Pierre Le Vigan donne des leçons d’Eurasie grâce à la nouvelle revue « Conflits » (21 juin 2006)

Pierre Le Vigan

Pour comprendre ce qu’est l’Eurasie

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« Il faut lire la nouvelle revue Conflits, lancée par l’historien Pascal Gauchon, entouré d’un conseil scientifique d’une grande qualité. »

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Qu’est-ce que l’Eurasie ? Au sens banal, c’est l’addition de l’Europe et de l’Asie, de toute l’Europe et de toute l’Asie, Inde, Chine, Indochine et autres régions comprises. C’est le bloc de la « grande terre » du monde. Mais ce ne peut être un projet de civilisation.

Au sens plus restreint, l’Eurasie, c’est souvent compris comme l’Europe et la Russie, en partie asiatique. L’Europe et la Russie actuelle ? Ou l’Europe et la Grande Russie du XIXè siècle et de l’Union soviétique ? Dans ce cas, il n’est pas interdit – et les eurasistes ne se l’interdisent pas – de parler de projet de civilisation.  

D’où une troisième définition de l’Eurasie, qui était celle de l’excellent numéro d’avril 2011 de la collection Autrement : « Eurasie, au coeur de la sécurité mondiale ». Cette troisième définition de l’Eurasie, c’est celle des pays de  l’ex-Union soviétique d’Asie centrale, dont le plus grand est le Kazakhstan, et qui s’étendent entre la Mongolie et la Turquie, et sont d’ailleurs en partie turcophones. Ce sont principalement les peuples ouralo-altaïques. Ce sont des pays frontières, des « limes », et ce sont les enjeux du projet de Poutine visant à ne pas se laisser encercler par l’Europe et la tentacule atlantiste. Comment ? En opposant à l’extension continue de l’Union européenne, en d’autres termes du grand marché transatlantique, et à l’extension de l’OTAN, une communauté de pays solidaires au plan économique et géopolitique. Ce projet est bon pour la Russie. Il est aussi bon pour l’Europe, il nous fait signe vers une possible réappropriation de notre destin.

Pour connaitre le projet de Poutine, qui prend forme, et qui viable, il faut lire la nouvelle revue Conflits, lancée par l’historien Pascal Gauchon, entouré d’un conseil scientifique d’une grande qualité. Précision des analyses, nombreuses cartes explicatives, entretiens, pluralité des points de vue (analyses idéologiques, géographiques, historiques, économiques…) cette nouvelle revue consacrée à « Eurasie, le grand dessein de Poutine », est à lire et à garder.

Conflits, www.revueconflits.com tel 01 42 67 81 61

N° 1 avril-mai-juin 2014 9,90 €

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Ségolène Bonura a adoré le livre de Richard Sartène, « Une enfance entre Guerre et Paix » (20 juin 2014)

sartene.jpgPampoune – Lectures par Ségolène Bonura

 

Une enfance entre Guerre et Paix de Richard Sartène 

 

Dans son livre, rayonnant de sérénité rustique, mais aussi poignant par les circonstances dans lesquelles se situe cette saga, le docteur Richard Sartène relate ce que fut son exode à lui, quand il avait le cœur en culotte courte et que la France vivait à l’heure allemande.Il dépeint le monde rural dans un village de la Bretagne, avant la désertification des campagnes. Les portraits des habitants ruissèlent d’authenticité, et Conquereuil,  avec « un bar, un restaurant, une salle des fêtes et, à l’extérieur, une cour triangulaire plantée d’un tilleul qui lui donnait un air de cour d’école », devient, au fil de la lecture, une enclave familière où rien de grave ne pouvait se passer pour le jeune Richard.Mais il y a un envers du décor beaucoup plus poignant. Celui d’un enfant, issu d’une famille traditionnelle d’immigrés des pays d’Europe centrale qui, pour des raisons que l’on imagine aisément, a été séparé de ses parents et placé dans une famille d’accueil.Caché, protégé, le futur médecin, dans un style coloré, raconte son retour à Paris, auprès de sa famille qu’il retrouve, sa Libération et son itinéraire scolaire au lycée Buffon.

 

Capture d’écran 2014-06-23 à 12.35.15.pngPendant la guerre, Richard est envoyé avec son jeune frère dans un village breton par leurs parents. Paris est en effet dangereuse et il faut protéger les enfants. Puis, après la guerre, c’est le temps de la réhabilitation et d’une nouvelle vie avec la nouveauté…

 

Je remercie tout d’abord Guilaine Depis et les éditions du net grâce à qui j’ai pu découvrir ce nouveau témoignage d’une vie pendant la dernière guerre mondiale.

