SPUTNIK, premier média russe à réaliser une interview vidéo de Youri FEDOTOFF sur « Le Testament du Tsar » !

https://fr.sputniknews.com/culture/201909221042125609-une-histoire-rocambolesque-et-romancee-de-lor-des-tsars/

CULTURE

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Dans un roman d’aventures romantique, tragique et historique à la fois, Youri Fedotoff met en scène une vie du filleul imaginaire du tsar russe Michel Trepchine. Il suit la vie de celui qui est chargé de reconquérir la Russie tombée aux mains des bolcheviks à travers les soubresauts de la Russie, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le roman est digne des meilleurs œuvres de Comtesse de Ségur: «Le Testament du tsar Chaos 1917-1945», de Youri Fedotoff, paru chez Y & O Éditions, entrelace savamment fiction et réalité historique pour tenir en haleine le lecteur jusqu’à la dernière page.À la veille de la Révolution russe, les Romanov détenaient 1.600 tonnes d’or, un poids qui représente plus de la moitié des réserves d’or entreposées dans les coffres-forts de la Banque de France, en Angleterre. En 1917, la veille de son abdication, le Tsar confie secrètement à son filleul Michel Trepchine la régence et une fortune en diamants d’une valeur inestimable. Commence alors une aventure pleine de péripéties personnelles, militaires et historiques…

« L’âme de la fontaine étourdie » a captivé et charmé Dominique Iwan

 

Gérard Muller et son dernier roman L’âme de la fontaine étourdie, édité en mars 2019 chez Lazare et Capucine, nous entrainent en Namibie, ancienne colonie allemande jusqu’en 1915, indépendante depuis 1990 …

… Et plus particulièrement au nord ouest dans la région de la Kunene, au plus près de Twyfelfontein (la fontaine étourdie), site archéologique inscrit sur la liste du patrimoine mondial.

Les groupes ethniques qui se sont succédés sur le site l’ont utilisé comme lieu de culte pour mener des rites chamaniques. Pour le déroulement de ces rituels, un peu moins de 2 500 gravures rupestres ont été créées.

Voilà le décor est posé pour accueillir Lisa, archéologue toulousaine venue rejoindre la petite équipe internationale isolée dans le Bush …

… Un universitaire américain, une diplômée d’Oxford chargée de logistique et d’informatique, un expert espagnol en peintures rupestres et enfin un namibien d’origine bushman, docteur en paléontologie et … chaman, complètent le groupe chargé d’étudier les pétroglyphes, dessins gravés sur la pierre par les anciens bushmen.

Les recherches de Lisa et d’Isra le paléontologue les amènent a analyser certains éclairs de clairvoyance qui semblent traverser ce dernier … la découverte d’un Tchitcheri, amulette qui ne peut être façonnée que par des individus dont les pères sont devins, va permettre à Isra le chaman d’entrer en contact avec les âmes des défunts.

Il décelera alors chez Lisa des qualités de medium et de guérisseuse, qu’elle mettra en pratique pour entrer en contact avec Boga : « Je suis un busham qui a vécu plus de 5500 révolutions de notre planète autour du soleil (…) Il existe une sorte de champ physique dans lequel les esprits peuvent dialoguer … »

Pour les aider, Enrique spécialiste de physique quantique tentera d’émettre quelques hypothèses quant aux révélations de Boga et essayer d’expliquer ce lien entre les vivants et les morts :

 » … Il existerait un champ universel qui permettrait aux esprits d’exister. Un champ scalaire de particules inconnues jusqu’à aujourd’hui ! des bosons par exemple, à l’instar du boson de Higgs !« 

En pleine quête mystique, et n’oublions pas que Gérard Muller a publié de nombreux polars, un meurtre a lieu au sein de l’équipe … La police s’efforcera de résoudre l’énigme, à son rythme, car rien ne se passe comme ailleurs dans ce désert namibien suffocant où Twyfelfontein, « la fontaine étourdie » va bientôt s’arrêter de couler.

