Catégorie : ACTU Editions Villanelle – Marianne Vourch
France inter reçoit Josiane Balasko racontant « Mon manège à moi » d’Edith Piaf
Josiane Balasko raconte « Mon manège à moi » par Edith Piaf : réécouter ICI
Elle prête sa voix au nouveau podcast de France Musique « Le journal intime d’Édith Piaf ». Au micro de Frédéric Pommier, Josiane Balasko évoque un classique du répertoire de la chanteuse : « Mon manège à moi », chanson qui lui rappelle instantanément son enfance. (Rediffusion de l’émission du 6/6/2023)
- Josiane Balasko Comédienne, réalisatrice, metteur en scène et romancière
Pourquoi a-t-elle choisi cette chanson ? Qu’évoque-t-elle pour la comédienne ?
Josiane Balasko nous raconte également sa rencontre avec la chanteuse.
Léna Lutaud dans Le Figaro a adoré le Journal intime de Piaf lu par Josiane Balasko (et écrit par Marianne Vourch)
Josiane Balasko redonne vie aux souvenirs d’Édith Piaf
La comédienne a enregistré Le Journal intime de la chanteuse, pour un podcast de Radio France. Une grande réussite.
Seule face au micro dans un studio de Radio France, Josiane Balasko est concentrée. «J’aime bien imaginer que je suis tombée du nid le 19 décembre 1915. (…) Ma grand-mère, elle est marocaine. On l’appelle Aïcha. Elle travaillait dans un cirque où elle faisait un numéro de puces sauteuses! Ma mère, elle chante dans des cabarets. Il paraît qu’elle a une très belle voix. J’sais pas, j’la connais pas.»
D’emblée, Josiane Balasko se glisse dans le personnage d’Édith Piaf. Elle s’efface même. Elles n’ont pas la même voix mais leur gouaille de titi parisienne est identique. À quelques décennies d’intervalle, ces deux artistes populaires ont vécu dans les mêmes quartiers de Belleville et de Montmartre. «Édith Piaf me rappelle mon enfance dans les années 1950-1960. Dans le café de mes parents, ses chansons étaient souvent diffusées sur le juke-box. Josiane Balasko avait 13 ans quand Édith Piaf est décédée à 48 ans. L’habillage sonore de l’enfance de Piaf nous plonge dans les années 1915-1930. Quand résonne Nuits de Chine (1922), on imagine un film en noir et blanc.
Ne jamais rien lâcher
Avec 2 millions d’écoutes à la demande, le podcast «Le Journal intime de…» est l’un des grands succès de Radio France. D’Édith Piaf, les auditeurs retiendront qu’il ne faut jamais rien lâcher quand on a une passion mais qu’il faut beaucoup travailler. Après Rudolf Noureev raconté par Lambert Wilson, Maria Callas par Carole Bouquet ou encore Bach par Denis Podalydès, avoir été choisie pour incarner la Môme fait infiniment plaisir à Josiane Balasko.
C’est une jolie expérience pour ses 50 ans de carrière. Un défi artistique aussi, tant l’exercice sur la ligne de crête. «Sans bouger, sans décor, sans lumière, sans personne à qui donner la réplique, il faut rendre le texte vivant, explique l’actrice. Il faut alterner la lecture du texte et d’un coup s’incarner dans la personne sans faire d’imitation.»
Josiane Balasko a travaillé les textes chez elle et a réécouté les chansons comme Non, je ne regrette rien. Pas question de chanter les airs de la Môme pour autant. «Je suis actrice et réalisatrice, pas une chanteuse même si j’ai chanté dans Tratala, film des frères Larrieu sorti en 2021. Les chansons de Piaf, je vais les scander, les fredonner.» Ses sept épisodes de dix minutes chacun seront diffusés sur francemusique.fr et sur l’appli Radio France dès le 10 avril avec la sortie d’un livre en complément (*).
Il faut alterner la lecture du texte et d’un coup s’incarner dans la personne sans faire d’imitation
Josiane Balasko
Destinés à perpétuer la mémoire de grands artistes, «le journal intime de…» a eu un succès immédiat. «Spécialiste des concert pour le jeune public où je reliais leurs cours d’Histoire à celle des Arts pour qu’ils aient un panorama complet», la productrice Marianne Vourch a d’abord écrit Le journal intime de Mozart à la demande d’un éditeur. «Je rédigeais en l’entendant, d’où l’idée du podcast», se souvient-elle. À la radio, la production si élaborée est conçue par un quatuor. Jean Brémont se charge des archives. Marianne Vourch produit et écrit le texte. Après avoir enregistré la voix nue du comédien, la réalisatrice Sophie Pichon fait le montage en ajoutant les bruitages et la musique. «Je fais sortir les reliefs, je crée un rythme pour susciter des émotions. Je tricote puis le preneur de son Valentin Azan colorie mon tableau.» Et d’ajouter: «Chaque série est chronologique puisqu’il s’agit d’un journal intime mais ils ne vont pas systématiquement de la naissance à la mort. Celui sur Piaf s’arrête à sa rencontre avec Théo Sarapo.»
