Le texte de Saulterre, curateur de Yiming Min, sur la première exposition du sculpteur chinois en France (décembre 2014)

L’émotion de l’instant

« Il est difficile, au premier abord, de saisir l’expression d’une statue ; mais une fois qu’on l’a saisie, on y pense longtemps, on y revient souvent et avec un sentiment de jouissance intime qui est presque du bonheur. » Stendhal

Capture d’écran 2014-12-17 à 12.05.44.pngQuel est le lieu où se croisent l’oeuvre et le geste ?

La sculpture de Yiming Min laisse la place à un grand commentaire, à une métaphore filée de l’histoire de la sculpture, comme on l’aime, à une pluie de références et de comparaisons, éveillées tant par la virtuosité matérielle du sculpteur que par son extrême imagination thématique.

Peut-être faudrait-il renoncer un moment aux canons du commentaire pour approcher un peu, dans notre diction, cette gestique suprêmement maîtresse d’elle-même, et tenter de donner au texte une valeur équivalente de signe, illuminant les signes de cette oeuvre ; et obéir à Baudelaire, qui nous exhorte, pour parler d’un poème, à écrire un autre poème. Peut-être faudrait-il, au-delà du signe, proposer un geste ayant valeur de compréhension et d’étude aussi pratique que cette oeuvre forte et quotidienne. Ce qui apparaît, au-delà de la vanité des mots, c’est l’enjeu d’une vie, où le chemin de l’intention, de la part inconnue venant de l’oeuvre elle-même et de la part venant de l’être, se croisent, c’est l’enjeu quotidien et obligatoire d’une vie qui se livre mystérieusement. 

Que lit-on dans ces gestes premiers ? Une étrange récurrence, une récurrence non pas de tics esthétiques, de traces de projets globalisants, mais une récurrence de formes d’âme, qu’il est presque impudique de décrire, une pointe d’humour avec ce personnage croisant ses jambes, de la brique constituant un heaume, des matières luxueuses coulant avec une force incroyable, des personnages purs et doucement classiques rappelant ceux de Bourdelle, guerriers allongés, personnages tentaculaires polychromes faits pour des idées que leur condition d’existence rend solitaires ou multiples.

Pourquoi est-ce à ce moment que du geste du sculpteur prend corps ce qui est le geste même de son être ; pourquoi est-il soudain et pourquoi cet instant dont on pourrait dire qu’il est abstraitement caractérisé, pourquoi est-il le vrai moment de la naissance ? Dans cette confrontation dialectique, qu’est-ce qui a sûre et pure valeur de sens ?

Au commencement de la sculpture, il y a tout cela, en réalité : car la réalité, elle est le geste de l’obéissance et de l’écoute, que vient contredire le geste de la force et de la volonté, au commencement de l’oeuvre de Yiming Min, avant que tout vienne au jour, il y a la gestation de ce combat et là, quelque chose s’illumine chez celui qui regarde, car le geste se produit en lui, et le voile se lève sur, ce que, chez le sculpteur, son âme donne à voir.

Saulterre Curateur de l’exposition de Yiming Min, Décembre 2014

IMG_0861.jpeg

 

C’est aujourd’hui !!! « L’émotion de l’instant », exposition de Yiming MIN à l’Espace Cardin Paris, Premier communiqué (25 novembre 2014)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 25.11.14

Release au 25.11.2014 9h

EXPOSITION de Yiming MIN, sculpteur chinois

(Site officiel http://minyiming.com)

En présence de l’artiste, Yiming Min

pour la première fois en France

et de son Curateur, Georges Saulterre, sculpteur français

(Site officiel http://www.saulterre.com)

Victoire de Samothrace.jpg« L’émotion de l’instant »

Du 13 au 16 décembre 2014

de 10h à 19h

Espace Cardin 1-3 avenue Gabriel 75008 Paris

 

Vernissage (carton ICI)

samedi 13 décembre 2014

à partir de 18h Cocktail/Champagne

(RSVP à l’attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com)

Une surprise de Yiming MIN sera offerte aux journalistes présents

 

Yiming MIN est l’un des plus grands artistes chinois contemporains.
Sculpteur né en 1957 dans la province de Xi’an, véritable star dans son pays, il a aussi une renommée internationale (expositions récentes en Belgique, Suisse, Australie….)
Son exposition « L’émotion de l’instant » composée de 24 oeuvres dont plusieurs bronzes, est inédite devant le public français.
 
