Business a lu Paula Marchioni !
Mois : juin 2020
Breizh info se demande si le roman « La Tentation de la vague » est écrit par un gauchiste !!
Chronique littéraire. La tentation de la vague d’Alain Schmoll
« La tentation de la vague » est un roman à l’intrigue originale, qui si elle a un peu de mal à démarrer, vous happe et vous oblige à le lire sans discontinuité pour en connaître la fin. Le thriller présente deux univers en apparence différents : d’un côté Werner, héritier d’une famille d’industriels de Genève.
Il vit à Paris, ne s’est jamais impliqué dans la gestion de l’entreprise de son père, mais celui-ci est malade d’un cancer et l’entreprise rencontre des difficultés potentiellement mortelles. Werner est contraint de prendre ses responsabilités et s’impliquer dans la gestion du bien familial. L’auteur utilise le « je » pour ce personnage, afin d’aider le lecteur à s’y retrouver dans l’intrigue.
De l’autre côté, le roman présente Romain, gauchiste de profession, qui anime un mouvement « Émancipation révolutionnaire » dont le but est de faire tomber le pouvoir bourgeois, mais qui se refuse à utiliser la violence pour la violence. Romain est un « James Bond » de l’activisme, beau, organisateur efficace, compétent dans tous les domaines, qui a des idées valables sur tous les sujets, dont les arguments sont imparables et convaincants. Il a fait partie des services secrets cubains où il a rencontré Julia avec laquelle il entretient une liaison depuis 10 ans. Romain est mystérieux, insaisissable même pour son amante, qui sur le fond le connaît peu. Il est en retrait de son organisation, utilise un camarade Amin pour effectuer à sa place la gestion courante. Il découvre un militant, Greg qui possède un charisme rare et se révèle être un excellent orateur. Romain pousse Greg, il organise pour lui des manifestations au succès croissant, dans lesquelles son poulain lit des discours qu’il lui a écrits. Mais grisé par son succès d’estrade, Greg aspire à évincer Romain, qu’il trouve trop mou. Il prend contact avec tous les révolutionnaires vivant en France, pour organiser une internationale de la subversion. Il veut aussi mettre Julia dans son lit. L’affrontement est inévitable. L’auteur utilise « il » dans cette partie.
Quel est le lien entre ces deux univers si différents ? C’est que le lecteur découvrira au fil d’une intrigue bien menée et finalement ambiguë. Le style est simple, efficace, sans fioritures inutiles. On peut juste reprocher à l’auteur d’avoir trop embelli ses personnages : les filles sont belles, intelligentes, Romain est un superman, Amin un second rêvé, sans ambitions et fidèle comme un chien.
On pourrait croire que l’auteur est favorable aux thèses d’extrême gauche, il n’en est rien, la distanciation avec cette idéologie, finissant par pointer son nez.
La tentation de la vague d’Alain Schmoll, éditions l’Harmattan, 23 €, 262 pages
Christian de Moliner
Anne-Lise Blanchard invitée d’une première émission radio sur son nouveau livre
Anne-Lise Blanchard a été l’invitée du Libre Journal de Radio Courtoisie samedi 13 juin 2020
Réécoutez l’émission ici : https://www.radiocourtoisie.fr/2020/06/13/libre-journal-de-la-plus-grande-france-du-13-juin-2020-a-la-decouverte-des-eglises-dorient-episode-36-leglise-grecque-7eme-partie-carnet-de-voyage-au-proche-orient/
« La lecture est passionnante et l’action bien découpée, laissant le suspense agir » sur Bernard Woitellier
Bernard Woitellier, Le maître de la lumière
C’est arrivé en 1859, mais la civilisation technique n’était pas alors très avancée ; si cela arrive « de nos jours », c’est nettement plus grave, toute une civilisation s’écroule du jour au lendemain ! Mieux qu’une pandémie : ce qui arrive ? L’effet Carrington, nom de cet astronome anglais qui observa la plus grande tempête magnétique solaire jamais vue avec l’éjection d’un plasma de particules qui atteint la Terre en 17 heures. L’orage magnétique a suscité de superbes et spectaculaires aurores boréales mais n’a guère perturbé alors que le télégraphe. Il en serait autrement aujourd’hui où nous vivons en tout-électrique.
