
Auteur : Guilaine Depis
David Pouyanne, PDG du Groupe ESSOR, élu entrepreneur de l’année 2018 en Béarn
David Pouyanne élu entrepreneur de l’année 2018
Le patron d’ESSOR succède à Philippe Cazes-Carrère comme entrepreneur de l’année. Recevant son prix, il a salué le dynamisme local et loué les vertus de l’entrepreneuriat.
Portrait
Son patronyme renvoie à une longue lignée d’entrepreneurs orthéziens et une banque béarnaise toujours indépendante près de 115 ans après sa création. Patron d’Essor, David Pouyanne succède donc, pour les plus récents, à Philippe Cazes-Carrère (2016, APR), Vincent Michaud (2014, Famille Michaud Apiculteurs) et Michel Brisson (2012, Toray) comme entrepreneur de l’année.
Immobilier professionnel
Un trophée, très applaudi par la salle, qui couronne un parcours singulier, looin d’être encore terminé puisque notre homme est tout juste quinquagénaire, et a une appétence marquée pour tout ce qui relève de l’entrepreneuriat, de la création, de la prise d’initiative.
Après ses études, diplômé d’une école de commerce, David Pouyanne travaille quelques années à Paris, notamment dans la publicité avant de revenir au pays pour prendre la direction de la banque. Un établissement qu’il dirige jusqu’en 2004 avant de laisser la place à son frère Christian.
Il souhaite alors, comme il le dit lui-même, s’exprimer différemment, être « celui qui crée, bâtit et se multiplie ». David Pouyanne crée DPG à Pau en 2006. Objectif, se consacrer à l’immobilier professionnel.
Fibre de l’entrepreneuriat
Les premières années ne sont pas faciles mais peu à peu l’entreprise trouve ses marques, décroche de nouveaux marchés, séduit des collaborateurs performants. Parallèlement, il ne néglige pas la transmission, présidant le Réseau Entreprendre localement, puis nationalement.
Ces dernières années, DPG grandit aussi par croissance externe, en reprenant notamment l’entreprise nantaise Delta début 2016. La société devient Essor en 2017 avec un rayonnement national, comme en témoignent ses dernières données : 72 millions de chiffre d’affaires et 150 salariés.
La société intègre tous les métiers de la construction et assure à ses clients des prestations clés en main. Et vise les 200 millions de CA à l’horizon 2020. En plus de ses activités avec Essor, il a aussi lancé la Financière Pouyanne, fonds d’investissement ouvert aux acteurs territoriaux.
« Avec Essor, ce que j’ai voulu impulser, c’est de l’enthousiasme, pour les gens qui m’accompagnent. Pour qu’une boite grandisse et vive bien, il faut des valeurs de base, que l’on partage tous. En s’appuyant notamment sur le bien-être au travail » a souligné David Pouyanne une première fois sur scène, lors de sa nomination pour la catégorie « croissance et développement ».
En fin de soirée, alors que le maire de Pau François Bayrou, accompagné du directeur général de Pyrénées Presse Jean-Pierre Barjou et du rédacteur en chef Nicolas Rebière, lui remettait son prix d’entrepreneur de l’année, c’est encore le mot enthousiasme qui venait aux lèvres de David Pouyanne.
Ici pour saluer cette édition des Etoiles de l’économie et « toutes ces boites qui se créent. Le dynamisme économique n’est pas mal. Cela manque seulement un peu d’ETI (entreprises de taille intermédiaire, entre 300 et 5000 salariés, NDLR) » a relevé le patron d’Essor, en encourageant le travail sur la marque Béarn et en appelant à de meilleures infrastructures.
Sur l’origine de son implication entreprenariale, David Pouyanne la situe sans surprise à Orthez, berceau familial : « Quand on sort d’une famille protestante orthézienne, ça vous fait un mec » plaisantera t-il alors que plusieurs de ses frères éyaient dans la salle. Relevant aussi qu’il avait toujours vécu avec un nom qui était déjà une marque. Il pouvait conclure en remerciant pour ce prix qui comme les autres ce même soir « booste sans conteste la crédibilité d’une entreprise ».
