Le Point du 16 juillet 2009, page 75
Catégorie : Bibliothèque des voix
Irène Frain fait honneur à la Bibliothèque des Voix sur France inter (émission de Laurent Segui, 5 juillet 2009)
France inter Dis, tu mets dans ta valise (Présentateur Laurent SEGUI) 5 juillet 2009
Sujet
L’invitée de l’émission est l’écrivain Irène Frein [phon]. Son parcours est retracé. Extrait sonore d’un livre audio qu’elle a publié au éditions des Femmes. Elle justifie ce produit par le fait que cet éditeur a été pionnier dans la publication de livres audio destinée aux personnes ayant des problèmes de vues. Elle a été touchée par le développement de cette démarche qui permet de mettre en avant la lecture.
Irène Frain
Au royaume des femmes
lu par l’auteure
1 CD MP3 27 €
Le dernier roman d’Irène Frain s’appuie sur une histoire vraie, celle de Joseph Francis Rock, illustre figure de la science botanique américaine et de la revue National Geographic. Irène Frain a mené l’enquête sur de ce personnage, autodidacte de génie, explorateur passionné, dont la quête principale commença dans les années 1920. Parcourant la Chine et le Tibet, il est intrigué par le récit d’un voyageur et par de vieux textes impériaux faisant état de l’existence d’une montagne plus haute que l’Everest, la montagne Amnyé Machen, au Tibet. Celle-ci abriterait une étrange tribu matriarcale, ultime vestige du peuple des amazones… le « Royaume des Femmes », dirigé par la « Reine des Femmes ».
Cette quête devient pour Rock une véritable obsession… mais s’achève par un échec. Il doit faire demi-tour à 50 m du but, et comprend que le Royaume des Femmes a sans doute été détruit. La Reine des Femmes existe-t-elle encore ? N’est-ce pas plutôt un personnage mythique ? Pourquoi cette quête prend-elle tant d’importance pour Rock ? Le talent de l’enquêtrice et celui de la romancière se conjuguent pour rendre cette histoire passionnante : le mystère, c’est tout autant ce royaume mystérieux que le personnage lui-même. A la quête de Rock s’ajoute alors celle de la romancière, qui nous fait découvrir un personnage fascinant.
Irène Frain est née en Bretagne en 1950. Tout d’abord professeur de lettres au lycée, puis à la Sorbonne, elle se consacre exclusivement à l’écriture depuis son roman Le Nabab (1982). Marquée par son origine bretonne, et par ailleurs passionnée par l’Asie, elle est l’auteure d’une vingtaine de livres.
Plus que jamais d’actualité : le livre audio de Chahdortt Djavann (IRAN)
[. ] Quand je retrouve le souvenir et l’image des petites filles voilées des écoles iraniennes, quand je pense à celles qui, en France, sont utilisées à leur corps défendant ou par l’effet d’une redoutable manipulation islamique pour servir d’emblèmes aux Propagandistes de l’identité par le voile », la tristesse le dispute en moi à la colère. Allons-nous enfin nous réveiller ?
Brigitte Kernel conseille d’écouter Sagan grâce aux CD des Editions Des femmes (hors-série de Muze)
Françoise Sagan
Avec mon meilleur souvenir
lu par l’auteur
Musique originale de Frédéric Botton
Texte intégral
Tome 1 – Coffret 2 Cassettes – 25,50 €
Tome 2 – Coffret 2 Cassettes – 25,50 €
1 coffret 3CD- 32 €
Dix ans après avoir enregistré Avec mon meilleur souvenir, le plus personnel et le plus accompli de ses livres, Françoise Sagan raconte dans Derrière l’épaule cette expérience inédite : « Le studio donnait sur une cour, style Utrillo, où un enfant et un chat se succédaient. Contrairement aux prédictions pessimistes de l’ingénieur du son, je me débrouillai fort bien, ne bégayai pas et inscrivis ma voix sur un disque, comme une professionnelle, pendant trois jours… C’était l’été, je crois, et j’ai gardé un souvenir paresseux et réussi de ces trois jours ».
Lectrice, Françoise Sagan retrouve, mieux qu’aucune autre, le ton, la voix, l’accent du cœur qui précèdent le texte et l’ont dicté. Pulsions, émotions, passions, admirations, rencontres font la musique pudique, intime, singulière de ses souvenirs.
