Le magazine « Nouveau consommateur » évoque l’oeuvre de Coline Serreau, nourrie par la pensée d’Antoinette Fouque (déc 09-jan 10)

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Déc 09 – jan 10 bimestriel

Le magazine de la consommation responsable. Nouveau Consommateur.

Coline Serreau
« La vie ne tient que par la réciprocité, la solidarité, l’entraide, le don… ».
ColineMouansSartoux2La grande cinéaste et la réalisatrice des grands films comme « Trois hommes et un couffin », « La crise » et d’autres succès nous livre une réflexion sur l’exigence d’une écologie populaire, féministe et solidaire. Coline Serreau, une femme à entendre, et une femme à voir, à travers les images des mondes en luttes qu’elle nous offre. Par Nathalie Calmé ( Extrait d’article Nouveau Consommateur N° 32 Décembre 2009)

Certains le pensent et le disent : l’écologie risque de perdre sa capacité subversive, de voir dissoudre ses potentialités d’émancipation, de constater que sa contribution à la résolution de la crise socio-environnementale planétaire est déviée ou minimisée… Analyses et propos sévères ? Il est pourtant vrai que l’inflation de l’adjectif « durable », utilisé pour qualifier à peu près tout, devrait nous faire réfléchir… Il semble que les grands médias, les grandes entreprises et les décideurs convergent pour segmenter la dite crise, la décomposer de telle façon que nous ne soyons plus en présence que d’une addition de « petites » crises, isolées les unes des autres : crise financière, crise du climat, crise agricole, crise du pouvoir d’achat, crise alimentaire… Celles et ceux qui ont à cœur de participer au long et difficile combat pour l’intérêt général, le bien commun et la sauvegarde de notre habitat qu’est la Terre, savent que ces crises sont les divers aspects d’un unique « désordre global ». Ils savent aussi que des solutions, concrètes et singulières, existent pour en sortir. C’est dans cet esprit que la réalisatrice Coline Serreau nous propose son nouveau film : La terre vue de la terre. Solutions locales pour un désordre global Ce film, qui sortira en une série de six documentaires, s’inscrit, philosophiquement, dans la même lignée que La Belle Verte, qui fut, en son temps, un vrai déclic et un déclencheur de la conscience écologique. L’idée commune ? Le rapport que l’humain entretient avec la terre qu’il habite est fondateur de son identité ; il est aussi le signe de son devenir. Lorsque ce rapport est malmené, quand la terre est meurtrie, c’est l’humanité même de l’humain qui est mutilée. Mais le nouveau film de Coline Serreau n’entend pas seulement décrire cette crise, il veut montrer que d’autres choix, théoriques et concrets, peuvent être mis en pratique. A travers des entretiens avec des penseurs et praticiens – de l’agrobiologiste Pierre Rabhi à l’économiste Hassan Zaoual, de l’écologiste Vandana Shiva au philosophe Patrick Viveret…-, La terre vue de la terre. Solutions locales pour un désordre global ouvre le champ des possibles !

Une écologie d’enfance

ColineBelleVerteBonOn ne dira jamais à quel point la fibre sociale, humaniste et écologiste de Coline Serreaun’est pas une « mode » passagère, à la différence de beaucoup de personnes qui verdissent leur discours, à cause de l’air du temps. Cette fibre remonte à son enfance et à sa jeunesse. Coline Serreau me racontait l’importance jouée par un groupe particulier de femmes dans l’éveil de sa conscience. Ces femmes animaient l’Ecole de Beauvallon, dans la Drôme. « C’est par le biais de ma famille que j’ai vécu dans ce lieu, trois ans durant. Ma tante, Simone Monnier, était l’une des responsables de cette maison qui accueillait des enfants en difficulté. L’Ecole de Beauvallon avait été fondée en 1929 par Catherine Kraftt et Marguerite Soubeyran. J’appelais Marguerite «  mamie ». Toutes ces femmes étaient extraordinaires. Marguerite Soubeyran avait étudié les grandes pédagogies nouvelles, comme celles de Piaget, Montessori et Steiner. Elles étaient aussi en faveur des médecines naturelles. J’ai acquis beaucoup de connaissances sur la santé et l’écologie dans ce cadre-là. Nous vivions dans la nature. Cette expérience m’a apporté la certitude qu’une vie plus humaine, intelligente, simple, fraternelle, naturelle était possible. » Aujourd’hui, cette éducation laisse encore son empreinte. Au détour de la conversation, elle résume : « Vivre dans la simplicité volontaire, se réapproprier notre autonomie est notre plus grande arme. C’est retrouver la liberté et le pouvoir sur nos vies. »

Ecoféminisme

Cette articulation entre la résistance contemporaine des femmes entre le patriarcat qu’elles subissent, aux quatre coins du monde, y compris en Occident, et le souci de la terre, est l’un des axes structurants de la pensée et de l’action de Coline Serreau. Dans son documentaire, deux personnes mettent le doigt sur ce lien, Antoinette Fouque, figure mythique du MLF, et Vandana Shiva, figure majeure de l’écoféminisme en Inde et dans le monde. Dans un entretien accordé à Patrice Van Eersel, la réalisatrice soulignait avec force : « La terre et l’utérus, c’est le même mot. Mater, matière, utérus, terre, tout ça a la même racine. L’humus, l’humanisme, l’humilité… Les progressistes, dont je me suis longtemps sentie proche, n’ont jamais voulu voir le fond du problème : la relation entre la terre et l’utérus […] Ce que nous appelons « civilisation » repose sur l’écrasement de la puissance créatrice des mères. Si nous ne remontons pas jusque-là, nous ne réparerons rien. Le ventre et le sexe des femmes, autrement dit le lieu d’o
ù sort le vivant, n’est pas respecté. Il est considéré comme « rien » et non comme une entité intelligente. Sa fonction est vitale, mais elle est évacuée de tout respect, de tout comptage, elle n’existe pas dans l’ordre de ce que les humains appellent « création ». Si vous acceptez ce meurtre et sa symbolique, tous les crimes deviennent possibles. »

