« Pompéi, le sang et la cendre » un roman historique monumental et exceptionnel de Michèle Makki

Parution le 14 novembre 2019 de « Pompéi, le sang et la cendre »

un roman historique de Michèle Makki aux éditions Baudelaire

Pour le recevoir en service de presse / interviewer l’auteure, merci de contacter guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

Vera s’était échappée pour le rejoindre. Il lui ouvrit les bras dans une chambre d’où était absent le dieu du foyer, où manquaient le feu du mariage et le rire des amis ; ils n’étaient que deux amants réunis pour seulement quelques heures.

L’Antiquité divise les êtres humains en deux parties : les citoyens libres, qui ont le droit de se marier, et les esclaves, considérés comme du bétail. On leur concède l’accouplement, pas le mariage.

Dans cet entrelacs social et juridique se débat une jeune veuve. Sa naïveté et la découverte de la sexualité la poussent dans les bras de l’anti-modèle conjugal : un gladiateur, que son métier rend socialement infréquentable, même s’il est affranchi. Vera reniera t-elle son milieu et deviendra t-elle la concubine d’Albanus ? Son bien-aimé aura t-il la patience de l’attendre ou préfèrera t-il continuer sans elle ?

Réponses dans ce roman où liberté, esclavage et amour se confrontent tout en s’enracinant sous les cendres et le feu du Vésuve dans un cadre historique précis.

Quatrième de couverture :

  • Toi et moi ? Quelle chimère ! Il fut content de la voir pâlir.
  •  Il n’y a pas d’avenir pour nous. Il insistait, volontairement cruel.
  • Tu es une dame et moi un affranchi… Nous ne pouvons pas nous marier.

Que valent les sentiments d’une jeune femme et d’un gladiateur entre Pompéi et Rome au premier siècle après Jésus Christ ? Peut-on les vivre au grand jour ou faut-il les cacher nuit après nuit ? Vera découvre l’amour et la sensualité avec un homme que la société lui défend d’aimer. Quel sera son destin ?

A travers les grandes vagues de l’histoire surgissent, dans la mosaïque de la vie quotidienne, les passions et les espoirs de ceux qui habitaient Pompéi aujourd’hui disparue. Du sang, des larmes et des rires accompagnent cette traversée des règnes de Vespasien et de Titus, gravés dans les mémoires par l’éruption du Vésuve, l’incendie de Rome et une épidémie de peste.

L’auteure : Suisse, Michèle Makki est férue d’histoire. Titulaire d’un Master en philosophie et d’un Master en littérature française, ainsi que d’un Bachelor en italien, elle a enseigné le latin et le français durant sa carrière professionnelle. Journaliste quelque temps au quotidien suisse L’Impartial, elle a dispensé des conférences sur des personnages historiques, publié des poèmes, des articles critiques dans Ecriture, Nova et Vetera (revues publiées en Suisse romande), et coécrit un livre avec Oleg Stépanovitch Kochtchouk (Michel Barde. Un homme, une cité, Editions Slatkine, Genève, 2008)

Mai 79

Où est-elle ?

La servante se leva péniblement. La jeune femme qu’elle devait garder s’était échappée de la maison. C’était de sa faute. Elle ne se réveillait jamais à temps pour lui barrer le passage.

L’aube allait se lever sur Pompéi ; il était un peu plus de trois heures du matin et on la percevait dans la nuit étoilée qui palpitait au-dessus de la ville endormie. Les rues étaient désertes, les portes et les fenêtres fermées. Les fêtards avinés ronflaient dans les auberges après une dernière partie de dés. Une chaise à porteurs descendait la Grand-Rue. Les esclaves qui la soulevaient à bout de bras avançaient à pas vifs, se repérant à la clarté des étoiles et de la lune qui se réfléchissait sur le dallage des rues. Ils se hâtaient grâce à cette luminescence qui facilitait leur orientation. Ils se dirigeaient vers la caserne des gladiateurs. A la hauteur des thermes de Stabies, ils obliquèrent à gauche, repérèrent le temple d’Isis, longèrent la masse trapue du Grand Théâtre. Là, ils ralentirent. Parvenus au coin du Petit Théâtre, ils longèrent lentement une allée de colonnes et s’arrêtèrent devant une volée d’escaliers. Ils posèrent la chaise par terre. Une femme en descendit, drapée dans son manteau de manière à ce qu’on ne puisse apercevoir son visage.

Les porteurs se doutaient de ce que leur maîtresse allait faire dans un quartier qui, de jour, était fréquenté par les acteurs, les oisifs et les femmes en quête d’aventures et, de nuit, s’enfermait derrière des murs et des portes barrées de fer. Elle souleva son manteau d’une main et descendit rapidement les marches. Ils lui emboîtèrent le pas, balançant la chaise sans plus de précautions et soupirèrent d’aise lorsqu’ils furent de nouveau à plat. Ils se taisaient, seuls leurs yeux parlaient pour eux.

Laisser un commentaire