John Karp sur le Mooc digital

John Karp est entrepreneur et évolue depuis quinze ans dans le domaine de la technologie. Spécialisé dans les applications mobiles, il a cofondé Food Reporter, un précurseur des réseaux sociaux culinaires, et BeMyApp. Il organise des hackathons (marathons de programmation) où les développeurs disposent de 48 heures pour concevoir une application originale. John Karp a commencé à s’intéresser aux NFT au tout début du confinement de mars 2020, d’abord en tant qu’investisseur, puis comme collectionneur. Captivé par cet univers, avec son associé Rémy Peretz, il y consacre un podcast, NFT Morning. Ensemble, ils ont écrit NFT Revolution, ouvrage paru en version numérique et papier dans lequel ils partagent leur passion et leur expérience des NFT.

nftmorning.com

Si la blockchain est récente, son procédé reposant sur la cryptographie remonte à la Seconde Guerre mondiale et n’a jamais cessé d’évoluer depuis. John Karp cite le mathématicien Alan Turing et le film qui lui est consacré, Imitation Game. Avec la naissance de la blockchain il y a 12 ans, on est passé d’un système centralisé à un système décentralisé, explique John Karp. Le gain : plus de sécurité, donc de confiance. Cela a donné naissance aux crypto-monnaies dont le Bitcoin est la première née. John Karp explique les avantages des crypto-monnaies, citant les pays où les banques et les États ne sont pas fiables. Il compare la blockchain à “un grand notaire de l’Internet” car les transactions sont d’une fiabilité totale, infalsifiables et traçables. « Le système est tellement puissant qu’il n’a jamais été piraté ».  Et ce qui est nouveau, c’est que la confiance est établie sans la présence d’un tiers. Il en découle l’apparition des smart contracts (contrats intelligents). John Karp donne des exemples d’applications dans le monde de l’art.
S’il existe des centaines de crypto-monnaies, le Bitcoin et l’Ethereum sont les plus connues. Pourquoi leurs cours sont-ils très fluctuants ? Qu’est-ce qu’un wallet ou porte- monnaie électronique ? Une définition de la culture “crypto-monnaie ”. Qu’est-ce que les NFT ? Un cours réalisé pour le MOOC Digital de l’École professionnelle supérieure d'arts graphiques de la Ville de Paris (EPSAA) animé par Dominique Moulon à l’EPSAA et coproduit par Ars Longa.
Qu’est-ce que le minting ? En dehors de l’art, dans quels autres domaines, les NFT se sont-ils développés ? John Karp cite notamment les cartes de collection et l’univers du jeu vidéo. Transparence et pseudonymat.
John Karp explique que les deux grandes salles de vente que sont Christie’s et Sotheby’s commercialisent des NFT. C’est pour elles une question de survie.  « On assiste peut-être à la plus grande démocratisation du monde de l’art » car apparaissent des milliers de collectionneurs qui n’existaient pas avant. John Karp revient sur le Pop Art et le Street Art, deux mouvements artistiques qui ont, en leur temps, contribué à la démocratisation de l’art. Avec les NFT, l’impact est encore plus massif parce que cela passe par Internet. Cela va aller en s’amplifiant parce que l’accessibilité est plus grande, notamment grâce à Tweeter car ce réseau social est ouvert à tous, pas besoin “d’être ami”. John Karp cite aussi Discord et ses forums de discussion où se créent de vastes communautés d’artistes.
John Karp décrit les CryptoPunks de la blockchain Ethereum lancés par Larva Labs en 2017, une société précurseur. Il s’agit de 10 000 pièces uniques générées de manière aléatoire par des algorithmes. Aujourd’hui, certaines sont rares, donc plus recherchées, et par conséquent très chères alors qu’au départ on pouvait se les procurer gratuitement. Depuis quelques années, on assiste au développement des PFP (projet de photo de profil). John Karp donne l’exemple de Jay-Z et précise que les prix des PFP ont considérablement augmenté. Répertoriant quelques plateformes NFT dédiées à l’art, il en désigne trois types différents, en fonction de leur niveau de “curation”. Il cite SuperRare, Foundation, Opensea et Rarible. Nifty Gateway est un cas à part car on peut payer avec de la monnaie traditionnelle, par carte bancaire.
John Karp explique que les technologies de la blockchain vont être de moins en moins énergivores. C’est un enjeu dont tous les acteurs du secteur ont conscience et ils travaillent pour limiter les consommations d’énergie. De toute manière, celles-ci sont dérisoires par rapport à Netflix, YouTube ou les voitures. Il cite l’exemple de la plateforme HicEtNunc en open source qui est très respectueuse de l’environnement. Pour terminer, il égrène quelques tendances artistiques NFT : la pratique en série avec Beeple, la 3D avec Murat Pak, le graffiti avec Fewocious, la réappropriation avec Trevor Jones, le graphisme avec Hackatao… Et explique que toutes les tendances se mêlent désormais en art : graphisme, illustration, jeu vidéo, finance, etc., les frontières sont en train de disparaître.
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