Comprendre le fonctionnement du capitalisme

Le substantif « intelligence » et le verbe « comprendre » reviennent souvent dans la parole de Coline Serreau. L’écologie et le sens aigü de la justice sociale ne peuvent se satisfaire d’une approche qui ne serait qu’émotionnelle ou sentimentale. L’affect doit se lier à la pensée la plus exigeante. Dans son parcours de vie, au coeur de sa jeunesse, dans les années 1960, la rencontre avec Karl Marx a été décisive : « Le Marxisme m’a expliqué le fonctionnement de la société à travers le principe de la lutte entre les classes sociales, les règles de l’économie capitaliste, ainsi que les leviers par lesquels il serait possible de la faire changer. Et justement, Marx m’a permis de le comprendre, à travers son analyse intelligente du progrès, de la société, de l’organisation des classes sociales. Si nous n’avons pas cette grille d’analyse, nous ne comprendrons pas comment le monde fonctionne. C’est un peu comme si nous voulions faire des études de physique sans jamais avoir fait auparavant des études de mathématiques. » C’est très certainement ce souci de l’analyse de structures qui lui fait dire que l’on ne devrait pas tout « individualiser ». Le tout est plus que la somme de ses parties, nous enseigne la pensée écologique (cf. Edgar Morin), et la société est plus que la somme des individus qui la composent. Il nous faut donc entrelacer le personnel et le collectif et refuser un développement personnel qui ne se concentrerait que sur la seule… personne ! : « Il nous faut retrouver, chacun d’entre nous, dans nos individualités, un sens à notre vie. Mais c’est ensemble que nous nous en sortirons. La vie ne tient que par la réciprocité, la solidarité, l’entraide, le don… » C’est pourquoi Coline Serreau dénonce, avec raison, cette écologie asociale, apolitique, axée uniquement sur les changements de comportement et oublieuse de la critique nécessaire et vitale du système capitaliste : « Il faut arrêter de culpabiliser les gens. Ils ont leurs problèmes de vie quotidienne : leurs factures à payer, le chômage, les maladies… Ce ne sont pas eux qui sont directement coupables. Les gens vivent comme ils peuvent leur petite vie. Je veux simplement leur dire que lorsque tout va aller très mal, il existera des solutions, des alternatives ». Coline Serreau, une femme à entendre, et une femme à voir, à travers les images des mondes en luttes qu’elle nous offre. »

 Nathalie Calmé est journaliste et écrivain. Elle anime l’Association pour la Diversité Active et la Solidarité Internationale(ADIVASI).

Couv__NC32A lire la suite dans NC 32 ( Décembre 2009)

 Aller plus loin :

* Serreau, Coline (2009) Le jeûne. Un choix de « simplicité volontaire » In Desbrosses Philippe et Calmé Nathalie (sous la direction de), Médecines et Alimentation du futur Santé et modes de vie (143-148) Paris – Le Courrier du Livre

* Serreau, Coline (2009) La grande colère de Coline Serreau. Entretien avec Patrice van Eersel. Nouvelles Clés, 62, Juin-Août, 42-45

* Serreau, Coline (2009) La Terre vue de la terre. L’image au service des peuples et de la terre. Entretien avec Nathalie Calmé. Alliance, 20, Février-Avril, 16-20.

Patricia Chatel rédige un magnifique papier sur le coffret Duras pour le site de référence LeLittéraire.com (9 décembre 2009)

durasblog.jpgLE LITTERAIRE.COM 9.12

Des Livres et Nous !
 
ECRIRE & LA MORT DU JEUNE AVIATEUR ANGLAIS
 
« Un inconnu, c’est quelqu’un, la mort baptise aussi ». Marguerite Duras, La mort du jeune aviateur anglais.
 
Ce coffret comporte deux films inédits en DVD jusque-là, La mort du jeune aviateur anglais et Ecrire, tous deux réalisés par Benoit Jacquot qui fut assistant de Duras sur India Song et Nathalie Granger.
Il s’agit des deux entretiens filmés en 1993 dans sa maison de Neauphle-le-Château, un lieu pour écrire, achetée avec les droits cinématographiques de « Un barrage contre le Pacifique ». Face à Benoit Jacquot hors champ, on s’attend à voir une vieille dame usée par l’alcool. Bien au contraire, l’oeil est perçant, la voix ferme et la parole touchante. La voix lointaine du réalisateur questionne. Les deux se tutoient et semblent bien se connaître ce qui ajoute un caractère très intime aux films. Parfois, c’est l’auteure qui relance le dialogue, face à un Benoit Jacquot, soudain devenu muet. L’émotion culmine, comme à la fin dEcrire.
 