Attachée de presse : Guilaine Depis / 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com
 
Curateur                   : Saulterre/01 34 84 45 28/  saulterregeorges@orange.fr

C’est parce que les sculptures de Yiming Min entrent en résonance avec les siennes que Georges Saulterre, son Curateur, a la plaisir de nous faire découvrir pour la première fois en France son homologue chinois, à l’Espace Cardin Paris du 13 au 16 décembre 2014. 

crane deux.jpgCommune aux deux artistes, la quête de Beauté ne connaît chez eux ni entrave, ni limite matérielle.

Audacieux, Yiming Min nous fait partager le regard à la fois délicat et passionné avec lequel il caresse la Nature et les Êtres.

Troublante rencontre entre ces deux artistes sculpteurs dont le coeur du travail se rejoint depuis l’autre bout du monde comme une équation sensible et magnétique.

Il n’était pas étonnant que les deux artistes nouent une relation féconde, se rejoignant dans leurs créations originales faisant de toute matière l’origine d’une oeuvre d’art.

Invitant à la philosophie, les sculptures de Yiming Min s’inscrivent dans la continuité d’une civilisation millénaire désireuse de s’ancrer sur ses racines pour mieux s’ouvrir aux autres

C’est nourri de ses terres et de ses ancêtres que Yiming Min a répondu à l’invitation d’une autre Culture en nous honorant de sa présence cet hiver à Paris.

Yiming Min apporte un message d’espoir et de fraternité dans un monde en proie aux évolutions de plus en plus rapides.

Comme notre société globalisée, les sculptures de Yiming Min bougent et cherchent à abattre les frontières pour enrichir l’Humanité. 

Ses oeuvres délivrent un message fort car elles ont l’ambition de toucher à l’Universel.

Capture d’écran 2014-11-25 à 09.49.47.png

Le texte de Michel King, Président de la Société Nationale des Beaux Arts, sur la première exposition de Yiming Min en France (décembre 2014)

carrousel_du_louvre_SNBA.jpgDans le temple intemporel de l’infini, les dieux telluriques sculptèrent la sellette ronde de la terre naissante. Ils soulevèrent et modelèrent le magma incandescent en plans superposés, interposés, juxtaposés, imposés, vers le vide lumineux des cieux. Le globe exposa en avant première, en avant scène, en avant-garde, sa première installation sculpturale. La Chine devint une sculpture posée au milieu du monde. Ses cimes ermites, silencieuses, méditatives s’entourèrent des voiles de soie des nuages messagers des rêves du Tao. Alors l’esprit vint habiter les montagnes.


839471-img_9738.jpgLes degrés de pierres ont l’air d’être en jade ; 

Les pins en ligne ont le vert d’un plumage.

Dans sa beauté, unique et sans égale, 

Le Dieu n’a pas au monde de rival.

(Poème à chanter des Dynasties du Sud)

Yiming Min se fait démiurge. Il modèle, assemble, fusionne, les matériaux venus de la terre et ceux des hommes et les dote de l’esprit de la montagne. Il n’a pas de rival dans les degrés promenade de ses installations où chantent les poèmes de notre temps.

Yiming Min se fait magicien. Il transforme une pierre lunaire en un morceau de cuivre fondu et voilà une sculpture. 

Yiming Min se fait alchimiste de l’absolu des rêves d’or. Il façonne l’alliage des éléments contraires dans la recherche de la perfection. Le vide créateur retiendrait-il, captive, la perfection ? Il pose cette interrogation. Cette troublante question qui hante tous les grands artistes.

Yiming Min se fait sculpteur-lettré, poète. D’une montagne de cuivre, il fait jaillir l’eau en cascade, et il nous invite à la contempler en esprit d’amitié.

