Catégorie : Soirées à l’Espace des femmes
Claude Jetter, exposition « You said babies ? » et « Abstract close-ups » (photographies en noir et blanc)
CLAUDE JETTER, Photographe
PRIX
1989 Lauréate de la Dotation AGFA/FORUM-PHOTO dans le cadre du XI° FESTIVAL « OFF » en Arles.
Primée par le Jury GALERIE D’ESSAI Dotation PHOTO-SERVICE aux RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA PHOTOGRAPHIE en Arles.
1990 Primée par PHOTOGRAPHIE-CHRIST (thème « les bijoux »).
Primée par PHOTO-REPORTER (thème « l’émotion »).
1992 Primée par la BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN DES PAYS FRANCOPHONES de Sénart.
1994 Primée par LEICA (thème « fascination du noir et blanc »).
EXPOSITIONS COLLECTIVES
1988 ASSOCIACAO CULTURAL DE FOTOGRAFIA E CINEMA AMADOR de Braga (Portugal).
1991 MONAT DER FOTOGRAFIE à Kleve (Allemagne).
1993 GALERIE CONTREJOUR à Paris.
1994 GALERIE XIII en Arles.
GALERIE D’ESSAI – R.I.P. d’Arles.
1994-95 BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE – GALERIE COLBERT à Paris.
« La matière, l’ombre, la fiction ».
1996 2ème MOIS « OFF » DE LA PHOTOGRAPHIE A PARIS.
1997 ESPACE QUARTIER LATIN à Paris.
BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE France – SAGA à Paris « De main de maître ».
EXPOSITIONS PERSONNELLES
1990 MOIS DE LA PHOTO à Paris ; Agnès b.
1991 ESPACE QUARTIER LATIN à Paris.
FOTOGALERIE IN DER SCHWANENBURG à Kleve (Allemagne) – « Babyportraits ».
1993 GLASHAUS GALERIE FUR NEUE FOTOGRAFIE à Singen (Allemagne).
COLLECTIONS
BIBLIOTHEQUE NATIONALE DE FRANCE
MAISON EUROPEENNE DE LA PHOTOGRAPHIE
ARTOTHEQUE DE SENART PRIVEES
PARUTIONS
1989 à 1998 Portfolios dans PHOTOGRAPHIE (Suisse, FOTOGRAPHY (Angleterre), FOTOMAGAZIN (Allemagne), FOTOGRAFIE (Tchécoslovaquie ), LA FOTOGRAFIA (Espagne), PHOTOBLÄTTER (Allemagne), Sh.I.N.C (Japon), ENFANTS MAGAZINE.
LA RECHERCHE PHOTOGRAPHIQUE, CAMERA INTERNATIONAL, PHOTO-REPORTER, PHOTOMAGAZINE, PHOTONEWS (Allemagne), COMMERCIAL PHOTO TOKYO (Japon).
LE MONDE, LIBERATION, ACTUEL, ENFANTS MAGAZINE, FÖRÄLDRAR & BARN (Suède), FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG, L’ESPRIT LIBRE, LE MONDE DE L’EDUCATION.
Edition ABBEVILLEPRESS « Sourires ».
TRAVAUX
1988 à 1990 Photos de plateau de télévision A2 : « Du côté de chez Fred ».
1989-1993 Cartes postales ADMIRA.
1991 
; ENFANTS MAGAZINE.
1992 LIBERATION.
1993-1994 Photos de publicité.
Lecture de l’oeuvre de Mâkhi Xenakis par Dominique Frot, jeudi 27 mai à 19 h
Mâkhi Xenakis est née à Paris, où elle dessine, sculpte et écrit. En 1987, lors d’un séjour de deux ans à New-York, elle rencontre Louise Bourgeois et publie, en 1998, la première édition du livre, Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle. Elle expose régulièrement son travail de dessins et de sculptures. Ses autres livres : Parfois seule, Laisser venir les fantômes, Les folles d’enfer de la Salpâtrière et Laisser venir les secrets sont publiés aux éditions Actes Sud. Ses dessins et ses sculptures figurent dans des collections publiques tel que le FNAC, le centre Pompidou, la manufacture de Sèvres, la Bibliothèque nationale de France, le Fond municipal d’art contemporain. Expositions récentes : Collection Florence et Daniel Guerlain, Musée des Beaux-Arts de Besançon, Beautés monstres, musée des Beaux-Arts de Nancy, elles@centrepompidou, Paris. http://www.makhi-xenakis.com/
non ponctuée. Dans ces deux textes qualifiés par elle de textes de douleur, Mâkhi Xenakis fait de nouveau entendre la singularité de sa voix dans toute sa plénitude. Des oeuvres graphistes de l’auteur ponctuent le livre et nous dévoilent les liens cachés qui unissent écriture et dessin où peur, vertige et force de vie sont prégnants chez elle depuis toujours. Michel Parfenov, juin 2009.
Rencontre avec Elisabeth Roudinesco à l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque, jeudi 15 avril à 19h30, 35 rue Jacob 75006 Paris
Jeudi 8 avril à 18h30, Soirée de Lectures psychanalytiques par Roger Dadoun à l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque
Antoinette Fouque et Des femmes vous invitent à venir écouter Roger Dadoun,
jeudi 8 avril à 18h30, 35 rue Jacob, 75006 Paris. Programme ci-dessous :
Entrer en Gravidanse
« O MERE ensevelie hors du premier jardin… » (Eve, de Péguy, pour le centenaire du mystère de la charité de Jeanne d’Arc et de Notre jeunesse)
Octo-Mère, Anté-Mère, Nuit-Mère
Lectures psychanalytiques
Roger Dadoun. Philosophe, psychanalyste. Professeur émérite de littérature comparée, Université de Paris VII. Travaux sur la psychanalyse et le cinéma (Freud, Belfond ; La Psychanalyse politique, Que sais-je ?; Cent fleurs pour Wilhelm Reich, Payot ; Geza Roheim et l’essor de l’anthropologie psychanalytique, Payot ; Psychanalysis entre chien et loup, Imago ; Cinéma, Psychanalyse & Politique, Séguier). Littérature et philosophie (De la Raison ironique, Des Femmes ; Eros de Péguy, PUF ; Ruptures sur Henri Michaux, dir., Payot ; La violence, Hatier). Art (Duchamp/Enzo Nasso et Paolo Uccello/Tereshenko, trilingue, Spirali, Milan ; L’Ile des Morts, de Böcklin, Abdelkader Guermaz). Dernières publications : La télé enchaînée. Pour une psychanalyse politique de l’image et L’homme aux limites, essais de psychologie quotidienne, éd. Homnisphères, 2008. Sexyvilisation, dir. Punctum ; Manifeste pour une vieillesse ardente, Zulma, 2005 ; L’érotisme, « Que sais-je ? », PUF, 2003. « Archipel du Grand Age », préface à Vivre vieux ! (Alternatives, 2009). « Quant au vieillir… », in Vieillir …des psychanalystes parlent (érès, 2009).
