Actualités (NON EXHAUSTIF)

Maya Nahum salue l’importance des Maths et de leur Salon dans Causeur

Les maths, oui ça sert!

De l’importance des mathématiques

Chaque année, depuis 21 ans, se tient place Saint-Sulpice à Paris, le Salon Culture et Jeux mathématiques. Alors que la plupart des salons sont annulés, celui-ci aura bien lieu, virtuel, « démathérialisé », du 28 au 31 mai. Il s’annonce particulièrement riche, avec pour thème, « Les maths, oui, ça sert ! »


Oui, les maths peuvent passionner ! Environ 25 000 visiteurs l’an dernier, dont 4 500 scolaires, le succès et l’importance de ce salon ne sont plus à démontrer. Pourtant le PISA, (programme international pour le suivi des acquis des élèves de 15 ans) montre qu’en France 20% des élèves n’ont pas un niveau suffisant en maths à la fin du collège. Les maths peuvent donc aussi trop souvent rebuter. Combien de fois entend-on « je suis nul en maths, je n’y comprends rien » ! Le niveau des élèves, de la primaire à la terminale est très bas.

Haut niveau des chercheurs et bas niveau dans les écoles, on ne forme bien que les élites

Et pourtant la France tient la deuxième place (après les USA) en médailles Fields, la plus haute distinction en mathématiques. Paradoxe dont les raisons sont nombreuses et complexes.

Revoir l’apprentissage des mathématiques en France

En février 2018, Cédric Villani, génial et célèbre médaillé Fields, a livré avec Charles Torossian, autre brillant mathématicien, un rapport sur l’état (mauvais) de l’enseignement des maths en France et ils ont proposé des outils pour y remédier. Les auteurs insistaient – entre autres – sur l’importance de faire une plus grande place aux apprentissages, aux échanges avec les autres disciplines ainsi que sur la nécessité de travailler le langage, autrement dit de faire du lien entre les mots des maths et la vie quotidienne, enfin de tracer plus d’allers-retours entre les notions abstraites et concrètes.

Les maths sont partout : du montant des courses au supermarché à la recette de cuisine, en passant par les infos annonçant la météo ou le nombre de vacanciers sur les routes, ou encore le maçon qui doit évaluer son besoin en ciment, il s’agit d’une discipline omniprésente. Mais il semble que les mathématiques modernes ont perdu bien des élèves en cours de route et les bûchettes ludiques et efficaces de notre enfance ne sont plus qu’un souvenir. Haut niveau des chercheurs et bas niveau dans les écoles, on ne forme bien que les élites. Problème.

Un salon pour (re)donner le goût des maths !

Le Salon Culture et Jeux mathématiques est un outil remarquable pour satisfaire ou redonner le goût des maths. Fabrice Rouillier, responsable du Salon, succède à Marie-José Pestel. Directeur de recherche à l’INRIA (1) de Jussieu, il est l’actuel président d’Animath (2). Treize autres associations dont Femmes et mathématiques, Maths en jeans, Club Tangente, aussi diverses qu’originales, sont réunies dans un consortium pour animer le Salon, et F. Rouillier en souligne l’unité : « Notre message : nous voulons être présents malgré tout, alors que tout est annulé ». La dématérialisation du Salon n’empêche pas d’en garder la structure : en visioconférence, un espace Rencontres réunira des intervenants prestigieux, et plus d’une vingtaine de stands proposeront conférences, jeux, découvertes, chats, ouverts à tous à partir de 9 ans. Une chaîne de télé créée pour le Salon diffusera en continu ce qui s’y dira.

Chaque journée aura son thème : modélisation et ingénierie, biologie et santé, intelligence artificielle et numérique. Il y en aura pour tous les goûts et pour tous les âges : citons la cybersécurité, qui sera abordée par Hervé Lehning, spécialiste de la cryptologie. Il rappelle combien les mathématiques sont essentielles pour comprendre le monde, notamment avec la cryptologie, au cœur des dernières attaques informatiques, quand des escrocs y chiffrent des fichiers et demandent une rançon en échange… Auriane Gailliegue, elle, nous apprendra à reconstruire un squelette à l’aide des maths. Le docteur Ngole Mboula, du club d’Awalé, nous initiera à l’un des jeux de stratégie les plus anciens au monde.

