Catégorie : Ancien Blog Éditions Des femmes
Le Cahier Critique de la Poésie admire Catherine Weinzaepflen (article d’Anne Malaprade)
Notre plus grande poétesse dans « Action poétique » ! (par Henri Deluy)
Dédicace de Tableau d’honneur à Saint-Nazaire le 27 juin de 15 h à 18 h
Vous êtes invité(e) à rencontrer une ou plusieurs des filles de Guillemette Andreu, lors d’une séance de signature de son magnifique roman, Tableau d’honneur, au FORUM ESPACE CULTUREL – 76 avenue de la République – 44600 Saint Nazaire samedi 27 juin de 15 h à 18 h
Tél : 02 51 76 39 39 – Virginie Bouyer, Responsable librairie
Le Canada lit Jean-Joseph Goux ! (merci à Yves Gauthier)
Merci à Yves Gauthier, Chroniqueur à Info-Culture Biz pour avoir recensé l’ouvrage de Jean-Joseph Goux en juin 2009
Culturellement vôtre,
Il est des ouvrages incontournables. Des ouvrages qui apportent un éclairage nouveau sur des situations ou des événements passés. Renversements est un ensemble de textes à teneur philosophique, psychologique, sociologique, économique ou historique qui dévoilent les sources des changements sociaux qui ont apportés les événements de mai1968. Ces événements ont changé une grande partie des comportements sociaux dans l’hémisphère occidental. Les textes, quoique de nature plutôt académique, soulève l’intérêt du lecteur qui veut aller plus loin, en connaître plus sur l’exégèse de cette révolution sociale qui a marqué le XXème siècle. Cette présentation est sous la direction de Jean-Joseph Goux. Laissons ce dernier nous décrire le contenu de l’ouvrage.
Il devient clair aujourd’hui, avec le recul historique nécessaire, qu’il n’est guère d’aspect de la vie contemporaine, personnelle ou publique, qui n’ait été marqué par les idées, les projets, les innovations qui ont fait irruption à la fin des années soixante, en des temps de surchauffe philosophique et politique dont Mai 68 a été le moment volcanique.
Ce fut une époque de contestations et de ruptures profondes, d’où sont sortis des projets culturels et politiques qui n’ont cessé depuis, en tout sens, de développer leurs conséquences. Le mouvement des femmes, la sensibilité écologique, sans parler de tout ce qui atteste d’un changement dans les rapports interpersonnels, en sont les fruits les plus incontestés. Les essais rassemblés dans ce volume sont indissociables de ce grand mouvement qui a secoué les sociétés occidentales il y a maintenant quarante ans et qui a transformé en profondeur les mentalités et les murs.
Jean-Joseph Goux est philosophe et actuellement professeur à l’Université de Rice (USA). Il a été directeur de programme au Collège International de philosophie et professeur associé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Économique et symbolique (Seuil, 1973), Les Iconoclastes (Seuil, 1976), Œdipe Philosophe (Aubier, 1990), Accrochages (Des femmes, 2007).
Nombre de pages : 262
Prix suggéré : 15 €
La librairie Le Divan accueille Pomme Jouffroy, venez la rencontrer jeudi 25 mai dès 17 h !
A l’occasion de la parution de De la rbubarbe sous les pylônes (premier POLAR de l’auteur)
les Editions des femmes-Antoinette Fouque, la librairie Le Divan et Pomme Jouffroy
vous invitent à une signature le jeudi 25 juin 2009 à partir de 17 h, 203 rue de la Convention 75015 Paris. Métro Convention.
Geneviève Asse dans Paris Match (artiste du Musée des femmes)
Geneviève Asse interviewée par Elisabeth Couturier (Culture-match in Paris Match | Mardi 23 Juin 2009)
Geneviève Asse, le bleu et l’âme
Geneviève Asse devant sa toile « Aube » et sur sa droite, une des stèles pour le poète Segalen et la « Porte Marine » | Photo Hubert Fanthomme – Paru dans Match
Ses tableaux ouvrent sur un espace sensible et poétique. A 86 ans, cette artiste majeure nous a reçus dans son atelier parisien.
Paris Match. Vous exposez depuis bientôt soixante ans. Qu’est-ce que ces années de pratique vous ont apporté ?
Geneviève Asse. Le temps a fait son œuvre. Il m’a permis de trouver mon langage. Pour cela, il faut travailler énormément, aussi bien la peinture que la gravure et le dessin. Ma passion pour la peinture ne m’a jamais quittée. Elle se nourrit de mes expériences et de ma vie intérieure.