Annonce
« Enoncer de plein chant, nos revivances, toutes ». Ce vers d’un poème d’Antoinette Fouque (1977) nous sert de clé musicale : « Revivance » revit dans Gravidanza, où la femme s’affirme en ses compétences croisées : procréatrice, créatrice, « anthropocultrice ». Gravidanza, « grossesse » en italien, donnerait, en vraie amie, « Gravidanse », néologisme conjoignant le lourd (gravidité) et le léger (danse) – ce qui, dans Penser avec Antoinette Fouque, s’inscrit dans notre triptyque : « Gravidité, Gravité, Grâce ».
Si la femme ne se réalise « pas toute » dans la mère, en revanche le Maternel (sexualité, fantasmatique, symbolisme, mythologie, etc.) persiste, par divers biais, dans la femme, de sorte que cette dernière « mèresiste » charnellement et culturellement en son être de fécondatrice et de re-créatrice de la souveraine humanité. L’amplitude d’un tel statut, irrécusable autant qu’occultée, est envisagée dans nos analyses, avec lectures à l’appui, selon trois axes qui nous reconduisent à l’originaire même : Octo-Mère, Anté-Mère, Nuit-Mère.
Nous demeurons focalisés néanmoins, autant que faire se peut, sur notre propre présent – où il nous semble voir resurgir en « revivance », « reconnaissance » et « renaissance », un « désir de mère » que prennent furieusement pour cible ou que mettent âprement en valeur différents facteurs, contradictoires : dominations et répressions politiques, religieuses, économiques (exacerbation sado-masochique), perception écologique de la planète, réévaluation des genres sexuels, figures de mort (kamikazes, suicides, harcèlements et autres)… Bien « phallot » qui, ici, en vérité, oserait anticiper.
Roger Dadoun
Elisabeth Roudinesco à l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque, jeudi 15 avril à 19h30, 35 rue Jacob. Grande soirée consacrée à Hilda Doolittle, dont le livre « Pour l’amour de Freud », préfacé par Elisabeth Roudinesco vient de paraître.. Venez nombreux !
Un hors-série du Monde « Une vie, Une oeuvre » SPECIAL FREUD est disponible dans tous les kiosques depuis samedi 20 mars. Elisabeth Roudinesco en est une des principales plumes. Vous aurez l’occasion de la rencontrer à trois reprises, trois lieux, trois dates différentes, dans les jours qui viennent :
* Dédicace d’Elisabeth Roudinesco sur le stand des éditions Des femmes au Salon du Livre de Paris, dimanche 28 mars de 16h à 18h.
* Elisabeth Roudinesco et Thomas Wieder à la Fnac des Ternes dialogueront sur le thème « Pourquoi Freud ? », vendredi 9 avril à 17h30.
* Antoinette Fouque et Des femmes vous invitent à rencontrer Elisabeth Roudinesco, universitaire, historienne et psychanalyste française, auteure de la préface de « Pour l’amour de Freud » de Hilda Doolittle, dite H.D., jeudi 15 avril à 19h30, 35 rue Jacob, 75006 Paris.
SIGMUND FREUD : LA RÉVOLUTION DE L’INTIME – HORS-SÉRIE
Retrouvez dans ce hors-série, une sélection de textes clés qui éclairent la pensée du père de la psychanalyse, des points de vue de Jean-Paul Sartre, Karl Popper, Stefan Zweig, Thomas Mann et Jacques Lacan.
Portrait
Peut-on aujourd’hui dessiner les contours d’un nouveau Freud dont les concepts éclairent le XXIe siècle ? C’est à cette tâche que s’attelle l’historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco dans le portrait qu’elle brosse de ce « conquérant des lumières sombres ». Pour que « la question de la psyché, du désir et de l’inconscient redevienne, au même titre que celle du bonheur et de la révolution, une idée neuve dans le monde ».
L’œuvre
Les textes de Freud sont dans le domaine public depuis janvier 2010. C’est l’occasion, à travers de nouvelles traductions, de lire et relire ses livres – il en a écrit vingt-trois -, en s’intéressant moins aux querelles d’interprétation qu’ils ont suscitées qu’à ses idées. De Psychopathologie de la vie quotidienne à Moïse et le monothéisme, Le Monde a sélectionné et commenté les textes qui éclairent la pensée du père de la psychanalyse.
La psychanalyse
Dans un entretien, l’universitaire américain Eli Zaretsky revient sur la réception de l’œuvre de Freud en Europe et aux Etats-Unis en la mettant en perspective avec l’histoire de la pensée moderne. Pour lui, « la psychanalyse fut bel et bien une révolution ». Afin d’éclairer l’histoire de la psychanalyse, nous proposons les portraits des maîtres et des disciples de Freud, et des disciples de Freud, et des dissidents du mouvement freudien.
Débats
L’œuvre de Freud n’a cessé de provoquer des débats passionnés, voire féroces. Les textes que Le Monde publie, dans ce hors-série, de Pierre Janet à Karl Popper en passant par Jean-Paul Sartre, posent les questions suivantes : la sexualité régit-elle le psychisme ? Le complexe d’Œdipe est-il universel ? La psychanalyse est-elle une science ? L’inconscient existe-t-il ? Les « cas » sont-ils des fictions ? En contrepoint, les hommages de Thomas Mann, Stefan Zweig, Bruno Goetz et Jacques Lacan.
Date de sortie : mars 2010.
Pour le 8 mars, Exposition « Elles nous regardent » de Mâkhi Xénakis – Espace des Femmes-Antoinette Fouque, VERNISSAGE VENDREDI 12 MARS A 18H30
Antoinette Fouque et
A l’occasion de son exposition à l’espace galerie des femmes, Mâkhi Xenakis présente des sculptures récentes, les créatures, réalisées entre 2007 et 2010 ainsi que plusieurs séries de dessins et de gravures réalisées entre 1988 et 2010.
seront heureuses de vous accueillir le vendredi 12 Mars à partir de 18h30 au vernissage de l’exposition
elles nous regardent…
dessins, sculptures, livres , vidéo
Exposition présentée du 8 mars au 30 avril 2010
du lundi au vendredi de 11h à 19h , le samedi de 13h à 19h
Espace-Galerie des Femmes
35 rue jacob 75006 Paris. Tel : 0142226074 ou 01 42 60 93 76 (Librairie) wwwdesfemmes.fr
photos Mâkhi Xenakis: vues d’atelier, sculptures en ciment, pastels noirs sur papier,2010.
Les dessins : Masses mouvantes vivantes qui prolifèrent parfois sur toute la surface du papier, univers organiques marins ou espaces mentaux qui s’affrontent ou laissent apparaître un vide dans lequel on peut se sentir happé… Les thèmes du regard, de l’araignée, du vertige et des forces de vie apparaissent et disparaissent de manière récurrente.