La méthode mathématique au service de la lutte épidémique

Il sera bien sûr largement question du rôle des mathématiciens pendant l’épidémie du Covid 19 : comme l’explique Martin Andler, ancien président de l’Animath, les modèles mathématiques ont été et demeurent essentiels dans cette crise. La démarche mathématique consiste à observer les données, les filtrer, les corréler à l’aide de l’informatique, avant de les analyser et de fabriquer un modèle que l’on pourra ou non valider. Rappelons que modéliser signifie décrire de façon simplifiée un phénomène, un processus ou un système, en vue d’en étudier le fonctionnement par simulation. L’informatique est essentielle car les calculs sont innombrables, comme la puissance du traitement. Et plus on introduit de facteurs, plus les divergences accroissent.

La variété minime d’un phénomène peut tout changer. Les modèles sont sensibles à la moindre variation d’un paramètre et peut modifier l’analyse des données biomédicales.

Voilà pourquoi l’approche de l’épidémie actuelle et son anticipation demeurent compliquées et changeantes. Pour petits et grands, entre jeux, découvertes, enseignements et échanges, ce 21e Salon Culture et Jeux Mathématiques prend tout son sens en cette période incertaine de notre Histoire.

Plus d’infos ici

« la lutte pour le pouvoir » écrite avec une grande habileté » selon Breizh info

A propos du livre « N’en fais pas une affaire personnelle »

Voilà un roman jubilatoire qui présente la face « cachée » de la bête immonde, je veux dire le capitalisme. Bien sûr, la dénonciation du « système » est aussi vieille que lui et les romans présentant des employés pressés comme des citrons par des entreprises prédatrices avant d’être finalement virés sont innombrables depuis les années 1930. Il suffit de penser au chef-d’oeuvre « l’imprécateur » paru en 1974.

Mme Marchioni ne joue pas comme René-Victor Philes dans le registre fantastique, mais dans celui de l’humour, ce qui n’empêche pas sa satire (réussie) d’être aussi féroce. Mme Marchioni a une plume alerte et a un talent fou. Elle mène son récit tambour battant, tout en laissant percer une pointe d’émotion, lorsque l’héroïne évoque la mort de son père et l’Alzheimer de sa mère. Il s’agit sans nul doute de réminiscences de l’histoire personnelle de l’auteur.

Cette fiction a pour héroïne, Bobette, une quinquagénaire qui reprend la direction d’une cellule d’une agence de publicité qui gère la campagne de promotion de NCC, une grande marque de cosmétiques. Bobette remplace sans états d’âme particuliers une collègue révoquée par « Super Power » la cadre exigeante et jamais contente qui gère les relations entre l’équipe publicitaire et NCC. Bobette va tout donner, supporter les caprices et les insultes de « Super Power », imposer un rythme insoutenable aux membres de son équipe, provoquer des Burn-Out en cascade avant d’apprendre que leur terrible cliente remet en cause le contrat publicitaire, dans le but de serrer encore plus le budget. On rêve que « Super Power » soit remise à sa place. On croit que la position de cette dernière est fragile, mais il ne s’agit que d’une illusion.

Mme Marchioni décrit avec une grande habileté une compétition aussi vieille que l’humanité, la lutte pour le pouvoir. Elle n’est pas propre au capitalisme ou à l’économie. Elle se met en place dès qu’il existe de l’argent (ou tout autre moyen d’acquérir des biens et des faveurs) à distribuer et à gérer. Les défunts pays communistes, l’actuelle Corée du Nord, la Chine Populaire connaissent les mêmes tensions. En Europe, on réglemente pour éviter les débordements de ce système. On peut être  poursuivi par la justice si à force de Burn-Out, on a poussé d’anciens employés au suicide. C’est ce qui est arrivé à M. Lombard l’ancien PDG de France Télécom. Mais les sanctions sont à peine appliquées et peu de choses ont changé sur le fond.

Il est de bon ton également de dénoncer M. Macron qui a fait adopter une loi, limitant les dédommagements pour licenciement abusif, mais cette disposition ne s’applique pas en cas de harcèlement moral. Elle va donc rapidement tomber en désuétude. On se rassure de même en prétendant que les nouvelles générations ne se laisseront pas « bouffer » par le système, qu’ils seront rebelles et qu’ils mettront à bas le capitalisme. On tenait le même discours en 1974, quand j’étais jeune et depuis rien n’a changé. Comme le dit si justement l’ecclésiaste, rien de nouveau sous le soleil.

