Remy Monget admire François de Combret repérer l’humour de Musil

« La substantifique moelle de l’homme sans qualité ».

François de Combret par Remy Monget

« La substantifique moelle de l’homme sans qualité. » François de Combret. Éditions du Palio. Janvier 2022. 438 pages. 21 euros 50.

François de Combret, magistrat honoraire à la Cour des comptes est l’auteur du livre : La substantifique moelle de l’homme sans qualité. Cet écrivain a déjà publié le Bréviaire de la recherche du temps perdu (Droz 2019).

L’ambition de ce livre est de rendre accessible la lecture de « l’ Homme sans qualité » de Robert Musil.

L’auteur réussi la gageure de présenter et de commenter ce livre foisonnant.. Musil a écrit l’œuvre de sa vie, L’ouvrage de Musil est à la fois philosophique, moral, politique, et poétique. Il décrit l’Empire Austro-Hongrois, surnommé par Musil la Cacanie, à la veille de la Première Guerre mondiale. Ce surnom, la Cacanie cela vient de K et K kaiserlich und königlich.

Le thème principal qui sous-tend l’action n’apparaît pas tout de suite dans l’œuvre de Musil, « Ce n’est qu’à la page 110 qu’apparaît pour la première fois cette « Action Patriotique », qui sera le fil conducteur de toute le roman. » : nous dit François de Combret page 67.

Cette Action patriotique vise à fêter le jubilé les soixante-dix ans de l’empereur François-Joseph. Jubilé, jamais fêté car l’empereur est décédé en 1916.

Ulrich, le héros du roman fait partie de l’Action Parallèle, qui prend le relais de l’Action Patriotique et devient un laboratoire d’idées pour cet important évènement à venir.

François de Combret décèle l’humour de Musil dans cette satire brillante de société Austro-Hongroise à veille du chaos. De grandes idées sont pourtant brassées par l’Action Parallèle, notamment celles concernant l’âme. François de Combret cite l’auteur de l’Homme sans qualités page 127 : « Dans la jeunesse, c’est un sentiment très fort d’incertitude que l’on fait. Dans la vieillesse, c’est l’étonnement de n’avoir pas fait davantage que l’on s’était proposé. Dans l’entre deux, c’est la consolation de penser que l’on est un brave type ou un type tout court. » p127

Ulrich fréquente le salon d’Hermine Guzzi, une lointaine cousine d’Ulrich que celui-ci surnomme Diotime, en référence à un personnage féminin de Platon dans le banquet.

Les chapitres à portées philosophiques, alternent avec d’autres plus légers. François de Combret par les choix des citations de Musil nous montre l’enlisement de l’Action Parallèle et la chute inéluctable de l’Empire des Habsbourg, pourtant le lecteur pressent une autre fin possible, la figure de François-Joseph, empereur de la paix est évoquée. Les parallèles possibles avec l’Europe actuelle sont nombreux. »

Save the date ! Quatre invitations de Balustrade en janvier 2022

Pour chacun de ces 4 événements, inscription obligatoire par sms à Guilaine Depis 06 84 36 31 85)
* Jeudi 13 janvier 2022 de 19h à 22h :
Soirée sur le bonheur dans la sagesse avec deux philosophes
Denis Marquet et Emmanuel Jaffelin * cocktail dînatoire
(Hôtel La Louisiane 60 rue de Seine 75 006 Paris)
* Mercredi 19 janvier 2022 de 19h à 21h30 :
Rencontre entre l’écrivain François Coupry et le journaliste littéraire Pierre Monastier autour de «L’agonie de Gutenberg tome 2» (librairie Libres Champs 18 rue Le Verrier 75 006 Paris)
* Samedi 22 janvier 2022 de 14h30 à 17h30 : 
Après-midi Musil et Proust.
Table ronde en présence de Luc Fraisse : Faciliter l’accès aux grandes oeuvres littéraires est-il souhaitable et judicieux ? (librairie Pedone 13 rue Soufflot 75 005 Paris) avec François de Combret (éditions du Palio) et notamment Hélène Waysbord (éditions Le Vistemboir)
* Dimanche 30 janvier 2022 de 17h00 à 17h45 :
Baptiste-Florian Marle-Ouvrard et Thomas Ospital, les deux organistes titulaires, présenteront en musique au public toutes les possibilités de l’Orgue de Saint-Eustache, leur projet de rénovation et la campagne de parrainage des tuyaux pour le financer. Tout don à partir de 40 euros est déductible fiscalement à hauteur de 66% et vous devenez Parrain d’un des 8000 tuyaux à rénover.
Concert ouvert à tous et gratuit.