Le gouvernement des hommes et des nations, par Jean Taillardat, éditeur de Philippe Rosinski
Communiqué de presse pour Leadership et coaching global

Jean Taillardat, l’éditeur de Philippe Rosinski, le 21 novembre 2018
Il apparaît que les peuples comprennent de moins en moins – et s’encollèrent – les décisions prises par leurs dirigeants. La manifestation des « gilets jaunes » en France est symptomatique de cette situation. Mais les dirigeants appliquent-ils les préconisations de Philippe Rosinski, qui conseille et forme des « leaders » dans le monde entier ?
Dans Leadership et coaching global, Philippe Rosinsky explore les six perspectives du champ d’action et de progrès des leaders. Bien sûr l’aspect moral de la direction des hommes entre en jeu – à ce titre, les conclusions apportées à l’action en justice intentée par le gouvernement japonais contre Carlos Ghosn seront étudiées de près – mais, parmi les perspectives recensées par Philippe (pour rappel : physique, psychologique, managériale, politique, culturelle, spirituelle), nous pointons des attitudes et des comportements qui nous semblent non seulement inefficaces mais contreproductifs et nous les interrogeons de la manière suivante :
- Perspective psychologique : les dirigeants peuvent-ils s’adresser à leurs concitoyens en manifestant des formes de mépris (« ceux qui ne sont rien », « traversez la rue et vous trouverez du travail », etc.) et en s’adressant à eux comme à des enfants à qui il faut expliquer pourquoi les mesures prises d’augmentation de telle ou telle taxe sont faites pour eux ?
- Perspective managériale : les hauts-dirigeants, politiques et administratifs qui centralisent toutes les décisions à Paris, le produit des impôts et des taxes à Paris également pour les redistribuer en fonction de critères fluctuants et incompréhensibles des concitoyens sont-ils les mieux à même d’adapter les décisions aux niveaux les plus proches du lieu de l’action et de faire en sorte que les contribuables les comprennent et les acceptent ?
- Perspective politique : les urnes donnent aux élus leurs statuts, en vertu desquels ils prennent les décisions. Mais les urnes apportent-elles la légitimité ? Non, il faut deux autres pieds pour que la légitimité du chef soit incontestable : la compétencequi permet d’engager le dialogue avec toutes les forces vives – ici les ménages et leurs représentants – pour trouver les arrangements « les moins mauvais » qu’elles accepteront parce qu’elles leur paraissent justes et efficaces ; et le charismequi est capacité à inspirer la confiance. Le président Macron s’est appuyé sur sa capacité à inspirer la confiance mais cette confiance avait-elle des bases solides ?
La perspective politique traite du pouvoir et de son utilisation, au service des personnes sur lesquelles il s’exerce : est-ce le cas ? Le corps social perçoit-il que le pouvoir qu’il a donné à ses représentants est à leur service ?
- Perspective culturelle : les gouvernants actuels sont certes plus issus de la société civile que les précédents mais sont-ils représentatifs de la culture de l’ensemble du corps social ? Et comprennent-ils les différentes cultures qui traversent la société ; celle des populations qui vivent en milieu rural, celle des personnels de santé, celle des policiers et militaires, celle des laissés pour compte, celle des retraités aux faibles revenus, celle des « territoires perdus de la République » ? ou bien ne comprennent-ils que la culture des start-up, des diplômés intégrés et des citadins ?
