personnel porté sur le monde d’aujourd’hui pour nous éclairer sur son avenir.

Le mode de sélection
La liste des 120 documentaires n’est pas pré-établie.
La collection est ouverte à tous les producteurs et auteurs
Les projets sont à adresser au pôle documentaire de France 5. iIs doivent comporter :
Le nom de la personnalité et son accord
Un projet éditorial et une intention d’écriture et de réalisation
Le ou les auteurs et réalisateurs associés au projet
Un comité éditorial formé des responsables de l’antenne de France 5 et d’Annick Cojean, directrice de la collection, se réunira régulièrement pour sélectionner les projets.
La sélection de France 5 s’ effectuera tout autant en fonction du choix de la personnalité que de la singularité du projet

Le documentaire
La personnalité centrale du film est le seul intervenant.
La rencontre se déroulera dans plusieurs lieux et non sur un plateau.
Des séquences de vie, des séquences dans l’intimité de la personnalité, renforçant le propos du film, s’ajouteront aux séquences d’interview.
Chaque film rendra compte des moments clés – événements historiques ou intimes – qui ont influencé la trajectoire de la personnalité rencontrée
Les archives publiques, privées ou personnelles doivent représenter environ 20′ du film.
Le documentaire privilégiera la parole de l’invité mais pourra intégrer si nécessaire, des éléments de commentaire
Le nom de la personnalité devra obligatoirement faire partie du titre du documentaire

Les moyens
Chaque documentaire sera co-produit par France 5
Tournage et finalisation du documentaire en HD
Livraison d’un master HD
Droits demandés par la chaîne :
3 multidiffusions sur 5 ans
Exclusivité sur la France
Modalités d’exploitation commerciale et partage des RNPP à négocier
VOD

La collection
Un générique de collection identifiera la case de diffusion. (générique début, présentation, plateau de fin, générique de fin)
Chaque documentaire sera présenté. Cette introduction fera partie intégrante du programme.
Durée du programme 55′ ( durée du documentaire 52′)
Chaque personnalité se prêtera au jeu du portrait photo ainsi qu’au moulage de sa main et donnera son accord de principe sur la publication de l’entretien.

Fadéla M’Rabet, écrivaine algérienne rêveuse et rebelle par Eveline caduc dans ALGERIE LITTERATURE ACTION, publication du MARSA, n°109 – 110

Fadéla M’Rabet, écrivaine algérienne rêveuse et rebelle

Par Eveline Caduc

Eveline Caduc est née en Algérie où elle a vécu jusqu’en 1960. Professeure de littérature contemporaine à l’Université de Nice-Sophia Antipolis, elle a quitté ses fonctions en 2002 pour se consacrer à l’écriture de fiction. Après Saint-John Perse, connaissance et création, un essai de poétique paru chez José Corti en 1977, et diverses études sur Proust, Céline, Camus et des poètes contemporains de langue française à l’enseigne de Stratégies du déséquilibre, elle publie en 2004 un recueil de nouvelles intitulé Un et un égale un aux éditions du GREF, à Toronto. En septembre 2006, La Maison des chacals, son roman historique sur la Guerre d’Algérie, est publié aux éditions du Rocher.

Un livre (« Une Enfance singulière », Editions Balland, 2003 * « Une femme d’ici et d’ailleurs », « La liberté est son pays », Editions de l’aube, 2005 * « Le Chat aux yeux d’or », Une illusion algérienne, Editions Des femmes – Antoinette Fouque, 2006) chaque fois en lieu et place d’un tombeau.

debout contre la mort, celle qui dit « je » redonne vie à la forme sous le drap. Dans les premières pages d' »Une Enfance singulière », elle restitue le rire de Djedda, sa grand-mère, « malicieuse jusqu’au bout, Djedda, tu réussis à être toujours au centre de ma joie ».

Et c’est le sourire de Nana, la si légère, qu’elle fait revivre dans « Le Chat aux yeux d’or ».