La réalisatrice a une coquetterie: elle glisse un gimmick sonore qui revient dans chaque épisode. À chaque fois que Chopin tombe malade, le générique de La Quatrième dimension revient et se déforme de plus en plus. Pour Rudoph Noureev, ce sont des chants traditionnels associés aux frottements de pointes sur un parquet de danse. Les prochains journaux intimes seront ceux de Leonard Bernstein, Charlie Chaplin et de Marilyn Monroe. Reste à trouver les voix associées.
Sept épisodes (dix minutes chacun) sur francemusique.fr et sur l’appli Radio France dès le 10 avril. À lire Le Journal d’Édith Piaf, de Marianne Vourch, 84 pages, 24 €, Éditions Villanelle.
La danse révolutionnaire de Noureev réinventée en son journal intime écrit par Marianne Vourch (dans Le Contemporain)
Par Yves-Alexandre Julien – Journaliste Culturel
I. Marianne Vourch : La conteuse des âmes célèbres
Depuis plusieurs années, Marianne Vourch captive les auditeurs et les lecteurs avec ses journaux intimes uniques, publiés aux éditions Villanelle et adaptés en podcast. À travers ses écrits, elle révèle les pensées intimes et les émotions profondes de grandes personnalités telles que Rudolf Noureev, mais aussi Edith Piaf, Maria Callas, et bien d’autres. Avec une sensibilité artistique et une compréhension aiguisée des âmes humaines, Marianne Vourch nous transporte dans les univers fascinants de ces icônes, offrant un regard intime sur leur vie et leur héritage. Grâce à ses récits captivants, elle nous permet de découvrir les hommes et femmes derrière la légende, révélant leur humanité et leur vulnérabilité avec une profonde empathie.
II. La révolution commence
Le journal intime de Rudolf Noureev écrit par Marianne Vourch nous fait traverser les univers familiers du danseur du lac Baïkal, de sa naissance « je suis en train de naître. Je suis malckik kotorii ridilsaï v poezde, le garçon qui est né dans un train », en passant par son enfance ; ses images sont tout à la fois dures et laissent poindre la sensibilité naissante du futur danseur : « tout le monde souffre de privations mais je crois que nous sommes les plus pauvres du village … », « la musique est comme une amie qui me conduit vers le bonheur. Je chante et je danse avec elle […] le gopak, la lezguinka et beaucoup d’autres pas folkloriques ».
L’enfance de Noureev est très bien décrite dans ce journal intime, jusqu’à l’analyse psychologique avec l’absence du père dans les premières années puis sa présence au sortir de la guerre contrariant de manière machiste et violemment homophobe le plaisir de danser de son fils : « au yeux de mon père la danse n’est pas un métier d’hommes […] quand mon père me voit partir pour aller danser il me frappe. Il dit qu’il ne veut pas de garçon efféminé ». Dès les premiers pas de Noureev sur scène, son art révolutionnaire bouleverse le monde de la danse. Comme l’évoque l’écrivain Joseph Conrad, « il était un être à part, un artiste qui transcendait les frontières physiques et culturelles, un véritable révolutionnaire de la scène ». Sa passion ardente pour la danse et son désir insatiable de liberté captivent les spectateurs et inspirent les générations futures de danseurs.
III. Le tourbillon de la vie
Entre triomphes sur scène et luttes personnelles, la vie de Noureev est un tourbillon d’émotions et de défis. Le journal intime de Marianne Vourch relate le premier voyage de Noureev à Paris dans des descriptions saisissantes d’émotion, sont décrits son ressenti et ses craintes sur la réception de sa danse en France : « Nous allons d’abord danser à Paris deux semaines au Palais Garnier […] Comment le Public français va-t-il nous recevoir ? Paris est pour nous la capitale du monde » ; puis est décrit Paris, vu par Noureev. De merveilleuses description qui font tant d’honneur à la France, à sa musique, à sa danse et à son histoire : « je veux tout voir de Paris, […] je découvre l’Arc de triomphe, l’avenue des champs Élysées […] Je décide de me rendre à la salle Pleyel pour écouter Yehudi Menuhin […] 19 mai 1961, Musée du Louvre. Je m’y rends chaque matin à la première heure. Je veux être seul pour contempler l’immense tableau du Radeau de la Méduse. Je l’ai découvert dans un livre à Leningrad, maintenant, je le vois en vrai ! »
C’est déjà de la « dictature russe » dont il est question dans la vie de Noureev, et qu’on retrouve ici et là, déjà décrite dans son journal intime : « le KGB me surveille ». Ou encore là, avant de voyager avec son ballet : « il ne veulent pas que nous partions à l’ouest […] Je sens bien que mon cas de déserteur politique rend les négociations difficiles ».
Il n’est pas fait référence très ouvertement dans le journal intime de Marianne Vourch à l’homosexualité de Rudolf Noureev, mais de ces allusions nombreuses au KGB qui le pourchassera toute sa vie ; ces petites allusions à un pays de contraintes, d’autorités abusives sont bien présentes dans toute la vie de Rudolf Noureev et nous ramènent à cette actualité anxiogène sur les menaces de guerre qui pèsent entre la France et la Russie actuelle de Poutine qui ne cache pas dans sa politique son mépris pour la question LGBT.