- Perspective spirituelle : les recherches en sciences sociales montrent que les individus sont prêts à beaucoup pour trouver un sens à leur vie et sont dans l’ensemble généreux – ce sont d’ailleurs les personnes à faibles revenus qui font des dons aux personnes dans le besoin. Si le bien-être matériel est une aspiration largement partagée, chacun sait que la joie réside dans le lien parental, familial, communal, dans le sourire d’un enfant ou d’un vieillard, le remerciement d’un pauvre, dans la contemplation de la beauté d’un paysage ou d’une œuvre d’art. Nos gouvernants, au-delà des discours compassionnels sans âme et sans authenticité, font-ils appel à ce qu’il y a de plus grand chez l’homme ou le réduit-il à sa dimension de producteur-consommateur ?
Vous tous qui portez des responsabilités et qui cherchez à réussir votre vie autant qu’à faire réussir les autres, parmi d’autres ouvrages passionnants, mettez à votre agenda de lire celui de Philippe Rosinsky, non seulement vous ne le regretterez pas mais il pourrait vous aider à transformer votre vie !
Leadership et coaching global, Philippe Rosinsky, Éditions Valeurs d’Avenir, mars 2018
Richard Joffo lance la littérature orale 3.0 avec « Talion aiguille » sur Smartrezo !
TALION AIGUILLE de Richard JOFFO
Lancement public sur smartrezo.com : Fin octobre 2018
Attachée de presse : guilaine_depis@yahoo.com Guilaine Depis 06 84 36 31 85
Richard Joffo concilie la tradition ancestrale avec la modernité 3.0 puisqu’il lance le premier roman oral, spontané, disponible sur les supports digitaux en cette rentrée littéraire 2018 où nous sommes ensevelis sous beaucoup de livres en papier, souvent de qualité médiocre.

Avec Richard Joffo, pionnier d’une nouvelle ère littéraire, la littérature orale 3.0
La littérature est née de l’antique tradition orale des peuples à se transmettre des histoires. A la fois héritages et témoignages des cultures antérieures à la nôtre, les contes, mythes et légendes ont contribué à fédérer les Hommes entre eux autour de thèmes et de valeurs en commun. Constituant un solide socle, un patrimoine collectif, l’ensemble des récits oraux a longtemps été la seule source de savoir. Extraordinaire vecteur d’émotions, l’oralité a surmonté toutes les épreuves puisque certaines de ses histoires sont parvenues jusqu’à notre millénaire.
Mac Luhan l’avait observé dans son ouvrage La Galaxie Gutenberg , les nouveaux moyens de communication numériques ont bouleversé notre société. Internet remet paradoxalement de l’immédiateté, c’est à dire de l’oralité, dans les rapports humains. Richard Joffo est le précurseur de la grande aventure qui est susceptible de révolutionner la littérature dans son support !
Résumé :Talion aiguille apporte un vent de fraîcheur, un souffle nouveau à la littérature car c’est un thriller haletant plein de surprises. Richard Joffo cherche à renouer avec l’envie du lecteur de se passionner pour une fiction incroyable, riche en rebondissements. Grâce à Talion aiguille, le lecteur redécouvre les plaisirs de l’attente, de la curiosité, en attendant à la manière d’un feuilleton chaque soir l’épisode suivant.

L’auteur Richard JOFFO : Homme de médias au génie multifacettes, Richard Joffo s’est illustré tout au long de sa vie et de son oeuvre par l’importance qu’il attribue à l’oralité en matière de communication.
Auteur à succès de livres écrits par ailleurs, Richard Joffo a toujours privilégié le mode oral de communication (les textes de chansons qu’il a écrites, son programme de maîtrise du langage, ses célèbres Story sur RFI…) pour créer du lien social entre les hommes, les toucher et les élever par la force inimitable de la voix.
Mode direct, spontané et brut de communication entre les hommes, l’oral permet en effet de divulguer des messages dont la puissance est renforcée par le charisme et la chaleur d’une intonation. La voix est un outil merveilleux au service du contenu qu’elle énonce. Elle marque profondément les êtres car elle leur rappelle leur origine, les premiers sons perçus du monde et des Hommes, elle est authentique.
Une sensibilité et une sensualité qui décuplent la force du contenu, lui donnent âme et relief. L’oralité comme trait d’union chaleureux et sensuel entre les hommes.
