Émile Cougut a lu Christian Ehrhart pour Wukali, il y voit « le témoignage d’un quinquagénaire français du début du XXI siècle » (27 juin 2014)

Les errances et états d’âme d’un bobo bloggueur

La chronique d’Émile Cougut

Le sous titre du livre de Christian Ehrhart est : « Parcours d’un résilient  ». Le résilient étant l’auteur. Il suffit de voir la maison d’édition qui publie cet ouvrage « Bloggingbooks  » pour comprendre son contenu : ce n’est pas un roman, ce ne sont pas des mémoires, ce n’est pas une biographie, mais le contenu du «  blog » que Christian Ehrhart a tenu de mars 2009 à décembre 2012. C’est un « blog », donc une suite plus ou moins logique d’impressions, de vécus, de ressentis que l’auteur veut faire partager au plus grand nombre par le biais d’internet. Internet, c’est comme un livre, on peut lire ou on ne veut pas lire. Indéniablement le « blog  » de Christian Ehrhart a eu de nombreux lecteurs pour être édité, c’est-à-dire en quelque sorte être gravé dans le marbre. Internet, se sont des mots mais immatériels, qui n’ont aucun support physique. Il suffit d’un rien pour qu’ils disparaissent à tout jamais. Le livre, lui, peut être reproduit en très grand nombre et il est difficile, voire impossible de faire disparaitre tout les exemplaires. La touche « suppr » sur nos ordinateurs est bien plus dangereuse pour la transmission de la culture que tous les bûchers de l’inquisition ou des nazis. Selon quoi, le livre a encore de beaux jours devant lui, tant pis pour les oiseaux de mauvaise augure qui ont prévu sa disparition.

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Tout le monde n’est pas lecteur de « blogs  », moi le premier, mais je lis des livres. Alors pourquoi pas un livre qui n’est que l’édition papier d’un blog. On lit bien des mémoires, des témoignages, les cahiers d’un obscur paysan du limousin du XIX siècle, les lettres des poilus et autres soldats qui ont débarqué en Normandie en 1944, alors pourquoi pas un blog. C’est la même démarche, du moins de la part du lecteur, il est toujours intéressant de connaitre la vie des « obscurs » pour percevoir la vie, les mentalités de l’époque à laquelle elle est vécue. Bien sur, n’importe quel psychanalyste se posera la question sur l’ego de l’auteur. Ce dernier veut faire partager sa vie, ce qu’il croit, ce qu’il pense à de totaux inconnus, à des gens qu’il ne rencontrera jamais, avec qui il ne dialoguera jamais. Car mémoires et encore plus blogs ne sont qu’un, plus ou moins longs, monologues et rien de plus. Et Christian Ehrhart ne procède pas autrement. Par deux ou trois fois, il vitupère certaines personnes qui ont osé critiquer une de ses réflexions, mais sans avoir le contenu de cette critique. Ce qui intéresse l’auteur, c’est lui, ce qu’il pense et surtout pas ce que pense les autres.

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Je crus, croyais (mais je dois avoir tort) que les « papiers » laissés sur des blogs laissaient place à des réflexions, des commentaires faits par les lecteurs. Ce n’est pas un dialogue, un vrai dialogue qui s’instaure puisque c’est le dépositaire du blog qui aura toujours le dernier mot, mais enfin, il est toujours intéressant de connaître ce que le contenu peut engendrer comme réflexions, comme ouverture d’esprit, comme échanges et donc comme progression de la pensée du blogueur chef. Christian Ehrhart fait un blog, soit, c’est son droit. Il nous dit son vécu, ses vérités. Il est dommage pour ne pas dire regrettable de ne pas avoir les principaux commentaires déposés par ses lecteurs. C’est un blog, pas des mémoires. D’ailleurs, les mémoires, elles au moins sont lues, corrigées, ce qui n’est indéniablement pas le cas de ce livre. On a droit aux « chroniques journalières « brutes » avec leur spontanéité, leur naïveté, ce qui est plaisant à lire. Dire que la vie de Christian Ehrhart est palpitante pour un tiers serait grand dire, mais c’est sa vie et donc en tant que telle elle est digne d’intérêt. Et le début du livre qui est son témoignage face au cancer, à l’ablation de son poumon gauche, à sa volonté de vivre, de surmonter la maladie pour reprendre une vie « normale » est d’un grand optimisme qui peut être une aide pour tous ceux qui sont atteints par cette maladie. Et son voyage de 3 mois et demi en Inde est là pour montrer que la volonté de vivre fait surmonter bien des obstacles que la mort sème sous nos pieds.