Noureev est d’ailleurs de manière posthume au cœur d’une censure soviétique récente. La politique homophobe, toujours plus dure, de l’État russe dirigé par Vladimir Poutine, frappe tous azimuts. Accusé de « propagande LGBT », le ballet de Kirill Serebrennikov retraçant la vie du célèbre Rudolf Noureev a été interdit le 19 avril 2023 au théâtre Bolchoï de Moscou en raison de l’homosexualité du danseur disparu il y a trente ans.
La danse de Noureev transcende les frontières politiques et culturelles, devenant un symbole de liberté et d’expression.Le journal intime de Marianne Vourch ne fait pas l’impasse de la douleurs et du cri que représente un tel parcours : « J’ai 25 ans, j’ai tout pour être heureux. Je danse avec le Royal Ballet, la presse dit que je suis le Beatles de la danse ! … je voyage sans cesse d’un pays à l’autre et partout l’on m’acclame ! Aux yeux de la presse, je suis un dandy romantique […] Un mélange de brutalité et de tendresse […] J’ai de l’argent et des maisons. Des vêtements et tous les objets que je désire. Mais je pleure en silence. J’ai besoin de parler de ma mère, de mon pays. »
Comme l’a écrit l’écrivain George Orwell, « dans ses mouvements gracieux, on entend le cri de liberté étouffé par l’oppression, la révolte silencieuse contre les contraintes du monde. » Son art courageux défie les conventions et inspire ceux qui rêvent de repousser les limites.
Rudolf Noureev a laissé derrière lui un héritage artistique incomparable, comprenant des techniques de danse qui lui sont propres et qui continuent d’inspirer les danseurs du monde entier. Des pas audacieux aux sauts aériens, en passant par une maîtrise magistrale de l’expression corporelle, Noureev a créé un style singulier qui défie les conventions et repousse les limites du possible sur scène. Des professeurs de renom comme Mikhail Baryshnikov et Martha Graham reconnaissent l’unicité de son approche, louant sa virtuosité technique et son interprétation passionnée. En enseignant ses techniques novatrices, ces maîtres transmettent l’héritage vivant de Noureev à la prochaine génération de danseurs, assurant que son influence perdure à travers les âges.
À travers le podcast Le journal intime de Rudolf Noureev de Marianne Vourch, on est littéralement en immersion dans l’univers fascinant d’un des plus grands danseurs du XXe siècle. Ce podcast nous fait voyager dans le monde entier, de la Russie à la France, en passant par l’Angleterre et les États Unis, avec des descriptions mémorables de Jackie Kennedy saluant son talent. L’héritage laissé par Noureev continue d’inspirer et de captiver, rappelant à chacun la force transformative de l’art et la persévérance face à l’adversité.
Et Marianne Vourch et Yezza Mehira dans « Service littéraire » d’avril 2024
Et Marianne Vourch et Yezza Mehira dans « Service littéraire » d’avril 2024
« Le jour où… ma grand-mère est décédée. Et où j’ai pris mon envol » Marianne Vourch, Productrice « Histoires de Musique »
« Le jour où… ma grand-mère est décédée. Et où j’ai pris mon envol » Marianne Vourch, Productrice « Histoires de Musique »
Cendrine Genty reçoit dans « Le jour où… » Marianne Vourch, Productrice de l’émission « Histoires de Musique » sur France Musique, Créatrice des Concerts du Mercredi, Auteure de plusieurs livre-CD à l’attention de la jeunesse, Conférencière musicale et Auteure de la série « Le journal intime de… « initiée par Bayard Presse. Réécoutez ici
Josiane Balasko lit le Journal intime d’Edith Pief (France Musique/Editions Villanelle)
Les journaux intimes de Mozart Bach et Chopin
L’indispensable !
Le journal intime de Bach, Mozart, Chopin
Ces jolis petits livres font partie d’une série publiée de podcasts de France Musique, écrit par Marianne Vourch, et lus par Denis Podalydès, Nicolas Vaude, Clément Hervieu-Léger.
Ils font cent pages et sont richement illustrés. ils content la vie d’un musicien, écrite à la première personne, comme un journal. C’est un peu léger sur les événements de l’existence, mais donne une teinture rapide en éclairant une œuvre.
Très agréable à lire et orne une bibliothèque dès l’enfance.
Marianne Vourch, Le journal intime de Jean-Sébastien Bach
Marianne Vourch, Le journal intime de Wolfgang Amadeus Mozart
Marianne Vourch, Le journal intime de Frédéric Chopin
Coffret des trois, éditions Villanelle 2023, €49,50 (lien sponsorisé Amazon partenaire)
Gilles Brochard invite Marianne Vourch à présenter la collection « Le Journal intime de » sur France Musique
Gilles Brochard invite Marianne Vourch à présenter la collection « Le Journal intime de » sur France Musique