Elle est debout celle qui dit « je » – Fadéla M’Rabet – et elle écrit pour témoigner de ce qu’ont été ces femmes, de ce qu’elles ont donné à l’enfant qu’elle fut, à tous les enfants, frères et soeurs, cousines et cousins de la grande famille abritée dans la maison de Skikda.

Rêveuse et rebelle à la fois, elle écrit pour dire une vie de femme, mais la sienne aussi entretissée de leur histoire, et construite dans leur sillage ou dans la lutte contre leur condition.
Au gré de ses associations d’images, elle y déroule sur trois modes – la poésie, l’analyse ou la diatribe – les fils de ce qui pourrait être une autobiographie d’éternelle insoumise.
La poésie : une promenade rêveuse dans les lieux de son enfance sous la protection de Djadda, « déesse tutélaire de la tribu. Telles ces divinités du Maghreb qu’a supplantées le Dieu unique et masculin de l’Islam ». (« Une Enfance singulière »)
L’analyse : issue des voyages de par le monde en Afrique, en Asie – souvent aussi en France – d’une femme d' »ici et d’ailleurs ».
La diatribe : un témoignage sur la femme algérienne et sur toutes celles qui vivent sous la loi des hommes dans les sociétés musulmanes.

D’un bout à l’autre, le « je » mène la danse des souvenirs, des commentaires sur le présent ou des rêves d’avenir, mais la narratrice a plusieurs voix et, partant, plusieurs modes d’expression qui font les différentes tonalités d’une écriture toujours sobre d’effets où la forme brève semble privilégiée.

C’est d’abord la poésie de l’éloge, celle de l’enfant sensible à la beauté du monde au petit matin, lovée dans la chaleur des bras de femme, de sa grand-mère Djedda, ou de sa mère Yemma, ou de sa tante Nana, une autre figure de mère. C’est au jardin, aux terrasses ou aux cuisines, toute la poésie sensuelle des fragances de la fleur d’oranger, du jasmin, ou du café, de l’anis ou de la coriandre. Dans les clartés tournantes des robes longues, des foulards de couleur, du khôl ou du henné, dans le cliquetis sans fin des bracelets d’or ou des anneaux de pieds, l’éloge se déploie « pour fêter une enfance » (l’expression est empruntée au titre d’un poème de Saint-John Perse) dans la maison haute, toutes portes ouvertes sous le signe de Djedda, la qâabla, « grande prêtresse, déesse de la maternité et de la vie », « très belle et très pulpeuse », toujours « maîtresse de son corps », « irradiée de joie et de santé », « équilibrée et rayonnante d’amour » pour ses enfants et les enfants de ses enfants.
Et c’est ainsi que toute une part de l’oeuvre de Fadéla M’Rabet constitue un chant en l’honneur de la femme, généreuse et épanouie comme Djedda, ou douce et lumineuse comme Nana « au regard d’ailleurs », toujours « tourné vers l’intérieur », et « qui était au monde pour les autres ».

Mais Fadéla M’Rabet fait aussi l’éloge d’un homme lorsqu’il témoigne de sagesse et d’ouverture d’esprit : tel de ses oncles mais surtout Baba, son père, ancien élève de la Zitouna de Tunis, ami de Ben Badis et passeur d’un « Coran humaniste et universaliste qui n’est jamais entré en conflit avec l’enseignement (…) à l’école française ». Baba que le colonialisme avait acculé au commerce parce que les lettres arabes, ses lettres de noblesse, n’avaient pas cours dans l’Algérie colonisée.

