Frédéric Taddéi invite Marie-Hélène Grinfeder dans son émission « Social Club » sur Europe 1 (enregistrement le 11 juin 2014)

Capture d’écran 2014-06-23 à 11.07.08.png

Mercredi 11 juin 2014, Frédéric Taddéi a choisi de s’intéresser au livre Les Jeux de l’art et de l’argent de Marie-Hélène Grinfeder, paru chez France Empire.

grinfeder taddei.jpg

Ce roman, savoureux, construit comme une oeuvre d’art, a retenu toute l’attention du grand journaliste et de son équipe de l’émission « Social Club ».

Vous pourrez écouter sur Europe 1 cette émission le 9 juillet 2014, et même la regarder sur le site internet de Frédéric Taddéi puisqu’elle a été filmée !

grinfeder taddei portrait.jpg

grinfeder taddei 2.jpg

Christian Ehrhart délivre une leçon d’optimisme pour Clic Bien-être, merci à Catherine Avrit pour sa lecture sensible (23 juin 2014)

Les chroniques d’Injambakkam, une leçon d’optimismePar Catherine Avrit

Les chroniques d’Injambakkam, c’est le journal d’un homme qui nous donne une leçon d’optimisme malgré une santé plus que fragile. Un livre qui nous fait découvrir un personnage battant, plein de vie, qui nous raconte son quotidien avec humour et nous fait revivre l’actualité des cinq dernières années avec des commentaires qui suscitent le rire à tout moment.

Capture d’écran 2014-06-23 à 15.24.46.png

Les chroniques d’Injambakkam, un livre atypique

Les chroniques d’Injambakkam, c’est une tranche de vie, celle de Christian Ehrhart, un homme, balancé entre cancers et rémissions, qui nous raconte, semaine après semaine, mois après mois, ses aventures et mésaventures, à travers un regard fin, amusé, et même parfois polémique sur l’actualité du moment.

En 2009, Christian Ehrhart est atteint d’un nouveau cancer, il début alors ses chroniques et commence à écrire son journal « pas du tout intime », qui va durer cinq ans… Cinq années où nous vivons le quotidien de cet homme et toute l’actualité du moment dans un ton formidablement humoristique… Je ne compte pas le nombre de fois où je me suis vue rire toute seule devant mon livre.

Pour preuves ces quelques citations « La comptabilité de ce fournisseur est au-delà du cool et aussi organisée qu’un barbecue géant sur la plage de Cadix… » ou bien encore « passé quarante ans, si tu te réveilles sans douleur le matin, c’est que tu es mort… ». Il reprend avec plaisir certaines citations d’hommes politiques tout à fait intéressantes et hautement philosophiques « Ce n’est pas parce que le réchauffement climatique est un fait qu’il est réel pour autant » et n’hésite pas un instant à se moquer de lui-même « j’ai entrepris, avec ma condition physique de gratin dauphinois, de monter au Fort le plus haut, et fais une pause définitive à mi chemin ».

Capture d’écran 2014-06-23 à 15.25.06.png

Christian Ehrhart, un homme hors du commun

 

Christian Ehrhart navigue dans le milieu de la musique jusqu’à son premier cancer. Après cette première épreuve, il reprend ses études, devient informaticien et fonde une famille (avec trois enfants) qui l’entourera et l’aidera tout particulièrement dans les moments les plus difficiles.

Ses « pépins de santé », il a décidé d’en faire fi, de les apprivoiser puisqu’il n’a pas le choix que de vivre avec. A l’annonce de son 4ème cancer, il décide même d’aller s’installer en Inde à Injambakkam où il vit depuis un an, tout en revenant régulièrement à Paris pour s’occuper de ses problèmes de santé.

Si vous avez envie d’oublier un instant tous vos petits tracas quotidiens, plongez-vous dans ces chroniques d’Injambakkam qui vous redonneront l’envie de vivre, l’envie de vous battre car comme le dit l’auteur : « chaque jour vaut la peine d’être vécu. Vivre, c’est résister, c’est aimer et être aimé. ».

Les chroniques d’Injambakkam – Christian Ehrhart – Blogginbooks (nouveauté 2014) – 46,80 €.