On a droit à « ses coups de gueule » contre la SACEM, la RATP, les hooligans, l’exploration spatiale, les statistiques, etc. Dire que ses réflexions font évoluer la conscience de l’humanité serait de trop. Christian Ehrhart est loin d’être un philosophe. Non c’est un banlieusard, d’un niveau intellectuel élevé, qui gagne bien sa vie, qui a beaucoup travaillé à l’étranger, qui a une vraie ouverture d’esprit. D’ailleurs, ses voyages et surtout celui en Inde, lui permettent de relativiser la vie dans notre beau pays. On peut critiquer la façon de vivre en France, mais il suffit d’aller voir ailleurs (pas en touriste, mais en vraie immersion) pour comprendre la chance d’être français. Il est un vrai combattant pour l’égalité homme/femme et ne cache pas être un vrai « bobo » de gauche.

Au-delà des limites de ce genre d’exercice, Les chroniques d’Injambakkam sont le témoignage d’un quinquagénaire français du début du XXI siècle. 

Emile Cougut

Pèlerin recense Hannah et le trésor du Dangerous Elf, de la Collection Tip Tongue (26 juin 2014)

Capture d’écran 2014-07-01 à 23.50.35.png5 livres pour les enfants lus pour vous

À partie de 10 ans

Hannah et le trésor du Dangerous Elf

Voici un concept astucieux : des romans policiers qui passent, petit à petit, du français à l’anglais. Le lecteur comprend tout, grâce à d’habiles explications placées au coeur même de l’histoire.

S. Benson, Éd. Syros, collection Tip Tongue, 100 p. ; version audio téléchargeable, 6,95€

Richard Sartène, raconte son histoire d' »enfant caché » au Mémorial de la Shoah (26 juin 2014)

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À l’occasion de la sortie d’un ouvrage collectif, la Librairie du Mémorial de la Shoah a organisé une signature et présentation de l’ouvrage «Qui sont les «enfants cachés»? Qu’ont-ils vécu? Que sont-ils devenus?», jeudi 26 juin 2014, de 18h à 19h, à la Librairie du Mémorial.

Richard Sartène, auteur de « Une enfance entre Guerre et Paix » aux Éditions du Net, assis au premier rang, était parmi eux.

Pour la première fois en France, cet ouvrage pluridisciplinaire rassemble de grands témoins, anciens enfants cachés en France et en Belgique, réunit des historiens, des psychologues, des sociologues, mais aussi des psychiatres, des ethnopsychiatres et des écrivains, pour tenter de mieux comprendre ce que fut la réalité singulière de ces enfants. En présence de Nathalie Zadje, François Heilbronn et Jacques Fredj.

Les auteurs : Eliezer Ben-Rafael, Boris Cyrulnik, Jacques Fredj, Catherine Grandsard, Katy Hazan, François Heilbronn, Serge Klarsfeld, Liliane Klein-Lieber, Israel Lichtenstein, Tobie Nathan, Adolphe Nysenholc, Nathalie Zajde, Carole Zalberg.

