« La Princesse de Clèves » en livre audio !

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Michèle Morgan lit
La Princesse de Clèves
de Madame de La Fayette

Mise en espace sonore par Simone Benmussa
Coffret 2 Cassettes – 25,50 €
Coffret 2CD – 27 €

Madame de La Fayette, née en 1634 à Paris, issue d’un milieu de petite noblesse, fréquenta dès sa jeunesse les salons et en particulier l’hôtel de Rambouillet. En 1655, un mariage de raison la lia à un homme beaucoup plus âgé qu’elle, le comte François de La Fayette. Son salon rue de Vaugirard était un lieu de rencontres des lettrés et elle devint l’amie de Henriette d’Angleterre, dont elle écrivit l’histoire, publiée après sa mort. La Princesse de Clèves parut, sans nom d’auteur, en 1678. Avant sa mort en 1693, Madame de La Fayette joua un rôle diplomatique important entre la Savoie et la France.
A Madame de La Fayette, on ne doit pas seulement le premier roman d’analyse, mais une révolution des lettres françaises : pour la première fois, le cœur du roman, c’est la vie d’une femme, La Princesse de Clèves ; pour la première fois, dans la société aristocratique du XVIIe siècle, qui la réduit au silence, elle fait entendre sa voix intérieure.
Au temps de Henri I, Catherine de Médicis, Diane de Poitiers miroir historique sans doute nécessaire pour risquer l’analyse qu’elle fait des mœurs de son temps –, “ il parut alors une beauté à la cour ”. Elle, une très jeune femme – si grave est la voix du texte dans la splendeur de sa langue sobre, qu’on oublierait parfois ses seize ans.

Michèle Morgan lit « La Naissance du jour » de Colette

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Michèle Morgan lit La Naissance du jour de Colette
Précédé de Le Cactus rose de Sido lu par Colette

1 Cassette – 16,50 €
1 CD – 18 €
“ C’est folie de croire que les périodes vides d’amour sont les “blancs” d’une existence de femme ”, écrivait Colette, en 1937. Car c’est le temps où peut fleurir sa vie propre, saison de poèmes comme l’atteste La naissance du jour, composée l’été de ses cinquante-quatre ans. L’âge où s’offre, en coupe d’oubli, le dernier amour n’est-il pas plutôt celui d’inventer, hors des dépendances, sa maturité au pays du soleil ?

« La maladie de la mort » de Marguerite Duras, lu par Fanny Ardant

La maladie de la mort.jpgLu par Fanny Ardant
Enregistrement du spectacle mis en scène au théâtre de la Madeleine à Paris par Bérangère Bonvoisin du 6 juin au 9 juillet 2006.

Office 19/10/2006

Un homme paye une femme pour la faire venir chez lui chaque nuit. Il veut connaître un corps féminin, essayer de l’approcher, de l’aimer. Il n’a jamais aimé aucune femme. Est-ce pour cela que la femme le dit atteint de la « maladie de la mort » ? Il regarde dormir la femme, puis apprend, doucement, à la toucher, à la caresser.
Énoncé au présent par une « voix » qui s’adresse à l’homme, qui le raconte à lui-même, ce récit met en scène le désir, ou son absence, l’impuissance de l’homme et de la femme à se rejoindre, l’amour perdu « avant qu’il soit advenu ».

Marguerite Duras souhaitait que l’histoire soit lue par un homme. Ce texte fut notamment interprété par Michel Piccoli puis par Gérard Desarthe. Pour cette mise en scène au théâtre de la Madeleine, Bérangère Bonvoisin a choisi de faire dire ce texte à Fanny Ardant, donnant une nouvelle dimension à ce texte : car c’est désormais une femme qui décrit le regard d’un homme sur une autre femme, et cette lecture féminine introduit un nouveau terme dans l’équation complexe du désir.