Art Croissance n°9 accorde un long entretien à Marie-Hélène Grinfeder – Merci à Adeline Christova (parution fin juin 2014)

couvgrinfeder.jpgENTRETIEN

POUR ART-CROISSANCE N°9

LES JEUX DE L’ART ET DE L’ARGENT, premier roman de Marie-Hélène Grinfeder, est avant tout un polar-plaisir se jouant du monde du marché de l’art et y dévoile ses arcanes. Par le biais de la fiction, Marie-Hélène Grinfeder, nous livre de manière jouissive ce monde qu’elle ne connait que trop bien : ventes aux enchères, spéculation et création. Ce roman qui nous fait voyager : de Londres à Paris en passant par Bruxelles où nombre d’exilés fiscaux s’y sont donné rendez-vous, mais aussi Milan, Moscou ou la principauté de Monte Carlo. Pour rappel, Marie-Hélène Grinfeder est historienne de l’art et expert en art du XXe siècle ainsi qu’en art contemporain. Elle est membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art et a déjà publié Adam et Ève, livre de bibliophilie illustré par deux sérigraphies originales de Louis Cane, aux Éditions MHG en 1999, Des voluptés, AFAA, Ministère des Affaires étrangères, Brève histoire de l’art de cinq siècles de peinture française en 1995 et Les années supports surfaces aux Éditions Herscher, en 1991.

 

Entretien avec Marie-Hélène Grinfeder par Adeline Christova

 

Tout d’abord, quelles étaient vos motivations principales à la source de l’écriture de votre roman qui, par bien des biais, est une diatribe du marché de l’art actuel ?

 

Écrire sur l’art actuel : saisir quelque chose qui vous échappe, un amour fou, un dépit amoureux, une tendresse, une admiration, se conforter dans une imagination illimitée, trouver ses ressorts, son intelligence, au-delà de son système financier. C’est en réalité une histoire d’amour avec l’art, où l’on trouve, pèle mêle, l’amour, bien sûr, l’attirance, la séduction, mais aussi le dépit, pouvant aller jusqu’à la répulsion, le doute aussi pouvant aller jusqu’au soupçon, l’incertitude, pouvant aller jusqu’au désarroi. Tess de Bellac, l’héroïne, se conduit ainsi face au sentiment amoureux, et tout le roman est construit avec ce même questionnement.

 

Capture d’écran 2014-06-23 à 11.38.33.png

Le monde du marché de l’art mêlant passion, pouvoir, luxure, folie des grandeurs nous fascine tout autant qu’il nous effraie. Ne sommes nous pas en plein paradoxe voire schizophrénie ? A savoir, que ce monde est désiré tout autant que méprisé par les artistes et les acteurs du marché ?

 

C’est le propre de tout ce qui touche à l’argent, désir et répugnance, c’est le propre de notre civilisation, ce qui n’est pas vrai pour de nombreux autres pays, qui d’ailleurs n’ont pas les mêmes désirs de collectionner. Je vais vous raconter une anecdote. Quand je suis expert d’une vente aux enchères, à drouot, il n’est pas rare qu’un collectionneur me demande : « Que pensez-vous de tel tableau ? » Je n’ai alors que deux alternatives, parler de ses qualités, ou de son prix. c’est ainsi que si je réponds par l’éloge de l’oeuvre, de sa place dans l’histoire de l’art (et à ce stade mon interlocuteur cache un bâillement), de ses qualités propres, cet interlocuteur me demandera, l’air un peu gêné : « Mais comment voyez-vous sa cote dans l’avenir ? » Si je parle d’emblée de sa cote, un nouvel interlocuteur, rassuré, me demandera : « Oui, bien sûr, c’est très intéressant, mais ce que je voulais savoir, c’est quelle est la place de l’artiste dans l’histoire de l’art ? ». C’est l’illustration même des rapports du public avec l’argent.

 

L’univers que vous nous décrivez représente un microcosme, une infime minorité du monde de l’art qui concentre pourtant tous les regards ? N’y a t-il pas un risque de négliger la création contemporaine en dehors de ces circuits d’élite ?