Toutefois, c’est La mort du jeune aviateur anglais qui séduit le plus, le film qui parle le mieux de Marguerite, celle qu’on a envie d’aimer.
Elle y rapporte une anecdote qui l’a profondément touchée, l’histoire d’un aviateur britannique de vingt ans dont Marguerite Duras a découvert la sépulture à Vauville en Normandie. A partir de ce fait divers, l’auteure nous embarque dans une fiction authentique et spontanée et face à nous un livre s’écrit, en direct. Cette mort à la fleur de l’âge lui rappelle celle du « Petit frère », mort sans sépulture durant la guerre du Japon tandis que ce jeune soldat orphelin, dont personne ne réclamera jamais le corps, trouve après la mort une famille avec les gens du village qui le veillent, payent une sépulture et l’entretiennent au fil des années. Comme touchée par une sorte de grâce, la lumière de Caroline Champetier caresse le visage de Marguerite, traque son regard ou capture ses mains.
 
Ecrire est une sorte de testament ouvert, le manifeste qu’elle n’a jamais rédigé car l’écriture de Duras est toujours en devenir.
« C’est le livre qui avance, qui grandit, qui avance dans les directions qu’on croyait avoir explorées, qui avance vers sa propre destinée et celle de son auteur, alors anéanti par sa publication : sa séparation d’avec lui, le livre rêvé, comme l’enfant dernier-né, toujours le plus aimé. »
Elle parle également de la nécessaire solitude de l’écriture, celle qu’on se doit de choisir si l’on veut toucher à l’intime.
A partir de ces échanges, Marguerite Duras publiera deux livres éponymes, toujours disponibles en collection Folio.
 
Deux films indispensables pour aborder le processus de création littéraire de l’auteure.
 
NB – Le DVD est complété par deux CD comprenant les textes lus par Fanny Ardant, ainsi qu’une nouvelle, Roma.
 
Caractéristiques du coffret
Le DVD
 
La Mort du jeune aviateur anglais
Un film de Benoit Jacquot avec Marguerite Duras. Avec la collaboration de Yann Andrea.
Image : Caroline Champetier, Julien Hirsch, Dominique Texier.
Son : Michel Vionnet, Patrick Collot.
Montage : Eric Vernier.
Production INA, 1993 – 36 minutes – Couleur
 
Ecrire
Un film de Benoit Jacquot avec Marguerite Duras. Avec la collaboration de Yann Andrea.
Image : Caroline Champetier, Julien Hirsch, Dominique Texier.
Son : Michel Vionnet, Patrick Collot.
Montage : Eric Vernier.
Production INA, 1993 – 43 minutes – Couleur
 
Les 2 CD
Textes de Marguerite Duras lus par Fanny Ardant
La mort du jeune aviateur anglais – Roma – Ecrire
Production Des femmes-Antoinette Fouque, 2009
Réalisation : Michelle Muller – Piano : Joëlle Guimier – Durée : 2h30
Gallimard pour les textes
 
Patricia Chatel, le 9 décembre 2009
 
Marguerite Duras, Ecrire & La mort du jeune aviateur anglais, Coffret de 1 DVD et 2 CD, réalisation Benoit Jacquot, une co-édition Des femmes-Antoinette Fouque / Editions Montparnasse, novembre 2009 – 30 euros

Le fidèle Argoul vous recommande une seconde fois ( ! ) le coffret Sarraute pour Noël sur son blog « Fugues et fougue » et sur « Medium4you » (18 décembre 2009)

sarrauteblog.jpgVendredi 18 décembre 2009 http://argoul.blog.lemonde.fr/2009/12/18/le-noel-des-livres-sur-fugues/

Article repris par Medium4You. 
Quelques idées de cadeaux pour les fêtes, à destination de ceux qui ne dédaignent pas de lire (ni, donc, de prendre un peu de temps pour penser sans bruits ambiants). Tous les livres ont été chroniqués cette année sur Fugues et vous pouvez en retrouver les notes en cliquant sur le lien souligné.
 