Sylvia Plath à l’honneur dans Le Magazine littéraire (par Claude-Michel Cluny)
Chaque nuit il sort à tire d’aile
Cherchant, de ses crochets,
Quelque chose à aimer »
S.P.
Sylvia Plath
Letters home
Edition de Aurélia Schober Plath
Traduit de l’américain par Sylvie Durastanti
Tome 1 – 1950-1956
373 p. – 22 € – 1988
Sylvia Plath avait à peine dix-huit ans lorsqu’en 1950 elle envoya la première des quelque sept cents lettres qu’elle devait écrire aux siens avant de mourir à l’âge de trente ans.
Dès cette date, le désir d’écrire va de pair pour elle avec la volonté de s’insérer dans l’Amérique des années 50, une Amérique où l’aspiration au bonheur se confond souvent avec un idéal de réussite forcené.
Toute sa correspondance reflète cet écartèlement entre une vocation — écrire — et l’obsession constante, souvent douloureuse, d’atteindre à la perfection dans tous les domaines, au prix d’un travail inlassable. D’exaltations en dépressions, de crises destructrices en élans créateurs, ces lettres éclairent les raisons qui ont poussé Sylvia Plath, peu après la parution de son roman La cloche de détresse, à se donner la mort, à Londres, dans la solitude où elle se retrouvait, séparée des siens, au cours d’un hiver particulièrement difficile. Américaine d’origine autrichienne, née dans le Massachusetts en 1932, Sylvia Plath mena une double carrière d’écrivain et d’universitaire aux Etats-Unis, avant d’émigrer en Angleterre, à l’âge de vingt-trois ans. Elle mit fin à ses jours en 1963. “J’espère que tu comprends que tout ceci est fort intime, et que je le partage avec toi comme je partagerais les plus intimes secrets de mon âme — car je désire que tu comprennes combien mes lettres sont indémêlables et complexes, et que j’y fais face sans désespérer, luttant avec les anges et apprenant à m’accomoder des inévitables conflits qui sont notre lot, dans la mesure où nous vivons vraiment. Je m’aguerris au fur et à mesure. Toutes les grandissantes visions de beauté et de monde nouveau que j’éprouve, je les paie de véritables douleurs d’enfantement.”
9 mars 1956
S.P.
Lu par Catherine Deneuve (cassettes de la Bibliothèque des Voix)
Catherine Deneuve lit
Letters Home
de Sylvia Plath
Coffret 2 Cassettes – 24,50 €
Dès le commencement, le désir d’écrire va de pair pour elle avec la volonté de s’insérer dans l’Amérique des années 50, une Amérique où l’aspiration au bonheur se confond avec un idéal de réussite forcené…
L’excellente Amélie Rouher a écrit le plus bel article du monde dans Le Magazine des Livres (juin 2009)
Par Amélie Rouher, publié dans Le Magazine des Livres (juin 2009)
Macha Méril, Un jour je suis morte
(PRIX COUP DE COEUR DE L’ACADEMIE CHARLES-CROS 2009)
La mort vous va si bien
Voici une morte qui nous parle du point de vue de la vie. La morte, c’est Macha Méril, comédienne entre toutes bien vivante et d’autant plus proche qu’elle-même se lit. Triple jubilé que d’être l’auteure et l’interprète de sa propre matière. Triple risque aussi. Mais dans l’exercice, la mort est la trouvaille salutaire. Quand on est actrice, ce petit simulacre d’outre tombe a l’intrigant avantage de vous mettre enfin « hors scène ». Etre morte pour « cesser de feindre », est plus qu’une gageure littéraire, c’est le point remarquable qui vous préservera à jamais de la douleur. Ce regard singulier d’actrice sur elle-même vient s’ajouter à la très belle Bibliothèque des voix édité par les Editions des Femmes.
Que l’on se rassure, nulle charge de requiem, nulle pompe prétentieuse aux rythmes de ce récit. Chez Macha Méril, la mort devient une première peau, elle a des audaces de douceur et d’humilité. Grave et légère, jamais solennelle, l’actrice évoque par touches fines et précises quelques faits marquants de sa vie ou de son caractère. Pas d’arrêt sur le Moi, de flagellations complaisantes et narcissiques : Macha Méril se raconte en actrice, toujours traversée par les autres. Quand elle parle d’elle ou, avec une dévotion tendre, de Pasolini c’est pour tourner ses carences, ses vides vers les nôtres. Femme sans enfant, Macha Méril transforme le témoignage de la douleur en un plaidoyer fervent en faveur de la maternité. Etre femme, c’est « être mère aussi ». Une femme sans maternité est « une chimère », « une imitation de femme ». Pour Macha Méril, cette carence d’une vie justifie sa vocation de comédienne dont le ventre vide est un « espace vacant que chaque femme fictive trouve en (elle, Macha).» Le ventre de mère, le ventre de l’actrice, l’antre de la mort sont les trois berceaux qui convergent vers l’aveu tragique d’être vide.