Imaginez… Plus de réseau électrique donc plus d’Internet ni de téléphone mobile, ni de GPS donc de satellites, plus de carte bancaire ni de services financiers, plus de trains (ni de voitures écolos), ni de télé, ni de congélateur ou frigo, ni de lumière artificielle, plus d’ascenseur ni d’eau potable, ni d’essence – liquides pompés électriquement. L’éruption solaire en 1989 a provoqué la chute du système de production puis l’effondrement d’une grande partie du réseau électrique d’Hydro-Québec ; mais ce n’était pas une tempête de la force de celle de Carrington. Pas plus celle du 14 février 2011 qui a brouillé les communications radios et les signaux GPS des avions long-courriers, donc leur atterrissage.
L’auteur imagine ce qui se passerait si… Dans cette distopie, il a le talent de mettre en scène quelques groupes de personnages qui vont tenter de s’adapter pour survivre. Parfois des gens moyens avec leurs problèmes intimes, parfois des super-héros qui se révèlent dans l’action. Il y a Thana (abréviation yankee de Nathanaëlle) et son fils Tim (Timothée) de 8 ans ; elle est infirmière et maquée avec un pervers narcissique qu’elle ne parvient pas à quitter pour rejoindre son amour de jeunesse, Tobias, le père biologique de Tim mais qui ne le sait pas, survivaliste à Anchorage. Il y a Aryan, métis d’indien devenu pilote d’avion-cargo MD11 qui a du mal à entretenir une relation quelconque dans ce monde qui n’a jamais été fait pour lui mais qui parvient à atterrir sans instruments ni radio. Il y a Paola l’astronome spécialiste des taches solaires obsédée par les calculs pour oublier son enfance, et son étudiant canadien Maxime de dix ans plus jeune qui prépare une thèse à l’observatoire solaire de Tenerife. Il y a Alma la serveuse de bar à Las Palmas en Grande Canarie privée de boulot en une journée, et sa fillette de 7 ans Sarah. Il y a Raul, fils de flic devenu flic, brimé sauvagement durant son enfance et qui se venge des lâches, sans pourtant résilier son humanité au fond de lui.
Lorsque la catastrophe survient, en quelques heures le monde entier est plongé dans le chaos, les villes, les régions et les îles isolées du reste du monde, sans communications ni directives – car rien n’a été prévu, pas même l’exercice du pouvoir. Les sites de production électrique sont grillés, les transformateurs hors service et leur remplacement ou réparation réclame de l’énergie pour les lever, les transporter, les installer ! Un seul regret, mais le roman est déjà long, aucune vision mondiale de ce qui se passe, des remèdes apportés, des pions géopolitiques poussés par les Etats dictatoriaux mieux organisés ou, au contraire, la résilience des Etats décentralisés qui fonctionnent sur initiatives locales. Qu’en est-il des panneaux solaires ? De l’énergie du vent ? De l’hydroélectrique ? Les microcentrales – industrielles ou bricolées – ne sont-elles pas légitimes ? Après tout, le moulin à vent ou la vapeur née de l’eau et du bois ou du charbon étaient des énergies puissantes pour une société peu industrielle. L’auteur, bien qu’aventurier et pilote professionnel, préfère les anciens militaires aux ingénieurs, ce en quoi il ne suit pas Jules Verne.
Dans les semaines et les mois qui suivent la catastrophe, la police est impuissante à réprimer la sauvagerie qui refait surface, comme à chaque fois qu’une occasion se présente, voyez les « casseurs » dans n’importe quelle manif ordinaire. Les femmes sont particulièrement visées, revanche de machos qui ne pensent qu’à les violer, et plus elles sont jeunes, mieux c’est, vieux fantasme de mâle dominateur que révèle déjà le Coran. L’auteur semble avoir une particulière dent contre les « Bataves » et les « Danois » dans cet élan de brutes.
Chacun va alors tenter de regagner le nid originel, sa famille ou sa tribu, pour refaire le monde comme avant l’industrialisation. Bernard Woitellier, par atavisme, privilégie les Indiens, réputés être restés en phase avec leurs ancêtres. Indiens de la région d’Anchorage, Indiens canariens. Certains vivent encore de façon traditionnelle avec puits et cuisine au bois, chasse, pêche et traditions. Ils les revivifient tout simplement en délaissant tout ce qui est électrique, même si les instruments à piles ou à batterie peuvent encore fonctionner. Retour à l’énergie du vent, de la vapeur, des bras. Retour à une sorte d’autarcie médiévale comme les écolos mystiques en rêvent. Chacun chez soi, le village bien défendu.