L’événement 2009 a été « la crise ». L’économie répugne aux Français pas snobisme aristo contre l’argent. C’est bien dommage parce qu’ils ne comprennent pas grand-chose au monde comme il va et que n’importe quel démagogue peut les manipuler. Pour comprendre, lisez ce court et percutant texte d’un économiste de renom : Michel Aglietta, La crise. Lisez aussi la très claire analyse de Lionel Jospin. Le capitalisme va-t-il disparaître ? Mais non, Amartya Sen ne condamne pas le capitalisme. D’ailleurs, par quoi le remplacer ? La dictature du parti unique ? Capitalisme et socialisme sont comparés, une note utile pour comprendre. Vous pourrez prolonger par les analyses régulières d’un ami de ce blog, à retrouver dans la catégorie « invités ». Et par exemple offrir à vos amis inquiets pour leur épargne son dernier livre, ‘Gestion de fortune’. C’est un bon investissement. Comprendre les marchés ? Lisez ‘D’où va venir la reprise’, ‘Rebond de mars à juillet’, et surtout ‘Sommes-nous au printemps du grand cycle Kondratiev ?’ C’est tout simplement notre avenir qui se prépare sous nos yeux.
Mais place au rêve et à l’évasion. Le prix Nobel de Littérature de l’an dernier était français. Il faut lire Le Clézio. Nombre de ses livres ont été chroniqués sur Fugues, vous les trouverez dans la catégorie « relire les classiques ». Parmi ses meilleures œuvres : L’inconnu sur la terre’. Ou encore, ‘La quarantaine’ qui conte le déracinement du métis à Paris et du Blanc à Maurice.
Vous pouvez poursuivre dans la voie classique, bien abandonnée au profit des modes. C’est dommage là encore, Flaubert par exemple, avait tout dit des comédies des hommes, et notamment de la bêtise du bourgeois content de lui. Il fustige la médiocrité, déplore l’ennui du collège (déjà…), observe impitoyablement ‘l’homme qui paie’, et débat en son temps de l’identité nationale ! Une ‘Sociologie de la bourgeoisie’ alerte et édifiante (sans jargon à la con) est parue récemment en poche, n’hésitez pas à vous documenter !
Parmi les contemporains, Alain Finkielkraut est incontournable avec ce magnifique livre qui dit ses émotions qui font penser, à lir
e de la bonne littérature.
‘Un coeur intelligent’ est bien ce qui est paru de meilleur ces temps-ci ! Rappelons, en ces temps de débat identitaire, la suite de romans de Georges Simenon, rassemblés par la Pléiade dans ‘Pedigree’ (qui peut se lire tout seul en poche). Pour être modernes, écoutez plutôt que lire. Nathalie Sarraute, aux éditions des Femmes, sort en CD ‘Tropisme et autres textes lus’.
Vous pouvez aborder le monde contemporain par de bons livres, très différents. La mer, Moitessier en a parlé sans égal dans ‘La longue route’, récit mythique de son tour du monde et demi en solitaire. David Ignatius a analysé la lutte naïve et sans fin des Américains contre le terrorisme, dans un Moyen-Orient très compliqué. ‘Une vie de mensonge’ est instructif, rempli d’action et de rebondissements. Les immigrés ? Donna Leon à Venise évoque leur existence exploitée, le regard des gens et les actes symboliques des bonnes âmes dans un roman policier récent. C’est une autre société, l’américaine, qu’évoque Michael Connelly dans ‘La blonde en béton’ ou dans ‘A genoux’ : pas très séduisant mais édifiant… Passons à l’Angleterre de l’intérieur, de nos jours, dans cette ‘Étrange affaire’ de Peter Robinson. Encore un policier mais qui a la densité des romans classiques avec une psychologie fouillée. Ou encore ‘L’été qui ne s’achève jamais’, sur les turpitudes d’une bourgeoisie friquée et les jeunes garçons fascinés par le sexe. Ian McEwan évoque tout simplement un ‘ Samedi’, tranche de vie dans une Grande-Bretagne d’aujourd’hui. Petit rappel de l’Afghanistan, ce célèbre livre devenu film, sentimental et qui se lit bien : ‘Les cerfs-volants de Kaboul’, de Khaled Hosseini est réédité en poche.
Vous aimez voyager ? Ou du moins vous évader par les récits de voyages ? Outre ceux publiés dans Fugues (catégorie « fugues en… »), Wilfred Thesiger vous raconte ‘Dans les montagnes d’Asie’. Paul Theroux vous dit l’Inde et le choc des cultures dans son superbe ‘Suite indienne’. Tandis qu’Alain Fleischer se souvient de l’année de ses 13 ans, en séjour linguistique en Angleterre, lorsqu’il était ‘L’amant en culottes courtes’. C’est mignon, sans doute exagéré, mais rempli de vie et d’émois. Si vous voulez en savoir plus sur les relations entre les sexes, Alain Braconnier vous dit tout dans ‘Le sexe des émotions’ : indispensable pour relativiser les querelles de couple… Per Petterson, le suédois, évoque son enfance mouvementée dans ‘Pas facile de voler des chevaux’. Et Troy Blacklaws, le sud-africain, la sienne avec la mort de son jumeau dans le beau ‘Karoo boy’.
En histoire, rien ne vaut le roman pour l’atmosphère, et le policier pour l’intérêt. Sophie Chauveau vous emmène dans ‘Le rêve Botticelli’, roman reconstitué de la vie du peintre. Viviane Moore dans la Sicile médiévale, tenue par les Normands, avec ‘Le sang des ombres’. Paul Doherty, éminent professeur d’histoire médiévale, met en scène Robin des bois dans son roman policier ‘L’assassin de Sherwood’ ; vous y apprendrez plein de choses dont l’enseignement ne vous parle jamais. Peter Tremayne dit ‘Le châtiment de l’au-delà’ dans l’Irlande chrétienne. Anne Perry, spécialiste du monde victorien, décrit une ‘Mémoire coupable’.
Et s’il vous prend l’envie de réfléchir, de quitter un peu ce monde impatient et émotionnel qui vit au jour le jour, branché en permanence sur le futile et l’insignifiant, posez-vous un moment. Seul, au calme, lisez les grands philosophes. Ils ne sont pas si compliqués que ça. Nietzsche a dit beaucoup dans le Prologue d’Ainsi parlait Zarathoustra. Il a analysé la science, le mythe de la « vérité » scientifique qui serait la seule dans ‘Le gai savoir’. Le risque, au fond que tous les « spécialistes » autoproclamés du système d’enseignement prennent le pouvoir pour eux tout seul. Un peu comme sur le climat ou l’absence de « débat » frise l’escroquerie démocratique au profit d’une nouvelle religion… Après cela, vous pouvez toujours revenir au roman policier historique avec Peter Tremayne et ‘Les mystères de la lune’ !
Bonnes lectures, la joie d’offrir ce qui est bon et… de bonnes fêtes !

Laurence Zordan cite Antoinette Fouque aux côtés de Régis Debray et Thierry de Montbrial dans La Quinzaine Littéraire (1er au 15 janvier 2010)

zordann.jpgLA QUINZAINE LITTERAIRE – Du 1er au 15 janvier 2010

GEOPOLITIQUE
 
MONDIOLOGIE ou MONDIALOGIE ?
 