Mémorial de la Shoah

17, rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris

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Christopher Gérard, chroniqueur au Salon littéraire, a été convaincu par le talent d’écrivain de Claude Delay (article sur « Marilyn Monroe, la cicatrice » du 24 juin 2014)

Marilyn Monroe, la cicatrice par Christopher Gérard

il y a 7 jours Suivre · Utile · Commenter

Un aveu m’est-il permis ? Quand, l’autre dimanche à la terrasse des Deux Magots, la sémillante Guilaine Depis, l’attachée de presse de Claude Delay, m’a fait l’éloge de Marilyn Monroe, la cicatrice (Fayard), je n’ai pu m’empêcher d’éprouver un doute, tempéré par le Pouilly fumé. Encore une bio de star foudroyée…

 

10469689_10152272067718995_5215352035753663465_n.jpgJ’avais tort, de n’avoir jamais ouvert le Chanel de Claude Delay (Paul Morand laisse des traces) ni son Tsvetaeva, et de juger sans pièces, car le livre propose une vision originale du destin de la si pathétique Norma Jeane Mortensen, née de père inconnu et d’une mère qui ne la désirait pas, morte dans des conditions plus que suspectes – où le rôle des Kennedy …

 

10450585_10152272068418995_5148433320739614457_n.jpgcouvdelay.jpgBien au-delà des péripéties de cette existence fracassée, bien au-delà de la description sans fards d’Hollywood et de ses immenses créateurs, de Cukor à Huston, comme de ses créatures, du trouble Sinatra à Yves Montand,  l’essai de Claude Delay retrace un moment de l’histoire des Etats-Unis, et donc du monde occidental, qu’ils ont façonné pour le meilleur et surtout pour le pire. Mais l’auteur va plus loin pour atteindre un niveau quasi philosophique, car, loin de se contenter d’une biographie journalistique à l’américaine, Claude Delay, en lettrée sensible et par le biais d’une analyse pleine d’empathie, décrit par le menu la création d’un mythe moderne. Sous sa plume raffinée, la vie de cette pauvre Marilyn se révèle pour ce qu’elle est en réalité : une épopée œdipienne, et donc une autodestruction annoncée par les rapides destins.

 

Voilà pourquoi l’histoire de cette pauvre fille perdue qui aimait Rilke et le Dom Pérignon m’a intéressé malgré mon peu de goût pour ce monde frelaté : il s’agit d’une tragédie contemporaine, celle des cicatrices de l’enfance, du vide intérieur et des amours inabouties. Arthur Miller voyait juste quand il évoquait sa jeune épouse : « une rescapée qui marche sur du verre pilé depuis qu’elle a appris à marcher ». Une rescapée qui titube jusqu’au gouffre qui l’attend de toute éternité.

 

Christopher Gérard

 

Claude Delay, Marilyn Monroe, la cicatrice, Fayard, 332 p. , 21€

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Frédéric Taddéi invite Marie-Hélène Grinfeder dans son émission « Social Club » sur Europe 1 (enregistrement le 11 juin 2014)

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Mercredi 11 juin 2014, Frédéric Taddéi a choisi de s’intéresser au livre Les Jeux de l’art et de l’argent de Marie-Hélène Grinfeder, paru chez France Empire.

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Ce roman, savoureux, construit comme une oeuvre d’art, a retenu toute l’attention du grand journaliste et de son équipe de l’émission « Social Club ».

Vous pourrez écouter sur Europe 1 cette émission le 9 juillet 2014, et même la regarder sur le site internet de Frédéric Taddéi puisqu’elle a été filmée !

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Christian Ehrhart délivre une leçon d’optimisme pour Clic Bien-être, merci à Catherine Avrit pour sa lecture sensible (23 juin 2014)

Les chroniques d’Injambakkam, une leçon d’optimismePar Catherine Avrit

Les chroniques d’Injambakkam, c’est le journal d’un homme qui nous donne une leçon d’optimisme malgré une santé plus que fragile. Un livre qui nous fait découvrir un personnage battant, plein de vie, qui nous raconte son quotidien avec humour et nous fait revivre l’actualité des cinq dernières années avec des commentaires qui suscitent le rire à tout moment.

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Les chroniques d’Injambakkam, un livre atypique

Les chroniques d’Injambakkam, c’est une tranche de vie, celle de Christian Ehrhart, un homme, balancé entre cancers et rémissions, qui nous raconte, semaine après semaine, mois après mois, ses aventures et mésaventures, à travers un regard fin, amusé, et même parfois polémique sur l’actualité du moment.