Peindre presque toujours le même tableau, est-ce une sorte d’ascèse ?
Certainement ! Mais je ne fais jamais vraiment le même tableau. Mes surfaces varient comme l’océan. Mon sujet, c’est l’espace et la lumière. Il m’est en partie inspiré par le ciel et la mer que je regardais des heures durant, enfant, sur la plage, dans le golfe du Morbihan. De même, la dimension du tableau joue un rôle important et en modifie la perception. Et puis il y a cette ligne verticale qui coupe le tableau de haut en bas et qui est parfois rouge, comme une étincelle !
Pourquoi cette ligne verticale, alors que la ligne qui sépare le ciel et la mer est horizontale ?
Cette ligne verticale date de l’époque de mes études aux Arts déco quand je travaillais sur le thème de la fenêtre, sur la transparence. Je regardais alors attentivement Chardin et en particulier son tableau “La pourvoyeuse”.
Votre peinture invite à la méditation…
Cela reflète mon goût pour la solitude. J’ai besoin de travailler de longues heures dans mon atelier. Cela ne m’empêche pas d’être bien ancrée dans la réalité. Pendant la guerre, je n’ai pas hésité à m’engager dans la Résistance.
On parle du bleu Asse comme on parle du bleu Klein. Qu’est-ce qui les différencie ?
C’était un garçon intelligent, que j’ai bien connu dans les années 50 au Select à Montparnasse. Notre œuvre est très différente. Je ne réalise pas de monochromes : je peins à l’huile, avec des brosses, afin de restituer une émotion. J’ai d’abord utilisé le noir et le blanc, jusqu’à ce que la couleur bleue vienne me chercher. Elle me donne de la joie et de la paix. J’espère que mes toiles reflètent cet état de sérénité.
A-t-il été difficile d’exposer à une époque où peu de femmes artistes avaient accès à la reconnaissance ?
Cela n’a pas toujours été facile, mais j’ai eu beaucoup de chance. J’ai, très tôt, fréquenté des poètes comme Beckett, Bonnefoy, Ponge, Borges ou encore Supervielle et ils m’ont beaucoup soutenue. J’ai eu aussi la chance d’avoir des marchands fidèles, tels que Jan Krugier et Marwan Hoss.
Vous figurez dans l’expo “Elles” à Beaubourg. Que pensez-vous de cette initiative ?
Je suis partagée. C’est un sujet sensible. Pour moi, les artistes n’ont pas de sexe. Comme Vieira da Silva ou Joan Mitchell, j’ai dû me battre à égalité avec les hommes. Certes, il y a eu des moments de découragement : les marchands étaient plus frileux quand l’œuvre était signée par une femme.
L’excellente Amélie Rouher a écrit le plus bel article du monde dans Le Magazine des Livres (juin 2009)
Par Amélie Rouher, publié dans Le Magazine des Livres (juin 2009)
Macha Méril, Un jour je suis morte
(PRIX COUP DE COEUR DE L’ACADEMIE CHARLES-CROS 2009)
La mort vous va si bien
Voici une morte qui nous parle du point de vue de la vie. La morte, c’est Macha Méril, comédienne entre toutes bien vivante et d’autant plus proche qu’elle-même se lit. Triple jubilé que d’être l’auteure et l’interprète de sa propre matière. Triple risque aussi. Mais dans l’exercice, la mort est la trouvaille salutaire. Quand on est actrice, ce petit simulacre d’outre tombe a l’intrigant avantage de vous mettre enfin « hors scène ». Etre morte pour « cesser de feindre », est plus qu’une gageure littéraire, c’est le point remarquable qui vous préservera à jamais de la douleur. Ce regard singulier d’actrice sur elle-même vient s’ajouter à la très belle Bibliothèque des voix édité par les Editions des Femmes.