En outre, tous les experts convergent de nos jours sur la suprématie de la communication non verbale, qui englobe une myriade de gestes, d’attitudes, de détails faisant profondément sens.
Une nouvelle forme artistique intégrale
L’excellence à tous les échelons de Talion aiguille
Une oeuvre intégrale Bien au-delà d’un simple livre, Richard Joffo embrasse avec sa nouvelle forme littéraire toutes les dimensions artistiques afin de donner vie à une oeuvre totale.
En effet, la musique et l’affiche de Talion aiguillesont à elles-seules de véritables bijoux, l’un sonore, l’autre visuel, qui confèrent à leur objet un aspect « happy few ». Soucieux de créer de la beauté et d’atteindre l’excellence à chaque niveau, Richard Joffo a peaufiné avec soin tous les détails de son oeuvre aussi étrange qu’attachante, enveloppante que transcendante.
Claude Povillon Lorsque Richard Joffo parle de son projet de création d’une Web Radio et de son concept de littérature audio-visuelle improvisée au jour le jour, Claude Povillon intéressé pour en faire l’habillage musical lui envoie en parallèle une musique, dans l’ambiance Miles Davis… qui va devenir la musique de Talion Aiguille, sur laquelle Richard va écrire des paroles pour que ça devienne une chanson.
Autonomie et économies ! Richard Joffo n’a besoin ni d’éditeur, ni de correcteur orthographique, ni de libraire, ni même de cameraman ! Puisqu’il se filme lui-même. Sa nouvelle forme de littérature naît dans l’autarcie, même si elle a vocation à faire le tour du monde de manière virale grâce au net.
Sauver la planète, la dimension écologique :Talion aiguille, premier spécimen de littérature orale 3.0, est l’ami des arbres, de la planète et donc de la cause écologique. Nous consommons d’une manière générale trop de papiers, dévastant la forêt amazonienne – poumon de la Terre. Enfin, Richard Joffo apporte une solution concrète pour remédier définitivement à ce problème. Sa littérature orale 3.0 s’élabore sans grands moyens, ni matériel compliqué.
IRRESISTIBLE !!! « Catalogue déjanté des expressions de la langue française »
fiche-produit-catalogue
AUX JOURNALISTES ET INFLUENCEURS :
TOTALEMENT IRRESISTIBLE !
« Catalogue déjanté des expressions de la langue française »
Par le Collectif des Crayons
Parution des tomes 1 et 2 le 9 novembre 2018
aux éditions d’Enfer
Contact presse : guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85
La FNAC a eu un coup de cœur pour ce livre et l’a mis en avant !
La librairie Flammarion du Centre Pompidou a fait le lancement le 9 novembre 2018 !
100 objets introuvables dans le commerce à offrir aux anticonformistes en prévision de la surconsommation qui s’annonce avec Noël.
Ils sont imaginés, dessinés et commentés avec un humour corrosif…
C’est drôle et loin d’être idiot puisque vous le remarquerez tous ces objets sont issus d’une expression française détournées.
Vous pouvez piocher comme bon vous semble dans cette énumération pour interpeller vos lecteurs ..
Les dettes ont leur trouvé leur éponge
Les pieds dans le plat, leur chaussette
Les galères, leur parking
La langue de bois, son vernis
Le devoir conjugal, son cahier
Le dur à cuire, son grill
L’amour propre, sa lessive
Le poil dans la main, son gant
Le linge sale à laver en famille, sa lessive
Le cheveu sur la langue, son peigne
La gueule de bois, sa ponceuse
Les poules mouillées, leur séchoir
La question qui tue, son gilet pare balles
La fièvre du samedi soir, son thermomètre
ETC
Site officiel :
http://cataloguedejante-desexpressionsfrancaises.fr
De l’idée initiale jusqu’à sa réalisation ce projet ne ressemble à aucun autre. Son concept est inédit et simple : imaginer des objets imaginaires inspirés par des expressions françaises prises dans leur sens littéral. Par exemple des chaussures pour « sauter du coq à l’âne », un cahier de « devoir conjugal », une éponge à « essuyer les dettes ». Le catalogue « déjanté » se situe dans la tradition de l’humour français absurde comme celui de Pierre Desproges, Alphonse Allais, Pierre Dac, et rend hommage aux grands voltigeurs de la langue française : Bobby Lapointe, Raymond Devos, Boris Bergman pour ne citer qu’eux.


