Sommes-nous gentils envers l’Ukraine? PAR LE PHILOSOPHE EMMANUEL JAFFELIN (Entreprendre)

Ukraine : les Occidents n’ont rien fait pour éviter la guerre

(Photo Alex Chan ABACAPRESS.COM)

Par Emmanuel Jaffelin, philosophe, auteur de Célébrations du Bonheur (Michel Lafon)

Tribune libre. Les Ukrainiens en bavent depuis le 25 février 2022 puisque Poutine a lancé la guerre et des chars militaires sur leur pays. Les français ont une expression populaire disant : « 22, vlà las flics ! », les ukrainiens diront peut-être plus tard, dans leur langue ou en russe : « 22, vlà les russes ! ». Ce que les historiens ukrainiens pourront ajouter à cette formule, c’est que l’Amérique, les pays de l’Union Européenne (dont la France et même une partie de la population russe) ont dénoncé cette guerre, certains ont même livré aux ukrainiens des armes (missiles, etc) et de la nourriture , mais ils se sont refusés à y envoyer des soldats pour stopper l’armée russe !

 De là à dire que ces solidaires de l’Ukraine sont « gentils » est  inexact. Je rappelle la définition de la gentillesse. « Etre gentil, c’est rendre service à quelqu’un qui vous le demande[1] ». Or, les Ukrainiens ont demandé à l’Occident, et notamment aux Etats-Unis, d’intervenir militairement, non de leur accorder une aumône !

« Le président ukrainien a réclamé à la fois une aide en matériel militaire et une intervention pour prendre le contrôle du ciel ukrainien afin d »empêcher tout bombardement russe. Il a également demandé un durcissement des sanctions économiques contre la Russie, notamment une interdiction des importations de pétrole et de gaz russes, et la suspension en Russie des cartes de crédit Visa et Mastercard, ont rapporté les élus américains cités par l’AFP – –[2]».  Mais vue la gamelle en guerre des Etats-Unis (Viêt Nam 1961-1975 et Afghanistan 2001- 2021) et vue la jeune ardeur martiale de leur président Biden (79 ans) , il s’avère clair que les soldats américains n’y interviendront pas, sauf, peut-être (trop?) très tard !

« Biden demande aux américains de quitter l’Ukraine maintenant face au risque de guerre[3] ». Plutôt faire partir les américains de l’Ukraine  que de les y faire venir. Certes, il s’agit de civils américains installés en Ukraine dans le premier cas. Mais les militaires ne doivent visiblement pas plus se risquer à mourir  que les civils selon cette nouvelle vision américaine et européenne, donc occidentale, tant il est vrai que les pays de l’U.E ne font pas mieux que l’U.S.A. La commission[4] de l’UE décide ainsi d’accueillir « temporairement » les ukrainiens ayant fui leur pays ; et elle « prête » aussi de l’argent . Le parlement européen vote ainsi d’accorder un prêt de 1,2 milliards d’euros à l’Ukraine: la logique est celle du fric ! S’achève ainsi l’idée du militaire allemand Clausewitz selon qui « la guerre, c’est la politique poursuivie par d’autres moyens ». Or, si l’Occident, qui voulait intégrer l’Ukraine à l’ouest, fait de la diplomatie, il ne fait plus la guerre, donc ne fait plus de politique (internationale) et n’évite donc pas la guerre et l’entrée des chars russes en Ukraine !

Cherchons l’erreur : qui ne veut pas la guerre, la rencontre. Se vis pacem para bellum ! Tout fout le camp. La passivité post-moderne occidentale l’emporte sur le bellicisme antique et médiéval !

L’Ukraine apprend devant la mollesse occidentale qu’elle doit se sortir seule de cette situation. Proverbe ukrainien :  Qui remue le passé perd un œil ; qui l’oublie perd les deux[5] ».  Moralité : l’Occident s’aveugle !

Emmanuel Jaffelin


[1]– Définition donnée par Emmanuel Jaffelin dans son Petit éloge de la Gentillesse (editions François Bourin, p29 et, éditions J’ai Lu, p44 )

[2]– https://www.rfi.fr/fr/europe/20220305-ukraine-face-aux-%C3%A9lus-am%C3%A9ricain-zelensky-demande-des-avions-et-une-zone-d-exclusion-a%C3%A9rienne

[3]– Le Figaro, le 11/02/2022.

