Yvan Amar présente le concert de « Tous Dehors » enregistré le 18/09 à son Jazz Club sur France Musique

Samedi 21 septembre 2019
Pour réécouter l’émission, vous diriger ici et cliquer sur la flèche rouge en haut à gauche

Laurent Dehors au Studio de l’Ermitage.

France Musique a enregistré les concert de « TOUS DEHORS » le 18 septembre 2019

Laurent Dehors au Studio de l’Ermitage.

Tous Dehors, une petit histoire de l’opéra, opus 2 au Studio de l’Ermitage à Paris.

Laurent Dehors au Studio de l'Ermitage.
Tous Dehors au Studio de l’Ermitage à Paris le 18 septembre 2019, © Philippe Marchin

Concert enregistré le 18 septembre 2019 au Studio de l’Ermitage à Paris.

Tous Dehors, une petit histoire de l’opéra, opus 2

Laurent Dehors (direction artistique, saxophones, clarinettes, cornemuse, guimbarde, voix)
Tineke Van Ingelgem (soprano)
Matthew Bourne (piano, piano préparé, voix)
Gabriel Gosse (guitare électrique 7 cordes, banjo, percussions clavier, batterie, voix)
Michel Massot (tuba, trombone, voix)
Jean-Marc Quillet (percussions clavier, batterie, voix) 

L’équipe de l’émission :

À Réécouter

Tous Dehors

 

« Leibowitz ou l’absence de Dieu », une biographie philosophique par Daniel Horowitz

Vient de paraître, septembre 2019 – Ouverture philosophique, L’Harmattan

Pour le recevoir en service de presse / interviewer l’auteur Daniel Horowitz, merci de contacter Guilaine Depis 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com 

LEIBOWITZ OU L’ABSENCE DE DIEU

un essai philosophique de DANIEL HOROWITZ

En sa qualité de scientifique, de philosophe et d’érudit du judaïsme, Yeshayahu Leibowitz fut l’un des penseurs juifs les plus remarquables du XXème siècle. Doué d’un intellect hors norme, son savoir allait de la physique quantique à la pensée juive en passant par la tragédie grecque, la littérature, le jeu d’échecs, la peinture et la musique.

Né à Riga en Lettonie en 1903, Leibowitz obtint très jeune des doctorats dans diverses disciplines scientifiques ainsi qu’en philosophie. En 1934, il immigra en Palestine où il fut professeur de chimie organique, de biochimie, de neurologie, de biologie, de neurophysiologie, de philosophie et de pensée juive dans les Universités de Haïfa et de Jérusalem. Il fut aussi rédacteur en chef de l’Encyclopedia Hebraïca, où de nombreuses rubriques scientifiques, philosophiques, historiques et religieuses sont de sa main.

Il n’est pas aisé de cerner l’approche philosophique de Leibowitz du judaïsme, parce que nous sommes confrontés au paradoxe d’un Juif orthodoxe qui, en tant que rationaliste, exclut toute idée d’intervention divine dans la Nature ou dans l’Histoire. En quoi, dans ces conditions, consiste la foi de Leibowitz ? C’est l’objet de cet ouvrage.

Daniel HOROWITZ est né en Suisse, où ses parents s’étaient réfugiés lors de la Deuxième Guerre mondiale pour fuir l’occupation de la Belgique. Revenu à Anvers, il grandit au sein de la communauté juive. A l’âge de quinze ans, il entre dans l’industrie diamantaire et y fait carrière. Passé la soixantaine, cet intellectuel autodidacte émigre en Israël où il se consacre désormais à des activités diverses, dont l’écriture. Daniel Horowitz est un mélomane, amateur de ski et de littérature, pratique six langues et cultive une identité juive athée. 

En couverture : « La Pensée », Betty Horowitz-Winnik 

ISBN 978 – 2 -v 343 – 17615 – 4 

19 €

« les cinq poly-instrumentistes se prêtent au jeu et repoussent les limites de l’opéra ! » dans Sortir à Paris

https://www.sortiraparis.com/scenes/concert-musique/articles/198224-une-petite-histoire-de-l-opera-au-studio-de-l-ermitage

L’association Tous Dehors vous invite à découvrir l’opéra sous un jour nouveau au Studio de l’Ermitage, le mercredi 18 septembre 2019. A la tête de ce sextet composé d’artistes éclectiques, Laurent Dehors qui poursuit son exploration du répertoire lyrique, baigné de jazz

Respectueux mais audacieux, exigeant mais joyeux et poétique, il repousse les frontières esthétiques pour insuffler un vent frais et décoiffant aux pièces incontournables de l’Opéra ainsi qu’à des airs moins connus et même une pièce originale.