L’auteur nous propose de suivre un chemin initiatique traversé de chamanisme, de croyances, de rites de passage gravés sur les rochers et de communication avec l’au-delà …

… en même temps qu’il tente de rendre accessible la physique quantique permettant d’élucider certaines propriétés du rayonnement électromagnétique.

Vaste programme qui voit sa finalité dans une prophétie environnementale tout à fait dans l’air du temps.

Le jarsjasejazz applaudit Laurent Dehors et son groupe de jazzopéra !

http://lejarsjasejazz.over-blog.com/2019/09/une-petite-histoire-de-l-opera.laurent-dehors-ouvre-le-studio-de-l-ermitage.html

Laurent Dehors ouvre le Studio de l’Ermitage

Publié le par Guillaume Lagrée

Laurent Dehors. 

Tous Dehors!

Une petite histoire de l’Opéra

Paris. Studio de l’Ermitage.

Mercredi 18 septembre 2019. 20h30

Laurent Dehors: composition, clarinettes, saxophones, cornemuse, guimbarde, voix

Jean-Marc Quillet: percussions, clavier, batterie, voix

Gabriel Gosse: guitare électrique 7 cordes, banjo, percussions, clavier, batterie, voix

Michel Massot: tuba, trombone, voix

Matthew Bourne: piano, piano préparé, voix

Tineke Van Ingelgem: voix soprano

Concert diffusé en différé dans l’émission Jazz Club d’Yvan Amar sur France Musique. 

Laurent Dehors aime les chanteuses à forte présence scénique, de corps et d’esprit élevé. Après la Française Elise Caron et sa Chanson politique louée sur ce blog, la Belge Tineke Van Ingelgem, soprano d’opéra, qui s’encanaille joyeusement avec des Jazzmen. Le spectacle se nomme  » Une petite histoire de l’opéra. Opus 2 « . Cf vidéo sous cet article. 

Introduction par un solo de balafon. Laurent Dehors y ajoute une guimbarde, celle qui se conduit avec les lèvres et la langue. Le batteur martèle ses tambours. Trombone et piano entrent dans la danse. Joyeux vacarme coordonné. Le tuba remplace le trombone. La ligne de basse est plus marquée grâce à ce changement d’instrument. C’est un air baroque. Laurent Dehors s’empare d’une cornemuse, le seul instrument capable de faire peur à la guitare électrique selon le chanteur irlandais Van Morrison. Batterie et tuba nous donnent des points de repère alors que piano, balafon et cornemuse nous secouent en tous sens. C’était la Toccata de l’Orfeo (1607) de Claudio Monteverdi, premier opéra de l’histoire de la musique. Enfin, le premier dont la partition nous soit parvenue.

Tout se calme. Laurent Dehors passe à la clarinette basse. Jean-Marc Quillet passe au clavier. Tineke Van Ingelgem s’avance, parée de sagesse et de beauté, pour chanter un grand air d’opéra. Le batteur s’est tu. Guitare électrique. Mélange entre Jazz, musette et opéra. Gabriel Gosse quitte la guitare pour un clavier. A part le pianiste, chaque musicien est polyinstrumentiste dans ce groupe. C’est de l’opéra français. Le trombone ponctue ironiquement. J’en oublie le pianiste. Il s’en passe des choses sur cette scène, sapristi! A 5 + 1 chanteuse ils créent plus de musique que bien des grands orchestres.C’était  L’air de Micaëla dans la Carmen (1875) de Georges Bizet.

Toujours de Bizet, toujours tiré de Carmen, le  » choeur des gamins  » rebaptisé le  » choeur des enfants « . Il est un peu dérangé mais certains des musiciens aussi nous prévient gentiment Laurent Dehors. Concours de bruitages. C’est joyeux, festif, enfantin. Une ronde bien décalée. La chanteuse qui, visiblement s’amuse, se lance dans la sarabande. Laurent Dehors est au sax ténor pour cette chanson de marche joyeusement déstructurée.

