Légion d’honneur pour la fondatrice de la Maison des Babayagas (Lien Social, 26.06.08)

492a34912e469271bb26fc06f6dc3ed4.jpg Le 11 juin, Thérèse Clerc, 81 ans, fondatrice de la Maison des femmes de Montreuil (Seine Saint-denis) et initiatrice de la Maison des Babayagas – une maison de retraite autogérée, citoyenne et écologique – a reçu les insignes de Chevalière de la Légion d’honneur. Sa marraine, l’historienne Michèle Perrot a rendu hommage à ses quarante années de combat féministe. Simone Veil, séduite par le projet de la Maison des Babayagas, a salué cette « idée portée par des femmes qui ont envie de vieillir ensemble, de se soutenir les unes et les autres » et qualifié cette intiative d’« importante pour la cité ». Pourtant, les 18 futures résidentes attendent encore le feu vert du Conseil général pour bâtir la Maison des Babayagas. En effet, cette intiative innovante, ne relevant ni du logement social, ni de la maison de retraite, ne rentre dans aucune case administrative. Cependant, Thérèse Clerc et ses amies continuent à se battre pour que les portes de leur maison ouvrent bientôt. « Mourir vieux, c’est bien, mais mourir bien c’est mieux ! », conclut l' »Antigone aux cheveux blancs »

Thérèse Clerc. Antigone aux cheveux blancs. Danielle Michel-Chich, éditions des femmes, 2007

L’Université de Beyrouth suit Françoise Collin !

d438b38050a58637fe367d1a73f4db03.jpgun commentaire sur « On dirait une ville » à paraitre dans la revue des lettres de l’univ de beyrouth

« On dirait une ville »

Françoise Collin

Editions des femmes- Antoinette Fouque

Le texte que propose « On dirait une ville » se donne sous une forme apparemment simple. Mais cette simplicité « trompe l’œil », car en vérité elle transporte une construction complexe, où des flux d’images et de pensées conjoignent rêves, souhaits perceptions et souvenirs qui se croisent, entrent en résonances, se font écho, dessinant en filigrane, une fiction.

On peut lire cette fiction comme une genèse : celle d’une naissance à un monde multiple où la vie ne se soutient que par l’écriture.

Avant, il y a la douleur : un meurtre mal effacé, les sables d’un désert, la confusion des pôles, la folie. Deux enfants nus, desséchés . Peinture inaugurale d’un paysage dévasté, image à la Tarkowski d’un univers sans dieu, livré au vide, à la douleur hantée par l’oiseau doublé d’un ange.

Où chercher l’ombre de sa vie d’abord perdue sinon au delà du désastre ?

Voilà qu’ à l’horizon une forme noire grandit, c’est celle d’une femme qui « avance d’un pas décidé ». Armée de plans et d’instruments de mesure elle choisit et construit non sans joie, son lieu : un chez elle où elle pourra écrire. Alors une ville naît à la place du désert. Est-ce un cimetière ? L’oiseau et l’ange tournoyant autour des restes de la douleur se posent sur le papier en milliers de signes, nous entrons dans le cœur du texte.

Etrange rencontre dans cette ville, que celle des étrangers qui vous font découvrir que vous aussi êtes une étrangère, mais différente d’eux. Etrange, l’appartenance à ses origines, au pays où vous êtes né, à la culture qui a fabriqué votre identité, aujourd’hui vacillante. Tout se trame par petites touches, par petites scènes, par petites histoires. Une galerie de portraits, apparemment. Mais s’y nouent des vœux et des rêves. Tandis que la mort rôde partout voici qu’elle se souvient du temps très long que prend une année dans l’enfance. Tantôt, elle convoque l’inexistence, tantôt elle suspend le temps et son être à une goutte d’eau jusqu’à ce qu’elle tombe.