« N’en fais pas une affaire personnelle » de Paula Marchioni aux éditions Eyrolles, livre broché 16 euros ebook 7,99 €

Christian de MOLINER

Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine 

Capital a repéré le roman de Paula Marchioni !! (article repris sur Yahoo Finance)

Au boulot, que faire face à un manager tyrannique ? article repris sur Yahoo Finance

Face à un manager difficile, le coach Pierre Blanc-Sahnoun préconise la fuite.

 Elle s’appelle Super Power et Miranda Priestly (Le Diable s’habille en Prada), à côté d’elle, c’est la reine des neiges. Elle dirige une marque mondiale de produits de beauté au sein de NCC, une gigantesque multinationale des cosmétiques. Ses équipes sont tétanisées de terreur et tombent comme des mouches, car elle les vide de leur énergie et jette les écorces, coupant les têtes plus rapidement que la reine de coeur dans Alice au pays des merveilles.

Face à elle, Bobette, 1,70 mètre, 55 ans, une boule de vie et d’humour, propulsée aux commandes de La Bulle, cellule spécialisée cosmétiques du groupe publicitaire Chabadabada après le burnout de la précédente directrice, détruite par les exigences tyranniques de SP, capable de faire refaire 257 fois une prise de vue de noix de coco pour une pub, alternant ordres, contrordres, insultes, et grands numéros de chantage affectif.

Voici le pitch du dernier roman de Paula Marchioni, N’en fais pas une affaire personnelle, portrait au scalpel d’une perverse narcissique et du système qui lui permet de briser impunément ses collaborateurs et ses fournisseurs au vu et au su de sa hiérarchie, qui regarde ailleurs, c’est-à-dire uniquement le P&L (profit and loss) et le cours de l’action. En lisant ce récit d’une précision clinique, souvent hilarant et parfois poétique, on comprend rapidement que la lente descente aux enfers de Bobette est marquée du sceau du vécu et que l’auteure maîtrise tellement bien chaque détail de la vie dans les Empires matriciels que l’on devine que cette fiction a tout d’un témoignage.

Mais au-delà de Super Power et de sa folie destructrice, le livre démonte les rouages de la violence institutionnelle et quotidienne que connaissent tous les managers vivant dans ces groupes devenus psychotiques, où seuls comptent les chiffres, où les personnes font naufrage silencieusement à l’ombre des pompeuses chartes de valeurs parlant de coopération et de bienveillance. Un monde qui produit des monstres, robots déréglés dont on tolère la folie tant qu’elle reste rentable.

Mais toi ? Que faire face à un pervers narcissique ? Dénoncer ? Illusoire : tout le monde est déjà au courant et détourne courageusement le regard. Résister ? Tu risques d’y laisser ta santé et ton équilibre mental. Un(e) Super Power n’arrête jamais tant que l’autre n’est pas totalement carbonisé, c’est à ce prix qu’il peut maintenir son illusion de toute puissance. Si tu arrives avec la ferme résolution de te confronter à lui, il le sent et devient soudain adorable, attentif, tellement séduisant et flatteur que ta colère elle-même te semble irréelle. Te faire aider ? Bobette voit un psy dealer de Prozac, une coach, une médecin du travail, une avocate…

Mais la violence économique n’a ni morale ni émotions, sa seule mécanique est celle des « Big 5 » : profit, croissance éternelle, performance, conformité et compétition, les cinq valeurs dominantes qui régissent les grands groupes et finissent toujours par gagner la partie.

Alors, que faire ? Hélas, la seule solution raisonnable, c’est la fuite. Certes, ce n’est pas glorieux, mais le sage économise ses combats lorsque le ratio opportunité-méchanceté descend au-dessous de 1. C’est une leçon que l’on apprend souvent dans le sang et la souffrance. Je serais heureux que Bobette et moi puissions te l’épargner.

