Les Échos recommandent « Les Jeux de l’art et de l’argent » de Marie-Hélène Grinfeder : un très bel article de Pascal Ordonneau dans Le Cercle + (20 mai 2014)

Le marché de l’art entre jeux dangereux et grands prédateurs par Pascal Ordonneau

LE CERCLE. Chronique du livre de Marie-Hélène Grinfeder : « Les jeux de l’art et de l’argent » aux Editions France-Empire. La réalité dépasse la fiction dit-on. Pour tout ce qui touche au marché de l’art, réalité et fiction se donnent la main et avancent de concert. Les prix sont inimaginables sur le marché de l’art? Les requins à vendre sont de vrais œuvres? Beaucoup d’argent, ce serait beaucoup de passion.

Marie-Hélène Grinfeder: "Les jeux de l’art et de l’argent"

Marie-Hélène Grinfeder: « Les jeux de l’art et de l’argent »

J’ai chroniqué dans les colonnes des Echos.fr des livres sur l’art, sur son marché, les étonnements qu’il suscite, les ambitions et les monceaux d’argent qui s’y déversent. Parmi ces livres, il y a eu de véritables sommes, je pense au «marché de l’Art à Naples aux XVIème et XVIIème siècles». D’autres, plus journalistiques mais pas moins passionnants, interrogeaient le marché de l’art contemporain : « le requin qui valait 10 millions de dollars »en fait partie, à l’opposé, dans un style et un propos plus sévères, j’avais aimé « Recherches et réflexions sur l’Economie du Patrimoine culturel » qui présente une réflexion générale sur une question compliquée : l’Art et l’Etat. Cette fois-ci, c’est un roman « les jeux de l’art et de l’argent » qui m’a captivé.

Documentaire, roman, livre de souvenirs, il est un peu tout ça et davantage encore, sous le couvert d’une intrigue policière, cet ouvrage, comme l’ont montré les livres cités, évoque les méandres d’un marché aux antipodes de toutes les théories, classique ou marginaliste. Amoureux des marchés pures et parfaits, défenseurs de la transparence cristalline et de la gouvernance éthique, s’abstenir ! Si le livre de Marie-Hélène Grinfeder est prenant, il le doit à la mise à nu des ressorts parfois étrange de ce marché, univers des passions artistiques les plus absolues et marigot où croisent d’étranges animaux, les crocodiles et les serpents n’étant pas nécessairement les plus dangereux.

Marie-Hélène Grinfeder est à son aise dans cet univers: historienne de l’art et expert en art du XXIème siècle et en art contemporain, membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art, elle a déjà publié Adam et Ève, illustré Louis Cane (Éditions MHG) ; Des voluptés, Brève histoire de l’art de cinq siècles de peinture française (AFAA, Ministère des Affaires étrangères) et Les années supports surfaces (Éditions Herscher, 1991). Ce n’est donc pas tout à fait un roman, même si l’histoire est romanesque. Mais le marché de l’art est si animé ! Et l’argent y est si présent !

Tess de Bellac, l’héroïne de cette histoire, est justement expert en art contemporain, réputée pour une forme d’inflexibilité qui signifie un dégoût prononcé pour les combines et les complaisances. Il est si facile quand on est « considérée » de déraper un peu et de faire taire ses doutes sur une signature, une date, un auteur. C’est justement là que l’histoire va se nouer. Tess a-t-elle été manipulée ? Aurait-elle dû s’écouter davantage et refuser son « imprimatur » aux tableaux « exceptionnels » objets d’une vente dont on attend qu’elle soit millionnaire en euros.

Le roman va tanguer entre faux, signatures contrefaites, techniques d’analyse… entre voyous et dangereux « tricheurs ». L’argent rend fou et l’art, à certains degrés, c’est de l’or pur, débarrassé de toute gangue. « L’art sans l’argent, c’est le rêve sans l’adrénaline » glisse un collectionneur dans l’oreille de Tess au tout début du roman quand est retombé le marteau du commissaire-priseur sur une enchère gagnante de 10 000 000 de dollars, un veau de 18 mois conservé dans un aquarium de formol, les cornes dorées à l’or fin.