Et pourtant, ce récit de solitude est un art de la joie. Oui, « Méfiez-vous des euphoriques, ils ne sont pas heureux», mais ils sont fervents ! Un jour je suis morte est porté par une femme sincère et passionnée qui sait s’extraire merveilleusement par l’écriture autant que par la lecture des complaisances et des identifications primaires du témoignage. Il y a dans ce point de vue d’outre tombe une exaltation des sens et un hymne à la vie complètement agréables. Que l’on soit ou pas investi des mêmes regrets, en accord ou pas avec ses méditations, on se laisse happer par la ferveur persuasive de Macha Méril ; mieux encore, par sa voix de douceur allègre et obstinée.
Un jour je suis morte de et lu par Macha Méril, 1 CD, 11/09/2008
©Amélie ROUHER pour Le magazine des livres
http//ameleia.over-blog.com
Un Prix pour Macha Méril (21 juin 2009) !
Macha Méril récompensée par un Prix Coup de Coeur de l’Académie Charles-Cros pour son CD dans la Bibliothèque des Voix !
SEPTEMBRE 2008
LIVRE AUDIO
Un jour, je suis morte
Macha Méril
Lu par l’auteure
ISBN : 3328140021073
Extrait – 1 CD – 18 €
Office 11/09/2008
« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. »
Le roman Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve.
La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.
Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix « Reconnaissance des cinéphiles ». Se dédiant aussi à l’écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d’un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).
Macha Méril a lu des extraits de son texte au Marathon des Mots de Toulouse, le 13 juin 2008.
Un Prix pour Liane Foly ! (21 juin 2009)
Liane Foly récompensée à son tour au Marché de la Poésie 2009 par un Prix « Coup de Coeur » de l’Académie Charles-Cros pour son livre audio aux éditions des femmes.
Dialogues de bêtes
Colette
Lu par Liane Foly aux EDITIONS DES FEMMES-ANTOINETTE FOUQUE, 2008
(Gallimard, 1975)
ISBN : 3328140021059
Extraits – 1 CD – 18 €
Office 25/08/2008
Dialogues lus : Sentimentalité, L’orage, Music Hall et Les bêtes et la tortue.
« À peine sentais-je, à la surface de ma fourrure profonde, […] ces mouches que tu poursuis. Un effleurement, une caresse parfois ridait d’un frisson l’herbe incliné et soyeuse qui me revêt. Mais tu ne sais rien faire discrètement ; ta joie populacière encombre, ta douleur cabotine gémit. Méridional va ! » Entre Toby-Chien, épris de liberté et pourtant attaché à ses maîtres, et Kiki-la-Doucette, hautaine et jalouse, s’engage une conversation animée, piquante, et aussi incroyablement humaine… A travers cet échange, c’est l’expérience du théâtre et du Music Hall de Colette qui transparaît. Toby-Chien est celui qui hante les coulisses, toujours en quête d’une attention, et Kiki-la-Doucette, vedette incontestée, fait malicieusement souffrir son fervent admirateur.
Liane Foly interprète avec humour les voix de ce dialogue, adoptant dans son jeu le sous-texte contenu dans les didascalies.
Colette est née en 1873. Sa mère fit d’elle une exploratrice passionnée de la vie. A vingt ans, elle épouse un journaliste mondain, Willy, qui la pousse à écrire. A quarante ans s’ouvre pour elle une période d’une grande fécondité : Chéri, Le blé en herbe, La femme caché, Sido… Elle écrivit jusqu’à la fin de sa vie en 1954.
Liane Foly a chanté au Théâtre Marigny du 4 au 9 juin avec son spectacle « La folle parenthèse » , elle a également lancé un nouvel album au printemps 2008.