[4]– La commissioon de l’UE Décida le 2 mars 2022 d’activer la directive européenne relative à « la protection temporaire »pour aider rapidement tout personne fuyant la guerre en Ukraine.

[5]-Mille et un proverbes de l’Ukraine (1889 )

Les Russes étaient-ils plus heureux pendant l’URSS ou après ? par le philosophe Emmanuel Jaffelin (Opinion internationale)

Les Russes étaient-ils plus heureux pendant l’URSS ou après ?

Emmanuel Jaffelin, philosophe, sage, ancien diplomate, auteur d’une Apologie de la Punition (Plon) et des Célébrations du Bonheur (Michel Lafon)

Le “monde médiatique” est surprenant, voire “immonde” : il ne s’intéresse qu’aux catastrophes, qu’aux guerres, qu’aux crimes et qu’aux accidents, bref au MAL-heur ! Le bonheur est anecdotique etLorsque les médias français s’intéressent aujourd’hui aux Russes et à la Russie, ce n’est ni pour les admirer ni pour comprendre leur humiliation. depuis le viol des accords diplomatiques faits par les Américains en 1997 (après la signature du pacte Otan1/Russie). Dès cette année 97, les accords de l’OTAN s’élargissaient pour absorber, en Europe de l’Est, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque. Telle une souris (un Mickey !), les États-Unis grignotent l’espace du rayonnement politique russe. L’élection en avril 2019 du clown Volodymyr Zelensky est à l’image de l’Amérique qui a élu en 1981 comme président un ancien acteur de cinéma, à savoir Ronald Reagan ! Small and filthy is the world !

Il faut savoir deux choses :

1— la première concerne la question de savoir si les russes étaient plus heureux en URSS qu’en Russie : l’Occidental qui pose cette question, postule implicitement que c’est le consumérisme qui rend heureux les peuples de l’occident comme de l’orient !

2— La seconde est un rappel : les années 1990 furent horriblement vécues au cours de la dissolution de l’URSS.

Comme les journalistes sont, dans l’ensemble, des consommateurs qui ne pensent pas et qui affirment que l’URSS était une horreur, cette vérité d’une décennie mal vécue par les Russes leur est inaudible et inacceptable. Avant cette décennie 90 pourrie et largement déclenchée par le pays de Mickey, les Russes avaient un appartement gratuit dans lequel leur famille pouvait vivre pour toujours ; ils voyageaient tout l’été en allant visiter leur famille et en se rendant à la mer ; ils profitaient du ski l’hiver. Surtout, ne pas comparer cette vie avec celle des américains2 aujourd’hui ou celle des Français sous Macron !

En tous cas, avec un tel mode de vie des années 70 et 80, il va de soi que les Russes étaient plus heureux qu’ils (et les Américains) le sont aujourd’hui !

L’URSS n’existe plus. L’Amérique et la France existent encore, mais dans quel état et pour combien de temps ? Disons-le clairement : dans un état sinistre et décadent animé par la tristesse et la non-action. Rappelons la définition que donnait Spinoza de la tristesse : elle est cet affect qui diminue notre pouvoir d’agir. Vous pensiez que Biden, le nouveau président américain, allait venir en Ukraine pour rejoindre le Président et se battre à ses côtés ? Que nenni ! Joe Biden, le premier à lancer l’alerte, ne souhaita pas intervenir militairement, préférant le boycott et le jeu de l’image au combat et à la réalité. Le monde de Mickey est celui des dessins animés et Bidet porte bien son nom en français, “meuble d’eau destiné au lavage, dit intime, des parties intimes, génitales et anus, mais aussi des pieds”. Quand on sait que “bidet”, avant d’être un nom, est un mot qui découle étymologiquement de l’ancien français qui désignait un petit cheval de poste trapu et ramassé, on se doute que devant ce petit cheval, les chars russes peuvent avancer au pas sans risque !