Par Laurence ZORDAN
 
Quel discours tenir sur la mondialisation qui ne se borne pas à la description de flux ou à une approche critique de ses mérites et de ses méfaits ? La science du monde n’est-elle pas singulièrement absente d’un terme qui renvoie à une nébuleuse : interconnexion planétaire, globalisation…? « On a abusé du syllogisme : tout est global, donc la réponse doit être globale. Mais alors, à qui d’agir, puisqu’il n’y a pas de président global du peuple global ? Sauf l’évanescente « gouvernance globale », – remarque Hubert Védrine – , infra, post ou pseudo-démocratique, en fait synarchique… Réponse globale, impuissance proclamée des nations ? » – poursuit-il – « Disons plutôt : à problèmes globaux, réponse collective ». L’histoire économique globale et l’expérience d’une entreprise mondiale offrent la trame d’une telle réponse. L’intérêt est donc manifeste de rapprocher un ouvrage théorique et une enquête de terrain.
 
Philippe Norel
L’Histoire écconomique globale Seuil, 261 p., 20 euros
 
Philippe d’Iribarne
L’épreuve des différences, L’expérience d’une entreprise mondiale Seuil, 165 p., 17 euros
 
(…) Corps de l’article à  consulter dans La Quinzaine Littéraire (…) Un matériau foisonnant existe pour une mondiologie. Faut-il lui préférer une mondialogie, au sens de la dialogie nuancée par Mikhaïl Bakhtine ? Un dialogue qui permette de décrire le monde, qui fasse le lien entre différentes formes d’un logos qui dépasse les frontières : médiologie de Régis Debray, praxéologie de Thierry de Montbrial, féminologie d’Antoinette Fouque.

Carole Bellaïche dans « Tam Tam » de Madame Figaro (12 décembre 2009)

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MADAME FIGARO – 12 DECEMBRE 2009
 
TAM TAM
 
Textos
 
A NE PAS MANQUER : « SCENES D’ENFANTS », l’expo de photos de Carole Bellaïche illustrant des petits moments de la vie partagés avec les enfants. (Jusqu’au 31 décembre à la galerie des Editions des Femmes-Antoinette Fouque, 35, rue Jacob, à Paris)
 
Coordination : Ségolène Wacrenier. Avec Carine Bizet et Marie-Sophie de Brugada N’Diaye. Et Clara Dufour, Justine Foscari, Sophie Grassin, Sophie Grassin, Sophie Grézaud, Elisabeth Guérin, Morgane Miel.

Sophie Marinopoulos revient ! le jeudi 17 décembre à 18h30, 35 rue Jacob 75006

MARINOPOULO_OpalJF_25021_04.jpgA 18 h 30, jeudi 17 décembre 2009, Sophie Marinopoulos revient à l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque 35 rue Jacob 75006 Paris, vous présenter son nouveau livre sur l’enfance. Venez nombreux !

Dites-moi à quoi il joue

Je vous dirai comment il va  

VOTRE ENFANT DE LA NAISSANCE À SEPT ANS

Consulter les articles et très nombreuses interviews sur cet essai dans LIBERATION, ELLE, DOSSIER FAMILIAL, PSYCHO ENFANTS) (liens inclus sur les titres)

L’auteur a créé pour vous le ludomètre, qui permet de comprendre et de prendre soin de l’équilibre et de l’évolution psychologiques et émotionnels de votre enfant. Comment ? En le regardant jouer.

Jouer avec sa bouche à 4 mois pour devenir curieux ; jouer à cacher-coucou à 12 mois pour apprendre à se séparer ; jouer à transgresser à 2 ans pour comprendre les limites ; jouer à cache-cache à 3 ans pour dépasser la peur de perdre l’autre ; jouer à se déguiser à 4 ans pour affirmer sa personnalité ; jouer à « faire semblant » à 5 ans pour stimuler son imaginaire ; jouer à créer des histoires à 6 ans pour développer son langage indispensable à l’équilibre relationnel et jouer à des jeux de société à 7 ans pour se confronter à soi et aux autres…

ditesmoi.jpgC’est en jouant que le bébé, l’enfant, se construit et jette les bases de sa sécurité intérieure, équilibre sa vie affective, affirme sa personnalité. Il en gardera le plaisir de découvrir qui lui sera si utile dans sa vie d’écolier puis d’adulte.

Sophie Marinopoulos est psychologue, psychanalyste. Elle est engagée pour la reconnaissance de la santé psychique. Dirige le service de Prévention et de Promotion de la Santé psychique (PPSP) à Nantes et de son lieu d’accueil parents-enfants « Les Pâtes au beurre ». Elle a écrit de nombreux ouvrages dont Dans l’intime des mères, Fayard, 2006, Le corps bavard, Fayard, 2007, 9 mois et caetera avec I. Nisand, Fayard, 2008.

ISBN 978-2-918597-00-1

DÉP. LÉG. : SEPT. 2009
17,90 e TTC France

Pomme Jouffroy, une femme, un écrivain ET une chirugienne dont nous vous invitons à fêter vendredi 11 décembre, nombreux, dès 19 h, la nomination comme chef de service d’orthopédie à l’Hôpital Saint-Joseph

 Antoinette Fouque  vous invite à découvrir la chirurgie, Avec l’œil de Pomme Jouffroy

 

 Qui vient d’être nommée chef de service d’orthopédie à l’hôpital Saint Joseph à Paris

 

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Soirée Débat et Chansons, Vendredi 11 décembre à 19h

 

à l’Espace des Femmes, 35 rue Jacob 75006

Escales hivernales : le Salon du Livre de Lille. Avec Charles Berling, Charles Juliet, Emmanuel Pierrat et Catherine Weinzaepflen des éditions Des femmes-Antoinette Fouque. Rencontrez-les samedi 12 et dimanche 13 décembre 2009 !

 minh.jpg4ème Fête du Livre ESCALES HIVERNALES – Tripostal Avenue Willy lefait.jpgBrandt à Lille.