Le roman, au titre peut engageant, est bâti comme un thriller, sur le modèle premier d’Airport, roman d’Arthur Hailey paru en 1968 dont a été tiré un film qui a mené le genre à la célébrité. Le maître de lumière est un livre fort qui appelle à l’initiative mais pas seulement : Thana et Tim seront adoptés par les Indiens d’Anchorage, Maxime par les Indiens des Canaries. La lecture est passionnante et l’action bien découpée, laissant le suspense agir. Même si un tel renversement reste très improbable, vous n’avez qu’une envie une fois le livre fini : vous former aux techniques de survie, de camouflage, de culture vivrière, d’autosuffisance. Un idéal de commando très en phase avec le catastrophisme ambiant.
Bernard Woitellier, Le maître de la lumière, 2019, Librinova, 641 pages, €24.90 e-book Kindle €3.99
Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com
Avec « Trois semaines en avril », Christian de Moliner poursuit l’édification de son oeuvre romanesque
Avec « Trois semaines en avril », son nouveau roman qui paraît en juin 2020 aux Editions du Val Christian de Moliner poursuit l’édification de son oeuvre romanesque, autour d’une pensée politique originale qui part du constat qu’il est devenu difficile de « vivre ensemble » et qui avance toute en mesures et en nuances.
Pour le recevoir en service de presse / interviewer l’auteur, merci de contacter guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85
Le sujet : La France dans un futur proche : notre pays est sorti de l’euro et s’est enfoncé dans une crise économique catastrophique. Il est en proie à des attentats meurtriers et à des affrontements ethniques et religieux. Seules, l’armée et la police maintiennent un semblant d’ordre.
A Saint-Pierre, petite ville lugubre du Nord de la France, Fatima, l’institutrice musulmane, croise la route de Xavier, le capitaine chargé par des effectifs dérisoires de ramener la paix après des émeutes sanglantes. Réussiront-ils à construire un pont entre les communautés qui se déchirent ?
Ni manichéenne ni moralisatrice, cette chronique amère de trois semaines d’un bref printemps nous tend un miroir aux reflets cruels qui permet d’entrevoir ce que sera, peut-être, notre pays dans quelques années.
L’auteur : Christian de Moliner est né en 1956. Agrégé de mathématiques, il est passionné d’histoire et auteur de nombreux ouvrages.
Lancement presse en France de « la Souciance » le très beau roman du philosophe Eric-Louis Henri
Lancement presse en France : été 2020 pour « La Souciance » de l’écrivain philosophe belge Eric-Louis Henri.
Le recevoir en service de presse / interviewer l’auteur, merci de contacter guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85
Version pdf CP_ERIC LOUIS HENRI_20200524_HD
UNE BALADE PHILOSOPHIQUE pour cheminer vers l’intime
Le fil de l’histoire se déroule dans le sud méditerranéen : cela pourrait être l’Italie ou la France, la Grèce ou l’Espagne, la Crête ou la Carthagène tunisienne… Il est de tous ces lieux et d’aucun à la fois. Apatride et universel, berceau et tremplin. Il est de tous les temps aussi, quoique résolument contemporain.
L’histoire débute par une halte dans un village suspendu entre mer et montagne ; ce n’aurait pu être qu’une simple étape d’un périple estival. L’instant de découverte passé, se révèle une autre dimension, singulière, insolite pour un couple de voyageurs. L’évidence d’un lieu dessine alors pour celui-ci un futur inattendu, propice à la “souciance”.
Mais quelle est donc cette “souciance” ? Ce terme, issu de la phénoménologie, évoque à la fois l’infime singularité de toute existence et les incertitudes essentielles de la vie humaine.
UN LIVRE
à mettre entre toutes les mains
“La Souciance” n’est pas un livre réservé à quelques “happy few” férus de philosophie. L’auteur a adopté une écriture simple, accessible, et vivante.
Chacun.e peut aussi se projeter, en ligrane, dans cette histoire : même si sont évoqués quelques lieux et moments qu’Eric-Louis Henri a croisés, visités ou “entre-vécus”, même si elle s’en est nourrie, La Souciance n’est pas une autobiographie.