Moralité : cette tribune ne cherche nullement à valider cette invasion de l’Ukraine par les Russes ; elle veut simplement faire sortir le lecteur d’un binarisme primaire qui ne veut pas voir la réalité qui fait de l’Amérique un bide !

Emmanuel Jaffelin

Emmanuel Jaffelin invité de Brigitte Lahaie sur Sud Radio

Brigitte Lahaie, le programme de la semaine

Retrouvez Brigitte Lahaie du lundi au vendredi de 14h à 16h sur Sud Radio. Tous les jours, les conseils de ses invités, experts de l’amour et du couple, vous permettront d’en apprendre un peu plus sur vous, votre partenaire et les avancées en matière de sexualité. Et bien sûr tous les jours une Sexy News viendra améliorer votre cul-ture et Brigitte recevra vos témoignages en libre antenne !

Brigitte Lahaie
Tous les jours de 14h à 16h sur Sud Radio

Un sujet vous interpelle et vous souhaitez réagir ? Rejoignez Brigitte Lahaie en direct sur Sud Radio pour intervenir, poser une question ou demander un conseil en appelant le 0826 300 300.

Sexo, psycho, amour, plaisir, cette semaine au micro de Brigitte Lahaie

Jeudi 3 Mars : Christophe HAAG – Développer sa chance

Il est professeur HDR, conférencier et auteur de « La contagion émotionnelle, la repérer, l’apprivoiser, s’en protéger » – Éditions Albin Michel.

Comment développer sa chance en amour ? Pourquoi certains semblent avoir de la chance et d’autres pas ? Y a-t-il une prédisposition dans l’enfance ?

2ème Invité : Emmanuel JAFFELIN, philosophe, écrivain, auteur de plusieurs ouvrages dont « Célébrations du Bonheur » – Éditions Michel Laffon.

Et la Sexy News de TRINIDAD

La Gentilhommière du Bonheur – un projet du philosophe Emmanuel Jaffelin (« Eloge de la gentillesse », « Célébrations du bonheur »)

La Gentilhommière du Bonheur – un projet du philosophe Emmanuel Jaffelin (« Eloge de la gentillesse », « Célébrations du bonheur »)

contact presse guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

Qu’est-ce qu’une école de philosophie ? Disons-le simplement : c’est une école antique créée par quelques grecs[1] et destinée à sculpter ses élèves pour en faire des sages. Pas des singes : juste des sages !

A noter : Justinien, l’empereur romain d’Orient (Justinien 1er ou Le Grand, né en 482, mort en 565 à Constantinople), est réputé comme étant le plus grand empereur byzantin: chrétien fervent, il, décida de fermer « toutes » les écoles de philosophie au VIe siècle après Jésus Christ.

Résultat : la philosophie est morte depuis 15 siècles. Morte ?  à travers un strict onanisme intellectuel, philosopher au XVIIe siècle comme au XXI e siècle se réduit à penser ! Avancer vers la sagesse, sculpter son âme et celle des élèves est tout simplement im-pensable pour la majorité des enseignants de philosophie ( aux lycées comme dans les universités) . Cette Sculpture de l’âme est seulement pensée aujourd’hui par le philosophe de la gentillesse  comme le fondement même et donc le but de la philosophie!

Solution : créer une école de philosophie privée, indépendante de l’État et donc de son ministère de l’Education Nationale afin de former des sages qui aideront l’humanité à préparer le monde qui vient, un monde écologiquement menaçant et auquel la sagesse apportera une des solutions !

Homologoumenon te phusei[2]

Pour créer cette Gentilhommière du Bonheur, le philosophe de la gentillesse cherche un Mécène qui lui offrirait :

1- la possibilité de créer cette école dans une belle maison bourgeoise (voire un château).

2- Il souhaiterait également voir le montant de son salaire d’agrégé versé par le Mécène

3- et il aurait besoin de rémunérer d’autres intervenants.

4- Il a également besoin de moyens pour faire la publicité de cette école qui sera payante ainsi que pour en ouvrir des antennes dans d’autres villes de France, voire dans d’autres pays francophones. Cette école ne sera pas une secte et restera très ouverte à la science.

Vivons, cher lecteur, conformément à la nature !

