Philippe Barrot crée sa maison d’édition : CHRONIQUES DU ÇÀ ET LÀ

ca et la argu GUILAINE.jpgChroniques du çà et là Éditions

Naissance le 14 octobre 2013 avec la parution simultannée de deux recueils de nouvelles très littéraires et philosophiques :

Connaître et apprécier de Guillermo de La Roca

et Nouvelles bartlebyennes d’Emmanuel Steiner

La révolution numérique a balayé par ses tempêtes d’octets le territoire du livre-papier pour le transformer en fichiers consultables sur la grande toile. Les éditions Chroniques du çà et là prétendraient-elles résister à l’air du temps ? Elles perpétuent un plaisir des sens : palper un livre, sentir son poids de papier, respirer l’odeur de l’encre…, partager une exploration : dans la rigueur de l’écriture la découverte de nouveaux talents dont la base de recrutement sociologique au contraire de la plupart des éditeurs (ce que démontre si remarquablement Bourdieu dans les Règles de l’art) ne se limitera pas à quelque sphère élitiste.

Des points de repères situeront les Chroniques du çà et là : le caustique, l’absurde, le dérisoire, le satirique, en privilégiant la forme courte ainsi les deux premiers ouvrages publiés sont-ils des recueils de nouvelles.

Un choix et une singularité que les éditions des Chroniques du çà et là poursui-vront dans un esprit d’indépendance sans exclure une incursion en territoire policier.

1174824_10151656292673995_565404239_n.jpgPhilippe Barrot, le fondateur des Chroniques du çà et là, a depuis une trentaine d’années, l’expérience des métiers du livre ; il a collaboré avec de grands éditeurs dont Maurice Nadeau durant une dizaine d’années.
Philippe Barrot est l’auteur de plusieurs romans, il a créé en 2011 la revue semestrielle qui porte le nom des éditions Chroniques du çà et là. 

attachée de presse : Guilaine Depis / 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com

Résumé du livre de Frédéric Bizard « COMPLÉMENTAIRES SANTÉ : LE SCANDALE » (parution le 9 octobre 2013 aux Éditions DUNOD)

couvBIZARD.jpgRESUME DU LIVRE

COMPLÉMENTAIRES SANTÉ : LE SCANDALE !

DE FRÉDÉRIC BIZARD

PARUTION LE 9 OCTOBRE 2013 AUX ÉDITIONS DUNOD

Un système de financement inefficient, injuste et à bout de soufflé

        Près de la moitié des contrats ne remboursent quasiment que les tickets modérateurs, cette part du prix des actes médicaux non remboursée par l’assurance maladie pour responsabiliser les assurés et limiter les dépenses dans le modèle de 1945. Cela déresponsabilise les individus dans leurs dépenses de soins et incite à consommer des services et biens médicaux, aux dépens de l’assurance maladie qui reste le principal payeur.

        Le droit à souscrire une complémentaire santé est dépendant de son statut professionnel, ce qui est la source d’une grande injustice sociale. Les cadres des grands groupes sont les mieux protégés, les chômeurs et retraités modestes les moins bien protégés. Sans compter que ces derniers n’ont pas le droit de souscrire pour le même prix  des contrats de qualité équivalente aux premiers. On a donc un système qui créé de l’inégalité en défaveur des plus défavorisés, l’inverse de la justice sociale. Tout ceci subventionné largement par les pouvoirs publics qui renforcent cette injustice (4 milliards € pour les contrats collectifs).

        Malgré une hausse continue et forte des primes des contrats ces dernières années, les complémentaires santé se sont révélées incapables d’assurer un relai satisfaisant au désengagement de l’assurance maladie dans les soins courants et ne participent pas à la gestion du risque malgré les 33 milliards de cotisations par an. Le résultat est une érosion de la qualité de la protection financière des assurés en santé.

Des pratiques et des situations scandaleuses des organismes complémentaires (OC) qui pénalisent lourdement l’assuré

        Les frais de gestion augmentent sans cesse au sein des OC, avec un record de frais d’administration pour les mutuelles (2,2 milliards€ soit 12% des cotisations), ce qui réduit d’autant la marge de manœuvre de ces mutuelles pour rembourser correctement leurs assurés.

        Il s’ensuit des ratios de qualité de couverture/prix en baisse constante, ce qui condamne de plus en plus de contrats à une rentabilité impossible pour les assurés.