LA GENÈSE de ce roman hors du temps
L’écriture de “La Souciance” est née dans un avion, alors qu’Eric-Louis Henri partait vers le Sud de l’Italie avec son épouse.
Alors qu’il sort d’une rupture professionnelle tendue et tumultueuse suivie de 6 ans de procédures, procès et actions en justice, il reprend son cahier de notes. Sur ce Moleskine petit format non ligné, celui qui l’accompagne toujours où qu’il soit, il jette sur la page blanche ouverte : “Et si l’éternité n’existait pas?”
Cette même phrase, cette même interrogation qui ouvre “La Souciance”. Et le reste a suivi, spontanément, en un flot continu, comme si cela allait de soi et était normal. Eric-Louis ne relèvera la tête qu’à l’atterrissage, trois heures plus tard.
Il écrit alors le livre en 3 mois. Puis il passe autant de temps à le relire, le réviser, le corriger, le compléter… Lui qui écrit à la main, au crayon, dactylographie ensuite le manuscrit et l’envoie à des éditeurs fiigurant sur une liste fournie par un ami bibliothécaire.
Il accepte la proposition de la première maison d’édition qui lui répond, sansré échir. Comme une page que l’on tourne car l’essentiel était que cela sepasse, s’accomplisse et se frotte à sa réalité…
Aujourd’hui, la publication de La Souciance a été bien accueillie, tant dans son entourage privé que professionnel. La critique en Belgique francophone a été positive de même que les commentaires sur ses réseaux sociaux.
A PROPOS DE
Eric-Louis Henri, l’auteur
Eric-Louis Henri est philosophe de formation. Il parcourt désormais le monde au service de projets d’entreprise.
Né dans une famille bourgeoise au passé colonial et entrepreneurial pesant et guindé, il marque une première rupture en pratiquant la danse classique durant 12 ans. Cette discipline, à la fois sportive et artistique, représente pour lui à la fois un éveil et une révélation.
Dès que l’âge civil l’y autorise, il prend alors son envol…
Après deux ans de mathématiques appliquées, il est initié à l’école de la phénoménologie (Husserl & Heidegger) et du postmodernisme (Jean-François Lyotard). Il passe ensuite un MBA international puis se forme au management, et notamment à ses modèles contraignants et “castrateurs”.
Auteur d’une méthodologie de Stratégie et Communication Corporate, il accompagne aujourd’hui des projets de développement d’entreprises start-ups et PME dans le monde.
Véritable électron libre, il est toujours à l’écoute des nouveaux modèles de pensée. C’est d’ailleurs ce qui le conduit à poursuivre sa réflexion aujourd’hui sous un mode narratif.
L’auteur est notamment fasciné par les premières rencontres, celles d’un lieu, d’un temps, d’une existence. Pour lui, elles sont toujours porteuses de sens et d’infini, spontanément, et préfigurent déjà un futur à naître…
Eric-Louis travaille actuellement à la rédaction d’un autre roman, qui emmènera le lecteur vers les pays de l’Est. Sans être une suite de La Souciance, son “ici et maintenant” en prolongera la réflexion.
Le Confinement ou « Qu’est-ce qui rend la vie humaine possible ? » par Eric-Louis Henri
Le Confinement ou « Qu’est-ce qui rend la vie humaine possible ? »
Par Eric-Louis Henri
Le Confinement ou « Qu’est-ce qui rend la vie humaine possible ? »
Pascal nous l’a appris : l’homme se fait injustement le centre du monde. Et maintenant encore, il oublie que c’est toujours du sien qu’il se soucie en premier lieu. Moins par narcissisme novateur, nullement par égocentrisme ni avarice d’être ; plutôt par une simple et insidieuse nécessité ; un réflexe de sauvegarde somme toute, porté par son regard sur le monde ; borné par le regard tout court, égoïste, inscrit dans ses gênes.
On célèbre aujourd’hui la solidarité prétendument retrouvée et les héros oubliés du front applaudis au « 20 heures » de notre humble conscience quotidienne. Mais au fond de nous, finalement, notre moi haïssable pense : « Plutôt eux que nous ! » ou, parce qu’optimiste dans l’âme, « La chance est de notre côté » ! Mais quelle chance ? La chance de quoi ? Celle de rester chez soi ?