Baba qui dissimulait son mépris de l’interlocuteur sous un humour si brillant qu’on oubliait son insolence. Elle fait aussi l’éloge d’un de ses cousins, Wahib, personnalité lumineuse à qui est dédié « Une femme d’ici et d’ailleurs ». Wahib, grand amateur de poésie française et dont elle dit : « Rimbaud ne quittait pas ses poches. René Char, Saint-John Perse non plus ». Enfin dans la lumière de Beni Abbès, elle fait l’éloge de celui qui deviendra Tarik pour l’opéra du mariage :

« La lumière, l’espace, l’allégresse provoquée par la chaleur, donnent un sentiment d’éternité et de plénitude. Chaque parcelle de l’oasis est une source de lumière, une lumière qui lie, fusionne les formes et couleurs, les êtres et les choses, de proche en proche, unit le ciel et la terre.
J’étais le grain de sable, la rose des sables, la gazelle, l’étoile. Je n’avais plus aucun désir, sauf l’envie que rien ne bouge, puisque plus rien ne me manquait ».

Et c’est à chaque fois l’éloge de l’intelligence lumineuse, de la générosité, de l’ouverture aux autres qui rétablissent l’harmonie rompue dans le monde de l’enfance, le cercle de famille ou la relation à deux en permettant à chacun d’être soi-même.

« Il y a la haine de soi parce qu’on lui a inculqué la haine du sexe. En même temps, on lui a donné une éducation machiste, qui glorifie la force, la virilité. La virilité, pour la plupart des hommes, c’est le sexe. Dans ce contexte de machisme et de haine du sexe, la sexualité n’est pas une activité ludique. Le sexe, c’est la guerre, où le mâle impose sa loi à plus faible que lui. Il se comporte comme un violeur de guerre. Il va vers la fille comme il va à la guerre. Pour nier l’autre, pour l’avilir, pour le détruire, pour le tuer. Et par l’intermédiaire de la femme, il piétine ainsi toute sa famille, toute sa tribu. Dans sa jubilation, les sentiments de sa partenaire ne comptent pas. Elle n’est que le lieu d’assouvissement jubilatoire de ses pulsions de destruction, de haine. » (« Une femme d’ici et d’ailleurs », p.56 57

Phrases brèves, expressions frappantes, oppositions rapides, comparaisons afficaces concourent à imposer la conclusion de l’analyse : la nécessité de constituer un système de défense à l’échelle de la société tout entière.

Mais Fadéla M’Rabet est trop passionnée pour continuer longtemps sur le mode de l’analyse psycho-sociologique. Sous la forme d’une vive diatribe contre l’homme de toutes les sociétés musulmanes (au Mali, en Syrie, en Iran, en Algérie, ou ailleurs) qui cherche, si ce n’est à détruire, du moins à asservir la femme par toutes sortes de procédés humiliants (injures, coups, excisions, enfermement ou autres ensevelissements sous voiles) elle prend la défense de la femme et l’appelle à la révolte au nom de sa dignité et de son authenticité.

Anecdotes significatives narrées sous forme paratactique dans des phrases brèves, réparties immédiates et impitoyables pour une conclusion, celle de Djedda, « qui m’a montré que la vie est plus importante que les hommes » (« Une Enfance singulière », p.116)

Tandis que sur un autre versant, Nana, la douce, indulgente à l’homme bon comme à tous les enfants, continue de briller comme une étoile dans la nuit, image de l’Algérie aimée et souffrante. Comme cette Nedjma dont elle a les deux lettres : initiale et finale. A son chevet veille le chat aux yeux d’or : ne serait-ce donc qu' »une illusion algérienne » ?

Fadéla sur www.elwatan.com (15.11.07) par Benaouda Lebdaï

Benaoudahttp://www.elwatan.com/spip.php?page=article&id_article=80608&var_recherche=fad%25C3%25A9la

Fadéla M’Rabet (Écrivaine)
« Me taire m’aurait demandé du courage »
Considérée comme la première féministe algérienne, elle continue par l’écriture à arpentersa mémoire et affirmer ses convictions.