Duo piano & clarinette. La clarinette sème la folie, le piano la sagesse. Un petit rythme continu sort d’une boite. Le tuba lance la fameuse Habanera de la Carmen de Georges Bizet et Tineke enchaîne avec le fameux air  » L’amour est enfant de Bohême. Il n’a jamais connu de loi  » ( ce qui fait de l’Amour un petit anarchiste tchèque selon Alphonse Allais: il est enfant de Bohême et il n’a jamais connu de loi). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Le groupe met de la folie dans cet air connu censé parler d’amour fou. Là, c’est crédible. Chanté par Tineke Van Ingelgem, gloups! Compliments à la chanteuse pour son ouverture d’esprit. Comme scène et comme musique, cela la change de la Monnaie de Bruxelles où elle a déjà triomphé. La Habanera de Bizet vient de la musique espagnole donc de la musique arabe. Elle s’est transportée à Cuba (La Habana) puis dans le Jazz afro cubain. Antoine Hervé explique cela magnifiquement depuis son piano dans ses Leçons de Jazz maintes fois célébrées sur ce blog. 

Solo de tuba pour commencer. Duo percutant entre piano et batterie. La clarinette vient y ajouter son swing. Avec piano et baguette. Retour au sax ténor pour Laurent Dehors. Une sorte de mambo fracassé. Celui de Leonard Bernstein dans West Side Story (1957) ponctué joyeusement par un vibrant  » Mambo  » dit par la chanteuse. 

Un air sombre à la guitare repris par la clarinette basse. Trombone wah wah lent. Le temps s’étire, s’effiloche, se désagrège. Tineke chante en anglais un air funèbre. C’est l’air de la mort de  Didon dans  » Dido and Aeneas  » (1689) d’Henry Purcell .  «  When I am laid in earth « . Piano préparé. Bruitages en douceur. Guitare électrique, trombone, clarinette basse, piano accompagnent ce grand air chanté par Tineke Van Ingelgem avec lenteur, ampleur et majesté. Bref, comme il convient. Elle sait aussi se servir du microphone alors qu’il n’y en a pas sur une scène d’opéra. Belle montée en puissance du groupe. Un temps de silence admiratif avant les applaudissements. 

La chanteuse demande au public de prêter des objets pour préparer le piano. Intro en solo de piano préparé. Ca le fait sonner plus proche d’un clavecin. Tineke lance un air baroque italien. J’ignore de quoi jouent le batteur et le vibraphoniste avec leurs maillets mais c’est charmant.  » Sento in seno ch’in pioggia di lagrime » (1717) d’Antonio Vivaldi. Air composé pour un castrat, aujourd’hui chanté habituellement par un contre ténor, chanté ici par une soprano. Clarinette basse pour commencer. Un très bel air se crée, se déploie. les cordes de la guitare électrique remplacent celles des violons pour suggérer les gouttes de pluie. La voix de Tineke s’envole. Bravissimo!

 » Les oiseaux  » une composition de Laurent Dehors basée sur les chants d’oiseaux mêlée à un air d’opéra flamand de style wagnérien. Ne parlant pas un mot de flamand, je ne garantis rien quant à l’orthographe. Il s’agirait donc de  » Winternacht brouw  » d’August Debouw. Je compte sur les lectrices flamandes et les lecteurs néerlandais pour me corriger. En tout cas, l’air est consacré   » O tournesol « ,  » O Zohnebloom  » si j’ai bien compris la version flamande. Pour nous préparer psychologiquement à son interprétation, Tineke Van Ingelgem nous prévient que les chanteurs d’opéra sont comme des rock stars ( et réciproquement. Souvenons nous de Freddie Mercury si fier de chanter en duo avec Montserrat Caballe l’hymne des JO de Barcelone en 1992).

Tuba et batterie installent une rythmique funky alors que vibraphone, clarinette et piano sèment des graines de folie.  » O zohnebloom  » chante la Flamande Tineke Van Ingelgem. Ce n’est pas le genre de Flamande qui danse sans rien dire aux dimanches sonnantes. Elle mêle bel canto et scansion rap en même temps. C’est bombastic comme elle dit. Cette chanteuse, c’est une bombe comme vous l’avez compris, lectrices Baroques, lecteurs Hard Bop. 

Intro en piano solo. Un air classique connu que le groupe reprend en le déviant vers une fanfare Nouvelle Orléans. L’instrumentation le prouve; clarinette basse, trombone, banjo. Tineke chante en allemande cette fois. Un autre air d’opéra que je ne connais pas. 