En 2009, Christian Ehrhart est atteint d’un nouveau cancer, il début alors ses chroniques et commence à écrire son journal « pas du tout intime », qui va durer cinq ans… Cinq années où nous vivons le quotidien de cet homme et toute l’actualité du moment dans un ton formidablement humoristique… Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis vue rire toute seule devant mon livre.

Pour preuves ces quelques citations « La comptabilité de ce fournisseur est au-delà du cool et aussi organisée qu’un barbecue géant sur la plage de Cadix… » ou bien encore « passé quarante ans, si tu te réveilles sans douleur le matin, c’est que tu es mort… ». Il reprend avec plaisir certaines citations d’hommes politiques tout à fait intéressantes et hautement philosophiques « Ce n’est pas parce que le réchauffement climatique est un fait qu’il est réel pour autant » et n’hésite pas un instant à se moquer de lui-même « j’ai entrepris, avec ma condition physique de gratin dauphinois, de monter au Fort le plus haut, et fais une pause définitive à mi chemin ».

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Christian Ehrhart, un homme hors du commun

 

Christian Ehrhart navigue dans le milieu de la musique jusqu’à son premier cancer. Après cette première épreuve, il reprend ses études, devient informaticien et fonde une famille (avec trois enfants) qui l’entourera et l’aidera tout particulièrement dans les moments les plus difficiles.

Ses « pépins de santé », il a décidé d’en faire fi, de les apprivoiser puisqu’il n’a pas le choix que de vivre avec. A l’annonce de son 4ème cancer, il décide même d’aller s’installer en Inde à Injambakkam où il vit depuis un an, tout en revenant régulièrement à Paris pour s’occuper de ses problèmes de santé.

Si vous avez envie d’oublier un instant tous vos petits tracas quotidiens, plongez-vous dans ces chroniques d’Injambakkam qui vous redonneront l’envie de vivre, l’envie de vous battre car comme le dit l’auteur : « chaque jour vaut la peine d’être vécu. Vivre, c’est résister, c’est aimer et être aimé. ».

Les chroniques d’Injambakkam – Christian Ehrhart – Blogginbooks (nouveauté 2014) – 46,80 €.

Art Croissance n°9 accorde un long entretien à Marie-Hélène Grinfeder – Merci à Adeline Christova (parution fin juin 2014)

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POUR ART-CROISSANCE N°9

LES JEUX DE L’ART ET DE L’ARGENT, premier roman de Marie-Hélène Grinfeder, est avant tout un polar-plaisir se jouant du monde du marché de l’art et y dévoile ses arcanes. Par le biais de la fiction, Marie-Hélène Grinfeder, nous livre de manière jouissive ce monde qu’elle ne connait que trop bien : ventes aux enchères, spéculation et création. Ce roman qui nous fait voyager : de Londres à Paris en passant par Bruxelles où nombre d’exilés fiscaux s’y sont donné rendez-vous, mais aussi Milan, Moscou ou la principauté de Monte Carlo. Pour rappel, Marie-Hélène Grinfeder est historienne de l’art et expert en art du XXe siècle ainsi qu’en art contemporain. Elle est membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art et a déjà publié Adam et Ève, livre de bibliophilie illustré par deux sérigraphies originales de Louis Cane, aux Éditions MHG en 1999, Des voluptés, AFAA, Ministère des Affaires étrangères, Brève histoire de l’art de cinq siècles de peinture française en 1995 et Les années supports surfaces aux Éditions Herscher, en 1991.

 

Entretien avec Marie-Hélène Grinfeder par Adeline Christova

 

Tout d’abord, quelles étaient vos motivations principales à la source de l’écriture de votre roman qui, par bien des biais, est une diatribe du marché de l’art actuel ?