        Pour faire face à ce phénomène, les OC s’efforcent de conserver le marché le plus opaque possible : contrats illisibles, pratiques commerciales flous, impossibilité de comparer le rapport qualité/prix des contrats (même sur internet) ; le tout enrobé dans plus de 2,3 milliards € de matraquage en communication pour convaincre tout le monde qu’un contrat santé reste indispensable. Le défaut d’information accessible sur le contenu des contrats est une autre source d’inégalités puisque cela nuit en priorité aux plus défavorisés. Seuls les personnes les plus éduquées et disposant de la bonne information savent … qu’elles n’ont probablement pas intérêt à souscrire à un contrat de complémentaire santé.

        Les valeurs mutualistes sont brandies en étendard dans les communications institutionnelles et opérationnelles et foulées au pied dans les pratiques. Tout est fait pour réduire les libertés de choix, déresponsabiliser les assurés et éviter la transparence. Quant à la solidarité, elles ne bénéficient pas en priorité aux assurés et certainement pas aux plus modestes.

Un programme politique annoncé qui va renforcer l’inefficience et l’injustice de ce système

        La généralisation à tous les Français de la complémentaire santé promise en octobre 2012 par le Président, dans de telles conditions de marché de l’assurance maladie complémentaire, ne peut bénéficier qu’aux seuls OC et aggraver les déficits publics, les inégalités et la hausse des dépenses de santé.

        La priorité n’est pas la généralisation à tous les Français de ce système défaillant mais la restructuration du secteur pour permettre aux assurés de souscrire des contrats adaptés à leurs besoins et au juste prix, de redonner le pouvoir et la liberté  à l’assuré  d’agir en connaissance de cause pour son assurance complémentaire, de favoriser la transparence du marché au bénéfice de l’assuré.

        La mise en place de réseaux de soins, concept que les Etats-Unis ont largement utilisés pour le plus grand malheur des Américains, ne sert là encore que les intérêts des OC. Les réseaux sont antinomiques avec une égalité d’accès  à des soins de qualité pour tous.

 

Même une restructuration du secteur des OC n’épargnera pas le pays d’une refonte du financement de son système de santé, qui doit être pensé dans un programme large de refondation de notre modèle social, pour l’adapter aux nouveaux enjeux sanitaires, économiques et sociaux du XXIème siècle.

Biographie et bibliographie de Frédéric Bizard

images-1.jpegFrédéric BIZARD 

Economiste de la santé, Frédéric Bizard travaille depuis plus de quinze ans dans la santé aux États-Unis et en Europe, en étroite collaboration avec le monde médical. Il est aujourd’hui un spécialiste reconnu des questions de santé en France.

Il dirige actuellement la société Salamati Conseil, société de conseil spécialisée sur les questions de santé publique et de stratégie d’entreprise sur le secteur de la santé. 

Il  est Maitre de Conférences à Sciences Po Paris où il enseigne depuis 2007.

À paraître le 9 octobre 2013 aux Éditions Dunod :

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Bibliographie


Livre 

« Une ordonnance pour la France : 10 pistes de réforme pour une santé plus juste, plus efficace et plus économe », aux Editions Thierry Souccar (2012). Préface du Professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine et Membre de l’Académie de médecine.


Rapport

Pour l’Institut Thomas More, « Refonder notre modèle social : Pourquoi ? Comment ? », Juillet 2013

 

Publications récentes

   «  Refonder le modèle social français | Pourquoi ? Comment ? », Huffington Post, 3 juillet 2013

   « Pourquoi le Parlement ne devrait pas voter en faveur de l’ANI », Huffington Post, 2 mai 2013

  « Lutte contre le(s) cancer(s): les défis de la médecine personnalisée! » , Huffington Post, 4 février 2013

  «  Pilules contraceptives: la France est-elle condamnée à rester nulle en santé publique? », Huffington Post, 29 janvier 2013

  «  Alerte à l’étatisation de notre système de santé ! », Le Figaro, 26 décembre 2012

   «  Pourquoi le gouvernement souhaite-t-il la disparition des médecins libéraux ? », Huffington post, 12 novembre 2012

  «  Dépassements d’honoraires : un accord pour sauver le soldat Touraine », Huffington Post, 24 octobre 2012

        « Ne traitons pas les médecins comme des délinquants !», avec le Professeur Jean-Pierre Olié, membre de l’Académie de médecine, Huffington Post, 7 octobre 2012

        « Politique de santé, le déni de réalité du gouvernement Ayrault», Huffington Post, 13 Septembre 2012 et les cahiers hospitaliers d’octobre 2012

        « Repenser notre système de santé », Le concours médical, Septembre 2012

        « Les déserts médicaux ou 30 ans d’échec des politiques publiques», Huffington Post, 16 août 2012