Cette quête des formes du parfait, Yiming Min la poursuit depuis de nombreuses années. Depuis 1998, il montre ses oeuvres dans de multiples manifestations en Chine. En 2014, Paris l’accueille. Le Salon de la Société Nationale des Beaux Arts au Carrousel du Louvre lui offre un espace.

Yiming Min a obtenu de nombreuses distinctions dans sa province du Fujian. Cette terre de hautes montagnes posées sur d’immenses étendues de sable, expose à notre regard, l’image d’installation de sculptures titanesques. Ici « L’univers est à la portée de la main ». L’oeuvre de Min Yiming qui porte ce titre et qui a obtenu le Premier Prix du Concours 2007 de sculptures urbaines de Chine, fut-elle inspirée par sa belle et grandiose région ?

Paris inspirera t-il l’artiste ?

Yiming Min, n’en doutons pas, inspirera Paris.

Paris est à la portée de sa main !

Michel King, Président de la Société Nationale des Beaux Arts, décembre 2014

Capture d’écran 2014-12-17 à 11.59.28.png

BFMTV reprend avec l’AFP l’indignation des jeunes étudiants précarisés par le retard de l’Etat à leur verser leurs bourses au mérite dûes (11 décembre 2014)

bfm.jpgBourse au mérite: les allocations toujours pas versées

La suppression des aides au mérite avait créé une polémique, car elle pénalisait notamment les étudiants les plus modestes. – © Boris Horvat – AFP

 

Capture d’écran 2014-12-15 à 18.28.24.pngCette bourse, destinée aux bacheliers ayant décroché une mention très bien, est d’environ 800 euros.

Problèmes: les étudiants qui devraient en bénéficier l’attendent toujours. (cf communiqué de presse en lien ICI)

Écrit par A. D. avec AFP

Les étudiants bénéficiaires de la bourse au mérite ont dénoncé ce jeudi leur situation « grave et pénible »: ils n’ont toujours pas reçu une partie de leur allocation, d’un montant d’environ 800 euros, malgré une décision de justice favorable. Le Conseil d’Etat a pourtant suspendu le 17 octobre une circulaire gouvernementale prévoyant la suppression progressive de la bourse au mérite, une aide de 1.800 d’euros versée chaque année à 7.000 nouveaux bacheliers diplômés avec mention très bien.

« La bourse au mérite promise par le ministre de l’Education suite à la décision du Conseil d’Etat n’a toujours pas été versée, les mettant dans une situation grave et pénible. En effet, cette bourse au mérite ne leur a plus été versée depuis début septembre. C’est-à-dire que tous ces étudiants attendent environ 800 euros, ce qui est une somme considérable pour eux », affirme dans un communiqué l’association « Touche pas à ma bourse, je la mérite ».

Le Conseil d’Etat doit statuer

L’association, à l’origine de la requête en suppression, s’indigne d’une attente « humiliante et inacceptable ».Le gouvernement avait annoncé la fin de cette bourse au mérite en 2013 dans le cadre d’un redéploiement des aides étudiantes, mais elle avait été maintenue une année supplémentaire.

La plus haute juridiction administrative française doit encore statuer, sur la légalité d’un passage d’une circulaire ministérielle de juillet 2014 programmant l’extinction de ces bourses au mérite. Le Conseil d’Etat doit déterminer si la circulaire méconnaît ou pas un décret de 2008, modifié en 2013, selon lequel « les bourses d’enseignement supérieur sur critères sociaux et les aides au mérite sont attribuées aux étudiants par le recteur d’académie ».

Ce décret « exige » que les aides au mérite existent, estime l’avocat des requérants Henri de Beauregard, alors que pour le représentant du ministère de l’Education nationale, le décret constitue une habilitation mais pas une obligation à mettre en place ces aides.