Après les années 1960-1970, en Algérie, vous êtes restée longtemps silencieuse.
J’ai été interdite de radio, de presse, d’université. Caricaturée ignoblement à la une des journaux, traitée d’aventurière à la solde de l’étranger. Sans soutien des intellectuels de l’époque, ni des organisations féminines (Ndlr : il n’existait alors que l’UNFA, dépendante du parti FLN) qui militaient pour la libération de l’Angola et du Mozambique, mais pas pour celle de la femme algérienne.
Quand avez-vous quitté l’Algérie ?
En juillet 1971. Tous mes diplômes étant français, j’ai obtenu très rapidement un poste d’assistante à la Faculté de médecine de Paris.
Et l’écriture ?
Pendant mes vacances, je faisais des reportages avec mon mari Tarik Maschino pour Le Monde diplomatique. Invitée dans les congrès internationaux, je continuai à dénoncer la condition de la femme algérienne. Dans ce combat, je me retrouvais seule Algérienne, mais toujours soutenue par des Tunisiennes, des Marocaines, remarquables d’intelligence et de culture. Il arrivait qu’une Algérienne sous influence vienne m’insulter en public.
Seule ?
En effet, pendant au moins vingt ans, j’ai mené mon combat dans une totale solitude du côté algérien, même si j’ai eu l’affection de mes élèves et de mes lecteurs. La relève s’est faite avec des jeunes femmes très courageuses à partir des années 1980.
Depuis, quel regard avait vous porté sur l’Algérie ?
Mon analyse n’a pas changé. Elle est toute entière dans La Femme algérienne , Les Algériennes et L’Algérie des illusions. La situation de la femme comme celle de l’homme tient à l’absence de démocratie. Leur situation ne doit rien à une particularité culturelle. Sa cause réside essentiellement dans la structure patriarcale de la société. Il n’est pas une seule religion qui ait favorisé, dans ce type de société, l’égalité des hommes et des femmes. En détruisant le système patriarcal, la bourgeoisie européenne a libéré, en grande partie les femmes. Accuser l’Islam, c’est prendre l’effet pour la cause. Je déplais à beaucoup de féministes d’ici (interview réalisée à Angers) et d’ailleurs quand je déclare que j’ai beaucoup de tendresse pour le prophète Mohammed.
Qu’entendez-vous par tendresse ?
Oui, j’ai beaucoup de tendresse pour cet homme qui, à l’époque où la femme n’était rien, lui a donné une personnalité juridique. A l’avant-garde de son temps, il lui a octroyé un statut supérieur à celui de la femme juive ou chrétienne. C’était, au VIIe siècle, une avancée considérable. Dérision, ses prétendus héritiers imitent servilement ce qu’il a établi au VIIe siècle. Au lieu de répéter l’histoire, ils devraient se tourner résolument vers des horizons encore inexplorés, comme le prophète en son temps, qui n’est plus notre temps. Ils devraient s’inspirer de son esprit de fondateur, de précurseur, de révolutionnaire. Le prophète a éduqué des tribus de bédouins incultes, non pas en les flattant, mais en leur donnant un art de vivre adapté à leur époque. Il a réussi, à force d’intelligence, de courage, d’amour, à les unir, à les éduquer et à jeter les bases d’une civilisation fabuleuse. Une civilisation qui n’est plus qu’un souvenir dans le monde arabe à cause d’une absence de volonté politique, et parce que les dirigeants de ces pays non seulement n’aiment pas leurs peuples, mais n’ont que mépris pour eux.
Vous êtes réapparue dans le champ éditorial avec Une Femme d’ici et d’ailleurs. Comment avez-vous repris votre plume ?
Le livre a été publié en 2005. J’ai recommencé à écrire sur l’Algérie dès que j’ai cessé mon activité hospitalo-universitaire. J’ai publié Une Enfance singulière en 2003. Ce livre, que j’avais en moi depuis toujours, je l’ai écrit pour que le monde de mon enfance ne meurt pas. La mort reste pour moi inacceptable, celle des êtres comme celle des peuples. Je voulais que ces femmes et ces hommes magnifiques, qui ont peuplé mon enfance, laissent une trace, ne serait-ce que dans une bibliothèque à Alger, Tunis, Rabat, Paris, parce que mes premiers ouvrages, je les ai trouvés dans les bibliothèques universitaires partout dans le monde.
Un besoin et un désir nécessaire ?