Les sculptures : Après mon travail d’écriture et de sculpture sur les « folles d’enfer » et la question de l’enfermement, mes nouvelles sculptures se tournent de nouveau vers les questions liées à la féminité, à la maternité : Inspirées à la fois des déesses archaïques, des femmes « impudiques » de Manet ou de Picasso, des « causeuses » de Camille Claudel ou encore de certaines sculptures de Louise Bourgeois. Ces « créatures » se montrent telles qu’elles se ressentent à la fois dans leur fragilité leur vulnérabilité mais aussi leur plénitude, leur animalité, leur étrangeté. Mâkhi Xenakis, 2010
Ce qui me paraît nouveau dans ce travail, c’est qu’elles ne bavardent pas mais qu’elles se parlent, elles existent les unes par rapport aux autres. Alors qu’elles sont dans une sorte de nudité primaire, elles sont aussi dans la parole, dans celle qui construit. Elles n’attendent personne pour être. C’est aussi une oeuvre sur la construction des femmes par la parole qu’elles ont entre elles…. Je trouve que leur nudité met surtout cela en avant. Catherine Gonnard, 2010.
Chemin singulier, personnel, hors des modes et des tendances, mais combien émouvant et courageux. Chaque itinéraire d’artiste lorsqu’il atteint cette authenticité, pour puiser au fond de lui-même et sauter dans le vide, nous apprend quelque chose sur nous-même, sur les forces de vie et de mort à l’œuvre dans tout travail créatif, et nous donne ainsi une leçon d’humanité. » Marie-laure Bernadac , Artothèque de Caen, 2002.
Les livres écrits par Mâkhi Xenakis et édités aux éditions Actes-Sud sont également présentés ainsi qu’une vidéo qu’elle a réalisée lors de son travail sur les folles d’enfer de la Salpêtrière en 2004.
Biographie complète:
Née à Paris. Vit et travaille à Paris.
Le dessin fait depuis toujours partie de son quotidien. Etudie l’architecture avec Paul Virilio et crée des décors et des costumes pour le théâtre, notamment avec Claude Regy.
En 1987, s’installe à New York pour peindre jusqu’en 1989. Y fait une rencontre décisive avec Louise Bourgeois.
En 1998, publie un livre avec Louise Bourgeois, «Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle» aux éditions Actes Sud.
En 1999, première exposition de sculptures accompagné du livre « Parfois seule », éd. Actes Sud.
En 2001, expose ses dessins et ses sculptures et publie «Laisser venir les fantômes» éd. Actes Sud.
En 2004, invitée à exposer des sculptures à la Salpêtrière, elle découvre dans les archives de l’assistance publique l’enfer carcéral vécu par des milliers de femmes depuis Louis XIV et publie « Les folles d’enfer de la Salpêtrière ». Elle présente parallèlement un ensemble de 260 sculptures dans la chapelle.
En 2008, publie « Laisser venir les secrets» ed. Actes Sud.
En 2009, est invitée par la manufacture de Sèvres à créer une sculpture en céramique à tirage limité, intitulée « La Pompadour ».
En 2010, est invitée à Présider le Jury du festival international du film sur l’argile et le verre à Montpellier.
Prix, bourses
1987 Bourse Villa Médicis hors les murs, section peinture, pour un séjour de 2 ans à New York
1996 prix de gravure Lacourière, Bibliothèque Nationale et Fondation de France.
collections publiques et privées (sélection)
FNAC
Centre Pompidou, cabinet d’art graphique
Manufacture nationale de Sèvres
Fonds municipal d’art contemporain de la ville de Paris
Bibliothèque Nationale de Paris
Musée Zadkine
Artothèque, Musée des beaux-arts de Brest
SACEM
Florence et Daniel Guerlain Paris
Antoine de Galbert Paris
Jean et Christina Mairet Paris Berlin
James Cottrell, Joe Lowett New York
Richard Axel New York
Alexander Economakis Athènes
expositions personnelles (sélection)
2009 galerie Annie Lagier, Isle sur la Sorgue, galerie Sainte Catherine, Rodez
2008 «Laisser venir les secrets », Le Méjan, Arles
«Continents noirs » galerie Tina Kambani, Athènes
2007 «Dessins, sculptures, vidéo » – Mairie du 13e – Paris
«Dessins » Librairie Bookstorming – Paris
«Continents noirs – dessins, sculptures, vidéo », Ecole d’arts Plastiques de Châtellerault
2006 «Moments artistiques» Paris
«Autour des folles d’enfer» – Sculptures, vidéo – Centre d’art Passerelle, Brest
«Gravures, livres d’artiste» Musée des beaux-arts, Brest
«Dessins » Ecole Supérieure d’Arts, Brest
2005 «Les folles d’enfer de la Salpêtrière, sculptures », jardins de la Salpêtrière. jardins de
Sciences-Po, Paris
«Heures Bleues, sculptures », Evian
2004 «Les folles d’enfer de la Salpêtrière » Chapelle et jardins de la Salpêtrière, Paris
Galerie Suzanne Tarasiève, Paris
2003 «Dessins, sculptures » Artothèque de Caen
2002 «Morceaux, livre d’artiste, pastels, sculptures » Musée Zadkine, Paris
«Laisser venir les fantômes, dessins, sculptures » Hôtel d’Albret, Paris
2000 «Parfois seule » Le Méjan, Arles
1999 «Sculptures, dessins » Galerie Edouard Manet, Gennevilliers
Galerie Alain Le Gaillard, Paris
1993 «Autoportraits » La Box, Bourges
expositions collectives (sélection)
2009 « Beautés monstres », Musée des Beaux-Arts de Nancy
« La lutte contre le Sida a 25 ans, les artistes soutiennent AIDE ». espace Azzedine AlaÏa, Paris.
« ART PROTECT » , galerie Yvon Lambert, Paris
15e Biennale de la céramique de Châteauroux
« elles @centrepompidou», centre Georges Pompidou, Paris
« ANIMA ANIMALIA », Biennale de céramique de Châteauroux
« Point à la ligne », château de Servières, Marseille
2008 «nouvel accrochage», collection Florence et Daniel Guerlain, Les Mesnuls
«drawing women», Johyun Gallery, Séoul, Busan
«Salon du dessin», galerie Catherine Putman, Paris
2007 «carte blanche à Dominique Aris » galerie Frédéric Moisan, Paris
«Une sélection de dessins, collection du Centre Pompidou », Musée des BA de Besançon
«Singuliers, pluriels» Galerie Catherine Putman, Paris
2006 «Acquisitions récentes, un choix » centre G. Pompidou », Paris
2005 « Le dessin », Espace d’art contemporain C Lambert, Juvisy sur Orges
« Peintures à histoires ». Musée des beaux-arts de Besançon
2004 « Mauvais genre » Ecole des beaux-arts, de Rouen
2001 Livingstone Gallery, La Haye
2000 « Et tous, ils changent le monde », Frac des Pays de la Loire, Carquefou
1998 « Regards noirs », Bibliothèque Nationale, Paris
1996 Foire de Bâle, Fiac, galerie Pièce unique
1994 «Autoportrait » Centre d’art contemporain, Castres
catalogues
2009 2010 Beautés monstres, Claire Stoullig, musée des BA de Nancy.