« Une bonne surprise » pour Hilaire Alrune qui a bien lu Denis Marquet pour Yozone

Dernières nouvelles de Babylone
Denis Marquet
Aluna éditions, nouvelles, 180 pages, octobre 2021, 17 €

Entre noirceur et lumière, “Une bonne action” oscille entre la fable et le récit noir. En mettant en scène la volonté de bien faire, ce texte attire l’attention sur notre incapacité à mesurer, anticiper et même connaître un jour les conséquences de nos actes et sur l’imprédictibilité à moyen terme des effets d’actes apparaissant différemment orientés ou semblant dénués d’importance (une thématique dérivant des lois physiques de la théorie du chaos, que l’on retrouvera dans d’autres textes comme “Petites causes” et “Une rose”). Et les amateurs de récits policiers y verront une belle illustration de l’éternel adage disant que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Récit à chute également pour “La Fan de sa vie ”, où un auteur découvre à travers les réseaux sociaux une femme qui a su merveilleusement comprendre son œuvre. S’ensuit une relation électronique qu’il ne demande qu’à poursuivre dans le monde réel, estimant avoir enfin trouvé l’âme sœur. Totalement inattendue, même pour les amateurs de récits du genre, la surprise finale – joliment trouvée – fera grincer des dents.

Intelligence artificielle”, qui relève ouvertement de la science-fiction, mais est aussi à considérer comme une fable, met en scène, par temps politiquement et militairement troublé, la nécessaire transposition de l’esprit d’un président américain, trahi par son corps, sur un support électronique destiné à assurer la continuité de son action. Hélas, cette immortalité expérimentale ne fonctionne pas tout à fait comme prévu. Une belle manière de rappeler aux amnésiques et aux esprits faibles hypnotisés par les tweets d’un ex-président américain à cravate rouge que quelques années auparavant, sous des aspects plus policés, un authentique alcoolique sur le retour, totalement inculte, profondément analphabète, aussi fou que lui sinon plus, a réussi au cours de ses deux mandats successifs à ruiner une large partie de ses concitoyens et à entraîner son pays dans des guerres insensées.

Science-fiction également avec “Bébé éprouvante”, dans un futur proche où la procréation bénéficie des apports de l’ “assistance médicale à la prédétermination infantile”. Dans ce meilleur des mondes, il n’est pas seulement possible (du moins pour ceux qui en ont les moyens), de choisir le sexe et la couleur des yeux de votre bébé à venir, mais aussi ses futures aptitudes cognitivo-comportementales, tout comme le poids et la taille (au centimètre près) qu’il aura à l’âge adulte – et bien d’autres choses encore. Mais à trop vouloir considérer les enfants comme des objets, à déléguer les soins à leur apporter à des machines, reste-t-il encore une part d’humanité ? Un récit qui à travers l’égoïsme forcené d’une mère fait bien plus que frémir, et que l’on classera, dans les récits consacrés aux progénitures du futur, à côté du non moins inquiétant “Chaton éternel” de Peter F. Hamilton (initialement publié dans la prestigieuse revue scientifique Nature), dans le recueil « Manhattan à l’envers »