[1]-Platon crée l’Académie, Aristote le lycée, Epicure le Jardin et les stoïciens Le Portique

[2]– formule stoïcienne signifiant, vivre conformément à la nature, ce terme « nature » désignant le destin !

L’immunité vélocipède (Emmanuel Jaffelin dans Entreprendre)

Par Emmanuel Jaffelin, philosophe, auteur de Célébrations du Bonheur (Michel Lafon)

Tribune. Le vélo (diminutif de vélocipède) est en train de prendre le pouvoir en Occident et notamment en France. Fini le cheval ! Finie la voiture ! Vive le vélo ! Cette vision du vélo est tellement positive dans ces pays décadents qu’ils obtiennent des privilèges sur la route : des pistes cyclables qui seront bientôt plus nombreuses que les trottoirs et des modifications du code de la route par de nouveaux panneaux en leur faveur.

Un exemple ? Le feu (dit) rouge : un poteau sur lequel repose trois cercles éclairés par des lumières de couleurs différentes : non les bleu blanc rouge, mais les rouge, orange, verte. La couleur verte autorise le véhicule à moteur de « passer », le orange annonce le feu rouge et oblige à ralentir ; quant au rouge, il oblige le conducteur à s’arrêter.

Le feu rouge est aux véhicules motorisés ce qu’est l’arrêt d’un citoyen signalé par un policier. Or, cet arrêt ne vaut pas pour les cyclistes qui furent des millions à « griller » ces feux rouges ; et, loin de les pénaliser par des contraventions, l’État français de Macron a légitimé leurs actes en créant un panneau triangulaire valant le « céder le passage » invitant le cycliste à ralentir, mais non à s’arrêter lorsque le feu est au rouge !

L’absurdité : de nombreux vélocipèdistes ne ralentissent pas et se prennent pour des dieux devant lesquels il faut se courber et freiner : Ils grillent le feu rouge sans ralentir, obligeant les automobilistes, qui ont eu un feu vert, à freiner. Plus débile : une grande partie de ces vélos sont électriques, donc sont des véhicules motorisés, ce qui devrait les conduire à s’arrêter au feu rouge et à respecter la loi.

Photo E. Jaffelin

Mais quand le cycliste se prend pour un roi, il se fout de la loi. Ainsi va la vie ! Ou plutôt la mort, dans les carrefours où les cyclistes ont l’habitude se poser comme victimes alors qu’ils sont responsables desdits Accidents comme de la décadence de l’Occident. Oc-cident=Ac-cident. Ces deux réalités sont kif kif bourricot et Dieu sait que nous sommes devenus des ânes vélocipèdes plutôt que des âmes bipèdes !

Conclusion : Le vélocipède  désigne l’ensemble des cycles à propulsion humaine. Il exclut donc les motos et les scooters, mais devraient également exclure les vélos électriques dont le mouvement est plus dû à une propulsion électrique que musculaire ! Mais la logique n’habite plus le politique qui mélange tout et n’a pas d’idées claires et distinctes. Le pouvoir politique contribue, par ce privilège des vélocipèdes, à la destruction de la cité (polis).

Emmanuel Jaffelin

La fin de l’électricité (par Emmanuel Jaffelin dans Entreprendre)

La fin de l’électricité

Par Emmanuel Jaffelin, philosophe, auteur de Célébrations du Bonheur (Michel Lafon)

La fin désigne à la fois le terme et le but d’un acte. Concernant le but, l’électricité nous éclaire et fournit de l’énergie à des moteurs. Donc elle nous éclaire et nous déplace. Mais aujourd’hui, cette énergie se répand sur tout et n’importe quoi : les vélos sont désormais électriques, les stores des fenêtres et les brosses à dents également. Les martiens doivent se marrer ! Dans quelques années, nos anus seront peut-être électrifiés pour aller déféquer quand on le souhaite! Or, l ‘électricité n’est-elle pas le pire excrément de l’« humanité ?!