2009 elles@centrepompidou, musée national d’art moderne
Anima Animalia, 15eme Biennale internationale de céramique, Châteauroux
2008 Airyung Kim «Drawing woman» Johyun Gallery, Séoul, Busan
2007 Marc Partouche «le champs de Mâkhi» éd cardinaux, Ecole d’Art Plastique de Châtellerault
2006 Marion Daniel « Mâkhi Xenakis, donner figure» éd centre d’art Passerelle et ville de Brest
2004 Djamel Meskache « Une nuit d’enfer » et entretiens Mâkhi Xenakis et Jacques Victor Giraud,
Arboretum/Tarabuste Argenton-sur-Creuse
2002 Marie-Laure Bernadac « Mâkhi Xenakis, Spider girl ».
Mona Thomas « Une embrouille au cœur du silence » éd. Artothèque de Caen
1999 Claude Regy « Mâkhi » galerie municipale E Manet, Gennevilliers, Galerie Lucien Durand
Le Gaillard Aide à la première exposition » D.A.P.
1994 Patrick Talbot: « Mâkhi Xenakis, inquiétante étrangeté » éd. Michel Chomarat, Lyon
1993 Louise Bourgeois, Démosthène Davvetas, Catherine Strasser « Mâkhi Xenakis, autoportraits »
école des Beaux Arts Bourges
bibliographie (dessins, sculptures, livres)
2009 Elisabeth Couturier, « Les hommes au placard, les femmes au musée », Paris-Match n° 3132
L’art des femmes, elles@centrepompidou, Art Absolument n° 30
Mâkhi Xenakis, lettre à Pascal Amel, Art Absolument n° 27
2008 Julie Martin «Mâkhi Xenakis, sculpteuse de vies », revue Atmosphère n° 124
Claudine Galea «Les orages de Mâkhi », La Marseillaise
Natacha Wolinsky «Louise et Mâkhi, mano a mano, Beaux Arts Magazine
Myriam Bouttoulle «
Dans les pas de Louise », Connaissance des Arts
Guy Duplat «Les secrets de Louise Bourgeois », La libre Belgique
Jean Pierrard «Louise attaque », Le Point.fr
Émilie Bouvard «Cônes et bâtonnets, sculpture sur rétine », non fiction.fr
2007 Philippe Dagen «Mâkhi Xenakis, écorchés vifs et grotesque sauvage », le Monde
France Huser «Mâkhi Xenakis », Le nouvel observateur
2004 Philippe Dagen « Mâkhi Xenakis et les spectres de la Salpêtrière », Le Monde
Myriam Boutoulle « Mâkhi Xenakis, un cri silencieux » Connaissance des arts
Anne Dagbert «Mâkhi Xenakis Les folles d’enfer » Art Press
Sandrine Cabu « Folle Alliée », Libération
Michel Polac « la maison des fadas » Charlie-Hebdo
Anne Diatkine, « Mâkhi Xenakis, follement inspirée», ELLE.
Myriam Boutoulle, «Mâkhi Xenakis, totems intimistes», Connaissance des arts
2002 Philippe Dagen «Mâkhi Xenakis, plongée dans la mémoire» portrait, Le Monde
Josyane Savigneau, «Iannis Xenakis, un père» Le Monde des livres
France Huser «Laisser venir les fantômes» le Nouvel Observateur
Emmanuel Daydé « Laisser venir les fantômes », Hôtel d’Albret
2001 Anne Dagbert, site Internet galerie face à l’art
1998 Pierre Wat «Mâkhi Xenakis, jusqu’à épuisement», le Journal des Estampes
livres d’artiste
2009 « la légende d’Eer » texte de Platon, livre d’artiste.
2007 «Les mots des autres» nouvelle de Jean Frémon, éditions M Nitabah
2005 «Le regard du père», texte Mâkhi Xenakis, dessins Dominique le tricoteur éd. Centre Vendôme
2004 «Vingt-quatre heures pour toujours», dessin Mâkhi Xenakis, texte O Elytis, éd. l’ échoppe
2002 «Morceaux »,30 pastels originaux Mâkhi Xenakis, texte Jean Frémon, éd. L’échoppe
1997 «Jusqu’à épuisement », gravures Mâkhi Xenakis et étudiants, éditions Ecole des B A de Nancy
1996 «Parole montante », gravures Mâkhi Xenakis, texte Jamel Eddine Bencheikh éd.Tarabuste
1993 « Terre lumineuse », gravures Mâkhi Xenakis, texte D Davvetas, éd. Michel Chomarat
éditions
2008 «Laisser venir les secrets», éditions Actes Sud
«Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle» réédition Actes Sud / galerie Lelong
2004 «Les folles d’enfer de la Salpêtrière», éditions Actes Sud
«La petite fille» éditions Tarabuste
2002 «Laisser venir les fantômes» éditions Actes Sud
1999 «Parfois seule» éditions Actes Sud
1998 «Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle» éditions Actes Sud / galerie Lelong
lien Actes Sud : http://www.actes-sud.fr/ficheisbn.php?isbn=9782742751488
médias
2009 Pour l’exposition elle@centrepompidou
France-Inter, « l’humeur vagabonde », Kathleen Evin
2008 Pour le livre «Laisser venir les secrets»
France Musique, « Entre les mots », François Castang
Pour le livre« Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle »
ARTE, «le journal de la culture », Christophe Brunela
TSF, «coup de projecteur », Thierry Parret
France-Inter, « l’humeur vagabonde, Kathleen Evin
2005 Hommage à Jean-Pierre Pincemin p>
France-culture, « les nuits magnétiques», Marion Daniel
Pour le livre et l‘exposition «les folles d’enfer de la Salpêtrière » :
2009 http://elles.centrepompidou.fr/blog/?p=52
http://www.artabsolument.com/fr/default/movie/detail/ID/2/Makhi-Xenakis–Video—Les-folles-d-enfer-de-la-Salpetriere.html
2006 www.lemurdanslemiroir.fr/
2004 ARTE, « Métropolis», Pierre-André Boutang
France culture, « tout arrive », Marc Voinchet
France 2, « un livre, un jour », Monique Atlan
France Inter, «charivari », Michel Polac
France-Info, Patrick Pesnot
Conférences
2009 Cycle de promenade elle@centrepompidou, samedi 26 septembre ; elles.centrepompidou.fr/#336EBB
2008 « Un autre regard sur Camille Claudel », Visite de l’exposition par Mâkhi Xenakis, musée Rodin.
2006 Colloque organisé par la ville de Brest sur la santé mentale, conférence sur « Les folles d’enfer ».
2004 « Les folles d’enfer », hôpital de la Salpêtrière.
« Etranger à soi même » par Mâkhi Xenakis, colloque organisé par La pensée du Midi, Arles.