Rendez-vous samedi 12 et dimanche 13 décembre 2009

A partir de 13 h – entrée libre.

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Le Samedi 12 décembre :

pierrat.jpg* Emmanuel Pierrat (14h15: signatures / 16h: Café littéraire / 18h: Apéritif littéraire)

Emmanuel Pierrat : Editeur, romancier, essayiste, traducteur, collectionneur d’art, durant ses longues journées et ses nuits presque blanches il vit mille vies. Dans Troublé de l’éveil (Fayard, 2008) il se livre, évoque ses souvenirs d’enfance dans une banlieue rouge, sa curiosité sans limites, le secret de la ville la nuit, sa passion pour la lecture, son impossibilité d’une vie à deux, son regret de ne pas rêver.

Le Dimanche 13 décembre :

juliet.jpg* Charles Juliet (10h: petit-déjeuner / 15h15: signatures / 16h: Café littéraire / 18h: Apéritif littéraire)

Charles Juliet : Il est né en 1934 et vit à Lyon. Admis à l’Ecole de Santé Militaire, il abandonne ses études trois ans plus tard pour se consacrer à l’écriture. Notons parmi ses publications chez POL : Ces mots qui nourrissent et qui apaisent (2008) ; L’Opulence de la nuit (2006) ; Cézanne un grand vivant (2006) ; Au pays du long nuage blanc (2005) ; L’Autre Faim (2003) ; L’Incessant (2002) ; Un lourd destin (2000).

wein.jpg* Catherine Weinzaepflen (14h45: signatures / 16h: Café littéraire / 18 h: Apéritif littéraire)

Catherine Weinzaepflen : Elle a publié ses premiers livres aux éditions Des femmes, Isocelles (1977) et La Farnésine, jardins (1978). Romancière et poète, elle a notamment publié Portrait et un rêve (Prix France Culture 1983), L’Ampleur du monde, Totem (Flammarion), Ismaëla (Atelier des Brisants), Les Mains dans le jaune absent (Scorff). En 2006,

elle a reçu le prix Brantôme pour son roman Orpiment (Des femmes).

berling.jpg* Charles Berling (20 h: Soirée de Clôture, 5 euros, réservations escalesdeslettres@wanadoo.fr)

En clôture de cette quatrième édition d’Escales hivernales, et pour faire suite aux lectures de Pierre Arditi en 2006, Jacques Bonnaffé en 2007 et Bruno Putzulu en 2008, Charles Berling proposera à partir de 20h au Tripostal la mise en voix d’une sélection de textes des écrivains ayant participé aux cafés littéraires d’Escales des lettres durant l’année dans la région Nord Pas-de-Calais ou ayant pris part à cette Fête du Livre 2009.

Charles Berling : il a suivi une formation de comédien à l’Institut national supérieur des arts de la scène à Bruxelles. Il se fait connaître au grand public par les films Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet et surtout, en 1996, Ridicule de Patrice Leconte pour lequel il est nommé pour le César du meilleur acteur. Il a joué des rôles divers, du blanchisseur de province un peu complexé de Nettoyage à sec au cadre aux dents longues dans Demonlover. Il alterne films populaires (Père et fils, 15 août…) et des films d’auteur (L’ennui, L’Heure d’été…). En 2002, il interprète Jean Moulin dans un téléfilm pour France 2. Début 2009, il se met dans la peau de Robert Badinter, dans l’adaptation télévisée des ouvrages L’Abolition et L’Exécution
, écrits par ce dernier.

LECTURE DE CHARLES BERLING

Au programme de cette lecture, les textes des auteurs Maram Al Masri, Lakhdar Belaïd, Nicolas Bokov, François de Coninck, Stéphanie Ferrat, Pascale Fonteneau, Jean-Louis Fournier, Jacques Jouet, Charles Juliet, Nimrod, Michel Quint, Caroline Sagot-Duvauroux, Lambert Schlechter, André Stas, Vincent Tholomé et Cléo Tierny-François.

Pour sa quatrième édition, la Fête du Livre de Lille pose ses valises dans un lieu à forte identité culturelle : le Tripostal ! Succès oblige, il fallait à ce rendez-vous, qui a su s’imposer en quelques années comme un événement culturel attendu et incontournable de la région, un espace plus grand pour accueillir les visiteurs, les auteurs et les exposants toujours plus nombreux. Le programme quant à lui garde ses valeurs fondamentales avec, au coeur des festivités du week-end, les rencontres et les échanges entre les acteurs du monde du livre, le public et les écrivains. Ces écrivains ont participé durant toute l’année aux rencontres littéraires proposées par Escales des lettres dans le Nord Pas-de-Calais. Ils ont sillonné la région de l’Artois au littoral et des Flandres à la frontière belge en multipliant les escales littéraires dans des bibliothèques, des médiathèques, des établissements scolaires ou des centres pénitentiaires, des cafés littéraires ou des librairies. Ils sont tous allés à la rencontre des lecteurs, de la plus grande médiathèque urbaine à la plus petite bibliothèque de village, du plus grand lycée à la plus petite école primaire. Ces auteurs, rejoints par d’autres écrivains, par les journalistes Philippe Lefait et Minh Tran Huy, par le comédien Charles Berling et par de nombreux partenaires (libraires, éditeurs et associations culturelles) se donnent et vous donnent rendez-vous pour une ultime escale (hivernale) 2009 au Tripostal, les samedi 12 et dimanche 13 décembre à partir de 13 heures, pour participer à des débats, des cafés littéraires, un espace littérature jeunesse, des ateliers d’écriture, des lectures… Bonne Fête du Livre à tous !