 

Ils sont rares les vrais connaisseurs en art qui vont trouver beau un tableau inconnu et surtout sans valeur, ou sans espoir de valorisation. la question est capitale, et on ne peut cependant pas y répondre simplement, car la caractéristique principale de la perception de l’art actuel, est qu’il est extrêmement difficile, pour beaucoup, de trouver beau un tableau inconnu et sans cote, et j’ajouterai surtout pour certains professionnels, qui ne sont pas obligatoirement des esthètes, mais qui trouveront volontiers plus passionnante une oeuvre de prix, connue et reconnue. Cependant il faut bien penser que le marché se renouvelle en permanence, d’une part et qu’il y a de plus en plus d’artistes, ce qui signifie que les élus sont peu nombreux, et les choix de quelques professionnels avertis s’avèrent difficiles. Et de plus il y a de nombreuses « réhabilitations» si je puis dire, ce qui est heureux. Et cet état de fait se retrouve dans le choix des expositions des institutions muséales de France et de Navarre, importantes ou pas. il s’agit là d’un consensus général qu’il faudrait idéologiquement transcender, ce qui est fait quelques fois, mais qui, dans ces cas-là, n’engendre malheureusement pas le déplacement des foules.

 

Dans votre roman, le marché de l’art qui bien que malmené par un scandale pouvant le mettre à mal et l’estoquer repart malgré tout de plus belle. Ce marché mondialisé est-il une hydre disposant de plusieurs têtes ?

 

C’est plutôt un phénix qui renait de ses cendres, quoiqu’on fasse, quoiqu’il arrive, mais peut-être à la suite d’une crise, repartira-t-il également avec d’autres artistes qui n’ont pas été « spéculés ».

 

Qu’avez-vous pensé du dernier roman de Michel Houellebecq, La carte et le territoire, qui tutoyait le monde de l’art contemporain ainsi que son marché ?

 

C’est un livre que j’aime beaucoup, car il est une brillante démonstration portant sur les paradoxes de l’art contemporain.

 

Votre roman vous vous vaut-il quelques inimitiés depuis qu’il est sorti ?

 

Il est trop tôt pour le dire, mais cela peut arriver, surtout si on le prend au pied de la lettre.

Le Spectacle du Monde de Juin 2014 sélectionne la revue « Conflits » – Merci à Christian Brosio (juin 2014)

spectaclegauchon2.jpg

Guides Livres du SPECTACLE DU MONDE de juin 2014

n°612

Conflits

La naissance d’une nouvelle revue est toujours une excellente nouvelle. Surtout lorsqu’il s’agit d’une revue d’information, d’analyse et de réflexion. Dirigé par Pascal Gauchon, professeur d’histoire et de géographie, ancien responsable de collection aux PUF et cofondateur, il y a six ans, du festival de géopolitique de Grenoble, Conflits, qui vient de paraître, est un trimestriel de 82 pages consacré à la géopolitique. Il y défend une « géopolitique critique », à savoir une géopolitique « du temps long, des horizons lointains, de l’imprévu, des réalités – la Realpolitik – , du soupçon – se défiant de l' »enthousiasme » et des « émotions » « que manipulent les intérêts » – , « des identités, du conflit » – d’où le titre de la revue. Qutre de nombreuses rubriques et de grands entretiens, chaque livraison comportera un solide dossier central. Celui du premier numéro est consacré à l' »Eurasie, le grand dessein de Poutine ». C.B.

spectaclegauchon1.jpg

 

RSVP : Pour les journalistes et lecteurs Nîmois de Jérôme-Arnaud Wagner, invitation vendredi 27 juin 2014 de 18h30 à 20h30 à le rencontrer dans votre ville

couvwagner.jpgI N V I T A T I O N

Jérôme-Arnaud Wagner

est heureux de vous inviter

à la dédicace de son nouveau livre

La femme de ma deuxième vie 

qui aura lieu

Vendredi 27 Juin 2014

de 18h30 à 20h30 

Librairie « Les Lettres de mon Moulin »

12 Boulevard Alphonse Daudet

30000 Nîmes

 

Parution : 15 mai 2014

ISBN : 978-2-8195-0377-4

96 pages 18,95 €

 

Contact Librairie

Patrick et Lydie Baillie – 04 66 67 21 58

RSVP à l’attachée de presse Guilaine Depis guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

Claude Delay, sélectionnée par France info, pour son regard exceptionnel sur le XXème siècle des femmes (émission enregistrée le 11 juin 2014)

infos.jpeginfo_montchovi.jpgDans le cadre d’un cycle d’émissions estivales consacré à des vies exceptionnelles de personnalités apportant leur témoignage sur l’histoire de leur siècle, Lucie Montchovi a réalisé une interview de 30 minutes de Claude Delay.

L’interview sera diffusée début juillet sur France Infos, je vous tiendrai au courant.

Claude Delay, dans cette émission, évoque longuement Coco Chanel (cf photo ci-dessous) dont elle était la proche amie, puis la biographe chez Gallimard.