Une chance imposée a toujours quelque mal à trouver le chemin de la pleine conscience.
J’étais revenu de justesse des Etats-Unis et aussitôt les circonstances m’ont signifié une assignation à résidence. Adieu Kiev. Adieu Milan. Adieu Barcelone, Mumbai et Dublin. La farandole de mes déplacements affairés mise au ban ! Jusqu’à quand ? Plus que l’inaction soudaine, c’est cet entre-deux confus qui fut d’emblée exaspérant, une sorte de vide de parcours, nébuleux, agaçant, quand la volonté d’entreprendre se voit « injustement » opposer une fin de non-recevoir, parce que « moi, vous comprenez, je n’ai pas que cela à (ne pas) faire… » ! Quand, en bref, aller de l’avant consiste en une mise hors service et laisse pressentir confusément un aboutissement de quelque chose dont on ne perçoit guère le terme ni ne préfigure le début de quoi que ce soit.
L’humanisme nous a enseigné que la curiosité est source d’inspiration. Mais quand celle-là ne peut plus se nourrir d’échappées lointaines, de rencontres inopinées, de voyages épiques ou de découvertes artistiques ? Que son seul art consiste en celui de réapprendre à vivre chez soi, claquemuré dans un univers qu’on ne voit même plus tant on pense le connaître ? Alors, dans cet « ici et maintenant » confiné, agaçant, importun, resurgit étriquée du fond de la conscience, une question oubliée : qu’est-ce qui rend la vie humaine possible ?
Cette question, d’autres que moi se la sont posées. Avant. Portés par une angoisse existentielle de bon aloi. Dans le confort que leur offrait une époque où tout était encore possible, une période où la perspective d’une fin ne se posait pas, où l’urgence était en fait absente ! A moins que ce ne fut, radicalement, au sortir d’un séisme sans nom, d’une catastrophe innommable, celle d’un tsunami, d’un génocide, d’un deuil inacceptable à l’échelle humaine, d’un holocauste. Lyotard, pour ne citer que lui, écrivait alors, par exemple, qu’on ne pouvait plus penser après comme avant, sauf à faire preuve de cynisme…
Mais en sommes-nous arrivés là ? A devoir choisir entre vivre cyniquement ou survivre malgré tout ?
Qu’est-ce qui rend la vie humaine possible aujourd’hui ?
Cette question est celle de l’ennui, de l’embarras, de l’empêchement, de l’importunité. Elle ne m’a pas épargné non plus.
Le confinement que nous vivons a ceci de particulier qu’il est à la fois radical et cependant, osons cet outrage, confortable ! Le questionnement qu’il suscite comporte une voie sans retour certes mais pas sans issue. Du moins le pensons-nous.
Pour ma part, j’ai honte de le reconnaître au vu des sacrifices de certains, il y a du soulagement à vivre cette période. Comme si la pandémie était un aboutissement, comme s’il fallait que cela fût et se passât, comme si j’étais arrivé au bout de quelque chose, et la société au terme d’un affairisme quotidien sans nom, d’une fuite en avant sans réserve… Comme si le monde s’éparpillait en vain à ne plus rien inventer d’humain, si ce n’est une nième version d’un théâtre où tout, ou presque, fut déjà dit, joué, … Et qu’il fallait arrêter là ce jeu stupide, cette ambition de dupes, cette course folle au néant ; pour pouvoir recouvrer du sens comme on recouvre la vue, le sens du nécessaire et de l’essentiel.
Confronté au confinement, il y eut d’emblée ce soulagement-là. Pour moi. Et également celui-ci, à la lisière de l’entendement : rien ne pourrait plus être comme avant… si seulement on le voulait.
Et après ? Et l’après ?
Chacun d’entre nous – et j’en suis- est aujourd’hui convié à sa propre table, bien obligé de réinventer son quotidien. De près ou de loin, de manière claire ou désordonnée, en se raccrochant (ou non) aux textos amicaux, religieux, philosophiques, loufoques ou romanesques, … Pour se donner bonne consistance, avec la mauvaise foi tenace, en creux, de ceux qui n’osent pas encore avouer leur faiblesse.
