Nouvelles Bartlebyennes
96 pages, 10 euros ISBN 978-2-9541329-4-5
Chroniques du çà et là
Citation
« il a l’impression d’appartenir à cette sorte de per- sonnes qui n’existent que dans la disparition, au sein d’une société où l’on est censé s’affirmer en tant qu’individu, certains auraient besoin au contraire, peut-être par compensation, de se diluer progressive- ment, comme si leur présence leur était à eux-mêmes trop écrasante » Artefact
« les événements extérieurs glissent sur lui, à moins que ce ne soit lui qui glisse à l’extérieur des événements, il ne saurait le dire avec précision, la seule chose dont il soit sûr, c’est d’un certain nivellement des valeurs » Ville blanche
Présentation du livre
Nouvelles bartlebyennes revisiterait la célèbre réflexion du personnage d’Herman Melville, Bartleby, le scribe qui préférerait ne pas (« I would prefer not to »). Que signifierait aujourd’hui une telle formule qui évoquerait en filigrane cette figure de L’Épuisé (chère à Gilles Deleuze
– titre d’une postface à Quad de Samuel Beckett), représentative de tous les exclus ?
Points forts
Là sont mis en scène des petits riens pour capter les grandes choses de l’existence. Les Nouvelles bartlbyennes fonctionnent comme une catharsis. Face à un monde de plus en plus sombre, Emmanuel Steiner s’interroge à travers des fictions courtes sur l’identité, la permanence
de l’individu dans une société qui absorbe les êtres dans le tourbillon de l’anonymat.
Ces nouvelles s’inscrivent dans une lignée de Melville à Vila-Matas (auteur de Bartleby et compagnie). Bartleby est une figure intrigante de l’inachevé, de l’indécision, de l’atermoiement ; un personnage devenu un thème littéraire.
Emmanuel Steiner a éliminé de son écriture points et majuscules. Son style se construit en phrases isolées, comme des îlots, ressemblant en cela à des haïkus qui traduisent au plus près un sentiment d’isolement sinon d’isolation, d’effondrement, en ayant la qualité d’une fluidité qui mène chaque nouvelle vers sa chute.
L’auteur
Né en 1974. Suite à des études de lettres et de philosophie, Emmanuel Steiner s’est passionné pour la culture japonaise. Concernant ses nouvelles, il se positionnerait sur une cartographie imaginaire conçue comme une succession de micro-labyrinthes littéraires. A publié des nouvelles dans de nombreuses revues (Sang d’encre, Borborygmes, Jet d’encre, Empreintes, Népenthès, Le Zaporogue…).