Texte intégrale consultable sur : http://www.lapenseedemidi.org/revues/revue14/articles/xenakis.pdf
adaptations théâtrales des «folles d’enfer »
2008 mise en scène Geneviève Robin, théâtre du Rodour, Morlaix
Théâtre Jean Villard Montpellier
2007 mise en scène Anne Dimitriadis au théâtre MC 93 de Bobigny, avec Nathalie Richard,
Julie-Marie Parmentier, Jérôme Derre
mise en scène Vivette Pons, La menuiserie, Rodez
mise en scène, 2006 -mise en scène Geneviève Robin par la compagnie Paris-Atlantique,
centre d’art Passerelle, Brest.
compagnie Passacaille, Lyon
bibliographie (théâtre)
pour le spectacle monté par Anne Dimitriadis au théâtre MC 93 de Bobigny :
2007 Georges Banu «La Salpêtrière, capitale de la douleur» Art press
Michelle Servin «Théâtres au long cours» Les temps modernes
Mathilde de la Bardonnie « pour l’honneur des sorcières» Libération
Elia Marder «le souvenir des folles», rue 89
Didier Mereuze «Le cri des gens déraisonnables» La Croix
Gilles Costaz «Follement tragique» Politis
«Hell or haven for society’s refuse» Paris Update
L L « les folles d’enfer de la Salpêtrière», L’express
Manuel Piolat « Des femmes que l’on ne voulait pas voir » La Terrasse
Joël Plantet « La folie sur la scène et gravée sur un plancher », Lien social
Evelyne Sellés-Fischer «théâtre folles à lier», Historia
Armelle Héliot, «enfermement du style», Le Figaro
Annie Chennieux «Les folles d’enfer », le JDD
«Même si le théâtre ce n’est pas votre truc », Paris.Première
Aurélie Clonrozier «Trois personnages en quête d’histoire’ , Croque madame
Perrine Le Querrec «les folles d’enfer », Etat-critique.co
Lionel labosse «les folles d’enfer»,www.alter-sexualité.com
Julien Rameaunot, www.pariscap.com :émissions
pour le spectacle monté par Geneviève Robin à Brest :
2008 «Le Télégramme», Sophie Prévost, Ouest France
2006 «Les loges de la folie», Le Télégramme
«Des femmes racontent les folles de la Salpêtrière », Ouest France
radio pour le spectacle à Bobigny :
Pascal Paradou, « culture vive », RFI
Joëlle Gayot, «sur scène », France Culture
rencontres: «Regards croisés sur la Salpêtrière »
Au théâtre de Bobigny, animée par Laure Adler avec la participation de Geneviève Fresse
Gérard Wacjman, Anne Dimitriadis et Mâkhi Xenakis
création de décors et de costumes
2004 « l’ombre de l’âne » opéra de Richard Strauss, mise en scène René Koering, opéra
de Montpellier
1987 «Triptyque» mise en scène Dido Likoudis, Centre Georges Pompidou
1986 «Enfant et Roi» mise en scène Jérôme Abenheimer, musée des Arts décoratifs
1985 «Cassandre» mise en scène Dido Likoudis, Café de la danse
1984 «Passagio» opéra de Luciano Berio, mise en scène Claude Regy, théâtre du Châtelet
1983 «Sombre Printemps» texte d’Unica Zurn, mise en scène Jérôme Abenheimer, piscine Deligny
1983 «Les soldats» pièce de Jacob Lenz, mise en scène Claude Regy, théâtre de la Bastille
site : www.makhi-xenakis.com
Images en haute définition et libres de droit disponibles pour la presse sur demande
contact Guilaine Depis : 06 84 36 31 85 :
SCULPTURES :
Elles nous regardent, vue d’atelier, 2010
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Elles nous regardent, détail sculpture, 2009
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Elles nous regardent, maternité, 2009
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Elles nous regardent, conversation, détail, 2009
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Pastel noir sur papier canson, 130 x 150 cm, 2009
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Pastel noir sur papier canson, 50 x 64 cm, 2009
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Pastel noir sur papier canson, 50 x 64 cm, 2010
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Pastel rose sur papier canson, 50 x 64 cm, 2009
Publication, Presse,
dessins, sculptures (extraits):
Beautés monstres, musée des Beaux Arts de Nancy, 2009, 2010.
Claire Stoullig.
Catalogue ;
Mâkhi Xenakis, grandes créatures, ciment armé teinté.
La rencontre avec Louise Bourgeois, pendant son séjour à la Villa Médicis « hors les murs» à New York, qui aboutira à la publication du livre Louise Bourgeois. L’aveugle guidant l’aveugle, marque un tournant décisif dans la démarche de Mâkhi Xenakis. De retour à Paris, délaissant le travail de p
einture pour le dessin, elle se consacre peu à peu également à la sculpture et fait surgir des silhouettes de plâtre cannelées, au cou plus ou moins long, chargées d’une présence féminine évidente et forte. Rassemblées dans l’enceinte de l’hôpital de La Salpêtrière, à Paris, en 2004, les Folles d’enfer exprimeront très violemment inquiétudes, souffrances et affolements par leur regard absent: les yeux sont brutalement constitués de deux trous dans une boule de matière blanche. Ces fantômes de visages, qui traitent inévitablement de la question de l’enfermement, vont évoluer vers de nouvelles sculptures et aborder plus directement la féminité et la maternité. Les silhouettes filiformes grossissent allègrement, en laissant déborder une chair en excès faite d’une matière poreuse rose et ocre dont l’effet trouble et disgracieux, voire monstrueux, est distrait ou faussement adouci par des colifichets poilus noirs. Inspirées à la fois des déesses préhistoriques ou archaïques, des femmes « impudiques» de Manet, de Rodin ou de Picasso, des personnages monstrueux de Francis Bacon ou encore de certaines sculptures de Louise Bourgeois, ces « créatures » se montrent telles qu’elles se ressentent à la fois dans leur fragilité, leur vulnérabilité, mais aussi leur plénitude, leur animalité, leur étrangeté ». Ainsi, ces symboles de féminité par excellence, ou par outrance, qui évoquent Les Monstres endormis de Soudbinine (cal 26, p. 166-167) et leur font écho aujourd’hui, se jouent à merveille de la dualité beauté/monstre.
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LE MONDE Mardi 18 septembre 2007.
Mâkhi Xenakis, écorchés vifs et grotesque sauvage
PHILIPPE DAGEN
Les œuvres récentes de Mâkhi Xenakis sont terriblement vivantes. Ses dessins
au fusain accueillent jusqu’à leurs bords l’invasion proliférante des cellules qui s’organisent en chaînes et gonflent à en crever. Ses pastels sont de fomes rondes ou ovale, colorés de toutes les nuances du pourpre au rose. Des écorchés sans doute. mais de quels êtres? Des yeux et des orifices s’ouvrent dans la chair, le long de plis et de fentes.
