Louise Blanquart par Catherine Simon (Le Monde et www.lemonde.fr du 11.10.08)

LOUISE BLANQUART

Elevée dans la tradition chrétienne, elle s’engage dans les années 1940 au PCF et restera fidèle toute sa vie à la cause ouvrière, au combat féministe et à la poésie.

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PASSIONNEE DE PHILOSOPHIE

La découverte du mouvement féministe, l’apprentissage de la « conscience sociale du sexe » l’amènent non seulement à militer (au sein du groupe Ruptures notamment), mais aussi à s’ouvrir à des courants de pensée longtemps stigmatisés par les cadres du PCF. En 1974, elle publie « Femmes, l’âge politique » (Editions sociales) et se passionne pour les débats qui soulèvent et déchirent le mouvement des femmes. Les théories d’Antoinette Fouque l’intéressent ; elle se lie d’amitié avec l’écrivain Nancy Huston.

Autodidacte (elle a quitté l’école à la fin du primaire), passionnée de philosophie, elle dévore Marx et Althusser, mais aussi Spinoza, plus tard Deleuze et Guattari aussi bien que Foucault, Derrida, Balibar… Son minuscule appartement de Montmartre, à Paris, en témoignera longtemps, tapissé de livres. Quelques semaines avant sa mort, elle avait entamé la lecture de la biographie de Hannah Arendt par Laure Adler.

Humaniste rigoureuse, fidèle à la « classe ouvrière, même si on ne dit plus comme ça », Louise Blanquart s’était rapprochée, dans les années 1990, du mouvement écologiste. Elle avait adhéré au Parti des Verts. Lectrice du Monde, elle regardait beaucoup la télévision, mais retournait sans cesse à ses livres de poésie.

Catherine Simon

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