Il va aussi se mouvoir entre meurtres et enquête policières, entre Paris, Londres, New-York et Moscou, entre grands restaurants et grands hôtels. L’affaire (le Roman) est bien menée. On n’en dira pas davantage sur une intrigue bien ficelée et dont la chute, comme il se doit, n’est pas tout à fait ce qu’on attendait. Le mot de la fin ? « Je vends le vent, je vends le rêve. C’est ça, la valeur sûre. »

A lire pour le plaisir et pour en apprendre encore davantage sur cet univers où le veau d’or a toujours ses cohortes d’adorateurs.

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« Les chroniques d’Injambakkam » de Christian Ehrhart (nouveauté 2014), un hymne à la vie

couvehrhart1.pngLes chroniques d’Injambakkam

Parcours d’un résilient

de Christian Ehrhart

Bloggingbooks (nouveauté 2014)

ISBN 978-3-8417-7276-3

46,80 €

Attachée de presse :

Guilaine Depis 06 84 36 31 85

guilaine_depis@yahoo.com

C’est le printemps, vive la vie !!! p 29

Plouf et à demain peut-être. p 120

Les chroniques d’Injambakkam, c’est le destin hors du commun du blog tenu par un homme qui ne l’est pas moins. La singularité de ce livre est grande, puisqu’il a été écrit sans être destiné à en devenir un, simplement par appétit de l’humain, par goût des rencontres, par curiosité de la lecture des autres.

C’est l’histoire d’un conte de fée pas comme les autres.

IMG_2249.JPGChristian Ehrhart aime passionnément la vie et est aimé de sa famille.

Tout lui réussit, excepté sa santé, fragile…

Ses pépins de santé, il a décidé d’en faire fi, de l’apprivoiser puisqu’il n’a pas le choix et de vivre avec.

Luttant sans relâche et sans concession contre la maladie et la mort, Christian Ehrhart est la personne la plus vivante qui soit.

Trouvant une clarté sur le chemin de l’écriture, il y a vu un accès aux autres.

Ayant eu une opportunité pour partir s’établir en Inde, il se considère chanceux de vivre une expérience insolite. Il dépeint des gens chaleureux, attentionnés, s’étonne et s’émerveille de chaque étrangeté.

IMG00419-20120805-1844.jpgInjambakkam est dans la banlieue chic de Chennai, c’est là que vivent les stars du cinéma tamoul. À mi-chemin entre le Golfe du Bengale et un temple de méditation, bercé alternativement par le bruit des vagues et les chants religieux, c’est un lieu où l’incertitude se fond dans la paix.

À travers son regard fin, amusé, critique et même polémique parfois sur l’actualité, il montre au monde qu’il devra encore compter avec lui longtemps.

Un livre-témoignage courage, jamais dans la plainte, qui donne une leçon de sagesse et de l’avenir à la vie. En outre, comme il s’agit d’un journal – pas du tout intime –
Les chroniques d’Injambakkam permettent de revisiter l’actualité des années récentes.

Vivre, c’est résister, nous dit-il. C’est aimer et être aimé.

Des milliers d’internautes ont déjà croisé sa route, bouleversés et conquis.

Ils ont permis par leur engouement de galvaniser l’écrivain et de rendre la publication possible.

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Quatrième de couverture : Montez dans le rickshaw pour parcourir lentement et sans confort mes aventures et mésaventures. Vous n’éviterez pas les ornières, il n’y a pas d’amortisseurs. Le klaxon vous assourdira. Votre avancée au fil des chroniques sera lente et chaotique. C’est le meilleur moyen de transport pour les parcourir. De cancer en rémission, de questions scientifiques en instantanés monochromes, sur fond de littérature et de musique, vous atterrirez dans un Tamil Nadu en pleine explosion économique. Comme à Chennai si vous n’êtes pas indien, le prix sera exorbitant mais souvent négociable. Cinq ans de tranche de vie d’un résilient à la curiosité inassouvie. Ces chroniques sont issues du blog que je tiens depuis le début de mes expatriations et surtout depuis la fin de ma vie tranquille de cadre supérieur banlieusard.

 

IMG_0486.JPGL’auteur : Christian Ehrhart, le magicien plus fort que le cancer. Enfant du Baby boom, il a grandi près de Paris à Antony. Avec ses deux frères et sa sœur. Deuxième de ma fratrie, il a aimé et pratiqué très tôt la musique, la flute puis le violoncelle, sans grand succès enfin la guitare basse puis la guitare qui ne devait plus le quitter. Il pris part à l’explosion créative parisienne de la fin des années 70, la vague punk d’abord, puis la nouvelle vague (Bill Baxter plutôt connu, les Costards plutôt connus, Bikini, très underground puis Miss Purdey, encore plus underground). Après une dizaine d’année de navigation dans le milieu de la musique et son premier cancer, il renoue avec les études et devient informaticien, cadre dans l’industrie, tout en fondant une famille avec trois enfants.