 

Écrire sur l’art actuel : saisir quelque chose qui vous échappe, un amour fou, un dépit amoureux, une tendresse, une admiration, se conforter dans une imagination illimitée, trouver ses ressorts, son intelligence, au-delà de son système financier. C’est en réalité une histoire d’amour avec l’art, où l’on trouve, pèle mêle, l’amour, bien sûr, l’attirance, la séduction, mais aussi le dépit, pouvant aller jusqu’à la répulsion, le doute aussi pouvant aller jusqu’au soupçon, l’incertitude, pouvant aller jusqu’au désarroi. Tess de Bellac, l’héroïne, se conduit ainsi face au sentiment amoureux, et tout le roman est construit avec ce même questionnement.

 

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Le monde du marché de l’art mêlant passion, pouvoir, luxure, folie des grandeurs nous fascine tout autant qu’il nous effraie. Ne sommes nous pas en plein paradoxe voire schizophrénie ? A savoir, que ce monde est désiré tout autant que méprisé par les artistes et les acteurs du marché ?

 

C’est le propre de tout ce qui touche à l’argent, désir et répugnance, c’est le propre de notre civilisation, ce qui n’est pas vrai pour de nombreux autres pays, qui d’ailleurs n’ont pas les mêmes désirs de collectionner. Je vais vous raconter une anecdote. Quand je suis expert d’une vente aux enchères, à drouot, il n’est pas rare qu’un collectionneur me demande : « Que pensez-vous de tel tableau ? » Je n’ai alors que deux alternatives, parler de ses qualités, ou de son prix. c’est ainsi que si je réponds par l’éloge de l’oeuvre, de sa place dans l’histoire de l’art (et à ce stade mon interlocuteur cache un bâillement), de ses qualités propres, cet interlocuteur me demandera, l’air un peu gêné : « Mais comment voyez-vous sa cote dans l’avenir ? » Si je parle d’emblée de sa cote, un nouvel interlocuteur, rassuré, me demandera : « Oui, bien sûr, c’est très intéressant, mais ce que je voulais savoir, c’est quelle est la place de l’artiste dans l’histoire de l’art ? ». C’est l’illustration même des rapports du public avec l’argent.

 

L’univers que vous nous décrivez représente un microcosme, une infime minorité du monde de l’art qui concentre pourtant tous les regards ? N’y a t-il pas un risque de négliger la création contemporaine en dehors de ces circuits d’élite ?

 

Ils sont rares les vrais connaisseurs en art qui vont trouver beau un tableau inconnu et surtout sans valeur, ou sans espoir de valorisation. la question est capitale, et on ne peut cependant pas y répondre simplement, car la caractéristique principale de la perception de l’art actuel, est qu’il est extrêmement difficile, pour beaucoup, de trouver beau un tableau inconnu et sans cote, et j’ajouterai surtout pour certains professionnels, qui ne sont pas obligatoirement des esthètes, mais qui trouveront volontiers plus passionnante une oeuvre de prix, connue et reconnue. Cependant il faut bien penser que le marché se renouvelle en permanence, d’une part et qu’il y a de plus en plus d’artistes, ce qui signifie que les élus sont peu nombreux, et les choix de quelques professionnels avertis s’avèrent difficiles. Et de plus il y a de nombreuses « réhabilitations» si je puis dire, ce qui est heureux. Et cet état de fait se retrouve dans le choix des expositions des institutions muséales de France et de Navarre, importantes ou pas. il s’agit là d’un consensus général qu’il faudrait idéologiquement transcender, ce qui est fait quelques fois, mais qui, dans ces cas-là, n’engendre malheureusement pas le déplacement des foules.

 

Dans votre roman, le marché de l’art qui bien que malmené par un scandale pouvant le mettre à mal et l’estoquer repart malgré tout de plus belle. Ce marché mondialisé est-il une hydre disposant de plusieurs têtes ?

 

C’est plutôt un phénix qui renait de ses cendres, quoiqu’on fasse, quoiqu’il arrive, mais peut-être à la suite d’une crise, repartira-t-il également avec d’autres artistes qui n’ont pas été « spéculés ».