Membres du groupe, la soprano Tineke Van Ingelgemet et les cinq poly-instrumentistes se prêtent au jeu et repoussent les limites de l’opéra, de Bizet à Purcell en passant par Mozart, Verdi, Rameau; et même une version slam d’un opéra flamand ! 

Un concert décalé et fantaisiste qui réinvente avec finesse le genre opératique avec de nombreux instruments : glockenspiel, balafon, vibraphone, marimba, batterie, trombone, tuba, soubassophone, saxophones, clarinettes, guimbarde, cornemuse, banjo, guitare, piano… Préparez-vous à en prendre plein les oreilles ! 

Après un opus 1 remarqué, Tous Dehors s’apprête à sortir l’opus 2 de leur ‘Petite Histoire de l’Opéra’. N’hésitez pas à les découvrir en concert avant la sortie de l’album ! 

En savoir plus sur https://www.sortiraparis.com/scenes/concert-musique/articles/198224-une-petite-histoire-de-l-opera-au-studio-de-l-ermitage#8OYWIzgDEHw7ZV5p.99

« Le résultat, à l’image de l’ensemble, est charmant et insondable, surprenant et délicieux »

L’opéra ne fait pas partie des genres dont on parle beaucoup ici et ce n’est pas quelque chose qu’on a entrepris de changer. Si on évoque ce volume 2 d’une Petite histoire de l’Opéra, qu’on doit au musicien jazz Laurent Dehors, c’est parce que c’est un formidable instrument pédagogique en même temps qu’un petit joyau d’intelligence. Dehors est connu pour ses relectures audacieuses de pièces classiques. Ses versions de Stravinsky(l’histoire du Soldat) ou de Carmen (Què tal Carmen ?) sont des monuments du genre où le musicien rouennais s’amuse à reprendre les classiques en en détournant les motifs principaux (changer les instruments, les tempos, etc) tout en restant fidèle à leur langage musical d’origine. Clarinettiste de formation, faisant l’appoint de luxe chez Michel Portal ou Jean-Marie Machado, Dehors est aussi un enseignant dont la lecture des chefs d’œuvre du passé semble être l’un des moteurs. Le premier opus de cette mini histoire de l’opéra (c’était il y a quasiment dix ans) était déjà un prodige, celui-ci est tout aussi impressionnant et l’occasion de croiser des thèmes aussi célébrés et prestigieux que le Chœur des Enfants de Bizet, le Tristan de Wagner et Une Furtiva Lagrima de Donizetti. L’originalité du projet ne tient cependant pas qu’à ses reprises contemporaines (entre jazz, world et musique classique) de standards, puisque le disque embarque également quelques ponts créés pour l’occasion et se conclut par une pièce originale, signée par l’auteur, Les Oiseaux  assez formidable.

On entre dans ce CD par la Toccata de l’Orfeo de Monteverdi, soit un peu plus de quatre minutes (instrumentales) de pur bonheur dominées par une guimbarde de science-fiction et des cuivres endiablés. Il faut bien sûr revenir à l’original pour mesurer le travail incroyable que fait subir Dehors à la partition de Monteverdi. La cornemuse qui intervient à mi-chemin apporte une énergie insensée et projette le morceau dans une sarabande hypnotique qui fait tourner la tête et nous transforme en derviches tourneurs. Le tour de force est enchaîné par un plus sobre Air de Micaëla(Bizet) chanté remarquablement par la soprano Tineke Van Ingelgem, laquelle va nous accompagner tout au long de la sélection. Le traitement est plus conventionnel mais il y a une légèreté et un naturel dans la lecture de Dehors qui font tomber les barrières de genre traditionnellement associées à l’opéra. Le renfort des cuivres, essentiels dans le travail du musicien, y est pour beaucoup. Tout y passe des tubas, balafon et glockenspiel, saxos et clarinettes, ce qui confère aux morceaux un caractère profane, voire comiquement contestataire, qu’on n’avait pas forcément perçu dans les versions originales.