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En 2008, il crée CE Conseil, qui lui permet d’exercer son métier de logistique et de conseil comme il pratique la musique ou le sport, en dilettante passionné. Jusqu’en 2009, où commence son roman et un nouveau cancer, la suite est dans le livre, à lire comme un roman.

 

 

SCOOP : Neuf mois après la parution de la biographie de Marilyn Monroe par Claude Delay chez Fayard (dans laquelle le meurtre est pressenti), Atlantico admet que Bobby Kennedy aurait fait assassiner Marilyn Monroe (17 mai 2014)

couvdelay.jpgL’écrivain Claude Delay l’avait déjà évoqué dans son livre (Fayard) Marilyn Monroe, la cicatrice

 

Bobby Kennedy aurait fait assassiner Marilyn Monroe

C’est ce qu’affirment les éminents journalistes d’investigation Jay Margolis et Richard Buskin dans leur livre « Le meurtre de Marilyn Monroe : dossier classé ».

Capture d’écran 2014-06-22 à 22.29.39.pngC’est une information qui fait l’effet d’une bombe. Un scoop qui devrait agiter le monde peopolo-médiatico-politique aux Etats-Unis. Bobby Kennedy, le frère du président des Etats-Unis, aurait fait assassiner Marilyn Monroe ! C’est en tout cas ce que certifient les éminents journalistes d’investigation Jay Margolis et Richard Buskin dans leur livre « Le meurtre de Marilyn Monroe : dossier classé »  dont le Daily Mail a publié les bonnes feuilles ce vendredi. 

Si la version officielle de son décès est le suicide, ces journalistes, connus pour leur grande carrière, indiquent donc qu’il n’en rien. En effet, selon eux la comédienne en savait trop sur les secrets de famille des Kennedy et il fallait donc la tuer. Dès lors Jay Margolis et Richard Buskin en sont persuadés : c’est Bobby Kennedy lui-même qui aurait ordonné la mort de Marilyn par injection létale. Il aurait été aidé dans sa démarche par le propre psychiatre de la comédienne qui lui aurait lui-même administré une dose de barbituriques.

« C’est la chose la plus folle que Bobby ait faite. Il était déterminé à la faire. Et j’ai moi-même été assez fou pour le laisser faire », témoigne dans le livre Peter Lawford, le beau-frère de Marilyn. Toujours selon cette œuvre, Bobby Kennedy a agi de la sorte car il estimait que Marilyn était sur le point de faire des révélations  au grand public au sujet de sa famille et notamment de son frère, le président John Fitzgerald Kennedy.

 

Autre scoop révélé par les deux journalistes, Bobby Kennedy, parti rencontrer Marilyn Monroe avec pour mission de mettre fin à sa relation avec JFK, aurait en réalité succombé aux charmes de la comédienne et serait devenu son amant. « Ce n’était pas l’intention de Bobby, mais ce soir ils sont devenus amants et il a passé la nuit dans la chambre d’hôtel », assure des années plus tard Peter Lawford dans le livre. « Presque aussitôt leur histoire est devenue sérieuse et ils ont commencé à se voir énormément »,  poursuit le beau-frère de John Fitzgerald Kennedy. Celle-ci était follement amoureuse de Bobby, qui avait promis de l’épouser et de divorcer de sa femme. 

Capture d’écran 2014-06-22 à 22.30.04.pngEt Peter Lawford de certifier que « quand Bobby a commencé à s’éloigner, Marilyn l’a menacé de révéler ses relations avec John et lui ainsi que tout ce qu’elle savait sur les Kennedy car elle avait pris le soin de tout écrire dans un petit carnet rouge ». Une menace qui lui aurait donc été fatale.

La librairie Fontaine-Haussmann pleine à craquer pour arroser la parution de « La femme de ma deuxième vie » de Jérôme-Arnaud Wagner (15 mai 2014)

fontaine.jpgLe jour-même de sa parution, le 15 mai 2014, tout le 8ème arrondissement était en fête !