 

En 1942, il ne fait pas bon être à juif à Paris. Pour protéger leurs enfants, les parents de Richard les conduisent lui et son jeune frère dans un petit village breton le temps que la guerre cesse. Alors qu’à Paris l’horreur sévit, le jeune garçon découvre alors la vie à la campagne entre l’école et les travaux de la ferme.

Et puis, une fois la guerre finie, c’est le retour à Paris que les enfants devront vivre avec la modernité et la réhabilitation de tout un peuple chassé pendant la guerre. La grandeur du cinéma, le droit de vote pour les femmes ou encore la naturalisation des noms… voilà ce que sera désormais le quotidien de la famille de l’auteur.

 

Comme le dit lui-même l’auteur au début de son livre, des témoignages d’enfance pendant la guerre, il y en a. Il y en a même beaucoup. Pourtant, ici, ce n’est pas un récit malheureux que l’auteur nous propose. La séparation d’avec les parents sera certes difficile mais c’est surtout le récit d’une vie à la campagne que l’on découvre ici.

Du coup, plus qu’un récit au coeur de la guerre, c’est un récit qui témoigne d’une autre époque dans le sens d’une vie avec d’autres moeurs et d’autres activités que celles que l’auteur retrouvera plus tard à Paris.

 

Capture d’écran 2014-06-23 à 12.35.36.pngL’auteur rend parfaitement compte de son enfance. On pleure parfois mais souvent on retrouve une âme d’enfant avec la joie de la découverte de chaque instant. C’est donc avec une écriture très forte et très belle que Richard Sartène nous raconte chaque moment mais sans jamais plonger dans le larmoiement. Au contraire, c’est toujours une bonne humeur communicative qui ressort des pages et, il faut le dire, cela fait du bien de lire ce genre de témoignage.

 

Et puis, ce livre est un livre qui se lit en un rien de temps. Très court, il est de plus impossible de lâcher ce témoignage à partir de l’instant où on le commence. On se retrouve alors plongé dans l’histoire de l’auteur et on prend plaisir à découvrir une foule d’événements qui forment une enfance.

 

En bref, voici un livre avec lequel j’ai passé un très bon moment et que je vous engage à lire pour découvrir que, durant la guerre, la peur et la souffrance firent parfois place à de vrais moments de bonheur simple.

Le Pays Roannais conseille le livre de Richard Sartène – Merci à Isabelle Sylvestre (juillet 2014)

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Rubrique littéraire du Pays Roannais 

 

Juillet 1942, Paris est sous le joug allemand. Richard, petit garçon juif, n’a que 3 ans lorsqu’il est confié à des amis de ses parents qui vivent en Bretagne. Il retrouve sa famille en 1945 et aura ensuite une enfance et une adolescence heureuses à Paris. Évocation des années de guerre, personnages typiques, touchante authenticité : des blessures de l’enfance à son rôle de médecin, ce récit autobiographique est aussi l’histoire d’une guérison.

 

Une enfance entre guerre et paix, Richard Sartène, Les éditions du net, 13 €

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Agnès Niox-Château réalise l’émission « Empreinte » avec Jérôme-Arnaud Wagner sur Radio IDFM Enghien samedi 14 juin 2014

Agnès Niox-Château réalise l’émission « Empreinte » avec Jérôme-Arnaud Wagner sur Radio IDFM Enghien samedi 14 juin 2014.

Elle place ainsi l’été sous le signe de La femme de ma deuxième vie.

Après le « coup de coeur » de France Bleu par Audrey Szebesta, ce second « coup de coeur » est d’excellent augure : les radios recommandent clairement La femme de ma deuxième vie !

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La Librairie Fontaine Hugo organise une belle soirée autour du livre de Marie-Hélène Grinfeder (12 juin 2014)

Jeudi 12 juin 2014, la Librairie Fontaine Hugo a mis les petits plats dans les grands pour recevoir Marie-Hélène Grinfeder. Les lecteurs ont défilé toute la soirée, l’auteur, attentif, leur a accordé du temps, des mots, à chacun comme elle sait si bien faire. Un enchantement !