Effectivement, ces hommes et ces femmes m’ont faite autant que mes études en me donnant un modèle humaniste universaliste. C’est la raison pour laquelle des lecteurs de toutes origines se retrouvent dans mon enfance, Français, Italiens, Allemands, Russes… Ils retrouvent la figure du père, de la mère, de la grand-mère. Cette reconnaissance est ma plus grande gratification.
Vous êtes une scientifique. D’où vous vient ce désir d’écrire, et bien car dans vos derniers ouvrages, j’ai décelé de belles évocations poétiques ?
J’ai toujours hésité entre sciences humaines et sciences fondamentales. J’ai eu deux bacs, scientifique et philo. J’ai opté finalement pour une carrière scientifique parce que je voulais des certitudes que ne m’apportaient pas les Lettres. Je pensais enfin que les sciences biologiques seraient plus utiles à mon pays que la poésie. Je ne regrette pas mon choix. La biologie me sert plus dans la vie quotidienne que la littérature.
Revenons à votre premier ouvrage, La Femme algérienne. Etait-ce une nécessité de vouloir parler au nom des autres ?
J’ai écrit La Femme algérienne et Les Algériennes d’abord pour dénoncer ce crime contre l’innocence : le mariage forcé de petites filles qu’on retirait de l’école pour les marier, souvent à des hommes beaucoup plus âgés. Beaucoup d’entre elles se sont suicidées pour échapper à ce véritable viol. Comment pouvait-on parler de valeurs arabo-islamiques, alors que les trottoirs d’Alger étaient pleins de femmes répudiées, jetées avec leurs enfants hors du domicile conjugal ? On les retrouvait avec de toutes jeunes filles séduites et abandonnées, dans des bordels autogérés. Ne pas dénoncer cette barbarie, c’était être complice de malfaiteurs, c’était ne pas porter assistance à personne en danger. Jusqu’à présent, je ne vois pas d’héroïsme à ce que j’ai fait. C’était me taire qui m’aurait demandé du courage.
Il y a autre chose dans cet ouvrage, une critique globale de la société algérienne, toujours d’actualité, du reste ?
Oui, je n’ai pas seulement dénoncé la barbarie contre des enfants, et les femmes, j’ai dénoncé aussi l’absence de démocratie. Si la femme restait un sous-être humain, l’homme n’était pas un citoyen sous ce régime qui se prétendait démocratique et populaire.
Avez-vous été réduite au silence durant ces années ?
Personne ne m’a jamais menacée. Mais, pendant dix ans, l’ambassade d’Algérie à Paris a refusé de me renouveler mes papiers. Je les ai obtenus seulement à l’époque de Chadli et je ne me suis jamais autocensurée. Je parle quand j’en éprouve le besoin et quand on veut bien me donner la parole.
Vous avez aussi écrit sur les maliennes.
Dans Une Femme d’ici et d’ailleurs, j’ai décrit tout simplement la magie de la rue africaine bigarrée, sensuelle, joyeuse, contrastant avec l’austérité, la tristesse de la foule algérienne. J’ai dit mon éblouissement devant la beauté des Africains, leur générosité et leur absence d’agressivité.
Pourquoi le Mali ?
J’étais au mali en pèlerinage personnel. Mon cousin Wahib Abdelwahab Abada y avait eu un accident d’avion. Il était conseiller du ministre des Affaires étrangères, M. Benyahia, et il était avec lui quand leur avion est tombé dans la savane malienne*. Dans mon livre, je fais de Wahib un beau portrait d’Algérien qui aimait son pays et qui est resté fidèle aux idéaux de l’Algérie de notre enfance.
Plus de quarante ans après La femme algérienne, êtes-vous optimiste ?
Quand je suis en Algérie, je ressens une double oppression : celle des morts et celle des vivants. Les morts imposent leur loi aux vivants et chaque homme, chaque femme veut imposer sa loi à l’autre. Les Algériens sont soumis à cette double violence en permanence. On fera un grand progrès le jour où les féministes auront comme objectif, non pas le pouvoir pour être à leur tour des mollahs en jupon, mais la démocratie. Avec des hommes et des femmes réconciliés qui auront un désir commun : le bonheur, ici et maintenant. Dans le respect de soi et des autres. Dans la dignité. Dignité incarnée par les femmes de l’Algérie de mon enfance, ces magnifiques ambassadrices de leur pays et de l’Afrique, berceau de l’humanité.