Pour qui n’a jamais eu affaire à un paranoïaque, la nouvelle intitulée “Une dernière pour Norbert” est à lire absolument, tant elle apparait démonstrative de la force de conviction et de la logique souvent difficile à démonter de tout paranoïaque qui se respecte. En ce sens jubilatoire, elle dresse une magnifique interprétation paranoïaque de la paranoïa elle-même. (pour les amateurs, dans ce registre, on trouvera dans l’essai « ABC Dick  » d’Ariel Kyrou une étrange définition dickienne de la paranoïa flirtant également avec la maladie). Un récit plaisant et abouti, avec en prime une fin qui pour les connaisseurs évoquera la dernière phrase du récit « Escamotage  » de Richard Matheson (du moins dans la bonne version, pas dans celle que, dans une de ses éditions françaises chez Gallimard, un typographe crut bon de devoir « corriger », ruinant ainsi l’effet de chute de la nouvelle).

Plus réaliste, “Contrat à terme ” dénonce, si besoin était, le caractère inhumain de la finance mondialisée et, par contraste, le caractère effroyablement humain de ses conséquences. Un récit qui rappellera indirectement à quel point un certain onze septembre n’avait rien de l’attentat aveugle et a pu être considéré par beaucoup comme visant une cible légitime. Un récit qui a pour mérite de mettre en évidence ce qui est certes déjà une évidence, mais que nous préférons, jour après jour, ne pas voir et ne pas vouloir voir. Une perte d’humanité portée à son paroxysme dans la très brève qui lui fait suite, “Rationalité économique ”, à la fois noire, grinçante, savoureuse et désopilante.

Changement de tonalité avec “Nettoyage par le vide”, texte d’inspiration presque borgésienne mettant en scène l’éternel terme du double, né avec la fiction et renaissant de la fiction, peut-être sous forme d’un double du double, où l’on découvre que la cave, lieu de terreur s’il en est, peut aussi faire office de porte ouverte à des révélations en apparence anodines et en réalité vertigineuses. Changement de tonalité également avec “Petites causes ” et “Une rose”, fables idéalistes mettant côté à côte le monde tel qu’il est et le monde tel qu’il pourrait être. Des fables à la morale transparente, des textes dont le caractère optimiste et poétique viennent faire équilibre avec la noirceur affichée, et parfois jubilatoire, d’autres nouvelles.

« Blanche avait éprouvé, un jour l’infinie béatitude de n’être plus en recherche de rien et, depuis, elle la cherchait sans répit. »

L’auteur s’essaie également à la forme très brève (quelques phrases ou quelques mots) comme l’avait fait Philip Le Roy dans « Qui veut gagner le Paradis ? », en plusieurs textes courts venant, comme une respiration, s’intercaler entre les nouvelles au format plus classique. Avec “Le Sens de l’existence”, “L’impasse” , “Je suis né posthume”, “Le Désert du monde”, “Il n’y a pas de hasard”, « L’Interdit », “Semper aedam” , “La Sculpture de soi ” , “Disparition ” , “La Passion” , “Pensée créatrice”, et “La Fin du récit”, Denis Marquet brosse de minuscules fabliaux noirs, féroces et percutants (on peut penser à Ambrose Bierce), mais aussi des trouvailles émouvantes qui font sourire et donnent à réfléchir, entre autres au sujet de nos egos et de nos vanités.

Au total, ces « Dernières nouvelles de Babylone » apparaissent comme une bonne surprise. Plaisantes et faciles à lire, elles s’adressent autant aux amateurs de nouvelles de genre qu’aux lecteurs de littérature « blanche ». Avec un bel éventail de tonalités, avec un arrière-plan moral mais sans naïveté aucune, avec une pointe de noirceur et beaucoup de recul, elles amusent, séduisent et donnent à réfléchir.