Didier Lesaffre, Président & Ludovic Paszkowiak, Directeur.

Inauguration de l’édition 2009 – Espace Bar du Tripostal samedi à 13 h 15

Ce soir, Sur France 3 à 20 h 35, Julie Debazac dans « Les amants de l’ombre » : n’oubliez pas de la regarder !

Les amants de l’ombre

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Les amants de l'ombre


Résumé :

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, en France. Louise, jeune femme dont le mari est encore retenu prisonnier en Allemagne, s’éprend de Gary, un soldat noir américain arrivé dans son village avec son régiment. Blanche, l’adolescente de la famille a, quant à elle, vécu une autre passion dans les bras d’un soldat, un Allemand tué par les Américains. Les deux femmes devront affronter les rumeurs, les accusations et le mépris de leur communauté : Louise pour être tombée amoureuse d’un Noir, Blanche pour avoir fraternisé avec l’ennemi. D’autres incidents se produisent, impliquant de jeunes soldats américains, dont le meilleur ami de Gary, Sidney…

Casting :


Caractéristiques techniques :


Pays : France – Nationalité : français – Année de réalisation : 2009 – Durée : 1h30

Marie-Magdeleine Lessana et Gérard Huber : deux « pièces uniques » à rencontrer le mercredi 9 décembre à 19 h 30 (Ecriture & Psychanalyse) – Bienvenue à tous !

Deux « Pieces uniques » sur la scène de l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque (35 rue Jacob 75006) ! Début de la soirée-conférence, 19 h 30. Tout le monde est le bienvenu. Ils parleront de leurs derniers livres : Marie-Magdeleine Lessana Mon frère (Ramsay) et Gérard Huber Si c’était Freud (Bord de l’eau), psychanalyse , femmes, écriture avec le public.

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 « C’est l’être qui se dévoile dans l’écriture. On s’en imprègne, on est bousculé. La lecture nous laisse hantés. Mais par quoi exactement ? Quand on referme le livre se dégage de cette lecture un sentiment de « familiarité » qui n’est ni nostalgie, ni mélancolie, mais quelque chose qui lie certains êtres entre eux. Je crois qu’il s’agit de ceux qui ont traversé un point de non retour, Pasolini en parlait, ils se reconnaissent sans avoir à se le dire. C’est ça le livre Mon frère (de Marie-Magdeleine Lessana), cette sorte, rare, d’amour qui réveille. » Philippe David, extrait d’un commentaire écrit dans une librairie en ligne « Des Livres ».

 

huber_1253778116.jpgSi c’était Freud, l’imposante biographie que publie Gérard Huber, psychanalyste, spécialiste de bioéthique…  La biographie de Gérard Huber – la première, aussi exhaustive, qui soit signée par un auteur français – montre… qu’au portrait de Freud non seulement manquent quelques pièces, mais que certaines de celles qui le composent sont mal taillées ou usinées «après-coup», une fois Freud devenu le Freud de légende… «l’autobiographie est la matière même de son oeuvre», écrit Huber… Le biographe se trouverait donc bien embêté si, pour dissiper ces brumes, il n’ajoutait pas aux outils de la recherche biographique ceux de l’approche psychanalytique, aptes à saisir des aspects de la personnalité de Freud restés jusqu’à présent hors d’atteinte. C’est ce que fait Gérard Huber, sur ce thème de l’autoanalyse comme sur une infinité d’autres, tels que le transfert de Freud à Fliess, son rapport au judaïsme, à l’antisémitisme et à l’anti-antisémitisme, à la féminité, à la politique, son combat contre la maladie et la mort, ses références à Darwin, sa lecture de Nietzsche (ou «l’impératif de quitter Nietzsche»). Sa «biographie psychanalytique», touffue, ne négligeant aucun fait, qu’il soit concret ou psychique, effectue certes un travail sur ce que Freud, au moment même où il le vivait, a lui-même dit et analysé, mais aussi sur ce qu’il n’a pas dit, sur ce qui reste «inanalysé» ou sur ce que Freud laisse stratégiquement hors de son autoanalyse. Robert Maggiori (Libération)

lessana 5.jpgMarie-Magdeleine Lessana  est psychanalyste et écrivain.
En rapport avec son expérience de la clinique psychanalytique, elle fut enseignante en Science Humaine Clinique à l’Université Paris 7, consultante à la Maternité Saint Vincent de Paul à Paris, membre de l’Ecole Freudienne de Paris, elle a produit de nombreux enseignements de psychanalyse dans le monde et publié de nombreux articles particulièrement sur la féminité au tournant des années 1980.

En 1985 participe à la fondation de l’Ecole Lacanienne de psychanalyse à Paris.

Elle se dégage petit à petit de toute forme académique d’enseignement de la psychanalyse pour préférer l’écriture.

1993, elle prend part à la polémique sur la médicalisation de la procréation, démontrant que l’emprise médicale sur nos désirs d’enfant et sur nos désirs érotiques annonçait une infertilité d’époque :« Malaise dans la procréation », Albin Michel.