RAPPEL

Le tube des tubes de l’opéra nous annonce Laurent Dehors qui ajoute que cela servait de musique de publicité pour du café lorsqu’il était petit. Il est né en  1964.  » La reine de la nuit  » de Mozart dans La flûte enchantée  ( Die Zauberflöte. 1791). Tineke Van Ingelgem fait toutes les vocalises qui conviennent à cet air immortel.  Ca devient du garage rock. Brutal et bref. 

Intense, surprenante, dérangeante, stimulante, telle est cette Petite histoire de l’Opéra. Opus 2, jouée par Laurent Dehors et ses complices. Alors que les conservatoires interdisent aux musiciens dits classiques d’improviser sur des partitions (seuls les organistes ont conservé ce privilège) remercions les d’avoir métissé les grands airs avec du Jazz, du Rock, de la Folk, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Remercions aussi les Dieux et les Muses d’avoir placé sur leur route la soprano Tineke Van Ingelgem. Superfunkycalifragisexy Lady!

Paperblog a assisté au concert de TOUS DEHORS et en rend compte

Une petite histoire de l’Opéra. Laurent Dehors ouvre le Studio de l’Ermitage

Publié le 22 septembre 2019 par Assurbanipal

Paris. Studio de l’Ermitage.

Mercredi 18 septembre 2019. 20h30

Laurent Dehors: composition, clarinettes, saxophones, cornemuse, guimbarde, voix

Jean-Marc Quillet: percussions, clavier, batterie, voix

Gabriel Gosse: guitare électrique 7 cordes, banjo, percussions, clavier, batterie, voix

Michel Massot: tuba, trombone, voix

Matthew Bourne: piano, piano préparé, voix

Tineke Van Ingelgem: voix soprano

Concert diffusé en différé dans l’émission d’Yvan Amar sur France Musique.

Laurent Dehors aime les chanteuses à forte présence scénique, de corps et d’esprit élevé. Après la Française Elise Caron et sa Chanson politique louée sur ce blog, la Belge Tineke Van Ingelgem, soprano d’opéra, qui s’encanaille joyeusement avec des Jazzmen. Le spectacle se nomme  » Une petite histoire de l’opéra. Opus 2 « . Cf vidéo sous cet article.

Introduction par un solo de balafon. Laurent Dehors y ajoute une guimbarde, celle qui se conduit avec les lèvres et la langue. Le batteur martèle ses tambours. Trombone et piano entrent dans la danse. Joyeux vacarme coordonné. Le tuba remplace le trombone. La ligne de basse est plus marquée grâce à ce changement d’instrument. C’est un air baroque. Laurent Dehors s’empare d’une cornemuse, le seul instrument capable de faire peur à la guitare électrique selon le chanteur irlandais Van Morrison. Batterie et tuba nous donnent des points de repère alors que piano, balafon et cornemuse nous secouent en tous sens. C’était la Toccata de l’ Orfeo (1607) de Claudio Monteverdi, premier opéra de l’histoire de la musique. Enfin, le premier dont la partition nous soit parvenue.

Tout se calme. Laurent Dehors passe à la clarinette basse. Jean-Marc Quillet passe au clavier. Tineke Van Ingelgem s’avance, parée de sagesse et de beauté, pour chanter un grand air d’opéra. Le batteur s’est tu. Guitare électrique. Mélange entre Jazz, musette et opéra. Gabriel Gosse quitte la guitare pour un clavier. A part le pianiste, chaque musicien est polyinstrumentiste dans ce groupe. C’est de l’opéra français. Le trombone ponctue ironiquement. J’en oublie le pianiste. Il s’en passe des choses sur cette scène, sapristi! A 5 + 1 chanteuse ils créent plus de musique que bien des grands orchestres.C’était L’air de Micaëla dans la (1875) de Georges Bizet.