Lucie Montchovi est l’une des 11 journalistes distingués par le prix Reporters d’Espoirs 2012. La journaliste de France Info a reçu le Prix Radio pour sa chronique quotidienne, « Initiative France Info« .

 Lucie Montchovi a été récompensée par le Prix Radio Reporters d’Espoirs 2012 pour sa chronique « Initiative France Info« .

claudedelaychanel.jpg

 

 Journaliste à France Info, Lucie Montchovi présente depuis deux ans cette chronique quotidienne diffusée à 6h25 et 11h20, dans laquelle elle s’intéresse à toutes les initiatives répondant aux grands enjeux de la société et aux personnes qui mettent en oeuvre des projets solidaires. Le jury du prix Reporters d’Espoirs 2012 était composée de 16 professionnels des médias et des représentants de la société civile. 

 

 

Pierre Le Vigan donne des leçons d’Eurasie grâce à la nouvelle revue « Conflits » (21 juin 2006)

Pierre Le Vigan

Pour comprendre ce qu’est l’Eurasie

pierre-le-vigan.jpg

« Il faut lire la nouvelle revue Conflits, lancée par l’historien Pascal Gauchon, entouré d’un conseil scientifique d’une grande qualité. »

Capture d’écran 2014-07-01 à 17.21.46.png

Qu’est-ce que l’Eurasie ? Au sens banal, c’est l’addition de l’Europe et de l’Asie, de toute l’Europe et de toute l’Asie, Inde, Chine, Indochine et autres régions comprises. C’est le bloc de la « grande terre » du monde. Mais ce ne peut être un projet de civilisation.

Au sens plus restreint, l’Eurasie, c’est souvent compris comme l’Europe et la Russie, en partie asiatique. L’Europe et la Russie actuelle ? Ou l’Europe et la Grande Russie du XIXè siècle et de l’Union soviétique ? Dans ce cas, il n’est pas interdit – et les eurasistes ne se l’interdisent pas – de parler de projet de civilisation.  

D’où une troisième définition de l’Eurasie, qui était celle de l’excellent numéro d’avril 2011 de la collection Autrement : « Eurasie, au coeur de la sécurité mondiale ». Cette troisième définition de l’Eurasie, c’est celle des pays de  l’ex-Union soviétique d’Asie centrale, dont le plus grand est le Kazakhstan, et qui s’étendent entre la Mongolie et la Turquie, et sont d’ailleurs en partie turcophones. Ce sont principalement les peuples ouralo-altaïques. Ce sont des pays frontières, des « limes », et ce sont les enjeux du projet de Poutine visant à ne pas se laisser encercler par l’Europe et la tentacule atlantiste. Comment ? En opposant à l’extension continue de l’Union européenne, en d’autres termes du grand marché transatlantique, et à l’extension de l’OTAN, une communauté de pays solidaires au plan économique et géopolitique. Ce projet est bon pour la Russie. Il est aussi bon pour l’Europe, il nous fait signe vers une possible réappropriation de notre destin.

Pour connaitre le projet de Poutine, qui prend forme, et qui viable, il faut lire la nouvelle revue Conflits, lancée par l’historien Pascal Gauchon, entouré d’un conseil scientifique d’une grande qualité. Précision des analyses, nombreuses cartes explicatives, entretiens, pluralité des points de vue (analyses idéologiques, géographiques, historiques, économiques…) cette nouvelle revue consacrée à « Eurasie, le grand dessein de Poutine », est à lire et à garder.

Conflits, www.revueconflits.com tel 01 42 67 81 61

N° 1 avril-mai-juin 2014 9,90 €

Capture d’écran 2014-07-01 à 17.23.26.png

 

Ségolène Bonura a adoré le livre de Richard Sartène, « Une enfance entre Guerre et Paix » (20 juin 2014)

sartene.jpgPampoune – Lectures par Ségolène Bonura

 

Une enfance entre Guerre et Paix de Richard Sartène 

 