Bourse au mérite : Une attente humiliante et inacceptable pour les étudiants ! Depuis septembre, toujours RIEN !

bourse.jpgCommuniqué de presse du 11 décembre 2014
du collectif « Touche pas à ma bourse, je la mérite »
Attachée de presse : Guilaine Depis / 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com
 
Des étudiants méritant aussi de passer de joyeuses fêtes
Une attente humiliante et inacceptable
 
Une situation intolérable : l’urgence du versement de la bourse au mérite non respectée (1800€ par an attribués chaque année à près de 8 000 nouveaux bacheliers) 
Le 17 octobre, le conseil d’Etat a suspendu la circulaire supprimant la bourse au mérite, s’exprimant ainsi : «Le juge des référés a estimé qu’il y avait un doute sérieux sur la légalité de cette partie de la circulaire attaquée et que son exécution, privant des étudiants d’une part substantielle de leurs ressources, créait une situation d’urgence»Le ministre de l’Education s’est donc engagé à la verser pour cette année.
 
Des étudiants inquiets en précarité croissante :  un péril imminent sur la poursuite de leurs études
Aujourd’hui, le 11 décembre, la bourse au mérite promise par le ministre de l’Éducation suite à la décision du conseil d’Etat n’a toujours pas été versée, les mettant dans une situation grave et pénible. En effet, cette bourse au mérite ne leur a plus été versée depuis début septembre. C’est à dire que tous ces étudiants attendent environ 800€, ce qui est une somme considérable pour eux.
 
Alain-Juppe-revenu-21-millions.jpgUne pétition transpartisane dont Alain Juppé a été le premier signataire : un engagement fort et emblématique
Alain Juppé a été le premier signataire le 31 octobre de la pétition pour le maintien de la bourse au mérite. 
Déjà dans La tentation de Venise (1993), Alain Juppé se désignait lui-même comme « un pur produit de la méritocratie républicaine ».
Il justifie notamment sur son blog son soutien fervent actuel : « Il est temps de s’insurger contre la démagogie ambiante qui s’attaque au mérite et confond égalité et égalitarisme. (…) Ce combat touche tous ceux qui se sont élevés en décrochant des diplômes qu’ils ne doivent qu’à leur travail et à leur ténacité. Une société démocratique qui n’encourage pas ses élites intellectuelles est une société qui scie les branches qui la portent.»
 
Une menace qui perdure sur le maintien de la bourse au mérite
La suppression de la bourse au mérite risque alors priver plus de 16 000 jeunes bacheliers et licenciés issus de milieux financièrement défavorisés d’une bourse de 1800€ par an, distribuée selon des critères de mérite.
  
La nécessité d’un appel citoyen pour le maintien dans l’avenir de l’aide au mérite : signer et faire signer la pétition
Après une mobilisation sans précédent des élus, des étudiants, des citoyens pour le maintien de la bourse au mérite en 2014, l’association « Touche pas à ma bourse, je la mérite » lance une nouvelle pétition pour le maintien de l’aide au mérite pour l’avenir. Celle-ci continue de recevoir chaque jour de nouvelles signatures sur la plateforme citoyenne dédiée à la démocratie en Europe : www.nextbankers.com/petitions/bam
 
Twitter : @Bourseaumerite
Attachée de presse : Guilaine Depis / 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com

La Griotte niçoise ni soumise, magazine en ligne impertinent met à l’honneur l’hommage à Camille Claudel de Sophie Jabès (merci à Sylvie Mahenc le 9 décembre 2014)

Article à consulter ici https://lagriotteanice.wordpress.com/2014/12/08/camille-a-150-ans-aujourdhui/

Capture d’écran 2015-01-20 à 22.28.03.png

Camille a 150 ans aujourd’hui

Camille a 78 ans, elle va mourir. Elle rencontre Camille la quadra, juste avant son enfermement en asile psychiatrique, et Camille la jeunette, qui n’est pas encore amoureuse de Rodin. Ces trois Camille sont bien sûr une seule et même personne, Camille Claudel, qui se rencontrent par la magie du théâtre, sous la plume de Sophie Jabès dans Camille, Camille, Camille. La Camille la plus âgée voudrait mettre en garde les plus jeunes contre les dangers qui les attendent. Mais est-ce vraiment possible d’échapper à son destin ? Une pièce et un livre à lire de toute urgence pour honorer l’anniversaire de Camille Claudel aujourd’hui. 