Gigantesque et magnifique article rendant hommage au roman « Les Volponi » par Frédéric Dieu
« Ambassador Hotel : le livre dont vous êtes le rockeur » par l’excellent Benjamin Berton
Roman-fleuve et véritable page turner, Ambassador Hotel déjoue la malédiction qui touche (généralement) les romans consacrés exclusivement au rock pour nous plonger, en totale immersion, dans la longue et sinueuse vie d’un groupe dinosaure fictif.
Le livre, écrit par l’écrivain canadien Marie Desjardins, démarre à Montréal en 2014, alors que le groupe RIGHT (en majuscules) entame sa dernière tournée internationale. Fondé plus de 50 ans auparavant, RIGHT est un groupe de rock progressif qui se situe quelque part entre Led Zeppelin (pour la musique) et les Rolling Stones (pour tout le reste). Emmené par un chanteur ultra charismatique et héros nostalgique de ce roman, Roman Rowan, RIGHT est un groupe de costauds à guitares dont la renommée n’atteint certes pas celle de Jagger et sa bande mais qui évolue toutefois dans la plus haute division du rock international. De salles en salles et de concerts en concerts, on suit RIGHT dans sa dernière configuration scénique, c’est-à-dire un mélange de jeunes pousses et d’anciens, tandis que Roman Rowan effectue le bilan de sa vie et est hanté par les fantômes de sa jeunesse.
Petites chattes et électricité
L’écrivain Marie Desjardins construit ses presque 600 pages avec une belle assurance, découpant le récit autour de « séquences » marquantes qui entremêlent le récit de l’ultime tournée avec des flashbacks de l’histoire du groupe. On suit ainsi la formation du groupe, l’agrégation de deux cellules souches ennemies et complémentaires l’une menée par le chanteur et l’autre par sa némésis et en même temps catalyseur de talent, le pianiste surdoué et dingo Bronte. Mais l’événement déterminant ici est le séjour du groupe à l’hôtel Ambassador Hotel lors du fameux soir en 1968 où Bob Kennedy se fait tirer dessus. Roman Rowan et son compère composent alors une chanson à chaud sur l’événement, Shooting at The Hotel, qui cartonne et les propulse dans la stratosphère médiatique, alors que le groupe végétait depuis quelques années en seconde division. Le procédé est balourd et pas forcément des plus crédibles (on voit mal comment cet événement important, mais pas historiquement décisif, aurait pu accoucher d’un groupe générationnel quasi instantanément) mais fonctionne si on y croit. Dès lors, RIGHT est intouchable et devient grand. La chanson les suit partout et devient leur sésame pour la grande vie, en même temps que le fardeau des one-hit wonders.
