« Notre siècle » a bien lu « J’aime donc je suis » de Guy Vallancien

J’aime donc je suis de Guy Vallancien chez L’harmattan

À l’origine des sensations, des émotions et de la raison 

L’Harmattan nous propose, de Guy Vallancien, À l’origine des sensations, des émotions et de la raison : J’aime donc je suis.

Guy Vallancien est professeur honoraire des universités, membre de l’Académie de médecine et de l’Office parlementaire de l’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Pionnier de la robotique chirurgicale, il réfléchit à la nature humaine à l’aune de l’intelligence artificielle de la robotique et de la génétique.

L’auteur nous embarque dans une histoire qui a débuté il y a presque 14 milliards d’années, avec le big-bang. Il nous le décrit, en nous expliquant qu’à ce point de départ, il n’y a pas eu d’explosion, mais un petit pas grand-chose d’une puissance phénoménale, jusqu’aux galaxies, étoiles, planètes et notre Système solaire, notre petite Terre.

C’est l’objet du chapitre 2, Guy Vallancien nous explique comme est née la vie, comment les atomes se sont regroupés en molécules, en cellules pour arriver à des organismes vivants, dont Sapiens est le plus abouti. Créés avec les mêmes atomes que le reste de l’univers, nos corps furent à l’origine de l’éclosion d’un état de conscience supérieure nous faisant les êtres vivants les plus égoïstes et les plus méchants comme les plus empathiques et les plus sociables.

Dans les chapitres suivant, l’homme se trouve au centre des réflexions et des développements de Guy Vallancien. L’auteur nous parle de son évolution, de ses perceptions du monde qui l’entoure. Pour l’auteur, contrairement aux idées de Platon et Descartes, il faut substituer, le « je pense, donc je suis », par « je ressens donc je deviens » pour aboutir à « j’aime donc je suis ». L’homme s’imagine chaque jour, il est l’imagination de lui-même.

Au fil de ses développements, l’auteur nous rappelle, que nous sommes tous différents, que la normalité n’existe pas, ni l’état de « bonne santé », nous avons tous des problèmes physiques ou psychiques. Ce sont ces différences, en anormalités qui font tout l’intérêt de l’humanité.

Guy Vallancien règle ses comptes avec les GAFA, BATX qui sont, pour lui, des déferlements de conneries. Ils estiment que l’on pourrait prendre ces réseaux planétaires – qui nous contrôlent – à leur propre piège : en arrêtant de nous y connecter sans cesse. « Asphyxié par une nuée de messages dont une fraction infime est des informations réelles. L’honnête homme en sait plus sur un drame vécu à dix mille kilomètres de chez lui que sur la dépression de sa voisine ». « Le soir on s’abrutit à suivre Koh Lanta ou Hanouna »… « Orwell avait donc raison, nous y sommes… à une génération près, nous pas en 1984, mais en 2019 ». Guy Vallancien prône une grève des réseaux sociaux pour affirmer notre liberté de penser et agir.

Pour autant, l’auteur ne nous conseille pas de retourner à l’âge des cavernes, les progrès de l’informatique, l’IA nous aide, notamment en médecine. Mais l’irruption fracassante de l’intelligence artificielle, de la robotique et des techniques génétiques rebat les cartes en nous obligeant à repenser notre propre nature humaine. Une augmentation de nos capacités ne répondra en rien à l’espoir d’un approfondissement de nos êtres en quête d’harmonie.

Guy Vallancien conclut son ouvrage « Je n’ai finalement qu’une seule certitude ‘Diligo ergo sum’(j’aime donc je suis). L’ogre numérique ne pourra jamais restreindre la liberté d’être, bête comme il est, il est incapable de partager les fulgurances et les amitiés qui m’animent ».

Cet ouvrage permet de replacer l’homme dans son environnement et il n’est pas certains que vous utilisiez encore ou de la manière les réseaux sociaux après cette lecture (personnellement, depuis de longues années, je les utilise à 99 % pour le travail et le reste 1 % pour un usage personnel.)

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