Dimanche 21 juin, dédicaces au Marché de la Poésie, Place Saint-Sulpice de 15 h à 19 h
Dimanche 21 juin, au Marché de la Poésie, Place Saint-Sulpice dans le Sixième à Paris, Emmanuel Pierrat dédicacera son livre audio environ jusqu’à 17 h 30 – heure de remise des Prix « Coups de coeur » par le jury de l’Académie Charles-Cros sur le podium – puis ce sera au tour de Macha Méril et de Liane Foly de rencontrer tous ceux qui les aiment jusqu’à la fin de la journée…
Le soir, à 21 h rendez-vous à l’Espace des femmes pour la Fête de la Musique. 35 rue Jacob – 75006 Paris.
Joyce Carol Oates, lue par Isabel Otéro, entre dans la Bibliothèque des Voix
Isabel Otéro fait son entrée dans la Bibliothèque des Voix des éditions des femmes Présentation « A ma Chère Fille Mary Linda qui j’espère me pardonnera. » Au crépuscule de sa vie, Elsie écrit à sa fille ; de cette correspondance émergent d’anciennes blessures : drame familial, secrets enfouis et alcoolisme de la mère après la mort du père. Mary Linda, petite fille, a découvert par accident le corps de Bud Beechum, trouble ami de sa mère, dans la cave de son bar, l’Eagle House Tavern. Quarante ans plus tard, en dépit de la destruction de l’endroit, le traumatisme est toujours vivace entre la mère et la fille. Les missives qu’elles s’adressent retracent cet épisode tragique et lèvent progressivement le voile sur la culpabilité de la mère. « J’ai eu bien souvent envie de te prendre la main, ma chérie, et de te dire la vérité du fond du coeur. Pas ce que tu m’as déjà pardonné mais quelque chose de plus. Quelque chose que personne n’a deviné, depuis tout ce temps ! Mais je ne l’ai pas fait parce que j’ai eu peur que tu ne m’aimes plus. C’est pour cela que j’étais si silencieuse quelque fois, après la chimio surtout. » J. C. O.
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Biographie
Joyce Carol Oates est née en 1938 à l’ouest du lac Erié. Son enfance est placée sous l’étoile de la solitude : un père travailleur, souvent absent et une soeur autiste l’incitent à grandir vite. Elle déménage pour Détroit dans les années 1960, où elle découvre la réalité de la violence à travers les conflits sociaux et raciaux. Devenue professeur de littérature à l’université de Princeton, elle poursuit la plus prolifique des carrières littéraires (une trentaine de romans mais aussi des essais, des nouvelles, des pièces de théâtre, de la poésie). Son roman ‘Blonde’, publié pratiquement dans le monde entier, lui a valu les éloges unanimes de la critique internationale. Mais d’autres titres avaient déjà fait sa célébrité, dont ‘La Légende de Bloodsmoor’, ‘Eux’, ‘Confessions d’un gang de filles’ ou encore ‘Corky’. Oates a aussi écrit plusieurs romans policiers sous le pseudonyme de Rosamond Smith ainsi que sous le nom de Lauren Kelly. Elle est mariée, continue d’enseigner à Princeton où elle vit avec son époux qui dirige une revue littéraire, la Ontario Review.
Joyce Carol Oates, née en 1938 à New York, est l’une des grandes figures de la littérature américaine contemporaine. |
Prix obtenus par cet auteur
Prix Fémina (roman étranger) 2005 pour « Les Chutes«
Parution : 12 Mars 2009 – Prix indicatif : 27.00 €
Sur Isabel Otéro :
Isabel Otero est une actrice française de télévision et de cinéma, née le 5 août 1962 à Rennes. Elle débute sa carrière de comédienne en 1984 dans le téléfilm L’homme au képi noir, puis enchaîne divers rôles aux côtés d’acteurs réputés comme Bruno Cremer et Bernard Giraudeau. On lui propose de tenir le rôle principal de la série Quai numéro un, mais elle décline l’offre, ne voulant pas camper de rôle récurrent. En 2001, elle succède à Clotilde de Bayser dans la série La Crim’, où elle tient le rôle du commandant Hélène Vallon (chef du groupe et remplaçante du commandant Françoise Galliot) durant 30 épisodes, aux côtés de Dominique Guillo. Au bout de 5 saisons la comédienne estime avoir fait le tour de son personnage et décide d’arrêter la série. Toutefois elle est désormais la vedette d’une nouvelle série policière Diane, femme flic. Elle est la fille du peintre Antonio Otero. et la sœur de la réalisatrice Mariana Otero