I shot the Kennedy
Desjardins décrit avec passion le quotidien d’un groupe de ce type : l’alcool, le sexe (les groupies, les chattes, les jeunes filles en fleurs/pleurs), les tiraillements internes, le poids des entourages, la descente qui suit les tournées. La narration est attentive et rend à la perfection le caractère rébarbatif et répétitif des tournées, les tentatives d’isolement et l’installation d’une forme de routine organisée au sein même d’une décadence sans règle. Le livre pourra en ennuyer certains pour cette raison même mais la répétition sadienne des scènes, des orgies, des baises relaxantes du goûter et des excès est admirable et probablement l’acquis majeur du roman. Roman Rowan est hanté tout du long par la figure d’une de ses conquêtes disparues, Havannah, une photographe cubaine, dont il capte le souvenir au gré de ses pérégrinations autour du monde. Ambassador Hotelfonctionne comme un James Bond en nous faisant voir du pays. La tournée se déploie sur tous les continents avec la même émotion et le même méthodisme froid, mécanique et en même temps intime, gigantesque et à fleur de peau. La deuxième des trois parties utilise la réalisation d’un DVD en l’honneur des 70 ans de Roman Rowan pour proposer une habile biographie orale de ce dernier par les siens qui n’exploite pas tout à fait son potentiel. Si le procédé est chouette, Desjardins n’en tire pas suffisamment de matière pour offrir un contrepoint enrichissant sur son personnage principal. Roman Rowan fascine mais ne dépasse que rarement le cadre qu’on lui a assigné : celui d’un rockeur quelque peu torturé mais finalement assez simple à cerner dans son attirance pour la liberté et la peur de finir seul. Ceux qui gravitent autour de lui entre Bronte le génie contrarié, Clive l’ami fidèle, son épouse et sa fille constituent une galerie de personnages attendue mais plutôt bien croquée.
Ambassador Hotel vaut aussi pour les belles descriptions de concerts qu’il propose. On sent le frisson des guitares, l’angoisse du chanteur, l’électricité de la relation au public, le flash du succès comme si on y était.
Avec ses nombreuses qualités et ses quelques défauts (une écriture passe-partout et des longueurs), Ambassador Hotel n’en reste pas moins un excellent moment de lecture et une belle réflexion sur ce qu’est faire partie d’un groupe à succès. Desjardins se dégage très bien du caractère fictif de son groupe (souvent rédhibitoire dans ce genre d’exercice) pour nous embarquer dans la tournée la plus sexy et la plus grandiose à laquelle on aura jamais accès. Rien que pour ça, le livre plaira à tous ceux qui comme nous ne vivront jamais cela que par procuration. Ambassador Hotel est la lecture de vacances idéale.
Ambassador Hotel de Marie Desjardins – Editions du CRAM – 587 pages
Aurelia Gantier perce à l’international : Le Diplomate tunisien a remarqué « Les Volponi » !
L’écrivain Aurélia Gantier vient de publier un livre, une fiction intitulée “Les Volponi “. Genèse tunisienne, aux éditions Une heure en été, dont l’histoire des personnages est inspirée de celle d’une communauté de Siciliens de Tunisie dans les années cinquante, une communauté aujourd’hui presque entièrement disparue et dont l’écrivain elle-même est issue.
Guilaine Depis, son attachée de presse, explique qu’Aurélia Gantier, co-fondatrice, vice-présidente et trésorière Bénévole du Women’s WorldWide Web, a pris très tôt conscience par son histoire familiale de la difficulté d’être une femme dans des milieux traditionnellement dominés par des moeurs machistes. « Cette militante resplendissante et passionnée des droits de l’Homme en général et des droits de la femme en particulier voue une admiration sans borne aux femmes de sa lignée auxquelles elle rend hommage dans une saga en trois tomes : les Volponi », explique-t-elle.
« Moteur de sa création littéraire comme de ses combats politiques humanistes, l’héritage familial de l’auteure trouve avec cette saga une véritable sublimation dans ce récit qui rend ses aînées éternelles », dit-elle, ajoutant que le premier tome de cette saga fournit une mine d’informations sur le statut des femmes siciliennes de Tunisie, emblématique de celui de tant de femmes dans le monde « victimes au mieux du machisme, au pire de violences de la part des hommes », un phénomène toujours d’actualité.