Le chœur des enfants de Bizet retrouve toute son impertinence enfantine tandis que l’Habanera de Carmen (« l’amour est un oiseau rebelle etc »), pourtant usé jusqu’au trognon, est lui donné dans une version relativement dépouillée, joueuse et pop qui lui restitue toute sa force, sans volonté d’en rajouter. Dehors ne prend pas systématiquement le parti pris de détourner les œuvres ou de les jouer à contre-courant. Il alterne les partitions allégées et les réaménagements ou les glissements de genre, ce qui est évidemment bien vu pour « donner à voir » les œuvres différemment. Il ne s’agit pas de vandaliser ou de profaner pour le plaisir mais bien d’éclairer et de laisser apparaître dans des titres que chacun connaît des recoins ou des possibilités qui étaient en sommeil ou dans l’ombre. Le Mambo de Bernstein est à cet égard un bonheur dansant et aérien qui met en exergue la malice du compositeur new-yorkais. C’est exactement ça !, s’écrie-t-on alors, comme si grâce à Dehors Bernstein était enfin libéré de sa gangue de sérieux et de solennité. Mambo est ici notre morceau préféré. On ne prendra pas les titres un par un pour en dire du bien mais le Tristan de Wagner subit un traitement de cheval particulièrement radical qui s’inspire de la musique de film des années 30 puis du minimalisme expérimental, tout en conservant une forme de puissance romantique (affaissée) assez extraordinaire. L’Air de Didon de Purcell (qui nous a toujours ennuyé) est splendide et sec comme les larmes d’une femme, ce qui ne manquera pas de faire se retourner Klaus Nomi dans sa tombe.  On recommandera le magnifique Una Furtiva Lagrima (Donizetti), l’une des séquences/chansons les plus poignantes et touchantes du disque (et probablement de notre année musicale) mais plus encore ce final néo-réaliste, Les Oiseaux, qui fait penser autant à du Brecht tant il sonne populaire et capricieux qu’à une bande son de Michel Legrand. « Le résultat, à l’image de l’ensemble, est charmant et insondable, surprenant et délicieux.

Pas besoin donc d’aimer (vraiment) l’opéra pour écouter ce disque : la curiosité et l’amour de la musique suffisent. C’est jazz et c’est pop, n’importe quoi et un peu tout à la fois, tout en restant d’un professionnalisme et d’une justesse technique à toute épreuve. Cet opus 2 ravira les esprits éclairés de notre temps mais aussi les barbares, les satyres et les sybarites.

« Laurent Dehors, maître d’oeuvre de ces moments de musique jazzopéra qu’il faut entendre comme autant de mouvements d’une suite originale »

Il y a, au moins, deux bonnes raisons d’écouter ce disque, de l’entendre plutôt .
La première étant de s’amuser à reconnaître les airs souvent célèbres qui s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. La toccatta, courte, du début, introduisant celle de l’Orféo de Monterverdi suggère bien l’idée originelle de la toccata comme élément d’improvisation. Puis c’est l’air de Micaëla de la Carmen de Bizet comme chanté dans un cabaret, suivi du Choeur des Enfants aux allures de comptine. Dans la Habanera, toujours d’après Carmen, la clarinette, dans une belle introduction, dialogue avec le piano qui se fait délicat avant que la chanteuse intervienne sur un rythme latino ponctué par une guitare  et un contrechant parlé en un « Prends garde à toi » ironique proféré sur tous les tons possibles dans un français britannique irrésistible par le pianiste. Puis c’est le Mambo de West Side Story, et la délirante pochade sur le Tristan de Wagner avant que , mystérieusement, celui-ci reprenne ses droits. Dans Didon de Purcell, la soprano qui éclaire le disque de sa voix superbe nous fait entendre un chant poignant comme une pièce de luth.
La pièce, très réussie, et signée Mathew Bourne précède un Vivaldi décoiffant et le suave « Una Furtiva lagrima » de Donizetti,  pour terminer sur « Les Oiseaux » de Laurent Dehors, maître d’oeuvre de ces moments de musique jazzopéra qu’il faut entendre comme autant de mouvements d’une suite originale.
C’est, je crois, la deuxième bonne raison d’acquérir ce beau disque, en plusieurs exemplaires afin de partager le bonheur de l’écoute .
Gérard LELONG

FIP admire « Une revisite décoiffante des œuvres séculaires par l’Ensemble Tous Dehors »

https://www.fip.fr/jazz/une-revisite-magistrale-des-oeuvres-seculaires-par-l-ensemble-tous-dehors-16804

Une revisite décoiffante des oeuvres séculaires par l’Ensemble Tous Dehors

Publié lepar Catherine Carette
Tous Dehors - Photo de Christophe Charpenel
Tous Dehors – Photo de Christophe Charpenel

Laurent Dehors dévoile « Habanera » un extrait de son réjouissant projet « Une petite histoire de l’opéra, opus 2 ».