* Ndlr : L’accident a eu lieu en 1981, M.S. Benyahia et A. Abada sortiront miraculeusement indemnes. Cependant, en mai 1982, Benyahia et 15 cadres du MAE, en mission de paix durant le conflit Irak-Iran, périrent suite à un« mystérieux « tir de missile contre leur avion à la frontière Turquie-Irak (cf. El Watan, 3 mai 2007).

Repères

Issue d’une famille de Skikda, Fadela M’rabet effectua une scolarité brillante qui lui permit de se rendre à Strasbourg dans les années cinquante pour étudier la biologie. Elle fut l’une des premières algériennes à étudier à l’étranger. En France, elle entre en contact avec les milieux nationalistes et milite pour l’indépendance. Elle observe en 1956 la grève des étudiants et se voit exclue pour cela d’un collège où elle travaillait. A l’indépendance, elle entre au pays et enseigne au Lycée de filles Frantz Fanon (Bab-El-Oued). Elle rencontre et épouse alors un autre professeur de lycée d’Alger, Tariq Maurice Maschino, français d’origine russe, militant pour l’indépendance de l’Algérie, converti à l’Islam et naturalisé algérien en 1963. Son premier livre, La femme algérienne (Maspero, 1965), vaut à M’rabet la reconnaissance de ses nombreux lecteurs et provoque un des premiers débats de société de l’Algérie indépendante. Elle a publié Les Algériennes (Maspero, 1967), L’Algérie des illusions (Laffont, 1972, cosigné avec Maschino), Une Enfance singulière (Balland, 2003), réédité à Alger par l’Anep, Une Femme d’ici et d’ailleurs (Ed. de l’Aube, 2005) et Le Chat aux yeux d’or, une illusion algérienne (Ed. des Femmes-Antoinette Fouque, 2006).

Benaouda Lebdaï

Les éditions Des femmes et le Japon : Yûko Tsushima

TsushimaYuko.jpgJe ne sais plus avec précision à quel moment il a été pour la première fois question que je sois traduite et publiée aux Editions Des femmes. C’était en tout cas au début des années 1980, à l’occasion d’un voyage d’Antoinette Fouque au Japon. Des projets concrets ont alors soudain vu le jour.
 
Non que d’éventuelles traductions n’aient jamais été évoquées auparavant, mais tout était resté dans le vague. Ce que l’on connaissait alors de la littérature japonaise à l’étranger se limitait aux classiques ou aux oeuvres de célèbres auteurs masculins tels que Kawabata ou Mishima, et que l’on puisse vouloir traduire et publier un auteur jeune, de surcroît une femme comme moi, était totalement inouï.
 