Exil forcé
Le blog littéraire Argoul.com explique aussi que cette saga familiale provient de la fascination de l’auteure pour le destin de la communauté des Siciliens de Tunisie. « Tout commence l’été 1947 à Ben Arous, à quelques kilomètres de Tunis. La famille Panzone s’est installée, a prospéré, a accouché de six enfants dont la dernière est une fille appelée Crocefissa ». Celle-ci subira un mariage forcé et aura des enfants « soumis à la discipline paternaliste et rigoureuse du temps des colonies et des mœurs quasi-arabes ». Mais plus tard dans le roman, “tous devront quitter la Tunisie en proie au nationalisme anticolonial, aux manifestations, aux attentats et au racisme contre les Blancs, même pauvres, mêmes métèques, même dominés comme les indigènes. Les enfants sont Français de naissance sans le savoir, mais les parents sont restés Italiens. La demande de nationalité française n’est qu’une formalité et ils la font lorsque les ‘événements’ de la fin des années 1950 conduisent le Protectorat à reculer au profit de l’Indépendance », explique le blog.
Le roman s’arrête à cette période, l’exode en France sera l’objet du tome suivant. « La communauté sicilienne de Tunisie a disparu et les personnes qui ont vécu à cette période ne sont plus. Ce roman est aussi le roman d’une mémoire, celle des ancêtres maternels d’Aurélia Gantier », conclut la chronique du blog littéraire.
N.B.
« Le roman d’une mémoire », selon Argoul qui a aimé « Les Volponi »
Aurélia Gantier, Les Volponi – Génèse tunisienne
L’auteur a en partie des origines chez les Siciliens de Tunisie. Leur destin l’a fascinée et elle a imaginé en faire un roman. Les Volponi – les renards en italien – sont le premier tome de ce qui se présente comme une saga familiale. Avec les qualités et les défauts des sagas : les personnages auxquels on finit par s’attacher, les aventures d’une famille fractale qui se multiplie – en même temps que chaque personnage semble caricaturé, brossé à trop gros traits, sans toujours d’épaisseur par difficulté d’entrer dans la psychologie de tous. Il n’est pas simple de recréer une personne d’un temps révolu, mais l’universel humain permettrait cependant de peindre des caractères plus détaillés.
Tout commence l’été 1947 à Ben Arous, à quelques kilomètres de Tunis. La famille Panzone s’est installée, a prospéré, a accouché de six enfants dont la dernière est une fille appelée Crucifixion – Crocefissa. C’est elle qui, un soir de bal en été, à 16 ans, va être déflorée par le viril Marcello de trois ans son aîné. La famille va exiger le mariage malgré l’absence d’amour, et naîtra ainsi la petite Rosaria, fillette du péché vite délaissée par ses parents et élevée par deux tantes dans la maison d’à côté. Le couple mal marié aura d’autres enfants, mieux aimés mais soumis à la discipline paternaliste et rigoureuse du temps des colonies et des mœurs quasi-arabes. Tous devront quitter la Tunisie en proie au nationalisme anticolonial, aux manifestations, aux attentats et au racisme contre les Blancs, même pauvres, mêmes métèques, même dominés comme les indigènes. Les enfants sont Français de naissance sans le savoir, mais les parents sont restés Italiens. La demande de nationalité française n’est qu’une formalité et ils la font lorsque les « événements » de la fin des années 1950 conduisent le Protectorat a reculer au profit de l’Indépendance.
Le roman s’arrête à cette période, l’exode en France sera l’objet du tome suivant.
Les passions couvent sous le soleil de Méditerranée et l’honneur macho n’est jamais loin. Les femmes sont réduites au rôle d’épouse et de mère, elles doivent rester à leur place et celles qui « s’amusent » sont traitées de putana. Les mâles ont tous les droits, celui de boire et de commander, celui de se battre pour l’honneur, celui de forcer les filles à leur gré. Dans ce monde vraiment d’hier, l’auteur a quelque mal à prendre un ton naturel, d’où cette impression d’ouvrir des images d’Épinal. Mais les aventures des familles prises dans la tourmente des passions et du nationalisme sont en soi romanesques. L’enfant Rosaria, rejetée par ses parents et peu chérie, trop couvée et fragile, habituée à jouer seule avec ses poupées, atteinte d’une poliomyélite qui sera mal soignée, est cependant l’aînée du couple Crocefissa et Marcello. Comme elle est l’avenir, avec les autres, elle est brutalement arrachée à ses deux tantes pour accompagner ses parents en France et faire famille dans un pays d’exil.