 

Qu’avez-vous pensé du dernier roman de Michel Houellebecq, La carte et le territoire, qui tutoyait le monde de l’art contemporain ainsi que son marché ?

 

C’est un livre que j’aime beaucoup, car il est une brillante démonstration portant sur les paradoxes de l’art contemporain.

 

Votre roman vous vous vaut-il quelques inimitiés depuis qu’il est sorti ?

 

Il est trop tôt pour le dire, mais cela peut arriver, surtout si on le prend au pied de la lettre.

Le Spectacle du Monde de Juin 2014 sélectionne la revue « Conflits » – Merci à Christian Brosio (juin 2014)

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Guides Livres du SPECTACLE DU MONDE de juin 2014

n°612

Conflits

La naissance d’une nouvelle revue est toujours une excellente nouvelle. Surtout lorsqu’il s’agit d’une revue d’information, d’analyse et de réflexion. Dirigé par Pascal Gauchon, professeur d’histoire et de géographie, ancien responsable de collection aux PUF et cofondateur, il y a six ans, du festival de géopolitique de Grenoble, Conflits, qui vient de paraître, est un trimestriel de 82 pages consacré à la géopolitique. Il y défend une « géopolitique critique », à savoir une géopolitique « du temps long, des horizons lointains, de l’imprévu, des réalités – la Realpolitik – , du soupçon – se défiant de l' »enthousiasme » et des « émotions » « que manipulent les intérêts » – , « des identités, du conflit » – d’où le titre de la revue. Qutre de nombreuses rubriques et de grands entretiens, chaque livraison comportera un solide dossier central. Celui du premier numéro est consacré à l' »Eurasie, le grand dessein de Poutine ». C.B.

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RSVP : Pour les journalistes et lecteurs Nîmois de Jérôme-Arnaud Wagner, invitation vendredi 27 juin 2014 de 18h30 à 20h30 à le rencontrer dans votre ville

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Jérôme-Arnaud Wagner

est heureux de vous inviter

à la dédicace de son nouveau livre

La femme de ma deuxième vie 

qui aura lieu

Vendredi 27 Juin 2014

de 18h30 à 20h30 

Librairie « Les Lettres de mon Moulin »

12 Boulevard Alphonse Daudet

30000 Nîmes

 

Parution : 15 mai 2014

ISBN : 978-2-8195-0377-4

96 pages 18,95 €

 

Contact Librairie

Patrick et Lydie Baillie – 04 66 67 21 58

RSVP à l’attachée de presse Guilaine Depis guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

Claude Delay, sélectionnée par France info, pour son regard exceptionnel sur le XXème siècle des femmes (émission enregistrée le 11 juin 2014)

infos.jpeginfo_montchovi.jpgDans le cadre d’un cycle d’émissions estivales consacré à des vies exceptionnelles de personnalités apportant leur témoignage sur l’histoire de leur siècle, Lucie Montchovi a réalisé une interview de 30 minutes de Claude Delay.

L’interview sera diffusée début juillet sur France Infos, je vous tiendrai au courant.

Claude Delay, dans cette émission, évoque longuement Coco Chanel (cf photo ci-dessous) dont elle était la proche amie, puis la biographe chez Gallimard.

Lucie Montchovi est l’une des 11 journalistes distingués par le prix Reporters d’Espoirs 2012. La journaliste de France Info a reçu le Prix Radio pour sa chronique quotidienne, « Initiative France Info« .

 Lucie Montchovi a été récompensée par le Prix Radio Reporters d’Espoirs 2012 pour sa chronique « Initiative France Info« .

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 Journaliste à France Info, Lucie Montchovi présente depuis deux ans cette chronique quotidienne diffusée à 6h25 et 11h20, dans laquelle elle s’intéresse à toutes les initiatives répondant aux grands enjeux de la société et aux personnes qui mettent en oeuvre des projets solidaires. Le jury du prix Reporters d’Espoirs 2012 était composée de 16 professionnels des médias et des représentants de la société civile.