Toujours de Bizet, toujours tiré de Carmen, le  » choeur des gamins  » rebaptisé le  » choeur des enfants « . Il est un peu dérangé mais certains des musiciens aussi nous prévient gentiment Laurent Dehors. Concours de bruitages. C’est joyeux, festif, enfantin. Une ronde bien décalée. La chanteuse qui, visiblement s’amuse, se lance dans la sarabande. Laurent Dehors est au sax ténor pour cette chanson de marche joyeusement déstructurée.

Duo piano & clarinette. La clarinette sème la folie, le piano la sagesse. Un petit rythme continu sort d’une boite. Le tuba lance la fameuse Habanera de la Carmen de Georges Bizet et Tineke enchaîne avec le fameux air  » L’amour est enfant de Bohême. Il n’a jamais connu de loi  » ( ce qui fait de l’Amour un petit anarchiste tchèque selon Alphonse Allais: il est enfant de Bohême et il n’a jamais connu de loi). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Le groupe met de la folie dans cet air connu censé parler d’amour fou. Là, c’est crédible. Chanté par Tineke Van Ingelgem, gloups! Compliments à la chanteuse pour son ouverture d’esprit. Comme scène et comme musique, cela la change de la Monnaie de Bruxelles où elle a déjà triomphé. La Habanera de Bizet vient de la musique espagnole donc de la musique arabe. Elle s’est transportée à Cuba (La Habana) puis dans le Jazz afro cubain. Antoine Hervé explique cela magnifiquement depuis son piano dans ses Leçons de Jazz maintes fois célébrées sur ce blog.

Solo de tuba pour commencer. Duo percutant entre piano et batterie. La clarinette vient y ajouter son swing. Avec piano et baguette. Retour au sax ténor pour Laurent Dehors. Une sorte de mambo fracassé. Celui de Leonard Bernstein dans West Side Story (1957) ponctué joyeusement par un vibrant  » Mambo  » dit par la chanteuse.

Un air sombre à la guitare repris par la clarinette basse. Trombone wah wah lent. Le temps s’étire, s’effiloche, se désagrège. Tineke chante en anglais un air funèbre. C’est l’air de la mort de Didon dans  » Dido and Aeneas  » (1689) d’Henry Purcell . «  When I am laid in earth « . Piano préparé. Bruitages en douceur. Guitare électrique, trombone, clarinette basse, piano accompagnent ce grand air chanté par Tineke Van Ingelgem avec lenteur, ampleur et majesté. Bref, comme il convient. Elle sait aussi se servir du microphone alors qu’il n’y en a pas sur une scène d’opéra. Belle montée en puissance du groupe. Un temps de silence admiratif avant les applaudissements.

La chanteuse demande au public de prêter des objets pour préparer le piano. Intro en solo de piano préparé. Ca le fait sonner plus proche d’un clavecin. Tineke lance un air baroque italien. J’ignore de quoi jouent le batteur et le vibraphoniste avec leurs maillets mais c’est charmant.  » Sento in seno ch’in pioggia di lagrime » (1717) d’Antonio Vivaldi. Air composé pour un castrat, aujourd’hui chanté habituellement par un contre ténor, chanté ici par une soprano. Clarinette basse pour commencer. Un très bel air se crée, se déploie. les cordes de la guitare électrique remplacent celles des violons pour suggérer les gouttes de pluie. La voix de Tineke s’envole. Bravissimo!

 » Les oiseaux  » une composition de Laurent Dehors basée sur les chants d’oiseaux mêlée à un air d’opéra flamand de style wagnérien. Ne parlant pas un mot de flamand, je ne garantis rien quant à l’orthographe. Il s’agirait donc de  » Winternacht brouw  » d’August Debouw. Je compte sur les lectrices flamandes et les lecteurs néerlandais pour me corriger. En tout cas, l’air est consacré  » O tournesol « ,  » O Zohnebloom  » si j’ai bien compris la version flamande. Pour nous préparer psychologiquement à son interprétation, Tineke Van Ingelgem nous prévient que les chanteurs d’opéra sont comme des rock stars ( et réciproquement. Souvenons nous de Freddie Mercury si fier de chanter en duo avec Montserrat Caballe l’hymne des JO de Barcelone en 1992).