2000, au travers de cas célèbres de relation mère/fille, elle développe une nouvelle algèbre du féminin entre ravage et ravissement, « Entre mère et fille:un ravage » Pauvert.

2001, elle compose la réédition des érotiques de Georges Bataille illustrés à l’identique de ceux cachés sous le manteau, disparus depuis cinquante ans chez les rares collectionneurs riches et chanceux dans la monde, avec une postface: « De Borel à Blanchot:une joyeuse chance, Georges Bataille », Pauvert.

2002, « Chambre d’Accusation », roman Pauvert, un amour fulgurant et douloureux qui conduit aux portes de la prison et de la réhabilitation.

2005, Les lectrices de ELLE ont retenu son « Marilyn, portrait d’une apparition », Bayard, démonstration du talent de la star, qui a su chercher aux tréfonds de ses moments d’égarements la brillance de son art. L’auteur réhabilite l’artiste Marilyn dans sa singularité et montre à quel point on a eu tort de la traiter en « pauvre fille déprimée, suicidaire, et droguée ».

2006, « Ne quittez pas » roman,  Maren Sell éditions, comment un homme pense intimement son échec à vivre et désirer au travers des illusions contemporaines de la réussite.

2006, Participation au livre collectif « Amour fou », Maren Sell éditions, Arthur Miller et Marilyn Monroe se sont aimés et comment se sont-ils ratés, Miller a été hanté par cet inachèvement toute sa vie.

2OO9, « Mon frère », Ramsay. Le retour dans l’écriture de la lumière du lien d’enfance, poumon intime malgré les murs.

Les romans prolongent les essais en plus poétiques et plus intimes. 

Marie-Magdeleine Lessana nourrit son travail par un intérêt engagé pour d’autres formes artistiques à côté du roman: art plastique, spectacle vivant auquel elle participe.


photo gerard_huber.jpgGérard Huber est écrivain, psychanalyste, dramaturge. Il vient de publier la première biographie psychanalytique de Freud :” Si c’était Freud” (Ed. Du Bord de l’eau).
Professeur de philosophie, puis psychanalyste, il est titulaire du Doctorat de psychopathologie clinique et psychanalyse (Université Paris 7). Très vite, il s’est rendu indépendant des institutions psychanalytiques et a animé de nombreux séminaires de recherche et formation en psychanalyse, depuis Confrontation (1979) jusqu’à aujourd’hui, notamment en stimulant la controverse interdisciplinaire entre psychanalystes et biologistes, neurobiologistes, médecins, philosophes, sociologues, sujets vulnérables, juristes et spécialistes de la bioéthique, tant à l’hopital Antoine-Béclère (service du Pr Papiernik – 1985) qu’à l’Université Européenne de la Recherche, à l’Association Descartes (ministère de la Recherche, 1989-1997) et à Prospective 2100. C’est ainsi qu’il a organisé des colloques nationaux, européens et internationaux, notamment dans le cadre de Biomed 1, mais également à l’échelle mondiale (Unesco). Ses activités ont contribué au dialogue du Comité Consultatif National d’Éthique avec la société, à la création du Comité opérationnel d’éthique (COPE) du CNRS en 1991 (jusqu’en 1996), à la constitution d’une cellule scientifique de réflexion éthique dans le cadre de la mission de Noëlle Lenoir chargée, en 1991, du Rapport préparatoire au projet de loi bioéthique, à la suite de quoi il est aussi devenu, en 1993, vice-Président des Sciences fondamentales et appliquées (Commission  Nationale Française pour l’Unesco) et membre de la Délégation française. Chargé par Federico Mayor, DG de l’Unesco, et Augusto Forti, conseiller spécial, d’organiser la réflexion préparatoire à la Conférence m
ondiale des sciences (Unesco), en 2000, il est devenu, par la suite, chargé de mission du Président de l’Association Française contre les Myopathies/AFM-Téléthon. Depuis, il préside le club “Santé Solidarité” à prospective 2100.
Parallèlement, il a écrit de nombreux articles publiés dans la presse nationale et dans des revues, et de nombreux ouvrages parmi lesquels : Conclure dit-il sur Lacan (1981, Galilée), L’Égypte ancienne dans la psychanalyse (1986, Maisonneuve et Larose), l’Énigme de le délire (1988, Osiris), Freud, le sujet de la loi (1999, Michalon), L’Homme dupliqué (2000, L’Archipel), Anatomie de la séparation-Réponses à Jacques Derrida (2002, DeBoeck Université), Contre-expertise d’une mise en scène (2003, Editions Raphaël), Guérir de l’antisémitisme (2005, Le Serpent à plume),  Mala, une femme juive héroïque dans le camp d’Auschwitz-Birkenau (2006, Edition du Rocher), Ce quelque chose de juif qui résiste (2008, Ed. Du Bord de l’eau), Si c’était Freud (2009, Ed. Du Bord de l’eau).
Il a aussi écrit plusieurs pièces de théâtre : Vienne 1938 (2004, Safed edition, lue plusieurs fois à Venise et Paris), La Récréation d’une folle (inédit) et Freud Eros ou Thanatos? (avec le comédien et metteur en scène Patrick Olivier) qui se joue les 25-29 novembre 2009 à La Vieille Grille (Paris 75005). Et qui se jouera le 14 décembre après la Leçon de clôture du Colloque sur Freud qu’il donne au Centre Communautaire, 119 rue Lafayette, 75010, le 14 décembre 2009, à 19h30