Augustin Miroux est au stade terminal de son cancer du poumon. Alors qu’il devait aller à une de ses séances de chimiothérapie, ses vieux démons refont surface … Meurtri par une épouse qui ne rêve que d’aller à Venise avec son amant après sa mort et 3 enfants indifférents à son sort, il éprouve le besoin soudain de retourner dans sa ville natale, Dijon, qu’il a quitté il y a près de 40 ans suite à une tragédie …
Il cherche alors à retrouver la fille d’une ancienne connaissance de son passé qui s’est suicidée avant qu’il ne parte de Dijon. Croyant être responsable de cette mort tragique, il se retrouve à se faire passer pour le père qu’elle n’a jamais connu et à s’embourber dans un mensonge qui le dépasse.
« Juste avant ma mort » de Christian Moliner parait aux éditions Jean Picollec. Ce roman assez sombre nous surprend par le portrait attachant d’un homme qui sait qu’il ne s’en sortira pas et celui d’une jeune fille qui croit absolument avoir retrouvé le père qu’elle n’a jamais connu. Leur relation devient alors assez ambigües, la solitude les ayant au final rapprochés. Christian Moliner a su nous transporter à Dijon, dans ses rues et dans son patrimoine. Ancienne Dijonnaise, j’ai pu facilement me plonger dans ce roman qui m’a rappelé ma ville d’adoption lorsque j’étais étudiante. Tout le long du roman, on se demande ce qui ronge réellement Augustin et finalement on le comprend de vouloir rechercher un peu d’affection. Un joli roman qui se lit d’une traite et qui nous rappelle combien nous aimerions nous aussi avoir quelqu’un à qui on manquera avant de mourir.