Que l’on se rassure, nulle charge de requiem, nulle pompe prétentieuse aux rythmes de ce récit. Chez Macha Méril, la mort devient une première peau, elle a des audaces de douceur et d’humilité. Grave et légère, jamais solennelle, l’actrice évoque par touches fines et précises quelques faits marquants de sa vie ou de son caractère. Pas d’arrêt sur le Moi, de flagellations complaisantes et narcissiques : Macha Méril se raconte en actrice, toujours traversée par les autres. Quand elle parle d’elle ou, avec une dévotion tendre, de Pasolini c’est pour tourner ses carences, ses vides vers les nôtres. Femme sans enfant, Macha Méril transforme le témoignage de la douleur en un plaidoyer fervent en faveur de la maternité. Etre femme, c’est « être mère aussi ». Une femme sans maternité est « une chimère », « une imitation de femme ». Pour Macha Méril, cette carence d’une vie justifie sa vocation de comédienne dont le ventre vide est un « espace vacant que chaque femme fictive trouve en (elle, Macha).» Le ventre de mère, le ventre de l’actrice, l’antre de la mort sont les trois berceaux qui convergent vers l’aveu tragique d’être vide.
Et pourtant, ce récit de solitude est un art de la joie. Oui, « Méfiez-vous des euphoriques, ils ne sont pas heureux», mais ils sont fervents ! Un jour je suis morte est porté par une femme sincère et passionnée qui sait s’extraire merveilleusement par l’écriture autant que par la lecture des complaisances et des identifications primaires du témoignage. Il y a dans ce point de vue d’outre tombe une exaltation des sens et un hymne à la vie complètement agréables. Que l’on soit ou pas investi des mêmes regrets, en accord ou pas avec ses méditations, on se laisse happer par la ferveur persuasive de Macha Méril ; mieux encore, par sa voix de douceur allègre et obstinée.
Un jour je suis morte de et lu par Macha Méril, 1 CD, 11/09/2008
©Amélie ROUHER pour Le magazine des livres
http//ameleia.over-blog.com
Un Prix pour Macha Méril (21 juin 2009) !
Macha Méril récompensée par un Prix Coup de Coeur de l’Académie Charles-Cros pour son CD dans la Bibliothèque des Voix !
SEPTEMBRE 2008
LIVRE AUDIO
Un jour, je suis morte
Macha Méril
Lu par l’auteure
ISBN : 3328140021073
Extrait – 1 CD – 18 €
Office 11/09/2008
« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. »
Le roman Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve.
La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.
Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix « Reconnaissance des cinéphiles ». Se dédiant aussi à l’écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d’un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).
Macha Méril a lu des extraits de son texte au Marathon des Mots de Toulouse, le 13 juin 2008.
Un Prix pour Liane Foly ! (21 juin 2009)
Liane Foly récompensée à son tour au Marché de la Poésie 2009 par un Prix « Coup de Coeur » de l’Académie Charles-Cros pour son livre audio aux éditions des femmes.
Dialogues de bêtes
Colette
Lu par Liane Foly aux EDITIONS DES FEMMES-ANTOINETTE FOUQUE, 2008
(Gallimard, 1975)
ISBN : 3328140021059
Extraits – 1 CD – 18 €
Office 25/08/2008
Dialogues lus : Sentimentalité, L’orage, Music Hall et Les bêtes et la tortue.
« À peine sentais-je, à la surface de ma fourrure profonde, […] ces mouches que tu poursuis. Un effleurement, une caresse parfois ridait d’un frisson l’herbe incliné et soyeuse qui me revêt. Mais tu ne sais rien faire discrètement ; ta joie populacière encombre, ta douleur cabotine gémit. Méridional va ! » Entre Toby-Chien, épris de liberté et pourtant attaché à ses maîtres, et Kiki-la-Doucette, hautaine et jalouse, s’engage une conversation animée, piquante, et aussi incroyablement humaine… A travers cet échange, c’est l’expérience du théâtre et du Music Hall de Colette qui transparaît. Toby-Chien est celui qui hante les coulisses, toujours en quête d’une attention, et Kiki-la-Doucette, vedette incontestée, fait malicieusement souffrir son fervent admirateur.
Liane Foly interprète avec humour les voix de ce dialogue, adoptant dans son jeu le sous-texte contenu dans les didascalies.
Colette est née en 1873. Sa mère fit d’elle une exploratrice passionnée de la vie. A vingt ans, elle épouse un journaliste mondain, Willy, qui la pousse à écrire. A quarante ans s’ouvre pour elle une période d’une grande fécondité : Chéri, Le blé en herbe, La femme caché, Sido… Elle écrivit jusqu’à la fin de sa vie en 1954.
Liane Foly a chanté au Théâtre Marigny du 4 au 9 juin avec son spectacle « La folle parenthèse » , elle a également lancé un nouvel album au printemps 2008.