Sommaire :
Le Sens de l’existence
Une bonne action
L’Impasse
Le fan de sa vie
Je suis né posthume
Le Désert du monde
Intelligence artificielle
Il n’y a pas de hasard
Bébé éprouvante
L’Interdit
Semper aedem
La Dernière de Norbert
La Sculpture de soi
Contrat à terme
Rationalité économique
Nettoyage par le vide
Disparition
La Passion
Petites causes
Pensée créatrice
Une rose
La Fin du récit


Titre : Dernières nouvelles de Babylone
Auteur : Denis Marquet
Couverture : Denis Marquet, En quête de souffle
Éditeur : Aluna éditions
Site Internet : page recueil (site éditeur)
Pages : 180
Format (en cm) :14 x 21
Dépôt légal : octobre 2021
ISBN : 9782919513383
Prix : 17 €

John Karp sur le Mooc digital

John Karp est entrepreneur et évolue depuis quinze ans dans le domaine de la technologie. Spécialisé dans les applications mobiles, il a cofondé Food Reporter, un précurseur des réseaux sociaux culinaires, et BeMyApp. Il organise des hackathons (marathons de programmation) où les développeurs disposent de 48 heures pour concevoir une application originale. John Karp a commencé à s’intéresser aux NFT au tout début du confinement de mars 2020, d’abord en tant qu’investisseur, puis comme collectionneur. Captivé par cet univers, avec son associé Rémy Peretz, il y consacre un podcast, NFT Morning. Ensemble, ils ont écrit NFT Revolution, ouvrage paru en version numérique et papier dans lequel ils partagent leur passion et leur expérience des NFT.

nftmorning.com

Si la blockchain est récente, son procédé reposant sur la cryptographie remonte à la Seconde Guerre mondiale et n’a jamais cessé d’évoluer depuis. John Karp cite le mathématicien Alan Turing et le film qui lui est consacré, Imitation Game. Avec la naissance de la blockchain il y a 12 ans, on est passé d’un système centralisé à un système décentralisé, explique John Karp. Le gain : plus de sécurité, donc de confiance. Cela a donné naissance aux crypto-monnaies dont le Bitcoin est la première née. John Karp explique les avantages des crypto-monnaies, citant les pays où les banques et les États ne sont pas fiables. Il compare la blockchain à “un grand notaire de l’Internet” car les transactions sont d’une fiabilité totale, infalsifiables et traçables. « Le système est tellement puissant qu’il n’a jamais été piraté ».  Et ce qui est nouveau, c’est que la confiance est établie sans la présence d’un tiers. Il en découle l’apparition des smart contracts (contrats intelligents). John Karp donne des exemples d’applications dans le monde de l’art.
S’il existe des centaines de crypto-monnaies, le Bitcoin et l’Ethereum sont les plus connues. Pourquoi leurs cours sont-ils très fluctuants ? Qu’est-ce qu’un wallet ou porte- monnaie électronique ? Une définition de la culture “crypto-monnaie ”. Qu’est-ce que les NFT ? Un cours réalisé pour le MOOC Digital de l’École professionnelle supérieure d'arts graphiques de la Ville de Paris (EPSAA) animé par Dominique Moulon à l’EPSAA et coproduit par Ars Longa.
Qu’est-ce que le minting ? En dehors de l’art, dans quels autres domaines, les NFT se sont-ils développés ? John Karp cite notamment les cartes de collection et l’univers du jeu vidéo. Transparence et pseudonymat.
John Karp explique que les deux grandes salles de vente que sont Christie’s et Sotheby’s commercialisent des NFT. C’est pour elles une question de survie.  « On assiste peut-être à la plus grande démocratisation du monde de l’art » car apparaissent des milliers de collectionneurs qui n’existaient pas avant. John Karp revient sur le Pop Art et le Street Art, deux mouvements artistiques qui ont, en leur temps, contribué à la démocratisation de l’art. Avec les NFT, l’impact est encore plus massif parce que cela passe par Internet. Cela va aller en s’amplifiant parce que l’accessibilité est plus grande, notamment grâce à Tweeter car ce réseau social est ouvert à tous, pas besoin “d’être ami”. John Karp cite aussi Discord et ses forums de discussion où se créent de vastes communautés d’artistes.
John Karp décrit les CryptoPunks de la blockchain Ethereum lancés par Larva Labs en 2017, une société précurseur. Il s’agit de 10 000 pièces uniques générées de manière aléatoire par des algorithmes. Aujourd’hui, certaines sont rares, donc plus recherchées, et par conséquent très chères alors qu’au départ on pouvait se les procurer gratuitement. Depuis quelques années, on assiste au développement des PFP (projet de photo de profil). John Karp donne l’exemple de Jay-Z et précise que les prix des PFP ont considérablement augmenté. Répertoriant quelques plateformes NFT dédiées à l’art, il en désigne trois types différents, en fonction de leur niveau de “curation”. Il cite SuperRare, Foundation, Opensea et Rarible. Nifty Gateway est un cas à part car on peut payer avec de la monnaie traditionnelle, par carte bancaire.
John Karp explique que les technologies de la blockchain vont être de moins en moins énergivores. C’est un enjeu dont tous les acteurs du secteur ont conscience et ils travaillent pour limiter les consommations d’énergie. De toute manière, celles-ci sont dérisoires par rapport à Netflix, YouTube ou les voitures. Il cite l’exemple de la plateforme HicEtNunc en open source qui est très respectueuse de l’environnement. Pour terminer, il égrène quelques tendances artistiques NFT : la pratique en série avec Beeple, la 3D avec Murat Pak, le graffiti avec Fewocious, la réappropriation avec Trevor Jones, le graphisme avec Hackatao… Et explique que toutes les tendances se mêlent désormais en art : graphisme, illustration, jeu vidéo, finance, etc., les frontières sont en train de disparaître.