Scaleway partenaire de la transition numérique du Salon des maths

Parlons Maths & DéMATHérialisation : quand la médiation scientifique fait évoluer la pédagogie en temps de confinement

Le Salon des maths sera ici : http://salon-math.fr/deMATHerialisation

Parlons Maths & DéMATHérialisation : quand la médiation scientifique fait évoluer la pédagogie en temps de confinement 

Le projet « Parlons Maths » est né d’une initiative des bénévoles d’Animath pour proposer des exposés originaux, autour des mathématiques, pendant la période de confinement, à l’attention des élèves de la 6e à la terminale, particulièrement pendant les vacances de printemps qui s’étendaient sur tout le mois d’avril. Les porteurs du projet, Fabrice Rouillier et Matthieu Lequesne, ont intégré la Mission Covid-19 d’Inria depuis le mois d’avril.

Thomas Watteyne présente le projet Save the peaches aux lycéens

Thomas Watteyne présente le projet Save the peaches aux lycéens.

Le pilote de Parlons Maths

La première diffusion a eu lieu le 23 Mars, soit moins d’une semaine après le début du confinement, avec comme objectif affiché de diffuser cinq jours par semaine, pendant toute la durée du confinement. C’est la façon de fonctionner de l’association : on se donne un but et on organise une réflexion en groupe. Généralement il ne faut pas attendre très longtemps pour que ce collectif composé majoritairement de brillant·e·s jeunes étudiant.e.s propose des solutions originales, efficaces et faciles à mettre en œuvre.

Dans le cas de Parlons Maths, l’idée de base est très simple et se résume en deux points : 

  • diffuser des interventions autour de sujets en relation avec les mathématiques pour permettre au plus grand nombre d’en profiter;
  • offrir un échange interactif avec le ou les intervenants;

La stratégie générale est elle aussi très simple :

  • une animatrice ou un animateur et une réalisatrice ou un réalisateur en visioconférence avec le ou les intervenant·e·s
  • la réalisatrice ou le réalisateur diffuse la visioconférence sur un site accompagné d’une messagerie instantanée, l’animatrice ou l’animateur accueille le ou les intervenant·e·s et transmet les informations et questions qu’il lit dans le chat.

Techniquement, les diffusions ont été construites autour de trois ingrédients techniques : un logiciel de visioconférence,  un logiciel de diffusion et un serveur de diffusion. 

Pour les premières diffusions, nous nous  sommes concentrés sur la faisabilité en sacrifiant, dans l’urgence, nos règles de préférences pour les  solutions dans lesquelles on maîtrise la circulation des données de bout en bout. Nous avons débuté les premières diffusions  en utilisant le système de visioconférence propriétaire Zoom, le logiciel de diffusion libre de droits OBS et le site de diffusion connu des passionnés de jeux en ligne Twitch.

Parlons Maths devient projet COVID-19 Inria

Répondre à l’appel à projets de la mission Covid-19 lancée par Inria en proposant de développer Parlons Maths était une évidence puisque Matthieu Lequesne est à la fois bénévole Animathet doctorant dans l’équipe-projet COSMIQ, Fabrice Rouillier est quant à lui responsable de l’équipe-projet OURAGAN, président d’Animathet chargé de mission médiation du centre de recherche Inria de Paris.

La reconnaissance de la qualité du projet déclenche l’évolution rapide de nos objectifs : Parlons Maths va devenir Démathérialisation 

Avec la réussite des premières diffusions, nous nous sommes alors concentrés sur 3 évolutions : 

  • mettre au point une chaîne complète d’installations (serveurs et clients) totalement libres de droits garantissant donc un contrôle complet de la circulation des données ;
  • faire évoluer les composants pour permettre la dématérialisation complète de la totalité des activités d’Animath ;
  • adapter les solutions pour permettre plus généralement la tenue d’événements dématérialisés chez Inria et chez ses partenaires.

Depuis de nombreuses années, nous sommes confrontés à un obstacle considérable au développement d’Animath: comment faire participer à nos activités les jeunes qui sont géographiquement éloignés des centres universitaires ? C’est une question d’équité sociale, en ce qui concerne les filles et garçons en France. C’est aussi un enjeu majeur d’aide au développement vis-à-vis de la jeunesse francophone, tout particulièrement en Afrique. Comme ça a été souvent le cas dans l’Histoire, des circonstances exceptionnelles dramatiques ont permis des avancées importantes : « DéMATHérialisation » en est un bel exemple, qui nous permettra, à nous Animathet à bien d’autres, d’aller à la rencontre d’un large public de jeunes pour susciter et nourrir leur intérêt pour les mathématiques, l’informatique… et tout autre sujet.