Mais elle joue le jeu, va à ses rendez-vous, semble faire comme les intellectuels natifs de cette ville, devenue Paris grâce aux noms propres des lieux égrenés ; elle les imite mais eux, qui la renvoient à son étrangeté, sont également pour elle des étrangers, avec leurs mœurs, « leur parler parisien » ; elle va, elle revient dans son quartier proche de la rue Saint Maur, où elle coudoie Africains, Indous, Lettons, Arabes, Turcs,Vietnamiens, mais aussi des squatters dont un breton qui la vole, la boulangère maquillée dès le matin, la chauffeur de taxi épuisée. en fin de journée. Les uns l’irritent, l’encombrent, d’autres l’attendrissent, la grugent, la volent. Elle se sent plus proche de ceux-là que des autres Chacun, chacune son histoire.. C’est un broyage immense dont elle devient le témoin.

Elle joue le jeu certes, mais si elle habite toujours ce monde là qu’elle a rencontré et dont elle fait la plus contemporaine des expériences, il reste qu’elle s’en sépare légèrement, laissant les cris et les paroles résonner « sous elle ».

Ainsi à travers les récits d’aventures quotidiennes sommes-nous reconduits à penser les fils d’un processus qui tressent, étape par étape, le devenir d’une inscription dans un monde perçu comme chaotique.

« Chronique d’un été » , l’intitulé de la seconde partie de ce livre fascinant, célèbre le temps d’une grâce donnée : « Ce qui faisait chemin depuis longtemps est arrivé » . Un vœu s’est posé sur la table : il faut laisser être ce qu’on n’ose pas nommer des retrouvailles, seulement inscrire ce qui les compose et les accompagne. Tempo de sonate : quatre ou cinq mots – un lys, une rose, une cerise – ce sont les notes d’une mélodie, reprises à travers chaque mouvement et composées jusqu’à la fin ; il y a les temps d’allégresse – un oiseau sans nom chante – et les andante des jours immobiles. Il faut retenir son souffle, célébrer un dimanche sur la Lys, entendre le bruit de la tondeuse. C’est un été chaud. Un mot de trop tuerait le miracle en cours. De toute façon il n’y a plus rien à dire. On est au delà de l’adieu.

L’art, le grand art de Françoise Collin tient à sa capacité de suggérer une pensée, un désir à travers la mise en forme d’un détail qui vous tient en arrêt, qu’on exhausse en le nommant dans sa pure nudité. Entre l’Epiphanie joycienne et le Haïku, elle nous tient, dans son style à elle, dénudé, sans pathos. Alors, d’un simple mot à l’autre, l’énigme ne cesse pas de résonner et congédiant tout sens, on peut entendre bruisser le pas du temps, la mort omniprésente, cet indicible réel qui nous hante.

Marie claire Boons-Grafé

« Le temps du tableau » présent sur les meilleurs sites !

– sur le site « palce des libraires » : http://www.placedeslibraires.fr/dlivre.php?ALIS=0b72fe2147301048ceccdb72d387d10a&gencod=9782721005847&region=20

– à la librairie Decitre : http://www.decitre.fr/livres/Le-temps-du-tableau.aspx/9782721005847

– Le Matricule des anges : http://www.lmda.net/din/tit_lmda.php?Id=59291

– Sur Poezibao : http://www.paperblog.fr/715272/poezibao-a-recu-n38-dimanche-18-mai-2008/

Notre Catherine applaudie sur les blogs !

http://mamzelleneko.free.fr/dotclear/index.php?Culture-et-confiture

Catherine Weinzaepflen, romancière et poète au nom imprononçable, nous livre ici un ouvrage original, que cela soit dans sa forme ou dans son fond.

La dévoreuse de livres que je suis avoue quand même une faiblesse: j’ai extrêmement de mal à tenir plus de 3 pages de vers, tout bien écrits qu’ils puissent être.
Et pourtant. Je n’ai pas lâché Le temps du tableau une seconde et ce malgré le fait que Catherine Weinzaepflen n’écrive uniquement qu’en vers.
Des vers brefs, coupants. Des vers sans majuscules ni ponctuation, ou très peu. Des vers qui ne riment pas. Des vers qui saisissent, des vers qui nous emmènent, des vers qui font écho à des émotions trop bien connues.