On en aurait peur si Mâkhi Xenakis n’avait l’audace de disposer autour des pastels des dentelles noires, des plumes de boas ou des cols de fausse fourrure. L’effroyable bascule vers un grotesque sauvage qui fait songer à Louise Bourgeois. La parenté est déclarée: Mâkhi, fille du compositeur lannis Xenakis, a rencontré la terrible Louise à New-York en 1987, rencontre qu’elle tient pour décisive. Non qu’elle l’imite. Mais elle pousse aussi loin l’exploration des profondeurs intimes, sans hésiter devant la transgression.
Ses plus récentes sculptures en sont la preuve. D’un rose vif, parées de plumets, elles exaltent la féminité et la fécondité sous forme de fétiches d’une stupéfiante joyeuse puissance.
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LE NOUVEL OBSERVATEUR, septembre 2007.
Mâkhi Xenakis
France Huser
D’étranges sculptures, des petites créatures » dit Mâkhi Xenakis sont réalisées en résine et en pâte à modeler, mais la peinture à l’huile donne à leur nudité l’éclat des chairs de Renoir et de Manet. Ludiques, parodiques, elles semblent se moquer de leur coquetterie, des colliers ou des voilettes dont elles se parent . Leurs seins gonflés évoquent encore les déesse de la fécondité. Elles parlent explique l’artiste « de l’intimité de la vulnérabilité, du désir » Provocantes, elles ne font pourtant que se montrer « telles qu’elles se ressentent&n
bsp;» De grands pastels explorent encore toute la vibrance des rose-mauve et des parme-violet. D’autres jouant d’échelles diverses n’utilisent plus que le fusain noir et la gomme pour une lancinante enveloppante répétition d’un même motif- l’œil ? Le regard ou les ondoiements de la mer, l’infini de ses mystères et la peur que doit vaincre toujours l’artiste.
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Livres, théâtre (extraits):
La Marseillaise, 2008.
Les orages de Mâkhi , « Laisser venir les secrets:’, Mâkhi Xenakis, Actes Sud.
ClAUDINE GALEA
La petite fille qui ouvre le livre de Mâkhi Xenakis est une enfant intranquille, habitée par des peurs, entourée d’adultes qui ne la rassurent pas. Alors elle dessine et, plus tard, elle sculpte, tentant d’ordonner l’effroi et de donner figure humaine aux monstres qui l’assaillent. L’adulte du second texte de ce livre bref et nerveux est prise dans l’étau de la jalousie. Mère et épouse d’un homme qui en préfère une autre. La chose est banale, mais Mâkhi Xenakis s’emploie par la tension extrême d’une écriture délivrée en saccades a en renouveler l’insupportable, et la nécessité de le dire encore et encore. Bègue et borgne est l’amour, et quand les yeux sont dessillés, le corps entier se soulève. De cette révolte condamnée par avance, reste à célébrer l’outrage.
Mâkhi Xenakis a de la langue, du rythme, et une foi inentamée en la parole amoureuse.
La fréquentation de l’œuvre de Louise Bourgeois, dont elle a tiré un très bel ouvrage* et celle des Folles de la Salpètrière** libèrent chez cette artiste hypersensible un fort potentiel de rébellion devant l’ordre des choses, qu’il soit intime, sentimental ou social.
L’enfermement (carcéral, psychiatrique ou névrotique), produit chez cette artiste – qui est d’abord dessinatrice et sculptrice -, une réaction paroxystique qu’elle contient dans son travail de créatrice. La façon de composer ses textes en témoigne. Ni ponctuation ni paragraphes. Un continuum de mots et de phrases qui chevauchent le blanc, le scandent
et le consument. Rapprocher l’écriture de la parole, c’est a dire de sa mise en corps et en voix, semble le but recherché.
Dans ce nouvel opus, dessins d’enfant, pastels et gravures accompagnent le douloureux et fier oratorio d’une fillette puis d’une femme qui choisissent de vivre â fond les blessures pour renaître, ainsi que surgissent de la terre ou – du ciment les figures sculptées, droites et dures que Mâkhi invente.
« Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle » (1998), « Parfois seule » (1999), « Les Folles d’enfer » (2004), et aussi « Laisser venir les fantômes » (2001)
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Connaissance des arts, été 2008.
Louise et Mâkhi, mano a mano Louise Bourgeois, l’aveugle guidant l’aveugle, re-éditons actes sud/galerie Lelong, 2008.
Natacha Wolinsky
Un livre tient parfois à un fil. Téléphonique? Conversations transatlantiques entre deux artistes: Louise Bourgeois à New York, Mâkhi Xenakis à Paris. L’aînée, depuis l’atelier américain, propulse la cadette dans le labyrinthe de sa mémoire, la dépêche sur les lieux de l’enfance Parisienne. Au 174 boulevard Saint Germain, l’ancienne galerie de tapisserie des parents Bourgeois est devenue librairie. À Choisy-le-Roi, la maison de famille a disparu. Dans les couloirs du lycée Fénelon, Maki Xenakis découvre une monumentale statue d’Œdipe aveugle, guidé par sa fille Antigone. La boîte de Pand
ore est ouverte. Mâkhi avance en aveugle, guidée par Louise la voyante. De conversations en jeux de piste, les mythologies de l’enfance éclairent les mystères du geste créatif. Livre-clé donc, qui propage le goût su secret, n’explique rien mais laisse tout deviner des strates géologiques d’une vie faite œuvre.
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Le Monde, mai 2002,
Yannis Xenakis, un père, Laisser venir les fantômes, éditions actes sud 2002.
Josyane Savigneau
L’évocation émouvante d’une enfance auprès du grand compositeur, mort en 2001.
C’est un livre de deuil et c’est tout le contraire. Un texte émouvant, parce qu’il n’est pas triste, refuse la déploration et accepte de « laisser venir les fantômes (…) laisser venir les secrets ». Mâkhi Xenakis est plasticienne, elle expose en ce moment, à Paris, à l’hôtel d’Albret. Cette femme de 43 ans est la fille de Yannis Xenakis, grand compositeur du XXsiècle. La mort de son père, en février 2001, l’a ramenée vers son enfance parisienne au milieu du siècle dernier, quand on ne parlait pas de pub, mais de réclame et que l’une d’elles, fameuse, pour un apéritif, était «Dubo-Dubon-Dubonnet ». La petite Mâkhi la chantait en montant. Pourquoi Mâkhi? A cause d’une certaine Andromaque, mais surtout, lui dit son père, parce que c’est « le mot grec qui signifie bataille» …
Mâkhi vivait entre deux mondes qu’elle évoque magnifiquement, avec son regard de peintre. Un pied dans le XIXsiècle, un autre dans la modernité. En bas, chez « Tata-gros pièces en enfilades, parquets cirés qui grincent» domaine de la peinture; au quatrième étage, «chez nous, moi et mes parents », « les murs sont peints en blanc, certains sont en couleur, un en or, comme les icônes byzantines ( … ). Tout est conçu par lui» – univers du silence et de la musique. La boussole, la force qui domine tout, c’est la figure du père, sur laquelle veille sans cesse la tendresse attentive de la mère. « Lui, sa silhouette, grande, mince. Il bouge dans l’appartement comme un félin, sans bruit ( … ). Ce regard absolu parce qu’il n’ y a qu’un œil à regarder, avec qui entrer en liaison ( … ). C’est à cause d’un éclat d’obus, pendant la résistance en Grèce, en 1947. » Il faudra attendre vingt-sept ans pour que la condamnation à mort soit levée et que Mâkhi aille avec son père en Grèce, retrouver la famille. De lui, il reste, pour tous, une œuvre immense, mais pour Mâkhi – et désormais pour ses lecteurs -, des étés inoubliables, dans un endroit isolé, en Corse, près de cette Méditerranée où «il est enfoui ».