        « Le faux débat des dépassements d’honoraires médicaux », Le Figaro, 18 juillet 2012

        « La santé publique en France, un bric-à-brac inefficace ? », Les cahiers hospitaliers de Juin 2012

        « Repenser notre politique de santé », avec le Professeur Luc Montagnier, Le Figaro, 13 avril 2012

 

        « Anticipons le passage d’une médecine curative à une médecine prédictive », avec le Professeur Luc Montagnier, Le Monde, 14 mars 2012

Francis Cransac fait le bilan des Rencontres d’Aubrac (Livres Hebdo du 26 août 2013)

MÉDIAS / MANIFESTATIONS

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Les Rencontres d’Aubrac : « Malgré la crise, la fréquentation est en hausse »

Publié le 23 août 2013 par mq

 

Capture d’écran 2013-08-27 à 14.57.01.pngLa 18e édition du rendez-vous aveyronnais, qui s’est déroulée du 19 au 23 août, était dédiée aux «Imaginaires de l’Eden».

L’événement, qui a lieu chaque été sur le plateau d’Aubrac (Aveyron), a cette année encore attiré «un public de toutes origines sociales et qui vient des quatre coins de la France», assure Francis Cransac.

Selon l’organisateur des Rencontres, les différents événements ont fait salle comble, attirant chacun 200 à 300 personnes, «quelque soit leur niveau de difficulté», comme la conférence d’Henri Atlan, médecin, philosophe et écrivain, sur le thème «Post Mortem ou Éternité intemporelle». Une fréquentation totale d’environ un millier de participants qui étonne au vu du lieu, un plateau de 2500 km2, situé dans le Massif Central.

«C’est improbable d’arriver à faire ça ici. Mais le mot Aubrac semble assez fort pour mobiliser les énergies», suggère Francis Cransac. Surtout que l’entrée est payante: 120 € pour la totalité de l’événement, et de 10 à 30 € la journée. Cette année, l’organisateur a relevé une hausse de la fréquentation, «malgré la crise». Parmi les invités: Jean-Claude Carrière, Leili Anvar, Emmanuelle Collas, Nahal Tajadod, Marie-Hélène Lafon, Abdelwahab Meddeb, Olivier Germain-Thomas, Frédéric Ferney, Nacer Khemir, Agnès Échène ou encore Ustad Usman Khan.

Pour expliquer cet engouement, Francis Cransac avance«l’exigence de qualité», et la «prise en compte d’un public disparate»«Notre volonté est de nous mettre à la portée de ce public. L’acte culturel, c’est d’acheminer vers les chemins de la connaissance. On demande aux intervenants d’ouvrir la voix, et pas de polémiquer sur des sujets de moindre importance.»

La plupart des événements (tables rondes et des lectures) durent de 20 à 30 minutes, évitant un «effet de lassitude». Et chacun a la possibilité d’aller et venir librement, et de faire une pause à l’air libre. Francis Cransac ajoute l’importance des «nombreux relais dans les médias, comme Le Magazine littéraire, Télérama, Libération, France culture».

Interview de Francis Cransac par Pierre Côme dans Actualité Aveyron

Les Rencontres d’Aubrac cultivent un ton décalé

CULTURE. Pour la 18ème année consécutive, les Rencontres d’Aubrac élisent domicile dans le nord du département. Un rendez-vous bien ancré dans le paysage culturel français.

Francis Cransac, président de l’association « À la Rencontre d’Écrivains » et organisateur heureux des Rencontres d’Aubrac se livre.

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Vous avez ouvert hier les 18èmes rencontres d’Aubrac. L’âge de la maturité ?

Ces rencontres sont véritablement inscrites dans le paysage littéraire français. Le soutien que nous apporte le ministère de la Culture depuis la deuxième édition est là pour l’attester. Aujourd’hui nous bénéficions d’un bel enthousiasme de la part des participants et du public. Un enthousiasme qui va au-delà de la région de l’Aubrac et qui rayonne sur tout le département.

Qu’est-ce qui distingue les Rencontres d’Aubrac des autres rendez-vous littéraires ?

Je pense que nous savons sortir des sentiers battus. Les Rencontres d’Aubrac ont la faculté de traiter d’aspects pluridisciplinaires en matière artistique et culturelle. Les différentes approches se croisent, qu’elles émanent d’écrivains, d’universitaires, de scientifiques mais aussi de lecteurs. Cette année, nous clôturons un cycle de réflexion entamé l’an passé. Il s’agit des Imaginaires de l’Eden. Un thème qui est discuté aussi bien de manière chronologique qu’à travers les différentes cultures arabes, asiatiques ou indiennes, par exemple.