Mise en scène de Bérangère Bonvoisin
Création : Théâtre de la Madeleine 2006

« Lou Salomé, génie de la vie » de François Guéry

Lou Salomé, génie de la vie
François Guéry

Réédition

Office 12/10/2006

Éminemment moderne, Lou Salomé incarne une figure d’indépendance et de liberté, tout en étant essentiellement connue pour avoir marqué la vie de trois hommes, Nietzsche, Rilke et Freud.
Puissance féconde, muse, inspiratrice et accoucheuse, elle est un génie de la sensualité, qui répand l’amour sans l’éprouver, et une Attila, qui brûle et détruit… mais pour rendre plus féconde encore une pensée qu’elle juge indissociable de la vie.
François Guéry relève le paradoxe de cette personnalité, plus fécondante que féconde. Paradoxe qui reposerait sur un choix : Lou semble avoir accepté avec lucidité de renoncer, non à écrire ou à penser, mais à le faire pour elle-même, alors que toute sa vie est par ailleurs une affirmation de son « Moi ».
Ainsi peut-on souligner ce que Lou elle-même a écrit dans Ma Vie : « Le caractère et les paroles de Nietzsche […] tout cela m’évoquait […] des souvenirs et des sentiments à demi-inconscients provenant de mon indestructible enfance, la plus reculée et pourtant la plus intime. Seulement, en même temps, c’est ce qui m’aurait empêchée de devenir son disciple, son successeur : j’aurais toujours hésité à m’engager dans la voie dont il me fallait m’éloigner pour voir clair. »

François Guéry est normalien, agrégé de philosophie, et germaniste. Il a notamment publié Heidegger rediscuté (éditions Descartes et Cie, 1995), et La Politique de précaution (avec Corinne Lepage, PUF, 2001).

« Figures du féminin » de Catherine Chalier

9782721005441.jpgFigures du féminin
Catherine Chalier

Réédition augmentée.

Office 19/10/2006

L’œuvre de Levinas trouve son orientation par excellence dans la pensée de l’autre. Mais comment parler de l’autre puisqu’on risque aussitôt de l’enfermer dans un savoir qui le nie comme tel ? La seule parole légitime et vivante, parole qui veille sur l’altérité sans se l’approprier, ne serait-elle pas la réponse consentie à son appel ? Parole qui, sans énoncer un savoir, ouvre un espace de proximité entre l’un(e) et l’autre. Le philosophe ne s’en tient pourtant pas à cette sage et impossible réserve et, sous sa plume, les vocables de « femme », de « féminin », d’« aimée » ou encore de « maternité », au regard de ceux de « virilité » ou de « paternité » viennent à la fois donner à la différence sexuelle une réalité incontournable et faire entendre un discours sur l’autre féminin qui souffre questionnement. Ce livre interroge donc l’ensemble des métaphores et des figures du féminin dans la philosophie de Levinas en se demandant ce qu’elles font entendre des idées que le sujet masculin qui les énonce se fait des femmes. Ces idées transgressent-elles l’interdit de la thématisation de l’autre dans un sens qui, de fait, reconduit le privilège du masculin, privilège intime à la philosophie, surtout quand elle le méconnait ? Ou bien veillent-elles sur la trace d’une différence originaire qui, à temps et à contretemps, surprend la parole pour l’empêcher de succomber trop vite à la tentation de se faire concept affirmatif (le Dit) ?
L’essai préparé pour cette nouvelle édition, L’extase du temps, analyse comment, dans les premiers textes de Levinas, c’est la rencontre de la femme qui rend possible la sortie hors de la neutralité angoissante (l’il y a) et de la solitude. Eros, dit le philosophe, permet l’extase du temps et, par là, le pressentiment d’un espoir.

Catherine Chalier enseigne la philosophie à l’université de Paris-X-Nanterre. Elle a publié plusieurs ouvrages qui explorent le lien entre la philosophie et la source hébraïque de la pensée.