Tuba et batterie installent une rythmique funky alors que vibraphone, clarinette et piano sèment des graines de folie.  » O zohnebloom  » chante la Flamande Tineke Van Ingelgem. Ce n’est pas le genre de Flamande qui danse sans rien dire aux dimanches sonnantes. Elle mêle bel canto et scansion rap en même temps. C’est bombastic comme elle dit. Cette chanteuse, c’est une bombe comme vous l’avez compris, lectrices Baroques, lecteurs Hard Bop.

Intro en piano solo. Un air classique connu que le groupe reprend en le déviant vers une fanfare Nouvelle Orléans. L’instrumentation le prouve; clarinette basse, trombone, banjo. Tineke chante en allemande cette fois. Un autre air d’opéra que je ne connais pas.

RAPPEL

Le tube des tubes de l’opéra nous annonce Laurent Dehors qui ajoute que cela servait de musique de publicité pour du café lorsqu’il était petit. Il est né en 1964.  » L a reine de la nuit » de Mozart dans La flûte enchantée ( Die Zauberflöte. 1791). Tineke Van Ingelgem fait toutes les vocalises qui conviennent à cet air immortel. Ca devient du garage rock. Brutal et bref.

Intense, surprenante, dérangeante, stimulante, telle est cette Petite histoire de l’Opéra. Opus 2, jouée par Laurent Dehors et ses complices. Alors que les conservatoires interdisent aux musiciens dits classiques d’improviser sur des partitions (seuls les organistes ont conservé ce privilège) remercions les d’avoir métissé les grands airs avec du Jazz, du Rock, de la Folk, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Remercions aussi les Dieux et les Muses d’avoir placé sur leur route la soprano Tineke Van Ingelgem. Superfunkycalifragisexy Lady!

« Laurent Dehors ouvre le Studio de l’Ermitage » sur Paperblog par Assurbanipal

Une petite histoire de l’Opéra. Laurent Dehors ouvre le Studio de l’Ermitage

Publié le 22 septembre 2019 par Assurbanipal

Paris. Studio de l’Ermitage. https://www.paperblog.fr/8983871/une-petite-histoire-de-l-opera-laurent-dehors-ouvre-le-studio-de-l-ermitage/

Mercredi 18 septembre 2019. 20h30

Laurent Dehors: composition, clarinettes, saxophones, cornemuse, guimbarde, voix

Jean-Marc Quillet: percussions, clavier, batterie, voix

Gabriel Gosse: guitare électrique 7 cordes, banjo, percussions, clavier, batterie, voix

Michel Massot: tuba, trombone, voix

Matthew Bourne: piano, piano préparé, voix

Tineke Van Ingelgem: voix soprano

Concert diffusé en différé dans l’émission d’Yvan Amar sur France Musique.

Laurent Dehors aime les chanteuses à forte présence scénique, de corps et d’esprit élevé. Après la Française Elise Caron et sa Chanson politique louée sur ce blog, la Belge Tineke Van Ingelgem, soprano d’opéra, qui s’encanaille joyeusement avec des Jazzmen. Le spectacle se nomme  » Une petite histoire de l’opéra. Opus 2 « . Cf vidéo sous cet article.

Introduction par un solo de balafon. Laurent Dehors y ajoute une guimbarde, celle qui se conduit avec les lèvres et la langue. Le batteur martèle ses tambours. Trombone et piano entrent dans la danse. Joyeux vacarme coordonné. Le tuba remplace le trombone. La ligne de basse est plus marquée grâce à ce changement d’instrument. C’est un air baroque. Laurent Dehors s’empare d’une cornemuse, le seul instrument capable de faire peur à la guitare électrique selon le chanteur irlandais Van Morrison. Batterie et tuba nous donnent des points de repère alors que piano, balafon et cornemuse nous secouent en tous sens. C’était la Toccata de l’ Orfeo (1607) de Claudio Monteverdi, premier opéra de l’histoire de la musique. Enfin, le premier dont la partition nous soit parvenue.