A quoi bon ? A quoi bon se lever tous les jours aux aurores et ne rentrer qu’aux heures sombres ? A quoi bon courir sans cesse aux quatre coins de son monde ? Pour obtenir quoi ? Pour conquérir quoi, vaincre quel enjeu ? Quel temps pour soi ? A quoi bon ces vacances exotiques, ces départs au loin ? A quoi bon… ?
Être confiné, c’est, à contrario, faire l’expérience de la fuite de soi et, entre ses quatre murs, se confronter à sa vérité. A celle des autres. A l’oubli. Incidemment ? Si l’on veut. Accidentellement ? Peut-être. Durement, radicalement ? Avec certitude. Le confinement n’est pas une pause entre un début et une fin. Ni même l’inverse, finalement. Le confinement est un marais à peine asséché, touffu, embroussaillé. C’est un déni qui nous met à l’épreuve de nous-mêmes et de notre humanité.
Et renvoie à la question « Qu’est-ce qui rend notre vie humaine encore possible aujourd’hui ? »
Parution de « Carnet de route – De l’Oronte à l’Euphrate, les marches de la résurrection » par Anne-Lise Blanchard
Eté 2020 : Parution aux éditions Via Romana du nouveau livre d’Anne-Lise Blanchard « Carnet de route – De l’Oronte à l’Euphrate, les marches de la résurrection ».
Ce récit est préfacé par Gregorios III, patriarche émérite.
Pour le recevoir en service de presse / interviewer l’auteur très engagée aux côtés de SOS Chrétiens d’Orient, merci de contacter guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85
Ce carnet de route retrace une année de pérégrination (août 2017-août 2018) au Proche-Orient à la rencontre de sa mosaïque de peuples, leurs difficultés, leurs espoirs, leur volonté de vivre malgré les guerres qui se succèdent, une année à la découverte d’un patrimoine qu’ils veulent préserver. J’ai voulu témoigner de la douceur de vivre de ces populations côtoyant l’horreur des attaques islamistes. Dire également la Foi, l’Espérance et la Charité incarnées par ces héros au quotidien face à la folie destructrice du terrorisme. Proclamer mon amour pour ce Proche-Orient martyr et ma fraternité à ses femmes, ses hommes et ses enfants au regard libre et fier. Anne-Lise Blanchard
« Dès le début de la guerre en Syrie, nous avons été obligés de porter les armes afin de défendre nos femmes, nos enfants, notre terre et nos églises. Nous avons bien conscience que notre foi en Jésus-Christ ne nous permet pas de vivre dans une logique de guerre. Cependant nous avons dû rester fermes face aux terroristes djihadistes qui menacent nos vies et dont les effets pourraient assombrir l’Europe.
« C’est un honneur pour nous de mourir martyrs en défendant notre existence. Nous en avons déjà donné beaucoup, sans compter les blessés et les innombrables pertes matérielles et infrastructurelles durant ces sept années de guerre. Nous souhaitons que cette fermeté, cette résistance soient soutenues de votre part à tous, en tant que frères en Jésus-Christ. Et j’invite chaque chrétien dans le monde à apprécier les sacrifices des chrétiens d’Orient et à ne pas croire aux propagandes des médias.
« J’adresse au peuple français les salutations de chaque homme, chaque femme, chaque enfant de Mhardeh, peuple français incarné ici en Syrie par la présence de SOS Chrétiens d’Orient qui renvoie la belle image d’une France encore humaine et chrétienne… Encore merci. »
Simon al-Wakil, chef de la Défense nationale de Mhardeh, ville chrétienne de 23 000 habitants.
« Je voudrais témoigner à travers ce carnet de route en Proche-Orient de la douceur de vivre de ces populations côtoyant l’horreur des tirs islamistes. Je voudrais dire la Foi, l’Espérance et la Charité incarnées par ces héros du quotidien face à la folie destructrice du wahhabisme. Je voudrais enfin proclamer mon amour pour ce Proche-Orient martyr et ma fraternité à ses femmes, ses hommes et ses enfants au regard libre et fier ». Anne-Lise Blanchard
Native d’Alger, Anne-Lise Blanchard qui fut danseuse, chorégraphe avant d’être thérapeute, aime à parcourir les Alpes, un espace qui traverse son écriture. aime à parcourir les Alpes, un espace qui traverse son écriture. Thérapeute, elle s’est familiarisée depuis 2014 avec la problématique des chrétiens d’Orient en se rendant régulièrement au Proche-Orient et depuis ne cesse de porter leur voix par l’écriture ou en conférence. Née au bord d’une mer violette, elle a longtemps vécu dans une ville entre deux fleuves. Elle réside depuis peu au pied de la Chartreuse.