Radio Vinci autoroutes a craqué pour Fiona Lauriol

« 101 ANS MÉMÉ PART EN VADROUILLE » DE FIONA LAURIOL

(diffusé en provence, languedoc, côte d’azur, sud ouest, deux fois à chaque fois)
date 31/12/2021 – 08:58 | micro_reportage Francine Thomas
Finir sa vie dans un Ehpad n’est pas une fatalité. Surtout quand on a une petite fille de la trempe de Fiona Lauriol. Celle-ci a décidé d’emmener sa grand-mère centenaire avec elle, sillonner les routes d’Europe à bord de son camping-car.
Quand Fiona Lauriol reçoit un appel de l’établissement où vit sa grand-mère pour lui annoncer que la fin est proche, la jeune femme ne peut pas se résoudre à la laisser terminer sa vie éloignée des siens. Elle la ramène donc chez elle, la prend en charge, et ô surprise, la vieille femme retrouve des forces. A tel point qu’elles décident toutes les deux de partir en voyage en camping-car. Il fallait pour cela un peu d’audace et la conviction que tout est possible.
« Au départ, elle ne voulait pas trop bouger. Au fur et à mesure du voyage, plus on avançait, plus elle retrouvait de la motricité. Elle s’éveillait et s’émerveillait de tout », nous a raconté Fiona Lauriol dans Marque-pages.
Les deux femmes, accompagnées par les parents de Fiona Lauriol, qui voyagent dans un autre véhicule, parcourent les routes pendant de longs mois. Jusqu’à se retrouver piégées par le premier confinement en Espagne. Elles parviennent à rentrer en France au printemps 2020. Et c’est là que va finalement s’éteindre la grand-mère de l’autrice.

Son récit n’en est pas moins lumineux, tant son témoignage est bourré d’énergie et d’humanité. « On devrait tous partir avec des supers souvenirs qui font rire au-delà de notre dernier souffle (…). Tout est possible pour qui s’en donne les moyens. L’espoir déplace des montagnes et il faut surtout arrêter de se dire qu’arrivé à un certain âge, on doit arrêter de respirer. La vieillesse n’est pas une maladie ! »
Ce témoignage livré par Fiona Lauriol est donc avant tout l’histoire d’une fin de vie pleine de liberté, de défi et de courage.