Capture d’écran 2014-12-01 à 16.10.47

Elle était née pour la douceur et la gloire. Elle récoltera les larmes et le sang » (Camille, Camille, Camille, Acte 1, tableau 5)

La pièce de théâtre Camille, Camille, Camille de Sophie Jabès, mise en scène par Marie Montegani était à l’affiche jusqu’à fin novembre au théâtre du Lucernaire à Paris, et sera au Théâtre André-Malraux de Rueil-Malmaison le 15 décembre prochain. Pour ceux qui l’aurait loupée, ou qui l’auraient adorée, le texte intégral est disponible en livre, demandez-le à votre libraire préféré.

  • Camille, Camille, Camille de Sophie Jabès, éditions Lansman, collection Théâtre à vif, 10€.

Camille Anastasia Kendall Maria Nicola Claudel (née à Fère-en-Tardenois, dans l’Aisne, le 18 décembre 1864, et morte à Mondevergues, au centre de santé de Montfavet, dans le Vaucluse le 19 octobre 1943) est une sculptrice française sœur du poète et écrivain Paul Claudel. Elle a entretenu une relation passionnelle et tumultueuse avec le sculpteur Auguste Rodin de vingt-quatre ans son aîné. Cet amour impossible, ainsi que son internement psychiatrique en 1913, la murant dans le silence le plus total, lui ont donné une aura égalant son génie.

C’est le moment de revoir le film de 1988 de Bruno Nuytten fort justement baptisé Camille Claudel avec Isabelle Adjani et Gérard Depardieu. 

Capture d’écran 2015-01-20 à 22.28.22.png

Et puis surtout c’est l’occasion d’aller admirer ses oeuvres un peu partout en France :

La valse, de Camille Claudel, au musée Rodin

La valse de Camille Claudel, au musée Rodin

Au splendide musée Rodin, Paris

  • Une salle lui est consacrée avec une cinquantaine de ses oeuvres

Au Musée d’Orsay, Paris

  • L’âge mur (bronze)
  • Torse de Clotho (plâtre)

Au Palais des Beaux-Arts, Lille

  • Louise Claudel, buste en terre cuite, 45 × 22 × 25 cm, 1885
  • Giganti, tête en bronze, 32 × 26 × 27 cm, 1885

Au Musée Sainte-Croix, Poitiers

  • Niobide blessée, bronze
  • Jeune femme aux yeux clos, buste en terre cuite

Au Musée Dubois-Boucher de Nogent-sur-Seine (Aube)

  • Persée et la Gorgogne

À La Piscine, Musée d’art et d’industrie de Roubaix

  • La petite Châtelaine, buste de marbre, 1896
L'âge mur de Camille Claudel (1899) au Musée d'Orsay

L’âge mur de Camille Claudel (1899) au Musée d’Orsay

Au musée Calvet d’Avignon (Vaucluse)

  • Buste de Paul Claudel en jeune romain

Au Musée d’art de Toulon (Var)

  • Mon frère en jeune romain (bronze)

Au Musée Albert-André de Bagnols-sur-Cèze (Gard)

  • L’Implorante (bronze)

Au musée Bertrand de Châteauroux (Indre)

  • Sakountala(statue mutilée en plâtre)

Au Musée Pierre André Benoit d’Alès  (Gard)

  • Étude pous l’Hamadryade (bronze)

Le Dauphiné libéré consacre une interview à Sophie Jabès pour le 150ème anniversaire de Camille Claudel (merci à Mireille Martin pour le 8 décembre 2014)

logo-Le-Dauphine-Libere.jpg

Capture d’écran 2015-01-20 à 22.40.02.png

HOMMAGE

Née le 8 décembre 1864, l’artiste mourut à Montfavet après 30 ans d’enfermement.

Cent cinquante ans après sa naissance, la mémoire de Camille Claudel bien vivante

En 30 ans d’internement, Camille Claudel n’a reçu que sept visites de son frère Paul et une visite d’une amie d’enfance.