Malgré la soigneuse relecture, des coquilles subsistent, telle la « caserne » d’Ali Baba pour la caverne (p.211), et la chemise « débrayée » comme une pédale plutôt que débraillée comme une braie. Quant à la France, vue par les Siciliens, paysans restés aux traditions ancestrales et sans culture, elle apparaît à la fois comme la modernité et comme un avenir de débauche « avec un lupanar comme maison et des enfants sans éducation » p.151. Le lecteur s’étonne pourtant de la quasi-absence de la religion et des curés parmi une population restée très catholique et ancrée dans la croyance. Où était l’Eglise dans la colonie des Siciliens de Tunisie ? Où était l’Eglise dans l’exil ?
Reste que le style est fluide et que le livre se lit bien. La saga du terroir dans le style Christian Signol, est toujours agréable et décentre l’imaginaire dans un ailleurs et une autre façon. La vie des femmes est particulièrement soignée, peut-être parce que l’auteur est une femme et qu’elle partage le point de vue féministe de notre époque qui était loin d’être celui du milieu qu’elle décrit. La communauté sicilienne de Tunisie a disparu et les personnes qui ont vécu à cette période ne sont plus. Ce roman est aussi « Le roman d’une mémoire » , celle des ancêtres maternels d’Aurélia Gantier.
Aurélia Gantier, Les Volponi – Genèse tunisienne, novembre 2018, éditions Une heure en été, 243 pages, €16.50 e-book Kindle €8.99
Note de l’auteur et biographie de l’illustrateur Cyril Delmote de « Merveilles »
Notes sur ces MERVEILLES
Des réalités hors les lois :
Des univers construits par d’autres logiques morales que les nôtres (Jour de Chance) ou par d’autres règles économiques (La Femme du Futur).
Un monde vu avec d’autres yeux que les nôtres, ceux d’un peuple de microbes (Nos Amis les Microbes), ceux de Dieu ou d’un narrateur immortel (Le Fou Rire de Jésus).
Une vérité qui n’existe plus, noyée sous les fables, les représentations, le théâtre (Le Fils du Concierge de l’Opéra).
Les illustrations sont plutôt des interprétations, utilisant toutes les gammes du noir, du gris, du blanc. De même que les textes utilisent tous les styles, l’insolite, l’intime, le burlesque, la BD, l’épique, l’antique, la SF.
L’illustrateur du beau livre « Merveilles » de François COUPRY :
Cyril Delmote, auteur-compositeur, musicien et chanteur.
Né le 24/04/1960
Graphiste et directeur artistique au début des années 80, il quitte définitivement les agences de pub (sans pour autant délaisser l’illustration et la peinture), pour revenir à ses premières amours musico-théâtrales: « Les Nonnes Troppo », « Les V.R.P », « Les Suprêmes Dindes », « The Sons of the Desert », « Bonte », « The Blisters », « Lénine Renaud »…
Il participe par ailleurs au montage de la pièce
« Comme Zatopek » avec Gérald Dumont et Franck Vandecasteele, à la lecture musicale des « Petites Oubliées de la Grande Guerre » avec Anne Cuvelier et Nathalie Renard, ou encore à la « Perf littéralement musiquée » d’ « Abrico amoureux », d’après le roman de François Coupry, avec Anne Cuvelier et J.P. Bonte.
Il continue parallèlement ses activités d’affichiste pour des pièces de théâtre, « Comme
Zatopek »…, et d’illustrateur pour des pochettes de disques, « Lénine Renaud », « Croco », « Les V.R.P »…, et de livres, « Les Contes du Cavalier Chinois » et « Merveilles » de François Coupry.

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