Le temps du tableau regroupe en fait 3 parties.
Dans la première partie, Catherine Weinzaepflen nous fait rentrer dans 36 tableaux différents, 36 moments vrais ou rêvés, 36 vies dans lesquelles le lecteur est la toile et dans lesquelles c’est le temps qui donne sa raison d’être au tableau.
Le rythme ne s’essoufle pas une seconde, on dirait finalement que c’est l’ensemble qui fait tenir la structure du livre, à peine un tableau découvert, nous voilà déjà haletants à l’idée d’en découvrir un autre.
Dans la deuxième partie, nous voici au théatre. Jeune fille avec entourage regroupe 22 scènes, toujours en vers, 22 scènes imaginaires, à la limite de l’absurde et qui pourtant s’enchaînent de façon parfaite.
La 3ème partie est une lettre. Migrations. Toujours en vers, je trouve néanmoins que cette partie alourdit le livre entier, mon approche de la poésie en fait se limiter l’efficacité à des textes courts et j’ai eu plus de mal à dépasser cela dans cette partie épistolaire.

Un très joli tableau au final. Un tableau qui réussit l’exploit de maintenir la tension et l’envie du lecteur jusq’au bout de la 130ème page, un tableau qui se peint et se dépeint tout seul et à propos duquel on a l’impression qu’il sera différent la seconde d’après.

Mention spéciale pour la première partie avec une affection particulière pour Géométrie:
il me fait face
mais décalé
nos trajets seraient
chacun sur un rail
parallèle
impossible face à face
de la parole
une vitre là
en longueur
sépare les mots
qui se cognent au verre
rebondissent sur les dents
maux de bouche
de la conversation translucide

je ne veux pas
me faire éplucher les bras
en lamelles.

Michèle Ramond à la radio !

« Traverse! »
Une émission de Françoise Objois

Ma petite invitation sur le bord de la rivière…
Le samedi de 13h à 14h sur le 106.6 de Radio Campus Lille
ou sur http://www.campuslille.com> (archivage des émissions sur 8 semaines)
——————————————————————————–
samedi 21 juin 2008
sur le 106.6 de Radio Campus à 13h.

Au menu cette semaine : Littérature et artisanat d’art

Michèle Ramond – est écrivain et professeur émérite de l’Université Paris 8. Elle a écrit de nombreux ouvrages et articles sur Federico García Lorca et sur les littératures de langue espagnole ainsi que des œuvres de fiction. Elle vient de publier aux éditions “Des femmes” Lise et lui, une tragédie lyrique et mystérieuse qui téléscope dans une écriture luxuriante, temps et histoire.
http://www.desfemmes.fr/ecrits/fictions/ramond_lise.htm

Juan Rieusech – crée des bijoux qui, comme des œuvres d’art, sont uniques. Il expose aussi bien à Tokyo qu’à Barcelone, mais on peut aussi le découvrir chez Original, à Lille.
http://www.juanriusech.com/

Evelyne Vallois – présidente de l’association “Esquelbecq – Village du Livre” à propos de la seconde édition de la Nuit du Livre, parrainée par Jacques Duquesne et Annie Degroote, qui aura lieu à Esquelbecq le samedi 5 juillet.
http://esquelbook.wordpress.com/

A samedi !

Catherine Weinzaepflen sur Ladiesroom !

http://ladiesroom.fr/2008/06/20/le-temps-du-tableau-catherine-weinzaepflen/

Le temps du tableau – Catherine WeinzaepflenCatherine Weinzaepflen, romancière et poète au nom imprononçable, nous livre ici un ouvrage original, que cela soit dans sa forme ou dans son fond. La dévoreuse de livres que je suis avoue quand même une faiblesse: j’ai extrêmement de mal à tenir plus de 3 pages de vers, tout bien écrits qu’ils puissent être.

Et pourtant. Je n’ai pas lâché Le temps du tableau une seconde et ce malgré le fait que Catherine Weinzaepflen n’écrive uniquement qu’en vers.

Des vers brefs, coupants. Des vers sans majuscules ni ponctuation, ou très peu. Des vers qui ne riment pas. Des vers qui saisissent, des vers qui nous emmènent, des vers qui font écho à des émotions trop bien connues.