Et pas seulement pour la campagne JCDecaux qui affiche la couverture du livre et le resplendissant visage de Jérôme-Arnaud Wagner partout…

Pour La femme de ma deuxième vie, le nouveau roman de Jérôme-Arnaud Wagner, la première séance de dédicace avec l’écrivain de l’Amour s’est prolongée très tard dans la nuit. Il n’en finissait pas de dédicacer, accordant gentillesse, attention et photos à tous ses lecteurs, parfois venus de très loin pour le rencontrer…

La Librairie Fontaine-Haussmann, 50 rue de Laborde 75008 Paris qui accueillait l’événement était pleine à craquer ! La soirée s’est poursuivie au champagne chez cet auteur généreux et lumineux.

Attachée de presse : Guilaine Depis

06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com 

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Tip Tongue, une nouvelle collection de romans des Éditions Syros pour apprendre l’anglais sans efforts, destinée aux 10-11 ans et 12-13 ans – Parution le 15 mai 2014

Capture d’écran 2014-05-11 à 22.04.31.pngTip TONGUE 

•10-11 ans et 12-13 ans)

 

Comuniqué de presse

Mai 2014

 

• 4 romans

• Parution le 15 mai 2014

• Prix : 6,95 €

• 2 niveaux de lecture

(10-11 ans et 12-13 ans)

 

Contact presse :

guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

 

Tip Tongue, c’est un concept audacieux et innovant !

 

Les éditions Syros innovent en créant

Tip Tongue, une collection de romans en

 

français qui passent petit à petit en anglais !

 

Capture d’écran 2014-05-11 à 23.22.29.pngDestinée aux jeunes lecteurs, la collection Tip Tongue innove en proposant un principe d’immersion, la forme la plus naturelle pour découvrir une langue. À la suite d’un héros de son âge, le jeune lecteur est entraîné dans une aventure trépidante au coeur d’un pays anglophone, où bien sûr les Anglais parlent… anglais ! Les textes ne proposent pas de traduction d’une langue à l’autre, ce sont les personnages qui donnent au lecteur des stratégies pour comprendre les parties en anglais.

 

De la même façon que pour apprendre sa langue maternelle, à force de lire les mêmes mots, de les retrouver dans différents contextes, de deviner le sens de ceux qu’il ne connaît pas, le lecteur enrichit son vocabulaire. Embarqué par l’intrigue à suspense, il découvre qu’il comprend l’anglais sans efforts . À la fin du roman, sa fierté est immense !

 

La collection fait coup double : conçus pour captiver les jeunes lecteurs, les romans emportent l’adhésion des parents, heureux que leurs enfants apprennent en s’amusant. Grâce à Tip Tongue, lire de l’anglais devient naturel !

 

Chacun des romans se déroule dans une région anglophone différente  afin de faire voyager le lecteur. Il découvre un style de vie, des coutumes, un territoire et ses habitants, mais aussi des accents… Parce qu’une langue, ça se parle !  Pour que la lecture soit un plaisir plus grand encore, et que le lecteur découvre la musique de la langue, Tip Tongue propose des audio-books téléchargeables, qui reprennent l’intégralité des romans.

 

Les romans de la collection Tip Tongue  sont écrits par Stéphanie Benson, auteure talentueuse, déjà récompensée par de nombreux prix littéraires (site officiel www.stephaniebenson.org). Née à Londres, elle arrive en France à 22 ans. Aujourd’hui Maître de Conférences en anglais et didactique à l’université Bordeaux-Montaigne, elle est experte des problématiques de l’apprentissage des langues.

 

Un site pédagogique, créé et animé par l’UFR Langues et Civilisations de l’Université Bordeaux-Montaigne, est également à disposition des lecteurs. Ils y trouveront des lexiques illustrés, des jeux des contenus inédits autour des romans : http://www.tiptongue.u-bordeaux-montaigne.fr (attention, il n’y a pas de www dans cette adresse électronique)

 

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Un message du Cercle Orwell, qui organise un dîner autour de Pascal Gauchon le 11 juin 2014, inscrivez-vous vite !

10154971_504054393039955_4490682664327057827_n.jpgChers amis

La prochaine soirée de notre Cercle sera un exposé géopolitique.
Nous recevrons Pascal  Gauchon qui nous parlera de ‘L’Ukraine un pays aux identités multiples’ 
Il vient de lancer la revue ‘Conflits’, en kiosques, couverture du N° 1: ‘L’Eurasie le grand dessein de Poutine‘ ce sera aussi un sujet consistant. Préparez vos questions.
 