La littérature féminine japonaise que l’on connaissait alors en Occident mettait essentiellement en scène des figures féminines toutes d’une soumission que l’on croyait éminemment japonaise. Tandis que dans mes romans les femmes repoussent fermement les hommes, ce qui me valait d’ailleurs bien des critiques, essentiellement masculines, au sein même de la société japonaise. Aujourd’hui encore, je suis donc pleine d’admiration pour la décision prise par les Editions Des femmes de s’intéresser à mon travail. Lorsque j’ai rencontré Antoinette Fouque à Tokyo, elle m’a proposer de publier cinq de mes textes, et a signé sur-le-champ un engagement en ce sens. Je n’oublierai pas ce qu’elle disait alors : pour faire connaître un auteur, il ne suffit pas de présenter un livre, il faut au moins en présenter cinq.
 
A l’époque, l’Occident ignorait encore, à un degré presque inimaginable aujourd’hui, ce que pensaient les femmes japonaises, la manière dont elles vivaient. Je suis persuadée qu’en France, et plus largement en Europe, ces publications, qui étaient un véritable acte de courage, ont ouvert une brèche pour permettre à la littérature féminine japonaise actuelle de rencontrer un large public.
Y.T.

Fadéla M’Rabet à « Femmes d’ici et d’ailleurs » (1er décembre 2007) – Et c’est aussi le titre d’un de ses livres !!!

Femmes d’ici et d’ailleurs

Combats de femmes, femmes au combat

Communauté de commune Gartempe – Saint-Pardoux

Salle Jean Sénamaud, Châteauponsac

EXPOSITIONS – CONFERENCES – DEDICACES – TABLES RONDES – DINER CONTE

Du mercredi 28 novembre au jeudi 6 décembre

Salle cullturelle Jean Sénamaud – Châteauponsac
Exposiitiions
· Visages de la Résistance, exposition des Archives municipales de
la ville de Limoges, portraits d’hommes et de femmes pendant la
seconde guerre mondiale,
· Portraits de femmes du Limousin, exposition de l’association Ni Putes
Ni Soumises, photographies de femmes au travail ou militantes,
· Itinéraires de femmes turques, exposition de l’association Beaubreuil
Vacances Loisirs et du Conseil Général de la Haute-Vienne,
· Portraits de femmes dans l’art, Atelier CER’AMIE,
· La femme dans la guerre, FNACA-GAJE.
Conférences publliiques
· jeudi 29 novembre, 20h30, Jean-Pierre Gaildraud, historien et
écrivain, et Yasmina Bousbata, présidente d’une association de
femmes algériennes :
« La femme algérienne durant la guerre d’Algérie ; courtisée
ou torturée, objet de toutes les convoitises, victime de
toutes les trahisons, elle est un enjeu considérable. »
· jeudi 6 décembre, 20h00, Thérèse Menot, résistante et déportée :
Causerie sur la Résistance
Interventiions scollaiires
· jeudi 29 novembre, collège de Châteauponsac, Jean-Pierre
Gaildraud, historien et écrivain, s’adressera aux 4èmes :
« Les étapes de l’évolution de la femme algérienne (1830-1954)
(1954-1962) (1962 à nos jours) ; sa place, son rôle dans la société. »
· jeudi 6 décembre, collège de Châteauponsac, 15h-17h, Thérèse
Menot s’adressera aux 3èmes sur le thème de la Résistance et des
camps.