Le temps du tableau regroupe en fait 3 parties.

Dans la première partie, Catherine Weinzaepflen nous fait rentrer dans 36 tableaux différents, 36 moments vrais ou rêvés, 36 vies dans lesquelles le lecteur est la toile et dans lesquelles c’est le temps qui donne sa raison d’être au tableau. Le rythme ne s’essoufle pas une seconde, on dirait finalement que c’est l’ensemble qui fait tenir la structure du livre, à peine un tableau découvert, nous voilà déjà haletants à l’idée d’en découvrir un autre.

Dans la deuxième partie, nous voici au théatre. Jeune fille avec entourage regroupe 22 scènes, toujours en vers, 22 scènes imaginaires, à la limite de l’absurde et qui pourtant s’enchaînent de façon parfaite.

La 3ème partie est une lettre. Migrations. Toujours en vers, je trouve néanmoins que cette partie alourdit le livre entier, mon approche de la poésie en fait se limiter l’efficacité à des textes courts et j’ai eu plus de mal à dépasser cela dans cette partie épistolaire.

Un très joli tableau au final. Un tableau qui réussit l’exploit de maintenir la tension et l’envie du lecteur jusqu’au bout de la 130ème page, un tableau qui se peint et se dépeint tout seul et à propos duquel on a l’impression qu’il sera différent la seconde d’après.

Mention spéciale pour la première partie avec une affection particulière pour Géométrie :

il me fait face
mais décalé
nos trajets seraient
chacun sur un rail
parallèle
impossible face à face
de la parole
une vitre là
en longueur
sépare les mots
qui se cognent au verre
rebondissent sur les dents
maux de bouche
de la conversation translucide

je ne veux pas
me faire éplucher les bras
en lamelles.

Le temps du tableau, Catherine Weinzaepflen

Editions Des Femmes – Antoinette Fouque

« Le Voyage » de Pirandello lu par Marisa Berenson parmi Les lectures de Lili…

http://liliba.canalblog.com/archives/2008/06/19/9612366.html#comments

Le voyage

Luigi PIRANDELLO

.

Livre CD, lu par Marisa BERENSON (je n’ai donc pas lu, mais écouté…)

Adriana s’est mariée jeune, selon les coutumes de l’époque et de la région, et a vécu des années auprès d’un mari qu’elle n’aimait pas, remplissant avec soumission et ennui ses devoirs conjugaux, maternels et familiaux. Effacée, discrète, il semblerait qu’elle n’ait rien eu dans sa vie qui la rende heureuse, et même peut-être pas, tout simplement, l’idée que l’on puisse être femme, mariée et heureuse (vivante).

A la mort de son mari, qu’elle ne regrette pas, elle continue à vivre avec ses deux fils dans la maison familiale, auprès de son beau-frère avec lequel elle entretient peu de relations, mais qui la respecte, lui parle aimablement et la traite toujours avec considération et douceur, à l’inverse du mari un peu brutal, lourdaud et sans finesse.

Mais Adriana est atteinte d’un mal incurable et son beau frère la force à l’accompagner lors de son voyage annuel, afin qu’elle puisse rencontrer des médecins qui peut-être pourraient soulager ses maux, voire la guérir. Ils partent donc tous deux, et c’est pour elle comme une naissance à la vie, malgré la mort qu’elle sent toute proche, prête à l’assaillir. Elle découvre le monde, la campagne, les villes, elle veut tout voir, tout observer, et même le diagnostic pessimiste du médecin, que son beau-frère s’efforce de lui dissimuler, ne peut lui enlever cette frénésie qui se développe en elle, ce désir venu du plus profond de son être de vivre enfin, de vibrer ! Le voyage se prolonge, et ces portes ouvertes vers un monde nouveau de sensations, d’émotions lui font regarder d’un oeil différent ce beau-frère doux et attentif qui prend si bien soin d’elle. Ils osent enfin mettre à jour l’attachement qui les lie, et c’est l’imminence de la mort qui les libère des carcans imposés par l’époque et leur éducation et leur permet enfin de vivre l’amour qu’ils ont toujours éprouvé l’un pour l’autre, au grand jour, jusqu’à l’ultime étape du voyage, Venise.