« Ils ont lapidé Ghofrane » de Monia Haddaoui

Ils ont lapidé Ghofrane
Monia Haddaoui

Office 28/09/2006

Octobre 2004, le corps de Ghofrane Haddaoui, 23 ans, est découvert sur un terrain vague de Marseille, recouvert de multiples blessures, le crâne défoncé. L’autopsie établira que la jeune femme est morte après de longues heures d’agonie. Profondément atteinte, sa mère entreprend alors avec une détermination et une force peu communes de découvrir la vérité, une façon de se battre pour sa fille et de permettre à sa famille de traverser l’épreuve debout. Parallèlement à l’enquête de police, et avec une énergie désespérée, elle se bat sur tous les fronts, créant un vaste mouvement de solidarité, et commence ses propres recherches, aidée de ses autres enfants et des amis plus ou moins proches, sincèrement touchés par l’horreur du drame. Alors que les premiers éléments de l’enquête officielle se limitaient à un suspect, elle parvient à retrouver des témoins qui amèneront à deux inculpations supplémentaires. Il est essentiel pour cette mère en deuil d’infirmer la théorie de la défense plaidant, classiquement, un crime passionnel et d’établir que sa fille a été lapidée, par plusieurs personnes, de la façon la plus terrible qui soit. Pour que justice soit faite.

Dans ce récit minutieux de son enquête, plein d’un recueillement digne, la mère de Ghofrane interroge le crime et ses conséquences tout en exprimant, simplement et avec un courage exemplaire, une révolte contre un acte barbare dont certains cherchent à minimiser la portée.

« Ce ne sont que des mots » de Catharine A. Mc Kinnon

femin31395.jpgMacKinnon.jpgCe ne sont que des mots
Catharine A. McKinnon

Traduit de l’américain par Isabelle Croix et Jacqueline Lahana.

Office 28/09/2006

Ce ne sont que des mots réunit trois articles, « Diffamation et discrimination », « Harcèlement sexuel et harcèlement racial » et « Égalité et liberté d’expression ». L’auteure analyse la façon dont la pornographie, aux États-Unis, est protégée par le premier amendement de la Constitution : en la considérant comme une forme d’expression, c’est-à-dire comme une pensée, des « mots » et non des actes, les juges en font non un acte de discrimination, mais une parole diffamatoire. Or, dans la pornographie se joue un rapport de forces dissymétrique où la femme est dominée, et ce qui est en jeu alors, ce n’est pas « que des mots », c’est un acte de discrimination réel (l’auteure nous rappelle en effet que, au delà du terrible contexte dans lequel les films sont fabriqués, le visionnage de ces films a des conséquences catastrophiques).
Dans le premier article « Diffamation et discrimination », Catharine A. McKinnon rappelle qu’à l’origine, l’amendement garantissant la liberté d’expression avait été mis en place pour défendre la liberté d’expression des communistes (soupçonnés de menacer la sécurité du gouvernement). Or les pornographes, protégés par le premier amendement, se trouvent en fait du côté du pouvoir, et non du côté des opprimés. Le deuxième article, « Harcèlement sexuel et harcèlement racial », compare ces deux types de harcèlement, et analyse le subtil glissement interprétatif qui permet de transformer le harcèlement, acte discriminatoire, en opinion, protégée au nom de la liberté d’expression. Le troisième article, « Égalité et liberté d’expression », met en lumière le conflit qui existe aux États-Unis entre la législation sur l’égalité et la législation sur la liberté d’expression, la seconde occultant bien souvent la première.

Catharine A. McKinnon, docteure en droit et en sciences politiques, avocate à la Cour suprême, est l’une des grandes figures du féminisme américain. Ses nombreux ouvrages (dont Le Féminisme irréductible, publié en 2005 aux Éditions Des femmes-Antoinette Fouque) s’attaquent aux violences sexuelles faites aux femmes, et notamment à la pornographie.