Tout se calme. Laurent Dehors passe à la clarinette basse. Jean-Marc Quillet passe au clavier. Tineke Van Ingelgem s’avance, parée de sagesse et de beauté, pour chanter un grand air d’opéra. Le batteur s’est tu. Guitare électrique. Mélange entre Jazz, musette et opéra. Gabriel Gosse quitte la guitare pour un clavier. A part le pianiste, chaque musicien est polyinstrumentiste dans ce groupe. C’est de l’opéra français. Le trombone ponctue ironiquement. J’en oublie le pianiste. Il s’en passe des choses sur cette scène, sapristi! A 5 + 1 chanteuse ils créent plus de musique que bien des grands orchestres.C’était L’air de Micaëla dans la (1875) de Georges Bizet.

Toujours de Bizet, toujours tiré de Carmen, le  » choeur des gamins  » rebaptisé le  » choeur des enfants « . Il est un peu dérangé mais certains des musiciens aussi nous prévient gentiment Laurent Dehors. Concours de bruitages. C’est joyeux, festif, enfantin. Une ronde bien décalée. La chanteuse qui, visiblement s’amuse, se lance dans la sarabande. Laurent Dehors est au sax ténor pour cette chanson de marche joyeusement déstructurée.

Duo piano & clarinette. La clarinette sème la folie, le piano la sagesse. Un petit rythme continu sort d’une boite. Le tuba lance la fameuse Habanera de la Carmen de Georges Bizet et Tineke enchaîne avec le fameux air  » L’amour est enfant de Bohême. Il n’a jamais connu de loi  » ( ce qui fait de l’Amour un petit anarchiste tchèque selon Alphonse Allais: il est enfant de Bohême et il n’a jamais connu de loi). Cf extrait audio au dessus de cet article.

Le groupe met de la folie dans cet air connu censé parler d’amour fou. Là, c’est crédible. Chanté par Tineke Van Ingelgem, gloups! Compliments à la chanteuse pour son ouverture d’esprit. Comme scène et comme musique, cela la change de la Monnaie de Bruxelles où elle a déjà triomphé. La Habanera de Bizet vient de la musique espagnole donc de la musique arabe. Elle s’est transportée à Cuba (La Habana) puis dans le Jazz afro cubain. Antoine Hervé explique cela magnifiquement depuis son piano dans ses Leçons de Jazz maintes fois célébrées sur ce blog.

Solo de tuba pour commencer. Duo percutant entre piano et batterie. La clarinette vient y ajouter son swing. Avec piano et baguette. Retour au sax ténor pour Laurent Dehors. Une sorte de mambo fracassé. Celui de Leonard Bernstein dans West Side Story (1957) ponctué joyeusement par un vibrant  » Mambo  » dit par la chanteuse.

Un air sombre à la guitare repris par la clarinette basse. Trombone wah wah lent. Le temps s’étire, s’effiloche, se désagrège. Tineke chante en anglais un air funèbre. C’est l’air de la mort de Didon dans  » Dido and Aeneas  » (1689) d’Henry Purcell . «  When I am laid in earth « . Piano préparé. Bruitages en douceur. Guitare électrique, trombone, clarinette basse, piano accompagnent ce grand air chanté par Tineke Van Ingelgem avec lenteur, ampleur et majesté. Bref, comme il convient. Elle sait aussi se servir du microphone alors qu’il n’y en a pas sur une scène d’opéra. Belle montée en puissance du groupe. Un temps de silence admiratif avant les applaudissements.

La chanteuse demande au public de prêter des objets pour préparer le piano. Intro en solo de piano préparé. Ca le fait sonner plus proche d’un clavecin. Tineke lance un air baroque italien. J’ignore de quoi jouent le batteur et le vibraphoniste avec leurs maillets mais c’est charmant.  » Sento in seno ch’in pioggia di lagrime » (1717) d’Antonio Vivaldi. Air composé pour un castrat, aujourd’hui chanté habituellement par un contre ténor, chanté ici par une soprano. Clarinette basse pour commencer. Un très bel air se crée, se déploie. les cordes de la guitare électrique remplacent celles des violons pour suggérer les gouttes de pluie. La voix de Tineke s’envole. Bravissimo!