.

J’ai adoré me laisser bercer par ce CD !

Tout d’abord, bien sûr, l’histoire, belle, triste : la renaissance de cette femme éteinte, qui n’a pas vécu, juste alors qu’elle approche de la mort est vraiment poignante. J’ai vibré avec elle, j’ai voulu qu’elle puisse être heureuse, même pour un temps très court, j’ai voulu qu’elle connaisse l’amour !

Ensuite le style… Les phrases coulent, les mots sont choisis avec soin, c’est chantant, c’est acéré, c’est vif, cela colle à l’histoire et aux sentiments, c’est beau, tout simplement.

Et puis la voix : un vrai régal ! Marisa BERENSON a une voix chaude, basse, enveloppante. Sa diction est parfaite, et elle se coule dans le texte pour nous faire vivre l’histoire au plus près. Au début de l’histoire, sa voix est vraiment basse, presque atone parfois, et colle parfaitement à la non-vie d’Adriana, puis elle se met à vibrer, à onduler, en même temps que l’héroïne apprend enfin à vivre.

Extrêmement reposant : je l’ai écouté en voiture (impossible à la maison avec les 3 enfants, et quand ils sont couchés, je suis plutôt devant mon ordi ou mon piano), seule et c’était un vrai moment privilégié. Il ne faut pas qu’il y ait trop de circulation, sinon c’est un peu difficile de se concentrer en même temps sur la route et sur l’histoire, mais c’est parfait pour un long trajet. Je n’avais jamais écouté de livre-CD (à part les contes des enfants que je connais par coeur…) et je suis conquise, je compte bien en acheter quelques uns pour mes futurs voyages ! J’ai presque même regretté que mon bureau soit si peu éloigné de la maison…

Ce CD est édité par les Editions Des Femmes Antoinette FOUQUE

.

La Fête de la Musique !!! 21 juin

Espace des Femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, Paris 6ème

21 h 30

Le groupe : Aldridge Hansberry Ensemble

Amy Gamlen, saxophones
Thomas Kpade, violoncelle
Jobic Le Masson, piano
Titus Oppmann, contrebasse
Aldridge Hansberry, batterie, flûte, direction

******

22 h 30

Le tango des grands maîtres argentins :

Sophia Vaillant : piano
Pablo Nemirowsky : Bandonéon

El amanecer, Adios nonino, Bahia Blanca, Aquellos tangos camperos, Palomita blanca, Gallo ciego, Tango choc, Orlando Goni, Flor de lino, La cumparsita, Nocturna, Milonga de mis amores…

Sagan (Bibliothèque des voix, Des femmes-Antoinette Fouque)

Antoinette Fouque a enregistré Françoise Sagan lire son propre livre : Pépite !C-0001-11=Pepite%20Or.jpg

image003.jpgFrançoise Sagan
lit Avec mon meilleur souvenir
Dix ans après avoir enregistré Avec mon meilleur souvenir, le plus personnel et le plus accompli de ses livres, Françoise Sagan raconte dans Derrière l’épaule cette expérience inédite : « Le studio donnait nsur une cour, style Utrillo, où un enfant et un chat se succédaient. Contrairement aux prédictions pessimistes de l’ingénieur du son, je me débrouillai fort bien, ne bégayai pas et inscrivis ma voix sur un disque, comme une professionnelle, pendant trois jours… C’était l’été, je crois, et j’ai gardé un souvenir paresseux et réussi de ces trois jours. »
Lectrice, Françoise Sagan retrouve, mieux qu’aucune autre, le ton, la voix, l’accent du coeur qui précèdent le texte et l’ont dicté. Pulsions, émotions, passions, admirations, rencontres font la musique pudique, intime, singulière de ses souvenirs.francoise-sagan-003.jpg
c16fe8d0dfdc8c96260b309e01676f73.jpg