« Fritna », lu par Gisèle Halimi elle-même

Comment une femme peut-elle supporter de ne pas être aimée par sa mère ? C’est cette question que pose Gisèle Halimi dans un récit autobiographique centré sur la figure de Fritna, la mère, qui ne donna que de rares marques d’affection à ses deux filles, et montra toujours une préférence pour ses fils. L’auteure interroge le passé, les raisons pour lesquelles elle fut privée de l’amour de cette femme rayonnante qu’elle aimait d’un amour éperdu : son enfance en Tunisie, dans une famille juive où les femmes sont dominées (une domination acceptée et entretenue par la mère) ; l’adolescence, et le départ pour Paris ; l’exercice de son métier d’avocat, son engagement féministe et l’entrée en politique.
Cette quête infinie d’amour et de reconnaissance s’achève avec l’enterrement de Fritna : tandis que Gisèle, jusqu’à la fin, cherche auprès d’elle l’affection qui lui a toujours manqué, sans renoncer à l’interroger sur les raisons de ce manque, avec la mort survient la résignation. Son sentiment d’injustice fondamentale ne sera jamais apaisé, et la question restera sans réponse.

Gisèle Halimi, née en Tunisie en 1927, devient avocate à Tunis en 1949, puis poursuit sa carrière à Paris. Fortement engagée sur le plan politique, elle milite pour l’indépendance de l’Algérie, préside une commission d’enquête sur les crimes de guerres américains au Viêt-nam… Féministe, elle est signataire en 1971 du manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté. Aux côtés de Simone de Beauvoir, elle fonde en 1971 le mouvement féministe Choisir la cause des femmes et milite en faveur de la dépénalisation de l’avortement.

Marie-Claude Tesson-Millet, auteur des éditions Des femmes

Marie-Claude Tesson-Millet – Ne me touche pas (Nouvelles) 20 € – 2005

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« Catherine Weiss caressait les épaules et le torse de l’homme abandonné à sa compétence autant qu’à sa tendresse. Sous ses mains inspirées, porteuses d’indicibles messages, le corps à bout de vie ressuscitait de part en part. La tête, lentement, se tournait vers elle, les doigts se déployaient, les lèvres esquissaient un sourire, la peau frémissait. Emerveillée, Catherine laissait ses mains expressives s’égarer sur le ventre, sur le galbe des cuisses.
“Ne meurs pas, Ralph. Laisse-toi faire. Laisse-moi te toucher“… »
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Marie-Claude Tesson-Millet est médecin. Elle a cofondé le Quotidien du médecin et le groupe de presse Quotidien Santé. Après avoir accompagné plusieurs missions humanitaires à travers le monde, elle crée l’ONG Equilibres et Populations, pour mobiliser l’aide publique au développement en faveur des populations les plus pauvres, et en particulier des femmes.
Ne me touche pas est son premier livre.

« Le langage de la déesse » de Marija Gimbutas

marija_gimbutas.jpgLe langage de la déesse
Marija Gimbutas

Préface de Jean Guilaine,
Professeur au Collège de France

Traduit de l’américain par Valérie Morlot-Duhoux et Camille Chaplain

Office 11/05/2006

Essai sur le culte préhistorique de la Déesse

Dans l’archéologie de l’Ancien monde, la Déesse, symbole de l’unité de la vie dans la nature et personnification de tout ce qui était sacré et mystérieux sur la Terre, apparaît comme une particularité puissante et constante. Son culte constitue l’une des racines fondamentales (et souvent oubliées) de notre civilisation occidentale.
Dans cet ouvrage provocant et résolument original, l’auteure se fonde sur plusieurs disciplines, l’archéologie descriptive, la mythologie comparative, les sources historiques, la linguistique, le folklore et ou l’ethnographie historique, pour faire revivre le monde cultuel de la Déesse, les cultures centrées sur la terre et l’ancienne société matriarcale.
« Script pictural » du culte préhistorique de la Déesse, ce travail est aussi un très beau livre d’art, magnifiquement illustré par près de 2000 objets symboliques (sculptures, figurines, fresques…).

Professeur d’archéologie européenne à l’Université de Californie de Los Angeles de 1963 à 1989, Marija Gimbutas (Vilnius, 1921 – Los Angeles 1994) a publié de nombreux ouvrages sur la Préhistoire et l’archéologie. Ses recherches, mondialement reconnues, sont publiées pour la première fois en langue française.

Presse : France-Culture (Emission de Michel Cazenave « Les vivants et des dieux », janvier 2006) Histoire (février 2006) – Sciences Humaines (mars 2006) – France-Inter (Emission « Osmose », mars 2006)…