INTERVIEW DE SOPHIE JABÈS PAR MIREILLE MARTIN

« Camille, je l’entendais… »

La pièce « Camille, Camille, Camille » vient de remporter un beau succès à Paris. Un texte poignant qui fait vivre la femme et l’artiste à trois âges clés. Paru chez Lansman Editeur, il est signé de la romancière Sophie Jabès.

Pourquoi écrire sur Camille Claudel ?

Je n’ai pas vraiment choisi. En visitant une exposition, j’ai découvert des photographies des sculptures de Rodin, des mains d’amants, qui ont fait écho à un roman que je venais de finir. Et mon éditeur m’a dit « Les mains de Rodin, c’est surtout Camille qui les a sculptées ». Alors, je me suis intéressée à l’artiste.

Pourquoi le théâtre ?

J’ai hésité au départ et la forme s’est imposée. Camlille, je l’entendais plus qu’autre chose. Et je me suis beaucoup rapprochée du théâtre ces dernières années. Ca devient presque réel.

Vous avez voulu donner la parole à Camille ?

Oui, ce qui l’a perturbée, c’est qu’elle n’a pas pu parler. Elle a quand même été enfermée 30 ans ! Le silence l’a emmurée. Elle est devenue un mythe alors que c’est une personne réelle. Mon sentiment d’écrivain, c’est que ça ne pouvait pas finir comme ça.

Aujourd’hui, peut-on parler d’une réhabilitation ?

Ce qui me frappe, c’est que 150 ans après sa naissance, beaucoup de personnes s’emparent de Camille. Il y a une appropriation, une passion qui se déchaîne mais en même temps, on a eu du mal à monter la pièce.

Sera t-elle jouée à Avignon ?

La compagnie rêve de ça !

Capture d’écran 2015-01-20 à 22.38.29.png

 

RSVP Conférence de presse pour le lancement d’ABCMer aux Éditions La Découvrance par l’auteur Jean-François Marquet vendredi 12 décembre à 11 h chez Lizette à Nantes

chezlizette_1.jpg

Jean-François Marquet et les Éditions La Découvrance vous invitent à venir assister au lancement du livre 

ABCMer (argumentaire en cliquant sur le titre)

de Jean-François Marquet

au bistro Chez Lizette,

1 rue Louis Blanc 44 000 Nantes

vendredi 12 décembre 2014

à 11 heures.

Merci de signaler votre présence et/ou de demander un service de presse à l’attachée de presse de Jean-François Marquet au 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com 

448186093.png

 JF Marquet.jpgmms_img1111214571.jpgmms_img-1867506034.jpg

 

Dans le Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui rejoint Philippe Collonge avec les survivants de « La Méduse » (4 décembre 2014)

Logo_fig_Litt_raire.png

Le Figaro littéraire du 4 décembre 2014

 

Mémoires

Capture d’écran 2015-01-21 à 17.46.40.pngAVT_Mohammed-Aissaoui_9737.jpegLe témoignage d’un capitaine rescapé d’un des plus célèbres naufrages.

Un rescapé de « La Méduse » De Daniel Dupont – texte présenté par Philippe Collonge, Éditions La Découvrance, 162 p., 17 €

Capture d’écran 2015-01-21 à 17.46.03.pngAvant ou après le fameux tableau de Géricault, des témoignages sur ce qui s’est passé lors du naufrage de La Méduse, il y en eût quelques uns, mais l’histoire de l’édition connaît parfois des miracles. Voici la publication des Mémoires du capitaine Dupont, qui n’avaient fait l’objet que d’une diffusion restreinte en 1903. Le capitaine Daniel Gervais Dupont a de nombreux états de service, mais on notera surtout que le 2 mai 1816, rentré en France, il est rappelé pour servir dans le bataillon de fusiliers du Sénégal et embarqué sur la frégate La Méduse.

Ensuite ?

