Les vraies voix Emmanuel Jaffelin dans Sud Radio
Catégorie : ACTU Emmanuel Jaffelin
Nous deux du 18 janvier met à l’honneur le philosophe Emmanuel Jaffelin
Nous deux du 18 janvier met à l’honneur le philosophe Emmanuel Jaffelin
Philing Good aime les « Célébrations du bonheur » d’Emmanuel Jaffelin
LIVRES PHILous
Dimanche 16 Janvier 2022
Alors que nous sommes encore en pleine crise sanitaire, que les médias stimulent sans cesse notre cerveau reptilien, la sagesse grecque, notamment celle des stoïciens, vient toquer à notre porte : si tu veux être heureux, commence déjà par relativiser le mot « bonheur », qui n’est qu’un leurre. Cela peut rappeler la phrase ironique du nihiliste Schopenhauer : tu n’as aucune chance mais saisis-là…
L’Homme reste un être mortel. Malgré tout le progrès réalisé par les siècles successifs, l’angoisse de la mort, chère à Heidegger, est toujours aussi vivace. Nous constatons d’ailleurs, que plus l’être humain vit vieux, moins il est heureux.
A l’époque du polythéisme de l’Antiquité, le malheur s’expliquait par la fatalité du destin. Sont apparues ensuite les théories monothéistes comme le judaïsme, le christianisme et l’islam, qui créèrent la notion du « péché ». Le malheur a été alors mêlé à une notion de culpabilité. Aujourd’hui, l’homme moderne, dépourvu de transcendance, n’a qu’une vie « one shot », où tout s’arrête le jour de la mort et pour lequel le malheur n’a plus d’explication transcendantale. La vie linéaire sans conscience crée une insubmersible angoisse.
Face à ce malheur, Epictète, Bill Le sauvage, Thérèse de Lisieux, Stephen Hawking, et Jean-Dominique Bauby ont fait le choix du bonheur envers et contre tout. Pour faire face au sentiment du malheur, il est au préalable nécessaire de distinguer le « méchant » du « malheur ». Le malheur reste une interprétation psychique, une faiblesse d’interprétation. Le méchant en revanche est un faible incapable de maîtriser ses passions. Il finit mal parce qu’il pratique le mal… Le malheur doit être subi surtout par le méchant, seul responsable de son malheur.
« Heur » est un terme masculin qui veut dire chance, contrairement à « heure » qui désigne une unité de temps. Emmanuel Jaffelin démontre que l’heur est une montée d’adrénaline comme le coup de foudre, qui se termine toujours mal … comme une tragédie. Cela rejoint la vision des pessimistes comme Freud ou Schopenhauer selon laquelle le désir est insatiable. D’après lui, être touché par la chance ne présume rien de mieux que le malheur. C’est le côté excessif de « l’heur », un peu comme les coups de foudre amoureux qui chutent à la vitesse de la disparition progressive des phéromones. L’heur est donc souvent un leurre. Pour échapper au malheur, il convient de ne pas se laisser piéger par l’heur.Le bonheur, la marque joyeuse du sage
Face à un évènement négatif, on peut s’attrister, accepter, se résigner… Mais Emmanuel Joffelin va plus loin : il nous propose de l’aimer ! Les stoïciens nous conseillent d’apprendre à distinguer ce qui dépend de nous, de ce qui ne l’est pas. L’auteur nous invite à devenir des destinalistes : des hypervoyants et libres, contrairement aux fatalistes qui sont non voyants et esclaves de leur destin. Le bonheur est donc d’apprendre à ne pas dépendre de « l’Heur ».
Sur le plan des neurosciences, on peut rapprocher le lâcher prise stoïcien à la pleine conscience qui nous aide à nous décrocher de nos préjugés. « Vivre dans l’instant présent » nous aide à fabriquer de la sérotonine, qui joue un rôle dans le sentiment de contentement et de plénitude.Le stoïcisme est un début de cheminement vers le bonheur, car il est une initiation au lâcher prise. Mais est-il suffisant ? Ne faut-il pas également un petit brin de créativité pour réinventer sa réalité ?Ce qui demeure néanmoins certain est qu’Épictète, Bill Sauvage durant la Seconde guerre mondiale, Sainte Thérèse au XIXe siècle, Stephen Hawking ainsi que le journaliste Jean-Dominique Baudry, tous cités dans ce livre, sont des êtres inspirants, car ils ne cèdent pas à la victimisation. Ils ont le courage et l’impertinence de dépasser les événements fâcheux « pour faire de leur existence une énergie conduisant au Bonheur ».
