« Un si brûlant secret » de Bernard Méaulle dans « Le Dit des Mots »

Le portrait d’une femme libre

Parcours érotique et mystique d’une jeune femme espagnole, qui a fui un père franquiste convaincu, Un si brûlant secret (*), signé Bernard Méaule, est un récit étrange de la vie d’une certaine Maria qui n’aura de cesse de se venger des brûlures de son enfance…
Avec Maria, la vie n’a rien d’un long fleuve tranquille et Un si brûlant secret est le récit d’une vie qui n’a rien d’ordinaire. Née en Catalogne dans la misère, torturée par son père, ancien policier sous Franco, Maria s’enfuit à l’âge de 15 ans. Elle vit des années paradisiaques aux Baléares, dans l’île de Palma, prenant conscience de sa fascinante beauté et de la fascination qu’elle exerce sur les hommes. Après avoir soldé les comptes avec son père, elle décide de vivre dans un pays qui symbolise la liberté : la France. Elle y épouse un agent immobilier qui la propulse dans le monde de l’argent facile. Parmi ses amants, elle rencontre l’homme de sa vie : un Américain, marchand d’armes bien que disciple du philosophe Lanza del Vasto, apôtre de Gandhi…

Deuxième roman de l’ancien patron de 19 journaux régionaux en Normandie, après Les Îles du désir en 2018, Un si brûlant secret est le portrait d’une femme aussi bien libre dans sa tête – malgré des blessures enfouies – que dans son corps. Bernard Méaule sait décrite en quelques phrases comment elle fascine les hommes, y compris à l’âge mur. « Ses yeux verts étaient ceux d’une diseuse de bonne aventure. En mûrissant, la fillette espagnole se transformait en une sorte de Nefertiti. Elle piégeait les hommes avec ce regard irradiant : il leur brûlait les yeux. »

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