Samedii 1er décembre

Salle cullturelle Jean Sénamaud – Châteauponsac
Journée de rencontres avec des femmes engagées dans un combat.
10h00, ouverture des rencontres-dédicaces en présence de :
– Marie-France Houdart, qui présentera l’ouvrage L’ombre de l’amour
de Marcelle Tynaire, féministe du début du XXème siècle,
– Chahla Chafiq, de l’association SOS racisme, sociologue et auteur de
La femme et le retour de l’Islam, Le nouvel homme islamiste,
« Chemins et brouillards », Femmes sous le voile,
– Diane Afoumado, auteur de Exil impossible, l’errance des Juifs
du paquebot Saint-Louis,
– Laurence Pourieux, agricultrice, auteur de Semailles et pagaille et SEP’pas
ma faute, c’est la sienne…, sur le thème de la Sclérose en Plaques,
– Nadine Coeffe, auteur de Ecoute l’appel de la vie, sur le thème de la dépression,
– Isabelle de Giverny, auteur de Ma vertu préférée, cent
personnalités se dévoilent,
– Yasmina Bousbata, Présidente d’une association de femmes algériennes,
– Dagmar Galin, ethnologue, écrivain et reporter, auteur de Ana et
Blanca, histoire d’ une adoption,
– Thérèse Menot, résistante et déportée pendant la seconde
guerre mondiale,
– Jean-Pierre Gaildraud, historien et écrivain, auteur de Destins de femmes,
– Valérie Boucher-Pateau, chef d’entreprise,
– Marie-Françoise Pérol-Dumont, Députée de la Haute-Vienne,
Présidente du Conseil Général de la Haute-Vienne,
– Editions Des Femmes.
Les librairies Pages et plumes de Limoges et Au Croc’Livres d’Aixe-sur-
Vienne proposeront tout au long de la journée un choix d’ouvrages à la vente.
11h30 : vernissage de la manifestation en présence de Mme Marie-
Françoise Pérol-Dumont, Députée de la Haute-Vienne, Présidente du
Conseil Général de la Haute-Vienne.

14h00 : Tables rondes animées par Marie-Hélène Restoin-Evert,
journaliste
14h00-15h00 : les femmes dans la société et le féminisme avec Marie-
France Houdart, Isabelle de Giverny et Marie-Françoise Pérol-Dumont ;
15h00-16h00 : les femmes face à la guerre et la religion avec Diane Afoumado,
Chahla Chafiq, Dagmar Galin et Yasmina Bousbata ;
16h15-17h00 : les femmes face à la maladie avec Laurence Pourieux et
Nadine Coeffe.
La participation de Mme Thérèse Menot et de M. Jean-Pierre Gaildraud
sera sollicitée tout au long des tables rondes.
20h00 : dîner conté avec Jean-Claude Bray à la salle des fêtes de
Roussac, sur inscription (contacter la bibliothèque intercommunale au
05.55.76.68.73 ou au 05.55.60.23.68)
Couleur localCouleur locale – Contes de la Marche et du Berry
Quand Jean-Claude Bray arrive en scène, sa pudeur et sa discrétion le
suivent, pas de gestuelle exacerbée, pas de mimiques mais tout de suite il parle
et fait jaillir des images réelles et vivantes. Les spectateurs sont entraînés
dans un monde rural et attachant, parfois presque disparu, mais encore bien
présent dans les mémoires. Un monde où se côtoient les enfants et les vieux,
les belles et les farfadets, où les amoureux aiment tant qu’ils acceptent tous les
défis de leurs belles, et où les petits sont assez malins pour vaincre les puissants
et leur couper les oreilles…

Agenda Thérèse Clerc

Babayagas.jpgMa Maison des Babayagas – L’art de bien vieillir : une utopie réaliste

15 novembre : Mâcon

17 et 18 novembre : états généraux des maisons des Baba avec toute la province qui monte un projet Baba

19 et 20 novembre : Besançon, les vieux et le plaisir 2000 personnes

21 novembre : France inter à la Maison de la Radio

28 novembre, 9 h 18 h, Institut Emilie du Châtelet, grande galerie Jardin des Plantes

29 novembre : Intervention-débat Centre dramatique de Montreuil

30 novembre : L’art de vieillir Oulins Lyon

2 décembre : Mairie du 6ème, signature

4 / 5 décémbre : Tours

7 décembre : Folies d’encre signature

8 décembre : Anniversaire

11 décembre : Bordeaux

21 décembre : Réveillon Maison des femmes

22 décembre : Réveillon Baba et leur famille

17 janvier : Librairie « Le temps des cerises » Clermont-Ferrand

27 / 28 février : Relier Ardèche

1er Mars : L’art de vieillir, La Roche sur Foron (Annecy)