Ce sera près de St Germain des Prés
Restaurant Le  Vésuvio 1, rue Gozlin 75006 angle 145 Bd St Germain. Le mercredi 11 juin vers 20h.
 
Il est indispensable de s’inscrire ainsi que vos invités éventuels à l’adresse CGOrwell@orange.fr ou en laissant un message sur les répondeurs téléphonique du 01 43 26 88 12 ou du 06 28 34 39 82.
 Le prix de 27€ pour la soirée, sera à régler en arrivant.
À très bientôt.
Bien cordialement.

CGOrwell
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Le Salon des Maths invité à l’Ecole Supérieure de Journalisme, ESJ (15 mai 2014)

Ce jeudi 15 mai de 11h à 12h30, Hervé Lehning, Mickaël Launay et Guilaine Depis ont été invités par Gilles Brochard, Professeur à l’École Supérieure de Journalisme (ESJ), 107 rue de Tolbiac, à présenter aux étudiants le 15ème Salon Culture et Jeux Mathématiques.

Présentation du site de l’ESJ : 

Hervé LEHNING, invité de l’ESJ jeudi 15 mai 2014

A l’occasion du « Salon Culture et jeux mathématiques 2014 » qui se tient du 22 au 25 mai place Saint Sulpice à Paris (6e),  dont le thème cette année est « Mathématiques au carrefour des cultures »,  nous recevrons le mathématicien Hervé LEHNING pour une  conférence-débat, le jeudi 15 mai de 11 h à 12 h 30.
Auteur de Mathématiques par l’informatique individuelle (4 tomes, éditions Masson, 1982-84) et de L’univers des nombres de l’Antiquité à internet (Ixelles, 2013), il est rédacteur en chef de la revue Tangente. Le thème de sa conférence portera sur la culture et les mathématiques, un axe de réflexion qu’il connaît bien puisqu’Hervé Lehning est à la fois peintre et photographe

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Argoul évoque un roman « beau, entraînant, captivant » à la fin de sa lecture de « La femme de ma deuxième vie » de Jérôme-Arnaud Wagner (15 mai 2014)

4181987231.jpgJérôme-Arnaud Wagner, La femme de ma deuxième vie

Publié le 15 mai 2014 par argoul 


L’amour est plus fort que la mort ! Ce puissant mythe est revivifié en français contemporain par un cadre des médias admirateur de Love Story. C’est beau, entraînant, captivant – le lecteur ou la lectrice ont envie d’y croire. En près de 400 pages, ils le peuvent, s’isolant du monde comme dans une bulle irisée où ni le temps ni l’espace ne comptent plus. Un bel exercice romanesque qui poursuit un récit tristement véridique : la disparition de son épouse, écrite par l’auteur dans un précédent livre : N’oublie pas que je t’aime (2010).

Capture d’écran 2014-05-15 à 14.34.09.pngSans cesse, Jérôme-Arnaud ressasse la disparition de l’amante fusionnelle, Emmanuelle, disparue à 35 ans dans un hôpital pour cause de mauvaise administration. Elle lui a laissé deux enfants, garçons jumeaux de quatre ans qu’il va s’efforcer d’élever seul. Reviens mon ange(2012) s’égarait déjà vers le roman pour chanter le même amour, avec une tentation policière. Cette fois, l’auteur réunit les deux avec un brio sans conteste. Imaginez un couple idéal, beau, parisien, aimant, deux enfants ; un soir de Noël, l’épouse est séparée de son époux parce que la porte du métro bondé se referme avant qu’elle ait pu monter. Nul ne la reverra plus – ou plutôt jamais en chair et en os, mais peut-être en rêve, ou bien… A-t-elle disparue volontairement, puisque son corps n’a pas été retrouvé ? Sinon, qui peut être son assassin ?