Si vous l’avez ratée à cette date, rendez-vous le 25 juin à la Librairie Fontaine Haussmann, 50 rue de Laborde dans le 8ème, pour une autre soirée de rencontre avec Marie-Hélène Grinfeder.

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Les Petites Affiches des Alpes-Maritimes recensent le polar de Marie-Hélène Grinfeder (12 juin 2014)

Voici l’article d’Elsa Comiot publié en page 7 du journal Les Petites Affiches des Alpes-Maritimes du 12 juin 2014

 

Elsa COMIOT, Rédactrice en Chef Les Petites Affiches des Alpes-Maritimes

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FRANCE – LIVRE

Vente aux enchères : on lève le voile. Dans le roman Les Jeux de l’art et de l’argent, l’auteur Marie-Hélène GRINFEDER montre le monde périlleux et fascinant du marché de l’art.

Ce polar frappe par la surenchère d’action et la folie contagieuse de ses personnages qui évoluent dans un monde clos régi par

la démesure et ponctué par les crimes passionnels.

Protégée par la fiction, l’auteur du livre Les années supports surfaces (Herscher, 1991) s’en donne ici à coeur-joie pour décrire, comme cela n’a encore jamais été fait, les milieux de la vente aux enchères, de la spéculation en matière artistique et de la folie magique de l’art. Marie-Hélène GRINFEDER est historienne de l’art et expert en art du XXème siècle et en art contemporain. Elle est membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art.

Alan Argoul, enseignant, a testé les quatre romans de Stéphanie Benson (7 juin 2014)

Parler anglais sur le bout de la langue

Publié le 7 juin 2014 par argoul

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Les éditions Syros viennent de mettre au point un « concept » : parler anglais en s’amusant. Il s’agit de petits livres de 100 pages, écrits gros et illustrés en noir et blanc, qui racontent une aventure à la portée des 10-13 ans. L’idée est qu’ils commencent en français, le lecteur pouvant se mettre dans la peau d’un jeune héros (garçon ou fille) de son âge. Le personnage vit une histoire et progresse en anglais parce qu’il a envie d’en savoir plus.

 

Au début, les explications des mots difficiles sont effectuées par un adulte dans l’histoire ; par la suite, un dictionnaire ou un traducteur électronique suffit ; à la fin, le seul contexte permet de comprendre. L’idée est intéressante, le bain passant du chaud au froid progressivement, l’intrigue étant là pour captiver et donner envie d’en savoir plus. Seul le réglage des transitions est parfois délicat. Dans le livre que j’ai lu de bout en bout, Tom et le secret du Haunted Castle, les explications sont un peu lourdes au début ; à l’inverse, elles cessent brutalement vers le second tiers. La progression n’est pas linéaire.

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Mais le jeune lecteur (mâle ou femelle, la langue française utilisant le masculin pour le neutre), peut aussi télécharger gratuitement chaque histoire en MP3 sur le site. Par exemple, pour le livre ci-dessus, à l’adresse http://tom.syros.fr. Il aura donc l’écrit et l’oral pour suivre et réviser.

 

Pour le moment, quatre titres sont parus, deux mettant en scène des filles et deux des garçons ayant juste l’âge des bases en anglais et commençant à acquérir le vocabulaire, soit vers 10 ou 12 ans. Une autre idée est de varier les régions anglophones (jusqu’ici Écosse, Irlande, Londres, sud-anglais), tout en conservant un anglais standard pas trop compliqué. Les personnages guident le sens, s’adressant à de Young French boys ou French girls.

L’auteur est anglaise, arrivée à 22 ans en France où elle vit et rédige notamment des romans policiers et histoires pour enfants (plus de 40 titres). Mais elle est reconnue officiellement par l’Éducation nationale comme Maître de conférences en anglais à l’Université Bordeaux-Montaigne. De quoi « rassurer » les parents trop français qui révèrent le scolaire et se prosternent devant les parchemins tamponnés par l’État.

Stéphanie Benson, Tom et le secret du Haunted Castle, 2014, éditions Syros, 103 pages, €6.60

Du même auteur et dans la même collection :

                Peter et le mystère du Headless Man

                Hannah et le trésor du Dangerous Elf

                Lilith et la vengeance du Dark Magician 

Site pédagogique de l’université dédié à cette nouvelle collection didactique : http://www.tiptongue.u-bordeaux-montaigne.fr Attachée de presse de la collection : Guilaine Depis, guilaine_depis@yahoo.com