Cfrancis fr3.jpges Rencontres sont donc bien pour tous publics ?

Bien sûr ! À l’image des tables rondes que nous avons mises en place. Il s’agit ainsi d’une autre manière de communiquer entre participants et public pour un meilleur échange des idées. Au fil du temps, le public se prend au jeu. Je me bats depuis que les Rencontres d’Aubrac existent pour avoir un esprit de grande ouverture.

Que vous apporte l’Aubrac pour ces rencontres ?

Le lieu a une emprise sur l’appréhension de la littérature qui est évoquée. Les grands espaces sont propices à donner une autre acception aux textes évoqués. L’Aubrac est un lieu privilégié où le temps est privilégié. C’est en quelque sorte un lieu décalé pour accueillir les pensées des intervenants venus des quatre coins du monde.

Propos recueillis par Pierre Côme

Henri Atlan venu depuis Jérusalem pour les Rencontres d’Aubrac

henriatlan.jpgÉTÉ EN NORD-AVEYRON

Henri Atlan, un souffle d’éternité sur l’Aubrac

Rencontres Médecin, biophysicien, philosophe… il décrypte le Talmud aussi bien que le vivant, et se réfère à Spinoza.

Henri Atlan, chercheur infatigable, a été membre du comité consultatif d’éthique.

Venir évoquer la notion d’intemporalité sur l’Aubrac, en plein été, relève t-il du pari risqué ou d’une envie de symbiose avec un territoire où, dit-on, souffle un air d’éternité ? Henri Atlan ne se pose pas vraiment la question. Venu tout droit de Jérusalem où, à l’âge de quatre-vingt-un ans, il dirige encore le Centre de recherches en biologie humaine qu’il a créé, il arrive à ce chercheur infatigable d’oublier les nombreux virus qui peuvent attaquer l’humain pour s’évader en compagnie de Spinoza, le Talmud sous le bras. Médecin, philosophe et écrivain, cet esprit protéiforme pourrait-il être considéré comme un destructeur de mythes ? Sa réponse est celle de quelqu’un qui s’intéresse à la science avec conscience : « Oui et non ». Car Henri Atlan s’efforce de comprendre les textes mystiques à la lumière de ses connaissances. L’éternité serait ainsi une partie de notre existence chaque fois que nous faisons quelque chose de l’ordre de l’intemporel. Une expérience mathématique, par exemple, qui se situe « hors du temps ».

De manière plus concrète, on peut dire qu’Henri Atlan jette aux orties les croyances populaires, puisque, selon lui, les textes sacrés utilisent la raison « pour essayer de comprendre les choses. Un peu à l’image de la mythologie ». La perspective d’un paradis post mortem s’éloigne donc inéluctablement, ce qui, d’ailleurs, ne semble pas perturber Henri Atlan dont la puissance de réflexion et la facilité avec laquelle il vient à bout des concepts les plus ardus lui procurent non seulement une vraie reconnaissance et une certaine gratitude chez les intellectuels, mais aussi, probablement, une réelle jouissance de vivre.

Faire des sciences pour être un philosophe

On pourrait, dans un souci de quotidienneté peut-être un peu décevant, se demander si ce scientifique qui réfléchit sur les questions d’éthique n’est parfois pas un peu déconnecté du réel. Il s’insurgera, alors, dans un sourire indulgent, en affirmant que, justement, « c’est ça le réel. Ce que nous arrivons à penser ». Ses travaux, qui découlent de sa pensée, permettent en tous cas de mieux comprendre les questions de société, telles que le clonage, par exemple. C’est pourquoi il prétend volontiers qu’il n’est pas nécessaire d’être philosophe pour faire des sciences… mais que, à l’inverse, il est indispensable de faire des sciences pour prétendre au statut de philosophe, renouant ainsi les fils avec les penseurs de l’Antiquité qui tentaient d’appréhender la marche du monde.

Ce spécialiste des anticorps, qui se garde bien de dissocier l’âme de son support terrestre, pourrait aussi porter un regard plutôt pessimiste sur l’espèce humaine. Mais il s’en défend en rétorquant : « Pas du tout, regardez ce que nous avons fait ». Et tant pis si c’est trop souvent sur fond de conflits et de passions. L’espérance humaine, qui veut se faire un petit coin de paradis sur Terre, semble bien être à ce prix.

Hugues Menatory

hmenatory@midilibre.com