Martin Andler, fondateur et vice-président d’Animath

Le tournant du projet de DéMATHérialisation

Vendredi 1ermai a eu lieu le premier véritable crash test pour notre chaîne complète de solutions libres de droits  avec l’organisation d’un speed-meeting entièrement dématérialisé, en collaboration avec l’association Femmes et Maths, le soutien des fondations Blaise Pascal et Femmes@numérique, pour lequel s’étaient inscrites 77 jeunes filles et dix intervenantes, soit une centaine de personnes en comptant les bénévoles.

Pour cet événement, il fallait d’abord rassembler tout le monde pour une présentation de la journée puis assurer la tenue de 10 salons virtuels en parallèle ou les jeunes filles  et les intervenantes pourraient échanger caméras et micros ouverts sur les métiers des maths ou de l’informatique et les parcours pour y arriver.

Cette expérience a été déterminante pour l’avenir du projet car elle a montré qu’il passait à l’échelle, mais surtout que la stratégie générale adoptée était d’une souplesse très précieuse.

En effet, pour un événement pouvant attirer un nombre indéterminé de personnes, l’ensemble des composants que nous avons mis en place permet de positionner où l’on veut le curseur que l’on met entre une solution de visioconférence très interactive accueillant toutes les spectatrices, spectateurs et participant·e·s, mais qui saturera rapidement et une solution de diffusion peu ou pas interactive mais n’ayant pas de limite sur le nombre de spectatrices et de spectateurs.

Techniquement, un point déterminant du dispositif est la souplesse des solutions que nous offre la société Scaleway qui fournit les serveurs que nous utilisons : il nous est possible actuellement de redimensionner assez précisément et en quelques minutes les serveurs dont nous avons besoin en fonction du nombre de participant·e·s pour bénéficier de la puissance nécessaire sur la durée de l’événement puis revenir tout aussi facilement vers notre configuration usuelle. Un moyen d’exploiter au mieux le matériel et donc une façon de contribuer à réduire la facture carbone liée à l’utilisation de ressources informatiques et les coûts d’exploitation.

La solution a semble-t-il séduit les participantes de cet événement pilote, comme en témoignent quelques exemples de commentaires rassemblés sur le site Filles et Maths. 

DéMATHérialisation en vidéo

https://www.youtube.com/watch?v=eNhZFXWCeyg&feature=emb_logo

L’utilisation multiforme de DéMATHérialisation

L’action Parlons Maths est entrée dans sa phase postconfinement à la fin des vacances scolaires et réduit donc le nombre de ses diffusions pour s’adapter à la reprise des cours. Les diffusions qui étaient quotidiennes vont progressivement devenir hebdomadaires. Rappelons que la majorité de nos bénévoles sont … étudiant·e·s. Les échéances à venir au mois de mai sont la finale du concours Alkindi (65 000 participants au premier tour, une centaine en finale) le 13, la remise des prix de ce concours le 20, deux nouvelles sessions Filles et Maths/infoet surtout la virtualisation complète du salon Culture et Jeux Mathématiques qui a lieu depuis 20 ans place Saint Sulpice à Paris.

Au-delà des activités d’Animath, la médiation chez Inria s’empare progressivement des outils développés (première diffusion le 6 mai avec le “13:45” proposé par le centre Inria Lille – Nord Europe) et nous sommes désormais sollicités également pour des initiatives de partenaires institutionnels  (colloques, séminaires, etc.). Au mois de juin, nos ami·e·s de l’association Maths.En.Jeans vont utiliser les solutions que nous proposons pour mettre en place une version dématérialisée de leur congrès annuel. Enfin, plusieurs projets sont en train de voir le jour pour utiliser les solutions de “démathérialisation” pour les actions d’Animathen direction des pays d’Afrique subsaharienne.

L’avenir de DéMATHérialisation

Le projet “DéMATHérialisation” permet de réduire les inégalités de territoire et contribuera naturellement à diminuer la facture carbone en permettant des événements scientifiques totalement ou partiellement dématérialisés. 