Emmanuel Jaffelin, Célébrations du Bonheur, Guide de sagesse pour ceux qui veulent être heureux, Michel Lafon, septembre 2021, 175 pages.
Emmanuel Jaffelin dans Livr’arbitres par Denis Marquet
Causeur publie « Comment peut-on être heureux au temps du Covid ? » une tribune du philosophe Emmanuel Jaffelin
Comment peut-on être heureux au temps du Covid ?
Une tribune du philosophe Emmanuel Jaffelin, auteur de « Célébrations du Bonheur » (Michel Lafon)
Emmanuel Jaffelin a été invité sur CNEWS à commenter l’actualité Covid
Emmanuel Jaffelin a été invité sur CNEWS à commenter l’actualité Covid et à parler du bonheur aux côtés d’Elisabeth Lévy et de Maud Koffler le 28 décembre 2021 de 12h à 14h
Invitation : le bonheur dans la sagesse, rencontre avec deux philosophes (jeudi 13 janvier 2022 à 19h 60 rue de Seine Paris 6ème)
Balustrade vous invite à une soirée
Trouver le bonheur dans la sagesse
Jeudi 13 janvier 2022 de 19h à 22h
Cocktail dînatoire offert aux inscrits
Avec les philosophes Emmanuel Jaffelin (« Célébrations du Bonheur », Michel Lafon)
et Denis Marquet(« Dernières nouvelles de Babylone » (Aluna)
A l’Hôtel la Louisiane 60 rue de Seine 75 006 Paris – Pass sanitaire obligatoire
Inscription obligatoire pour le cocktail par sms 06 84 36 31 85
Le philosophe Emmanuel Jaffelin dans Midi News parle du bonheur sous le covid
Emmanuel Jaffelin dans Midi News Emmanuel Jaffelin : «le télétravail met des personnes à distance. Comme les lépreux dans l’Antiquité, on les isolait, et là on fait la même chose»
La revue trimestrielle Entre nous applaudit Emmanuel Jaffelin
La revue trimestrielle Entre nous applaudit Emmanuel Jaffelin
Le grand philosophe Robert Redeker a lu « Célébrations du bonheur » d’Emmanuel Jaffelin pour Marianne
LE BONHEUR EST UN EFFET, NON UN BUT
Et si nous avions tort de courir après le bonheur ? De le considérer comme la fin de toutes nos activités ? Rien de plus trompeuse que cette recherche à perdre haleine : elle ne conduit qu’à la déception, qu’à l’amertume, qu’au désespoir ! Nous prenons l’heur, lorsqu’il complaît à nos désirs, pour le bonheur, oubliant qu’il se renversera bientôt en son contraire.
C’est dans cet heur, pourtant, que nous plaçons nos rêves de félicité. Nous succombons au coup de foudre, et voilà que tout tourne mal ! Nous donnons la vie à un enfant, et voilà qu’il meurt ! Nous avons gagné au loto, et voilà que nous perdons en qualité d’existence ! Notre faute de logique : nous plaçons notre bonheur dans ce qui ne dépend pas de nous.
Lorsque surgit l’événement contraire, la maladie, la ruine, la séparation, la disgrâce, la mort, nous nous croyons malheureux. Le malheur est une question d’interprétation. En soi, il n’existe pas. Ce n’est pas l’événement qui nous fait souffrir, mais le jugement que nous portons sur lui. Il est malheur parce que nous le jugeons tel. La mort d’un enfant n’est pas un malheur en soi ; ce n’est un malheur que dans notre jugement. Nous pouvons juger qu’elle est dans l’ordre des choses. Si les événements ne dépendent pas de nous, notre jugement lui, en dépend. Le bonheur n’est pas un but de l’action, mais un effet de la liberté intérieure.
Ne nous fions pas au titre, Célébrations du bonheur. Ce livre n’est pas un sirupeux pensum de développement personnel, cette espèce littéraire aussi toxique qu’invasive, mais un véritable livre de philosophie pour tous, écrit dans la langue du quotidien. Aussi limpide que les Entretiens d’Épictète, il est un symptôme de l’inépuisable fécondité du stoïcisme, qu’Emmanuel Jaffelin remet au goût du jour.
Emmanuel Jaffelin, Célébrations du bonheur. Guide de sagesse pour ceux qui veulent être heureuxMichel Lafon, 176 p., 12 €
Robert Redeker