Invitation Dimanche 20 janvier 2022 de 17h à 17h45 : concert à l’Eglise Saint-Eustache (mission levée de fonds pour rénover l’orgue)

L’église Saint Eustache trône au cœur du ventre de Paris comme une seconde cathédrale de la capitale. Magnifique chef-d’œuvre de la Renaissance, c’est également un haut lieu de la solidarité et de l’art contemporain.

Comme Sylvain Tesson, je fais un don : https://grandes-orgues-de-saint-eustache.assoconnect.com/collect/description/199053-o-parrainage-de-tuyaux

En 1854, Victor Baltard, l’architecte des nouvelles Halles, dessina pour l’orgue un buffet monumental que l’on peut encore admirer aujourd’hui. Différents instruments s’étaient succédé dans cet écrin jusqu’à celui construit en 1989 par les frères Van den Heuvel : un grand orgue de 101 jeux et près de 8000 tuyaux.

Cet instrument d’aujourd’hui conjugue tradition et modernité. Bien que possédant de nombreuses caractéristiques de l’orgue symphonique français, l’orgue de Saint-Eustache intègre plusieurs idées de Jean Guillou, organiste virtuose et compositeur légendaire, titulaire de l’instrument au moment de sa construction, lui conférant une palette sonore et une personnalité extraordinaire. La console de nef dont il est pourvu permet à l’interprète de mieux communier avec le public et de jouer avec orchestre. Grâce à ses caractéristiques hors du commun, l’orgue de Saint Eustache est connu dans le monde entier.

Mais après plus de 30 ans d’utilisation intensive, le grand orgue nécessite désormais une grande restauration et une modernisation dont la première étape a consisté à reconstruire ses 22 soufflets, poumons de l’orgue. Ces travaux réalisés en 2021 ont été financés grâce au budget participatif de la Ville de Paris.

La seconde étape, plus importante, s’attachera à moderniser la transmission des notes des claviers aux tuyaux et à mieux faire sonner l’instrument. En parallèle, une reconstruction de l’orgue de chœur, le second orgue de l’église, doit être entreprise et le projet prévoit la possibilité de jouer les deux orgues depuis la console de nef, donnant ainsi aux compositeurs d’aujourd’hui et de demain de nouveaux moyens d’expression.

Cette opération de restauration des deux orgues de l’église Saint-Eustache, réalisée par la ville de Paris, bénéficie déjà du soutien important de grands mécènes mais il reste encore une partie du budget à réunir.

Pour cela l’association Les Grandes Orgues de Saint Eustache souhaite mobiliser la générosité du public au travers d’un parrainage des tuyaux du grand orgue. Si chacune de ces voix du grand orgue recueille un parrainage, c’est environ 600.000 euros qui seront réunis, permettant de boucler le financement du projet.

Le dimanche 30 janvier de 17h00 à 17h45, en lieu et place de l’audition habituelle, Baptiste-Florian Marle-Ouvrard et Thomas Ospital, les deux titulaires, présenteront en musique au public toutes les possibilités de cet instrument, leur projet de rénovation et la campagne de parrainage des tuyaux pour le financer.

Invitation : Rencontre littéraire avec François Coupry (mercredi 19 janvier 2022, 18 rue Le Verrier Paris 6ème)

Balustrade vous donne rendez-vous

pour une soirée littéraire avec l’écrivain François Coupry

autour du tome 2 de « L’Agonie de Gutenberg »*

Mercredi 19 janvier 2022 à 19h

Librairie Libres Champs, 18 rue Le Verrier 75 006 Paris

Echange avec Pierre Monastier,

journaliste, critique (Nunc, Les Lettres françaises…) et rédacteur en chef de plusieurs publications.

Suivi d’un verre de l’amitié

* Beau succès presse du tome 1 édité par P-G de Roux

Inscription obligatoire auprès de l’attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85