« Une femme » de Sibilla Aleramo, PREMIER livre des éditions Des femmes, réédité en version audio en 2009

3328140020946.jpg1216855.jpgSibilla Aleramo
Une femme lu par Emmanuelle Riva
Traduit de l’italien par le collectif de traduction des éditions des femmes
256 p. – 10,50 € – 1970
ou
1 CD – 18 € (réédition 2009)
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Une femme est une autobiographie romancée dans laquelle coexistent une analyse toujours actuelle de la situation des femmes, et le récit d’une lutte individuelle. Déchirée entre un amour passion pour son père libéral, brillant, séducteur et une pitié terrifiée pour sa mère trompée, humiliée, qui sombre progressivement dans la folie, elle lutte pied à pied pour conquérir son indépendance intellectuelle, affective, contre un mari tyrannique, brutal et veule, un milieu provincial superstitieux et étriqué. Ce sera au prix du renoncement à son fils, c’est-à-dire du renoncement à être mère qu’elle deviendra une femme libre et active.
Dans un style sobre, d’une réserve classique traversée d’effusions lyriques, précieusement désuètes, une lutte toujours convaincante.

Sibilla Aleramo : Née en 1876 dans le Piémont, Sibilla Aleramo, mariée à 16 ans à un homme du Mezzogiorno, passe sa jeunesse dans les Marches. Elle écrit son premier roman Une femme, en 1906 après avoir quitté son mari et son enfant. Autobiographie qui connaît immédiatement un grand succès et est traduit en plusieurs langues. Le livre, réédité il y a quelques années par Feltrinelli est très favorablement accueilli par les mouvements féministes italiens.

Emmanuelle Riva : immortal52.jpg« Pour moi, il n’y a aucune différence entre ce travail et le travail à la scène ou au cinéma : tout est désir de communion. Mais, ici comme à la radio, il s’agit d’une présence intime, directe à l’autre, familière, fraternelle… Il se produit un réel contact : on ne voit pas la personne, seule est présente la voix, c’est-à-dire l’incarnation même du coeur, des sens d’un être… Une femme est un texte de pulsations, intime. Il fallait repasser le texte par tout l’être, l’intérioriser, pour parvenir à cette spontanéité qui est le résultat d’un long travail – du don aussi. Ce texte, je l’ai trituré, pétri. »
E.R.

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