Longtemps collaboratrice critique de plusieurs revues de création littéraire et artistique (Verso, IHV, Lieux d’Etre, Diérèse, Mag’Ada), publiée dans de nombreuses revues : Arpa, Lieux d’Être, Diérèse, Propos2campagne, Bacchanales, Décharge,Bleu d’encre, La Passe, N4728, Thauma,Diptyque, Souffles, La moitié du fourbi, Le Journal des Poètes, Vents alizés, Terres de Femmes, Recours au poème, Les Carnets d’Eucharis, Les Cahiers du sens,elle est l’auteur de quelques vingt livres – poèmes, haïkus, récits. Présente dans plusieurs anthologies.Finaliste du Prix de Poésie de la revue Nunc 2018, lauréate du Prix Aimé Césaire de la SPF. Elle crée en 2020 la première édition du Printemps des Poètes dans sa vallée.
Derniers livres parus : Carnet de route de l’Oronte à l’Euphrate, les marches de la résurrection(récit), Via Romana, 2020 ; Epitomé du mort et du vif, Jacques André éditeur, 2019 Les jours suffisent à son émerveillement, Unicité, 2018 ;Le soleil s’est réfugié dans les cailloux,Ad Solem, 2017 ; Ascèse des corps, Encre et lumière2012 ; Au près, Les Aresquiers (livre d’artiste) 2012 ; Copeaux des saisons, Corps Puce 2011.
Anthologies : Donne poeti di Francia e oltre dal Romanticismo a oggi, 2017 ;Anthologie poétique francophone de voix féminines contemporaines « Pas d’ici, pas d’ailleurs, 2012 ; 111 poètes d’aujourd’hui en Rhône-Alpes, 2005.
Dossier dans Diérèse n°45, été 2009
Dossier dans Diptyque n°3, Entre-deux, février 2014.
Dossier dans Poésie 1èren°74, La poésie et ses environs, septembre 2019
Jacques Benillouche évoque l’essai de Daniel Horowitz sur « Temps et Contretemps »
Leibowitz |
Il a émigré en Palestine en 1934, où il devint professeur de chimie organique à l’Université hébraïque de Jérusalem. Nommé professeur de biochimie en 1941, il est promu en 1952 doyen de la chaire de chimie organique et de neurologie. Il y enseigne également la biologie et la neuropsychologie jusqu’à sa retraite en 1973. Il avait donc une double casquette de scientifique et de penseur juif.
Rav Kook |
Rambam-Maïmonide |
Baruch Spinoza |
Ouvrage traduit en hébreu |
Le Journal des Deux Rives diffuse les nouvelles des auteurs de Balustrade
Alain Llense, auteur du roman jubilatoire Emmanuel, Brigitte et moi inspiré par l’histoire des Macron transposée dans l’univers de la haute gastronomie Nouvelle Louise et Louis
Si la lumière est là c’est que bientôt ils seront là aussi, Paul, Virginie, les jumeaux, ils ne sont pas de ceux qui se rendent aux nuages fussent-ils noirs, aux épidémies fussent-elles mortelles, aux locataires provisoires fussent-ils armés d’amour et d’insouciance. Ils vont rentrer bientôt retrouver leurs vies de carte postale, leur appartement de magazine déco, rentrer pour reprendre leur vie et fabriquer des souvenirs qui rempliront ensuite leurs foutus cadres photos. D’ici là, il faudra être partis, retrouver les rives opposées de la Seine et une vie où Louise et Louis n’auront plus rien à se dire puisqu’il n’y avait qu’une fois, que c’était celle-là, que c’était cette nuit et qu’à cette aube tout s’achève.