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THEATRE
Art Press, sept 2007.
La Salpêtrière, capitale de la douleur.
Georges Banu,
J’ai été à la Salpêtrière … pour suivre, il y a plus d’un quart de siècle, le célèbre Faust mis en scène par le metteur en scène que la France découvrait alors, Klaus Mikael GrÜber. J’ai erré dans les couloirs de la chapelle, je me suis assis sur des lits d’hôpital, j’ai accompagné l’homme à la valise et à l’imperméable froissé qu’était Faust… tandis qu’un immense sac de boxe se vidait, telle une clepsydre géante, de tout son sable. Et durant le voyage qui n’avait pas pensé là bas à Charcot et à ses célèbres séances de thérapie par hypnose auxquelles étaient soumises les malades hystériques exposées à des assistances éblouies par la théâtralité de ces performances? Freud y a été, Stanislavski aussi: psychanalyse et mise en scène apparaissent en même temps et leurs fondateurs ont également suivi les expériences du maître de la Salpêtrière. Mais avec Charcot s’achevait le terrible cycle de l’enfermement qui avait débuté sous le règne de Louis XIV qui, à 17 ans, signa le décret de fondation de la terrible maison. Mâkhi Xenakis s’engage sur le chemin de la Salpêtrière et, à partir des registres de l’Assistance publique, elle en retrace les avatars. Elle découvre, en descendant le temps, que derrière la notoriété européenne de Charcot se cachent des victimes et des sanctions qui font de la Salpêtrière l’équivalent d’un goulag français. En entendant son texte, Les folles d’enfer de la Salpêtrière, (ed. Actes Sud) la violence du traitement infligé à des êtres mentalement malades ébranle le spectateur qui, de son fauteuil à Bobigny, entend la suite infinie de ce catalogue des malheurs. Séquestration, sanctions, envoi au Canada pour peupler les territoires colonisés: la Salpêtrière se trouve au carrefour de l’asile et de la prison. Ils finissent par se confondre.
Mâkhi Xenakis réagit en artiste et, tout en s’appuyant sur des archives ou des relevés cliniques, elle propose un texte où, faits concrets et écriture s’enlacent au point de fournir un matériau scénique particulièrement original. Ici l’histoire de la folie et des mesures qu’elle a engendrées sert d’assise à une parole de l’exaspération lyrique dont la première vertu est son rythme, rythme qui scande les phrases et dirige le récit inébranlable sur l’exclusion et les mesures que la société française met en place. Mais, ne l’oublions pas, Mâkhi Xenakis est également une artiste plastique imaginant les sculptures des femmes réduites à l’essentiel et qui, ensemble, forment le choeur de la douleur réuni sous la voûte de la chapelle tristement célèbre.
Silence, on détruit! Et ces statues, ainsi rassemblées, témoignent de la panique extrême qui s’empare des « folles d’enfer Il face au destin qui leur est imparti. Dans leurs yeux, c’est cette crainte qui se lit.
Didier Eribon à l’Espace des Femmes, mardi 16 février à 18h30..!
Mardi 16 février à 18 h 30, l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, 75 006 Paris, vous invite à rencontrer Didier Eribon présenter puis dédicacer son nouveau roman, Retour à Reims. Emmanuel Pierrat assistera à la soirée.
Didier Eribon est professeur à la Faculté de Philosophie, sciences humaines et sociales de l’université d’Amiens. Il a également enseigné à l’université de Berkeley (Etats-Unis).
Auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999), Une morale du minoritaire (Fayard, 2001), D’une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Leo Scheer, 2007), il a été le lauréat 2008 du prestigieux Brudner Prize décerné chaque année par l’université Yale.
Retour à Reims de Didier Eribon
Après la mort de son père, Didier Eribon retrouve son milieu d’origine avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé. S’attachant à retracer l’histoire de sa famille et la vie de ses parents et grands-parents, évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son parcours d’ascension sociale, il mêle à chaque étape de son récit les éléments d’une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, les partis, la signification du vote, etc.
Alain de Mijolla présente « Freud et la France (1885 – 1945) » à l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque : jeudi 11 février à 19 h – Venez nombreux !
L’Espace des Femmes-Antoinette Fouque vous invite à une soirée sur « Freud et la France (1885-1945) » avec son auteur, Alain de Mijolla, jeudi 11 février à 19 heures. 35 rue Jacob, 75006 Paris.
« FREUD ET LA FRANCE (1885-1945) » – UN LIVRE DE ALAIN DE MIJOLLA – PARU LE 13 JANVIER 2010
Après de études à la Faculté de médecine de Paris, Alain de Mijolla, médecin Psychiatre des Hôpitaux, psychanalyste, devient membre de la Société psychanalytique de Paris (SPP) en 1968 et membre titulaire en 1975. Son abord psychanalytique de l’alcoolisme a été publié en 1973 et constamment réédité depuis, comme Les visiteurs du moi, paru en 1981, études théorico-cliniques sur les fantasmes d’identification au coeur de la transmission familiale intergénérationnelle. Ce livre a été complété en 2004 par Préhistoires de famille. Il est l’un des plus grands spécialistes français de Sigmund Freud et lui a consacré plusieurs ouvrages : Freud et la France, 1885-1945 (2010) ; Freud, fragments d’une histoire, (2003) ; Les Mots de Freud, (1989). Son travail d’historien de la psychanalyse est fondamental. Il fut notamment responsable du Département d’archives et d’histoire de la SPP (1988-2000), a tenu l’Atelier d’Histoire de la psychanalyse en Europe à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et a dirigé le Dictionnaire international de la psychanalyse, paru en 2002, un ouvrage magistral qui a fait date, connu pour sa richesse et son ouverture d’esprit, traduit en anglais, en espagnol et en brésilien (2005). Il fut membre de l’International Society of Political Psychology (1989-2003), de l’American Academy of Psychoanalysis (1990-2001), et du Conceptual and Empirical Research Commitee de l’Association internationale de psychanalyse (IPA) entre 2002 et 2004.