Une petite histoire d’opéra, opus 2 fait suite à la première exploration de l’opéra de l’époque baroque au XXème siècle, menée par le clarinettiste et saxophoniste Laurent Dehors. Voix, saxophones, glockenspiel, guitare électrique, banjo, trombone, tuba, piano et piano préparé, clarinettes percussions, guimbarde, cornemuse, batterie, accordéon et autres objets sonores non identifiés habitent avec grâce et audace les musiques de Monteverdi, Purcell, Bizet, Rameau, Bernstein, Donizetti … Le tout sublimé par la remarquable soprano flamande Tineke Van Ingelgem, comme en témoigne cette version de La Habanera de Georges Bizet, à découvrir en avant-première : 

Il y a du génie et un joyeux penchant pour la dérision dans le deuxième volet de cette petite histoire de l’opéra, créé le 13 mars 2018 à l’Opéra de Rouen Normandie. Disons que l’oeuvre est à l’image de l’énergumène, tout à la fois très sérieux dans l’ouvrage et totalement décomplexé, qui a fait des débuts remarqués en 1988 dans l’Orchestre National de Jazz d’Antoine Hervé. Sideman très demandé, Laurent Dehors joue aussi aux côtés d’Andy Emler, Stéphan Oliva, François Raulin, Henri Texier, Michel Portal, Louis Sclavis, Minu Cinelu, Yves Robert, Martial Solal, Daniel Humair… 

Dans ce nouvel album sans étiquette, la soif de perfection de Laurent Dehors, son respect pour les grandes œuvres, son inventivité et son impertinence innée se rejoignent pour décloisonner les genres.Son travail d’orfèvre se nourrit tout à la fois d’opéra, de jazz, d’électro, de musiques contemporaines ou improvisées.  

Je cherche à vider, ou du moins ouvrir le tiroir dans lequel on nous a bien rangé, pour amener les gens qui ne connaissent pas l’opéra, à venir à sa rencontre.Je passe de morceaux très chambristes à des choses très rock’n roll, plus orchestrales, plus fougueuses et énergiques.

On aime le riche travail sur les timbres, l’imagination foisonnante et le grain de folie de cette petite histoire de l’opéra opus 2. L’engagement de l’équipe est total. Matthew Bourne (piano, piano préparé, voix), Gabriel Gosse (guitare électrique 7 cordes, banjo, percussions clavier, batterie, voix), Michel Massot (tuba, trombone, voix), Jean-Marc Quillet ( percussions clavier, batterie, voix). « Ils sont extraordinaires et ils ont une palette incroyable sous les doigts« , précise Laurent Dehors. 

Quant à la charismatique Tineke Van Ingelgem, c’est le directeur de l’opéra de Rouen qui avait suggéré son nom parmi d’autres. « J’ai tout de suite été conquis par la voix de Tineke« , nous dit Laurent Dehors. Et lorsqu’il l’appelle, après lui avoir envoyé le premier opus pour qu’elle se fasse une idée de sa demande, elle lui dit : « C’est un peu bizarre des fois mais je suis partante pour l’aventure« . « ça m’a plu tout de suite« , ajoute t-il en riant. « Elle ne fait pas sa chanteuse. Elle joue le collectif et c’est très très agréable« .

Laurent Dehors et Tineke Van Ingelgem - Photo de Christophe Charpenel
Laurent Dehors et Tineke Van Ingelgem – Photo de Christophe Charpenel

Et puis, c’est toujours un plaisir d’enregistrer à la Buissonne avec Gérard de Haro, un des plus grands ingés son actuels. En studio, lorsque tu penses à un truc et que tu vas lui dire… il l’a déjà fait !  

Concert de sortie enregistré par France Musique le mercredi 18 septembre au Studio de l’Ermitage à Paris.