Dans son livre, rayonnant de sérénité rustique, mais aussi poignant par les circonstances dans lesquelles se situe cette saga, le docteur Richard Sartène relate ce que fut son exode à lui, quand il avait le cœur en culotte courte et que la France vivait à l’heure allemande.Il dépeint le monde rural dans un village de la Bretagne, avant la désertification des campagnes. Les portraits des habitants ruissèlent d’authenticité, et Conquereuil,  avec « un bar, un restaurant, une salle des fêtes et, à l’extérieur, une cour triangulaire plantée d’un tilleul qui lui donnait un air de cour d’école », devient, au fil de la lecture, une enclave familière où rien de grave ne pouvait se passer pour le jeune Richard.Mais il y a un envers du décor beaucoup plus poignant. Celui d’un enfant, issu d’une famille traditionnelle d’immigrés des pays d’Europe centrale qui, pour des raisons que l’on imagine aisément, a été séparé de ses parents et placé dans une famille d’accueil.Caché, protégé, le futur médecin, dans un style coloré, raconte son retour à Paris, auprès de sa famille qu’il retrouve, sa Libération et son itinéraire scolaire au lycée Buffon.

 

Capture d’écran 2014-06-23 à 12.35.15.pngPendant la guerre, Richard est envoyé avec son jeune frère dans un village breton par leurs parents. Paris est en effet dangereuse et il faut protéger les enfants. Puis, après la guerre, c’est le temps de la réhabilitation et d’une nouvelle vie avec la nouveauté…

 

Je remercie tout d’abord Guilaine Depis et les éditions du net grâce à qui j’ai pu découvrir ce nouveau témoignage d’une vie pendant la dernière guerre mondiale.

 

En 1942, il ne fait pas bon être à juif à Paris. Pour protéger leurs enfants, les parents de Richard les conduisent lui et son jeune frère dans un petit village breton le temps que la guerre cesse. Alors qu’à Paris l’horreur sévit, le jeune garçon découvre alors la vie à la campagne entre l’école et les travaux de la ferme.

Et puis, une fois la guerre finie, c’est le retour à Paris que les enfants devront vivre avec la modernité et la réhabilitation de tout un peuple chassé pendant la guerre. La grandeur du cinéma, le droit de vote pour les femmes ou encore la naturalisation des noms… voilà ce que sera désormais le quotidien de la famille de l’auteur.

 

Comme le dit lui-même l’auteur au début de son livre, des témoignages d’enfance pendant la guerre, il y en a. Il y en a même beaucoup. Pourtant, ici, ce n’est pas un récit malheureux que l’auteur nous propose. La séparation d’avec les parents sera certes difficile mais c’est surtout le récit d’une vie à la campagne que l’on découvre ici.

Du coup, plus qu’un récit au coeur de la guerre, c’est un récit qui témoigne d’une autre époque dans le sens d’une vie avec d’autres moeurs et d’autres activités que celles que l’auteur retrouvera plus tard à Paris.

 

Capture d’écran 2014-06-23 à 12.35.36.pngL’auteur rend parfaitement compte de son enfance. On pleure parfois mais souvent on retrouve une âme d’enfant avec la joie de la découverte de chaque instant. C’est donc avec une écriture très forte et très belle que Richard Sartène nous raconte chaque moment mais sans jamais plonger dans le larmoiement. Au contraire, c’est toujours une bonne humeur communicative qui ressort des pages et, il faut le dire, cela fait du bien de lire ce genre de témoignage.

 

Et puis, ce livre est un livre qui se lit en un rien de temps. Très court, il est de plus impossible de lâcher ce témoignage à partir de l’instant où on le commence. On se retrouve alors plongé dans l’histoire de l’auteur et on prend plaisir à découvrir une foule d’événements qui forment une enfance.

 

En bref, voici un livre avec lequel j’ai passé un très bon moment et que je vous engage à lire pour découvrir que, durant la guerre, la peur et la souffrance firent parfois place à de vrais moments de bonheur simple.

Le Pays Roannais conseille le livre de Richard Sartène – Merci à Isabelle Sylvestre (juillet 2014)

sartene.jpg

Rubrique littéraire du Pays Roannais 

 

Juillet 1942, Paris est sous le joug allemand. Richard, petit garçon juif, n’a que 3 ans lorsqu’il est confié à des amis de ses parents qui vivent en Bretagne. Il retrouve sa famille en 1945 et aura ensuite une enfance et une adolescence heureuses à Paris. Évocation des années de guerre, personnages typiques, touchante authenticité : des blessures de l’enfance à son rôle de médecin, ce récit autobiographique est aussi l’histoire d’une guérison.

 

Une enfance entre guerre et paix, Richard Sartène, Les éditions du net, 13 €

Capture d’écran 2014-06-23 à 12.30.35.png