Certes, le peintre Dufy, en 1937, avait consacré à l’électricité [1] un mur pictural [2] de 600 m2– La Fée électricité – mondialement célèbre et représentatif de l’enthousiasme que fit naître, à ses débuts prometteurs, cette nouvelle énergie. Mais, quelques décennies plus tard, les centrales nucléaires qui produisent de l’électricité deviendront un problème autant qu’une solution. Les centrales de Tchernobyl et de Fukushima ont provoqué des réactions non seulement nucléaires, mais aussi intellectuelles et politiques.

Faut-il vivre dans un monde qui se croit énergique alors que l’humanité y décline. Bien sûr, le soir, l’être humain ne vit plus replié dans le noir du fond d’une caverne vaguement éclairé par la flamme vacillante d’un feu. Il vit en pleine lumière, pouvant réaliser la nuit les mêmes choses que le jour, voire même travailler et surtout ne pas dormir ! Prenons l’exemple du vélo électrique pour illustrer le fait que ce supposé progrès est en réalité le symptôme d’une décadence.
Bien sûr, il va de soi que le vélo électrique a un mérite indéniable : il permet d’aider des personnes très âgées ou malades, à parcourir un trajet sans recourir à un véhicule collectif (bus, métro) ou cher (taxi), en bref, il est un signe de liberté. Pour le reste, il confine au ridicule : des jeunes et des adultes foncent dans les voies réservées aux cyclistes qui diminuent le recours à leurs muscles qui sont nécessaires sur un vrai vélo.  Il faudra peu de siècles pour que les héritiers de ces cyclistes soient aussi musclés que des poireaux.

Le raisonnement est le même pour les stores électriques. Aucun effort pour ouvrir ou fermer un volet ; il reste à savoir si, en cas d’accident d’une centrale nucléaire non loin de leurs maisons, ces hyper électro-consomm-acteurs fuiront en laissant leurs volets fermés et en utilisant leurs vélo ou voitures électrique ! Quant à la brosse à dents électrique, elle est l’aboutissement de l’utilisation inutile de l’électricité. Mettre de l’électricité sur tout, dans tout et partout ! Les chiens, qui ont de belles dents, et qui assistent au lavage discret et comique de leur maître, doivent se mordre de rire la queue !

De la même manière que les religions invitent leurs pratiquants à jeûner, ils ne seraient pas vain de faire des jeûnes d’électricité. Fermer le compteur électrique, allumer des bougies et se coucher plus tôt. La liberté dès le crépuscule ! Le problème vient du fait que l’interaction des particules qui caractérise l’électricité, rend les êtres humains moins interactifs et même plus passifs. Il suffit de voir quelqu’un dans la rue avec son téléphone portable pour comprendre que l’électron domine l’humain et que la personne devient elle-même une particule, sans particule, c’est-à-dire sans noblesse.
Et n’oublions pas l’invention du matériel érotique électrifié, tel le Vibromasseur ou godemichet électrique. L’électricité produit du plaisir, mais elle isole les personnes. Finalement, plus l’électricité se développe, plus l’humanité s’enveloppe et disparaît. Là git le paradoxe électrique. Face à un tel progrès technique, Platon aurait sans doute préféré son retour à la caverne. Quant au comte italien Alessandro Volta, physicien et chimiste lombard, il est peu probable qu’il aurait eu une érection en apprenant que ses piles s’enfilaient dans des godes électriques. Peut-être se serait-il révolté de cet usage lubrique et hédoniste de sa pile (volta) électrique ! In God we trust !

PS : à noter que les écolos aiment autant l’électricité que les pro-nucléaires, pourvu que cette électricité provienne d’une source non nucléaire. C’est dire si les écolos ne pensent pas et restent prisonniers d’un idéal de passivité qui est inquiétant. Non seulement les éoliennes abîment le regard et le paysage, mais elles poursuivent la même passion : rendre l’humanité passive et isolée. Et faire de chacun de nous un électron. Dans l’Antiquité, Electre était la fille d’Agammemnon, Eole (Aiolos) le Dieu du Vent. Dans la post-modernité, les écolos sont les descendants inconscients des nucléaristes, tout comme les trozkystes se disaient anti-marxistes en s’opposant aux léninistes et staliniens !

[1] Volta crée la première pile en 1800

[2] Visible depuis 1964 au Musée d’Art Moderne de Paris

Par Emmanuel Jaffelin