Après l’échouement de la frégate, le 2 juillet 1816, il fait partie des naufragés qui dérivent pendant douze jours sur un radeau de fortune au large de la Mauritanie. Le 17 juillet, il est recueilli avec quatorze survivants, sur cent cinquante. Il est enterré à Maintenon, dans l’Eure-et-Loir. Ce qu’il raconte dans ses Mémoires est donc un témoignage de première main. On doit ce miracle à Philippe Collonge, bibliophile qui a consacré sa retraite aux livres anciens et aux recherches historiques. Il se trouve qu’il habite à Maintenon et qu’il a été, comme indiqué sur sa notice, « amené à croiser les traces du Capitaine Dupont, un des survivants du radeau de La Méduse, dont il a retrouvé et commenté les Mémoires ».

Dans les coulisses d’un fait divers

Dans ces Mémoires, les pages concernant le naufrage ne sont pas les plus nombreuses : quarante, tout de même, après une longue première partie sur sa trajectoire qui démarre par la Guerre en Vendée, en 1792. Cet homme robuste, mort à 75 ans, ce qui est très âgé pour l’époque, chanceux, décrit le drame qui lui arrive avec sécheresse – à la manière d’un militaire. « De l’organisation désastreuse du renflouement de la frégate » aux « journées tragiques se succèdent : faim, soif, délires et actes de désespoir », en passant par « les premières nuits d’horreur sur le radeau et les naufragés abandonnés à leur sort », on se retrouve « embarqué » dans les coulisses de l’un des plus grands faits divers. Cette sécheresse de ton ne fait qu’accentuer l’impression d’horreur. Dans une barque à la dérive, des survivants, au bord de l’épuisement, tentent de profiter de la situation pour voler quelques pièces à d’autres.

Capture d’écran 2015-01-21 à 17.51.22.png

Paul Barthélémy recommande la lecture de la pièce de Sophie Jabès dans Vox Patrimonia n°14 de décembre 2014

barthé.png

http://voxpatrimonia.org

Camille Claudel vivante

Un livre et une pièce de théâtre redonnent vie à Camille Claudel, artiste maudite morte dans l’oubli, mais qui, depuis une trentaine d’années, ne cesse de fasciner.

 

Morte dans l’oubli après trente ans d’internement en asile psychiatrique, il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour que Camille Claudel revienne dans la galerie des artistes majeurs du XIXe siècle. L’acharnement de Reine-Marie Paris, sa petite nièce (petite-fille de Paul Claudel), qui a consacré toute son énergie à faire connaître la vie et l’oeuvre de sa grande tante, n’y est pas pour rien. C’est d’un de ses livres qu’a été tiré le film de Bruno Nuytten (Camille Claudel, avec Isabelle Adjani, 1988) qui imposa le personnage auprès du grand public. Quant au marché de l’art, il suit la voie. Le 26 octobre, lors d’une vente aux enchères d’art moderne chez Cornette de Saint Cyr, un marbre daté de 1898-1900, L’Aurore, a été acquis pour la somme de 2,46 millions d’euros. Un record sur le marché français et le deuxième prix sur la scène mondiale pour une oeuvre de Camille Claudel, après le bronze La Valse déjà cité adjugé 6,49millions d’euros chez Sotheby’s Londres en 2013.

 

lémy.pngSi l’artiste fascine, la femme et son destin tragique ne laissent pas indifférent. Fascinée très tôt par la sculpture, bravant l’opposition de sa mère, Camille Claudel étudia avec Alfred Boucher (1850-1934), puis avec Auguste Rodin qu’elle rencontra en 1882. Ébloui par son génie, Rodin reconnaîtra avoir été influencé par son « élève » . avec qui il créera de nombreuses sculptures, dont Le Baiser. Mais Camille Claudel veut voler de ses propres ailes. Elle quitte Rodin et entame une longue déchéance d’artiste maudit. Le choc de la mort de son père en 1913, qui s’ajoute à la malnutrition et à un alcoolisme chronique, la fait sombrer dans la démence paranoïaque. Elle est internée le 10 mars à l’asile de Ville-Evrard (Seine-Saint-Denis) puis à l’asile d’aliénés de Montdevergues à Montfavet (Vaucluse) où elle finira ses jours en 1943, vraisemblablement morte de faim. Inhumée en présence du seul personnel de l’hôpital, ses restes seront transférés dans le « carré des fous » d’une fosse commune.