 » Les oiseaux  » une composition de Laurent Dehors basée sur les chants d’oiseaux mêlée à un air d’opéra flamand de style wagnérien. Ne parlant pas un mot de flamand, je ne garantis rien quant à l’orthographe. Il s’agirait donc de  » Winternacht brouw  » d’August Debouw. Je compte sur les lectrices flamandes et les lecteurs néerlandais pour me corriger. En tout cas, l’air est consacré  » O tournesol « ,  » O Zohnebloom  » si j’ai bien compris la version flamande. Pour nous préparer psychologiquement à son interprétation, Tineke Van Ingelgem nous prévient que les chanteurs d’opéra sont comme des rock stars ( et réciproquement. Souvenons nous de Freddie Mercury si fier de chanter en duo avec Montserrat Caballe l’hymne des JO de Barcelone en 1992).

Tuba et batterie installent une rythmique funky alors que vibraphone, clarinette et piano sèment des graines de folie.  » O zohnebloom  » chante la Flamande Tineke Van Ingelgem. Ce n’est pas le genre de Flamande qui danse sans rien dire aux dimanches sonnantes. Elle mêle bel canto et scansion rap en même temps. C’est bombastic comme elle dit. Cette chanteuse, c’est une bombe comme vous l’avez compris, lectrices Baroques, lecteurs Hard Bop.

Intro en piano solo. Un air classique connu que le groupe reprend en le déviant vers une fanfare Nouvelle Orléans. L’instrumentation le prouve; clarinette basse, trombone, banjo. Tineke chante en allemande cette fois. Un autre air d’opéra que je ne connais pas.

RAPPEL

Le tube des tubes de l’opéra nous annonce Laurent Dehors qui ajoute que cela servait de musique de publicité pour du café lorsqu’il était petit. Il est né en 1964.  » L a reine de la nuit » de Mozart dans La flûte enchantée ( Die Zauberflöte. 1791). Tineke Van Ingelgem fait toutes les vocalises qui conviennent à cet air immortel. Ca devient du garage rock. Brutal et bref.

Intense, surprenante, dérangeante, stimulante, telle est cette Petite histoire de l’Opéra. Opus 2, jouée par Laurent Dehors et ses complices. Alors que les conservatoires interdisent aux musiciens dits classiques d’improviser sur des partitions (seuls les organistes ont conservé ce privilège) remercions les d’avoir métissé les grands airs avec du Jazz, du Rock, de la Folk, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Remercions aussi les Dieux et les Muses d’avoir placé sur leur route la soprano Tineke Van Ingelgem. Superfunkycalifragisexy Lady!

« Une image renversante de l’opéra trop sérieux »

Une petite histoire de l’opéra…

Ils sont six dans une bande de Normands. Ils revivifient la « grande » musique sous couvert du jazz. Ils usent de nombreux instruments incongrus tels qu’accordéon, balafon, banjo, batterie, boite à rythme, clarinette, cornemuse, cymbalum, glockenspiel, guimbarde, guitare, marimba, piano et piano « séparé », saxophone, soubassophone, trombone, tuba, vibraphone – sans parler de la Voix. Elle est celle de Tineke Van Ingelhem, soprano.

Leur projet ? Composer des morceaux inspirés de morceaux d’opéras : la toccata de l’Orfeo de Monteverdi, la Habanera de Bizet, Tristan de Wagner. Ils sont drôles, inventifs, joyeux. L’opéra se réinvente comme aux beaux jours du XIXe siècle où il était fredonné dans les rues.

Laurent Dehors est le directeur artistique et explore dans cet opus 2 ce qu’il avait débuté dans l’opus 1. Une histoire et ses cassures, une composition et un décalage. Une image renversante de l’opéra trop sérieux.

« Tous dehors » est le nom du groupe et la région Normandie le soutient, tout comme le Ministère. On se demande ce que deviendrait « l’Art » sans l’Etat en France…

L’album est sorti hier 20 septembre, après un concert de lancement le 18. A Paris.

Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Tous Dehors, Une petite histoire de l’opéra opus 2, 2019, €13.99

Tous Dehors, Une petite histoire de l’opéra opus 1, 2011, (indisponible pour le moment)