Lire la suite de la nouvelle en cliquant ICI https://guilaine-depis.com/operation-coronavirus-la-nouvelle-dalain-llense/
Alain Schmoll, auteur du roman politique et sentimental La Tentation de la vague Nouvelle La coronotentation d’un vague vaccin
Il faut dire que j’avais été bien inspiré, le mois dernier, de téléphoner à Camilo, à La Havane. Nous avions été très copains, une quinzaine d’années plus tôt, lorsque nous combattions côte à côte pour la révolution mondiale voulue par Fidel Castro. Les temps avaient changé. Fidel avait disparu, mais son esprit planait encore sur la mémoire des jeunes guérilleros de l’époque. (…) Mon vrai nom est Werner, pas Romain…
Lire la suite de la nouvelle en cliquant ICI https://guilaine-depis.com/operation-coronavirus-la-nouvelle-dalain-schmoll/
Christian de Moliner, auteur de Jasmine Catou détective Nouvelle Jasmine Catou et le Covid 19
Je m’étire voluptueusement sur notre canapé, en m’efforçant de reproduire au mieux une posture présentée dans l’émission de télévision, le chat, son maître et le yoga. Je me sens bien, détendue. Je savoure pleinement l’instant présent et le rayon de soleil qui réchauffe mon ventre. Ah ! Maman s’approche de moi en souriant. Ma récréation est terminée, je crois ; elle me saisit et m’affuble d’un drôle de masque, un cône blanc, avant de me porter jusqu’à ma cage de transport. Je savais que je devais sortir ce matin, mais ce déguisement ridicule me surprend et m’exaspère. Ma mère m’a avertie hier que nous étions attendues aujourd’hui dans un studio d’une radio parisienne pour présenter Les enquêtes de Jasmine Catou, le livre dont je suis l’héroïne. (…) Le philosophe antique aurait été incapable d’interpréter les aboiements de Griffouille même s’il est aussi intelligent que moi. Le vétérinaire aurait eu raison de souligner que le présentateur confond allégrement humains et animaux. Mais il se tient coi pourtant, il est devenu prudent. Jasmine Catou tu as encore triomphé !
Lire la suite de la nouvelle en cliquant ICI https://guilaine-depis.com/operation-coronavirus-la-nouvelle-de-christian-de-moliner-sur-jasmine-catou/
Oula Kelbocha, Mascotte des Editions des Coussinets Nouvelle d’Oula Kelbocha
La sédentarité de Maman a quand même un bon côté pour nous. Jamais je n’ai vu à la maison autant de réserves de pâtée et de croquettes. J’ai même trouvé où elle range le stock important de friandises et je me suis enfilé en douce ce matin quelques délicieuses bouchées au canard. Elle a aussi un stock important de notre jouet préféré, le papier toilette, qu’elle a hélas mis sous clé. Il paraît que c’est très difficile d’en trouver en ce moment. Pourquoi nos humains n’utilisent-ils pas notre litière ? Maman vient d’ailleurs d’en stocker des kilos dans le garage… est-ce pour cela ?
Lire la suite de la nouvelle en cliquant ICI https://guilaine-depis.com/operation-coronavirus-la-contribution-de-oula-kelbocha/
Gérard Muller, auteur du roman écologique Daintree, la forêt intelligente(link is external) Nouvelle Un voyage avec retour
Cela me revient. J’ai été testé positif au corona virus. Cette saloperie. D’abord de la fièvre, des courbatures, un essoufflement qui accompagne le moindre mouvement. Et puis la toux, une toux sèche qui déchire les poumons. Le lendemain matin, d’horribles douleurs dans la poitrine. 40 °C. Tout va alors très vite : le SAMU, l’ambulance, l’hôpital où des soignants déguisés en cosmonautes m’accueillent, s’affairent autour de moi. Ils me branchent à de l’oxygène. Augmentent la pression et le débit toutes les heures. Prennent mon pouls. La quantité d’oxygène dans mon sang diminue comme le niveau d’eau dans un oued après la pluie. Soudain, c’est la panique. Six personnes autour de moi. Elles me soulèvent, me retournent, me perfusent, me parlent, mais je n’entends plus rien. Ma tête se vide. Et puis plus rien. Plus aucun souvenir. Ma vie s’est arrêtée là.
Lire la suite de la nouvelle en cliquant ICI https://guilaine-depis.com/operation-coronavirus-la-nouvelle-de-gerard-muller-un-voyage-avec-retour/
Michèle Makki, auteure d’un roman historique sur Pompéi Pompéi, Le Sang et la cendreNouvelle Mon coronavirus au quotidien
Lire la suite de la nouvelle en cliquant ICI https://guilaine-depis.com/nouvelle-mon-coronavirus-au-quotidien-par-michele-makki/