Créateur en 1985 et président honoraire de l’Association Internationale d’Histoire de la Psychanalyse (AIHP), Alain de Mijolla a écrit plus de quatre-vingt dix articles psychanalytiques et dirigé de nombreuses revues ou collections comme la Revue internationale d’histoire de la psychanalyse (1988-93), la collection Histoire de la psychanalyse aux Presses Universitaires de France (1988-99) ou encore la collection Confluents psychanalytiques aux éditions les Belles Lettres (1980-93). Il fut récompensé pour ses travaux par le Prix Maurice Bouvet de psychanalyse en 1976 et aux USA, par The Sigourney Award en 2004.
UNE NOUVELLE FAÇON DE PARLER D’HISTOIRE…
Freud en France, 1885-1945, raconte, année par année présentées comme autant de chapitres, la lente progression du personnage de Freud et de ses idées dans le milieu médical et culturel français. Depuis son séjour chez le professeur J.M. Charcot en 1885, chaque année brosse un tableau des images que l’on se fait de Freud, jusqu’à sa mort en 1939, et des psychanalystes français jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1945. Correspondances privées autour de problèmes que posent la pénétration des théories freudiennes comme la naissance du mouvement psychanalytique et la création de la Société Psychanalytique de Paris, puis de la Revue Française de Psychanalyse, articles de critique ou de louanges dans les journaux médicaux et philosophiques ou dans des magazines plus légers, interviews par les journalistes de l’époque, de nombreux documents mal connus ou inédits forment chapitre par chapitre des tableaux vivants, drôles ou émouvants.
Comment ne pas citer les écrivains de la N.R.F qui, sous la bannière des éditions Gallimard, sont avec André Gide parmi les premiers à découvrir l’oeuvre freudienne, ou comme les Surréalistes qui s’enchantent à y trouver un langage qu’ils croient commun, ou Anaïs Nin dont les aventures amoureuses avec son thérapeute donnent une image mi-caricaturale mi-véridique de l’exercice de la psychanalyse par certains, ou les membres du Parti Communiste français qui, semblables aux catholiques, dénoncent les conséquences fâcheuses qu’ont de telles lectures.
On peut aussi y trouver l’exposé des premiers écrits des psychanalystes venus rejoindre Freud à partir de 1920, date de la publication des
Cinq leçons sur la psychanalyse dans une traduction en langue française qui inaugure la parution chaotique, disputée par Gallimard, Payot, Denoël et finalement Alcan, de ce qui ne parvient pas à constituer une édition de ses oeuvres complètes, encore inachevée de nos jours.
Leurs idées montrent que rien n’est nouveau sous le soleil et que la recherche historique redonne à tel ou tel d’entre eux, injustement oubliés, la priorité de telle idée théorique ou pratique. On voit ainsi les débuts d’un Jacques Lacan, déjà original et profond créateur ou de Françoise Dolto qui s’oriente dès son entrée sur le divan du Dr. René Laforgue, vers la psychanalyse des enfants.
Ce livre se parcourt, se lit en trouvant une année au hasard, comme en effectuant une recherche plus précise au fil du temps ou de l’histoire d’un personnage, repérable par les entrées d’un Index complet.
Outre des références bibliographiques générales en fin de volume, des notes de bas de page permettent de retrouver les articles cités au lieu même de leur citation, ce qui simplifie plus nettement leur consultation que d’avoir à les retrouver en petits caractères ramassés en fin de volume.
Tout aussi indispensable pour éclairer sa lecture, ce livre offre une trentaine de pages de notes complémentaires qui donnent des indications brèves, mais précises, sur les principaux personnages évoqués, leur première apparition étant signalée dans le texte par un astérisque qui conduit à trouver en fin de volume le renseignement cherché.
Propre au délassement, comme le fait un livre qui raconte des histoires au ton parfois romanesque, aussi bien qu’instrument de travail pour des recherches ciblées sur les thèmes abordés, cet ouvrage est indispensable à toute personne cultivée désireuse de connaître l’image de la France d’avant la Seconde Guerre mondiale et de ses frottements aux idées dérangeantes de Sigmund Freud.
o Freud et la France, 1885-1945, (PUF, Hors collection, 2010)
o Psychanalyse, codirection avec Sophie de Mijolla-Mellor, (PUF, Coll. Fondamental, 2008, 5e édition)
o Préhistoires de famille (PUF, Coll. Le Fil rouge, 2004)
o Pour une psychanalyse de l’alcoolisme, cosigné avec S. Shentoub (Payot-poche, 2004)
o Freud, fragments d’une histoire, (PUF, Coll. Le Fil rouge, 2003)
o Les Visiteurs du moi : Fantasmes d’identification, (Les Belles lettres, Coll. Confluents psychanalytiques 1981 ; rééd. 2003))
o Dictionnaire international de la psychanalyse, (Calmann-Lévy, 2002 / Hachette Littératures, Coll. Grand Pluriel, format poche en coffret 2 volumes, 2005)
o Évolution de la clinique psychanalytique, (L’Esprit du Temps, 2001)
o Les Mots de Freud, (Hachette, 1982 ; Les Belles lettres, 1982)
Vendredi 29 janvier à 19h, projection du film de Mariane Persine sur Béla Grunberger. Avec Jean-Pierre Sag. La psychanalyse à l’honneur ! Soirée rare !
Vendredi 29 février 2010 – A 19 h à l’Espace des Femmes, 35 rue Jacob, 75006 Paris
Projection du film de Marianne Persine sur Béla Grunberger
Psychanalyste membre de la Société Psychanalytique de Paris, Marianne Persine réalise depuis 20 ans des entretiens vidéos avec des psychanalystes. Consciente de la perte que représenterait par exemple l’absence de documents filmiques sur Freud, Marianne Persine a entrepris d’inscrire pour l’Histoire quelques grandes figures de la psychanalyse contemporaine.
Elle présentera à l’Espace des Femmes son film, inédit, sur Béla Grunberger. Béla Grunberger (1903 – 2005), psychanalyste d’origine hongroise de renommée internationale est l’un des théoriciens les plus originaux du narcissisme. Ayant particulièrement médité sur l’importance de la vie intrautérine dans la vie psychique et dans la cure psychanalytique, il a publié en 1989 aux éditions des Femmes-Antoinette Fouque, Narcisse et Anubis.
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Béla Grunberger – Narcisse et Anubis 1989
Depuis 1956, Béla Grunberger a créé une oeuvre centrée sur le concept du narcissisme. Il le considère comme un élément fondamental du développement humain qui, telle la langue chez Esope, est la meilleure et la pire des choses. Le narcissisme, dont il postule l’origine prénatale (conformément à la pensée de Freud, qui n’en a pas tiré toutes les conséquences), est à l’origine des accomplissements les plus sublimes, comme des tendances à la destruction la plus absolue. L’être humain a connu dans le ventre de sa mère une satisfaction totale et immédiate à laquelle il lui faut renoncer après la naissance. La condition humaine est à jamais marquée par la chute, l’expulsion d’un paradis prénatal à reconquérir par tous les moyens.
Janine Chasseguet-Smirgel – Les deux arbres du jardin 1988