S’appuyant exclusivement sur des solutions à base de logiciels libres, il s’inscrit dans la volonté des institutions publiques à préférer ce type de solutions ne l’exposant donc par conséquent à aucune limitation d’utilisation. Nous travaillons actuellement à la mise au point de solutions de diffusion de séminaires en présentiel avec un investissement très faible (l’objectif se situe sous la centaine d’euros tout compris).

Animath compte désormais systématiquement proposer une alternative dématérialisée pour chacune de ses actions pour augmenter leur impact.

Nous sommes très heureux que l’« adaptabilité » ait été l’un des critères de choix d’Animathdans sa recherche de solution pour le projet “DéMATHérialisation” et de pouvoir les accompagner au gré de leurs futurs projets et initiatives. En effet, en choisissant Scaleway, l’association s’est assurée de pouvoir paramétrer et adapter la configuration de son serveur sur la base de sa consommation. Ceci, permet à Animathet plus largement à l’ensemble de nos utilisateurs, d’assurer une exploitation optimale des ressources et de contribuer à la réduction de la facture carbone liée à l’utilisation des ressources informatiques. Nous soutenons le collectif Animath, à l’aide de nos moyens humains et techniques, afin de maintenir l’excellence en mathématiques française dont nous pouvons tous être fiers.

Yann Lechelle, PDG de Scaleway

Opération Balustrade Coronavirus, le texte de Bernard Woitellier

Le texte de confinement de Bernard Woitellier, auteur du roman « Le Maître de la Lumière » :

En ces temps inédits, je vis cette période de confinement de manière étrange. J’ai la sensation d’assister à un film de science-fiction. Rien n’a changé ; les montagnes n’ont pas bougé de place, et lorsque je descends faire les courses, les rayons des magasins sont toujours pleins. Si ce n’étaient les clients qui portent comme moi un masque, je pourrais croire à la normalité des choses. Seule ma perception du temps semble avoir évolué vers « un infini présent ». C’est comme dans le film « Un jour sans fin ».

J’ai pourtant reçu bon nombre de messages de mes lecteurs qui me disent : « C’est comme dans ton livre ! » Je leur réponds que dans mon livre, c’est bien pire ! L’effondrement est plus brutal. Immédiat. Dans la réalité, beaucoup de gens ne vont plus travailler et leur vie semble momentanément à l’arrêt. Mais elle va redémarrer, peut-être très vite si les conditions sanitaires sont favorables.

Tout fonctionne encore.

La situation que je décris dans « Le Maître de la Lumière » est bien plus étrange. Et bien plus dramatique. Tout pourrait fonctionner. Rien n’est détruit comme lors d’une guerre. Et pourtant, le monde s’arrête pour une très longue période, comme si l’édifice complexe de notre société avait été non pas rasé, mais paralysé. L’électricité est la circulation sanguine de notre monde. Si elle s’arrête, tout s’écroule.

Quand en 1859, deux éruptions solaires violentes, espacées de trois jours, frappent la Terre, les dégâts sont minimes. Il n’y a aucune victime, à part peut-être un naufrage ou deux dans les brumes de Terre-Neuve, de bateaux perdus à cause d’un compas devenu fou. Les mêmes tempêtes aujourd’hui occasionneraient de violents – mais invisibles–dégâts à notre civilisation. Il ne s’agirait pas de récession, mais d’un effondrement brutal ; d’après les experts, la population mondiale diminuerait de 20 % la première année.

La chose qui disparaîtrait immédiatement de notre quotidien serait l’alimentation en eau. En l’espace de quarante-huit heures, les immeubles seraient à sec. Dans un laps de temps à peine supérieur, l’approvisionnement en nourriture serait réduit à néant. Les soins et traitements médicaux s’évanouiraient en l’espace d’une semaine, le temps que les stocks de médicaments et de carburant pour faire tourner les groupes électrogènes s’épuisent. Les banques seraient fermées, devenues inutiles ; les stations-service aussi. Il faudrait un peu plus de temps pour que les structures mêmes du pays se délitent.

Le seul point commun entre les deux situations, celle que nous vivons et celle que j’imagine, c’est l’invisibilité d’une menace qui pourrait détruire notre société, mettant en évidence sa fragilité, et notre capacité à ignorer cette menace. Pas parce que nous n’avons pas les moyens de la déceler, mais par la volonté de fermer les yeux devant toute cause qui pourrait remettre en question notre mode de vie. C’est cet aveuglement que j’entends dénoncer.