Wagner écrit dans le troisième volume de sa (peut-être) tétralogie, sa conviction que rien n’est jamais perdu, que rien n’est perdu à jamais, que le mot « jamais » ne saurait exister. Un jour, quelque part, sur cette terre ou au-delà, les amants se rejoignent car l’amour transcende la mort… Mais ici-bas, en attendant, il faut bien vivre. Et c’est ce contraste qui donne du ressort à l’histoire. Raphaël a perdu Laura ; il ne l’oubliera jamais mais rencontre Aurélie ; il l’aime, ils se marient, elle est une mère pour les jumeaux orphelins, confortés jusqu’ici par leur parrain Marc (beau portrait de parrain, si utile à la construction des enfants). Aurélie n’est pas la femme de sa vie, mais la femme de sa deuxième vie : où vous apprendrez le distinguo subtil entre « âme jumelle » et « âme primordiale » – la première fusionne avec vous, la seconde vous complète. Mais c’est toujours l’Amour, peu importe quel vecteur il prend.

Ce romancier-philosophe de l’amour parsème son livre de citations des acteurs et chanteurs aussi profondes que la mode… Sa leçon du vivre est un kit pratique de survie pour ménagères de moins de 50 ans : il faut avant tout penser au présent, sans se perdre dans le passé ni fantasmer trop sur l’avenir. Mais cette philosophie de magazine fonctionne : on a envie d’y croire. Le présent, ce sont les enfants qui ont besoin d’un père, la seconde épousée qui a besoin d’être aimée, France-Télévision qui a besoin d’un professionnel, la police qui a besoin de poursuivre l’enquête.

Capture d’écran 2014-05-15 à 14.35.29.pngLa vision de l’auteur, écrivain dès l’âge de 11 ans mais baignant dans la com, reste désastreusement américaine. Ce français qui écrit est acculturé, brossant sans nuance un portrait « d’inspecteur » de police issu des romans noirs newyorkais des années 50 avec imper, chapeau et whisky, une image surréaliste de policiers sortant « leurs colts », un autre portrait de psychiatre suisse allemand de caricature qui établit un diagnostic au mépris de toute procédure réaliste, un idéal typiquement américain monomaniaque de « transparence » dans le couple, une vision hollywoodienne de la mort comme couloir des âmes vers le paradis où « Dieu » les accueille, un sentimentalisme d’amour fusionnel rose bonbon à la Love Story

Le lecteur littéraire et français voit qu’on se moque un peu de lui, au moins dans l’absence de cette obsession – pourtant elle aussi bien américaine – du détail vrai : il y a bien longtemps en France que l’on ne dit plus « inspecteur » mais lieutenant ou capitaine, et les policiers parisiens n’ont jamais été armés de « colts » mais d’un bon vieux Sig-Sauer. Il aurait suffit de solliciter les deux ados de l’auteur, probablement adeptes de Wikipedia, pour l’apprendre en deux minutes… Légèreté française ? Relecture non travaillée ? Inculture de masse ? C’est un peu dommage, d’autant que p.219 Aurélie évoque devant les enfants de 10 ans l’accusation de meurtre portée contre leur père sans que ceux-ci n’y fassent attention ni s’en émeuvent le moins du monde ! Est-ce bien réaliste ?

Mais au total le positif l’emporte. Il y a du romanesque, de l’idéal et de l’action. Le roman est dynamique et généreux, il laisse confiant en l’avenir et dans l’amour entre les êtres – malgré tout. « L’amour, c’est Dieu lui-même (…) Et il a tous les visages» p.233. Le mot « Dieu » peut désigner l’énergie qui meut l’univers, comme le croyaient les stoïciens, ou Brahman, l’esprit de l’univers, comme le croient les yogis – chacun met ce qu’il croit dans ce concept-valise accessible sans avoir fait d’études.

Capture d’écran 2014-05-15 à 14.35.51.pngAmour en couple, reconstruction après décès du partenaire, fidélité dans le mariage, attention portée aux enfants – ces valeurs de tradition sont ici revivifiées et actualisée d’un souffle salvateur. Ni le superficiel de la baise, ni le virtuel des « amis » ne remplacent les véritables relations humaines. Ce n’est rien de le dire, c’est mieux avec talent. La raison n’est rien sans les passions, qui elles-mêmes ne sauraient vivre sans les pulsions. L’amour est cette synthèse qu’opère « l’intelligence du cœur ». Et ce beau roman d’amour, malgré tout, emporte sur ses ailes.

Jérôme-Arnaud Wagner, La femme de ma deuxième vie, 2014, éditions Les nouveaux auteurs, 388 pages, €18.00

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Attachée de presse Guilaine Depis, son site, son courriel guilaine_depis@yahoo.com