Dans L’Express, Stéphane Barge enquêtant sur le crypto art rencontre John Karp

Gros plan

Arnaques, impostures… La face obscure des NFT agite le monde de l’art

Après avoir fait flamber le marché des oeuvres numériques, cette technologie reposant sur les cryptomonnaies voit les arnaques se multiplier.

Connaissez-vous Pak ? Fewocious ? XCopy, Hackatao ou Beeple ? Si ces noms ne vous disent rien, vous êtes passé à côté du phénomène de 2021 : la grande explosion du crypto-art. Cette déferlante a fait de ces prodiges de l’art numérique, jusque-là inconnus des profanes, des nababs du pixel. Ces multimillionnaires (en cryptomonnaies) ne doivent pas seulement leur fortune à leur créativité ou à leur virtuosité dans le maniement de la palette graphique. Leur succès ne serait pas ce qu’il est sans le NFT, non-fungible token, jeton non fongible pour les initiés. Ne vous fiez pas à ses abords barbares. Le terme est si populaire qu’il a été sacré mot de l’année par Collins, le dictionnaire anglais ! Pour faire court, cette technologie désigne un certificat de propriété numérique, qui lie une oeuvre et son concepteur au collectionneur ou à l’amateur d’art qui en fait l’acquisition. Le but est de garantir que la toile ou la sculpture est bien l’original, et non une vile copie. Un NFT s’achète avec une cryptomonnaie, principalement l’ethereum, et reste stocké dans la blockchain, un cyber-registre infalsifiable.

« L’idée de pouvoir revendiquer la possession d’un objet numérique, c’est inédit, explique John Karp, amateur d’art et coauteur de l’essai NFT Révolution. Naissance du mouvement crypto-art. En distinguant l’oeuvre originale de ses copies, le NFT crée de la rareté et donc de la valeur. » (…)

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