Présentation de Bernard Woitellier, auteur de « le Maître de la Lumière »

Lancement presse été 2020 de « Le Maître de la Lumière »,

le premier roman de Bernard Woitellier

Pour le recevoir en service de presse/interviewer Bernard Woitellier : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85

« L’hiver des hommes vient. Crois-moi il va durer longtemps ; sur toute sa longueur, il fera des victimes. »

Un monde plongé dans le noir à la suite d’une éruption solaire violente, une civilisation qui s’effondre du jour au lendemain. Une humanité confrontée à ses faiblesses, sa noirceur. Des personnages contraints de faire face à une catastrophe sans précédent – et tout à fait plausible d’un point de vue scientifique.
Le Maître de la lumière nous parle de Thana, femme abusée par son mari, Aryan, le pilote dont le courage est à la mesure de ses propres tourments, Jorge, capitaine d’un équipage plus que fidèle, uni par un terrible passé ; mais aussi de Paola, la brillante scientifique qui suit avec effroi l’évolution orageuse de notre plus proche étoile.
À travers le destin de ces différents protagonistes, plongez dans une dystopie qui nous livre les angoisses, les peurs et l’espoir d’une société pour qui la survie devient l’unique obsession. Poussés par le sort, ils se révéleront pour le meilleur comme pour le pire…
De victime à héros, de héros à anti-héros, ce black-out va les lier à tout jamais.

Et vous, que feriez-vous dans un monde privé d’électricité pendant plusieurs années ?

Le premier roman de Bernard Woitellier est fidèle à la vie de son auteur : impressionnant.

On tend d’abord à se demander dans quel esprit surdoué une histoire aussi folle que crédible et scientifiquement documentée a pu germer. Le parcours hors du commun de Bernard Woitellier livre des pistes d’explications : Zèbre HPI, comme son père pilote de chasse et grand mélomane humaniste assassiné durant la guerre d’Algérie, Bernard Woitellier suivit d’abord des traces à l’Ecole des Pupilles de l’Air de Grenoble. 

Epris avant tout de liberté, il  fonce dans toutes les aventures qui se présentent à lui pour s’extraire de cette « prison » : tuyauteur sur un porte container sud africain, chanteur dans un groupe à Hambourg, technicien de laboratoire et même baroudeur en raffinerie de pétrole. Pour lui, la vie doit aller vite et avoir pour socle de belles valeurs humaines. Dès qu’il sent une injustice, dès qu’il s’ennuie ou qu’il s’ennuie, il part en quête de sens.

Ainsi, son diplôme de commerce international le conduit à New-York où il en profite pour visiter les Etats-Unis, avant de réaliser son rêve de jeunesse en finissant par décrocher son brevet de pilote professionnel.

De retour en France, tour à tour chauffeur VIP puis voiturier au Ritz, il a l’occasion de servir les Grands de ce monde, avant de jouir de la plus belle période professionnelle de sa vie au sein du service d’assistance d’un constructeur automobile, où on lui fiche une  paix si royale qu’il prend le temps de s’initier à la navigation.

Avec la même émotion que lors de ses vols en deltaplane, il s’émerveille des beautés de la nature. Nomade dans l’âme, Bernard Woitellier s’épanouit à parcourir les mers et les montagnes.

Fin 2016, lui vient l’idée du « Maître de la lumière », roman dans lequel il raconte une éruption solaire entraînant une catastrophe soft.

Que ce soit l’Algérie ou la Marseille de son enfance, il n’aura de cesse de chercher le soleil, y compris dans le coeur des gens lorsqu’ils sont du nord ; et comme l’oiseau il s’envole avec grâce sautillant d’une jolie rencontre humaine à l’autre. Allergique à la bêtise, il se fie à l’intuition. La sienne, précieuse, lui a sauvé plusieurs facettes de sa vie aventurière. L’écriture représente pour lui l’âge de la maturité : toutes les observations qu’il a emmagasinées nourrissent aujourd’hui son inspiration. Il a pour maître en littérature l’écrivain américain best-seller Sébastien Junger (avec lequel il partage la foi dans l’intuition) et a donné pour titre à son premier livre « Le Maître de la lumière » en hommage au Prix Goncourt Pierre Lemaitre.