 

150 ans après sa naissance, c’est ce destin tragique que met en scène Sophie Jabès dans sa pièce Camille, Camille, Camille, qui s’est jouée en octobre et novembre derniers au théâtre du Lucernaire à Paris et qui sera produite au théâtre 95 de Cergy-Pontoise et au théâtre André Malraux de Rueil-Malmaison en décembre. C’est un cri en trois temps que poussent trois comédiennes incarnant Camille Claudel à trois époques de sa vie: au seuil de la mort ; quelques jours avant son internement; et à 20 ans, alors qu’élève de Rodin, tout semble lui sourire…

 

Paul Barthélémy

 

À lire : Sophie Jabès, Camille, Camille, Camille, Lansman éditeur, 52 p., 10 €.

 

Sur les prix fous des sculptures de Camille Claudel, un autre article de Valérie Sasportas dans le Figaro le 28 octobre 2014 ici 

Un marbre de l’égérie de Rodin, L’Aurore, daté de 1898-1900, a été acquis pour 2,46 millions d’euros chez Cornette de Saint Cyr, lundi 26 octobre. La sculptrice bat son record sur le marché français.

Son estimation n’était pas mentionnée au catalogue mais donnée sur demande: 1,8 à 2 millions d’euros pour le marbre de Camille Claudel (1864-1943), L’Aurore, daté de 1898-1900. Et c’était déjà une estimation haute, de l’avis de connaisseurs. Or la sculpture de l’égérie de Rodin a dépassé les espérances: 2,1 millions prix marteau, 2,46 millions avec les frais, lundi 26 octobre, lors de la vente d’art moderne de Cornette de Saint Cyr dans ses nouveaux locaux à peine inaugurés du 6 avenue Hoche, à Paris.

Un record d’enchères pour la sculptrice sur le marché français et le deuxième plus haut prix sur la scène mondiale, après le bronze La Valse, de 1864 , première version, adjugé 5,12 millions de livres (6,49 millions d’euros) en 2013 chez Sotheby’s, à Londres.

Camille Claudel, <i>L'Aurore</i>, 1898-1900.

 

«C’était très émouvant lundi soir, se remémore Arnaud Cornette de Saint-Cyr, qui tenait pour cette vente inaugurale le marteau qui lui fut offert à ses débuts par Alain Delon, ami intime de son père, le commissaire-priseur Pierre Cornette de Saint-Cyr. «Ce marbre a été réalisé juste avant que Camille Claudel ne soit enfermée en hôpital psychiatrique en 1913. Et c’est une œuvre d’une force extraordinaire, révélateur des années 1893-1905, quand Camille Claudel se libérait enfin à la fois des tensions dramatiques et réalistes de ses formes, et de l’influence d’Auguste Rodin».

Ce marbre d’une qualité extraordinaire  est inédit sur le marché de l’art. Camille Claudel avait donné L’Aurore à sa sœur Louise, épouse de Ferdinand de Massary, puis la sculpture fut conservée durant plus d’un siècle dans la famille jusqu’à ce qu’elle rejoigne une collection particulière. Elle a fait le tour du monde des expositions rendant hommage à l’artiste.

«Nous la connaissions. Mais c’est son propriétaire qui nous a contactés pour la vendre aux enchères», affirme Arnaud Cornette de Saint-Cyr. Pas peu fier: sa maison française a été préférée à une anglo-saxonne qui l’aurait vendue à New York. «Cela a été un rêve. Au même titre que L’Age mûr, et plus “populaire” que mythologique, L’Aurore marque l’achèvement d’un idéal et l’inscription du génie de Camille Claudel au sein de l’histoire de la sculpture occidentale de la fin du XIXe siècle et du début XXe», conclut le commissaire-priseur, qui tient encore le marteau ce mardi soir (19h) et demain, pour la suite des ventes inaugurales, cette fois en art contemporain.