Une Etoile et un Lion
Le 22 novembre prochain, ce sera le cinquantième anniversaire de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy à Dallas. A 46 ans disparaissait, sous les balles d’un tueur encore improbable, l’icône américaine et le chef d’état le plus charismatique au monde.
Quelques quinze mois avant cette date tragique pour l’histoire mondiale, le 5 août 1962, disparaissait dans des circonstances qui demeurent encore aujourd’hui mystérieuses et inexpliquées, Marilyn Monroe. Les destins croisés de ces deux monstres sacrés, allaient alimenter une légende que la poussière des ans ne parvient pas à recouvrir. Indissociables l’un de l’autre, il nous est difficile de penser à l’Etoile sans y accoler le Lion, ces deux figures emblématiques chantées par Vanessa Paradis. Marilyn et John restent dans notre imaginaire, de la même manière que Roméo ne serait rien sans Juliette et qu’Abélard n’existerait pas sans Héloïse.
Et pourtant leur Histoire personnelle ne se confond que dans un ou deux épisodes et la carrière de la star ne s’entrechoque que très peu avec celle du politique. Mais nous avons tous besoin de croire à ces histoires d’amour dans lesquelles le Prince charmant enlève sur son fier destrier, blanc de préférence, la douce jeune fille blonde, éplorée et malheureuse.
Régulièrement paraissent en librairie des ouvrages qui reviennent sur des aspects particuliers, oubliés et originaux de nos légendes. C’est ainsi que nous attendons pour le 10 octobre prochain Au diable vauvert, un «John F. Kennedy à 20 ans», signé Martine Willemin, dans la même collection qui nous avait déjà donné «Marilyn à 20 ans». En attendant, nous lirons chez Fayard, «Marilyn Monroe, la cicatrice» de Claude Delay.
Lorsqu’on s’appelle Norma Jeane, que l’on est une petite fille non désirée et illégitime, que votre mère Gladys est complètement folle et finit à l’asile et que votre seul horizon sont les murs de l’orphelinat où on vous a placée dès votre naissance, il n’est pas étonnant que vous en conserviez une béance profonde et inguérissable et que vous souhaitiez à l’instar d’un reptile, changer de peau. C’est alors que Norma Jeane Baker devint Marilyn Monroe. Claude Delay a su parfaitement cerner la personnalité déroutante de la star et comprendre ce qui l’avait désorientée, l’absence d’un père et la folie d’une mère. C’est sans doute pour cela qu’elle appellera ses trois maris «Papa», comme du reste tous les hommes de sa vie, à l’exception de son dernier amant, son «Prez», John Fitzgerald Kennedy sur lequel il faut lire l’ouvrage de Martine Willemin qui s’attache à nous décrire la jeunesse de celui sur lequel, ni lui, ni personne ne misait et dont le destin unique allait pourtant en faire un mythe mondial.
J.D.
«Marilyn Monroe, la cicatrice» de Claude Delay.
336 pages – 20,90 € – Editions Fayard.
et
«John F. Kennedy à 20 ans» de Martine Willemin.
168 pages – 12,50 € – Au Diable vauvert.