La rencontre de la semaine
Propos recueillis de Yannick URRIEN
Sciences. Les particules faites d’ondes et d’énergies nous rendent intemporels.
Thierry Paul Millemann : « Quand votre vie matérielle s’en va, votre vie immatérielle ne meurt pas. »
Le premier ouvrage de livre de Thierry Paul Millemann avait marqué Jean d’Ormesson, qui lui avait alors déclaré avoir compris le sens de l’immortalité. Dans son nouveau livre, Thierry Paul Millemann va plus loin en expliquant les découvertes des lois de la physique quantique, universelles et irréfutables, la réalité extraordinaire des mondes, matériels et immatériels, dans lesquels nous vivons en même temps sans nous en rendre compte. Il nous décrit également notre vraie vie intrinsèque, tout aussi matérielle et corporelle, constituée d’un amalgame instable de particules élémentaires, immatérielles et intemporelles, faites d’ondes et d’énergies d’une complexité phénoménale. Le tout, au sein d’un univers infini, que nous connaissons et que nous finirons par quitter un jour, et un monde parallèle inimaginable, tout aussi mystérieux que complexe, dans lequel nous évoluons également simultanément pour l’éternité.
Docteur ès sciences, Thierry Paul Millemann est économiste, universitaire et ancien professeur. Il a créé en France et aux Etats-Unis des structures de conseil en implantation et développement industriel et relations internationales. Ses recherches dans la compréhension de la perplexité de l’essence humaine qui détruit systématiquement ce qu’elle construit l’ont conduit à étudier, outre les rouages de l’économie et de toutes les sciences sociales et humaines, la physique, reine des sciences, et la biologie moléculaire.
« Ondes et énergies cérébrales dans la physique quantique : L’immortalité dans un monde parallèle » de Thierry Paul Millemann est publié chez Vérone Éditions.
L’Hebdo-Bourseplus : Vous n’êtes pas physicien à l’origine : comment avez-vous été amené à travailler sur un tel sujet ?
Thierry Paul Millemann : Lors de mes activités aux États-Unis, j’ai eu la chance de rencontrer pratiquement tout l’état-major du Pentagone. Ces gens m’ont confirmé ce que je pressentais. J’étais préoccupé de constater que depuis l’Antiquité, les hommes passent leur temps à détruire tout ce qu’ils construisent et à se détruire en se faisant la guerre. Comment se fait-il que l’on continue à s’entretuer comme des animaux sauvages ? J’ai donc voulu voir comment nous fonctionnons. J’ai travaillé sur les mathématiques, l’économétrie, l’histoire, la géographie, la géologie, les sciences sociales, les mythologies et les religions. C’est un panel de recherche assez important. En allant vers la biologie moléculaire et la chimie organique, je suis tombé sur une impasse. Cela n’expliquait rien, sauf la façon dont nous sommes constitués matériellement. Il fallait donc aller plus loin, c’est-à-dire vers la physique quantique.
J’ai travaillé avec le professeur François Gros, codécouvreur de l’ARN Messager, qui m’a expliqué que nous nous nous dirigions vers une impasse en allant vers la biologie moléculaire. Penrose a aussi essayé de faire cela. Il est resté au niveau matériel. Pour lui, les ondes et l’énergie du corps restaient dans des petites parties de nos neurones et, une fois que nos neurones disparaissaient, cela disparaissait aussi. C’est l’académicien Georges Courtès qui m’a orienté dans mes travaux. Je connaissais bien Jean d’Ormesson, qui était assez préoccupé de son devenir après son accident, et je lui ait dit : « Je vais te démontrer qu’il y a une vie post-mortem, mais ce n’est pas tout à fait celle que l’on connaît ». J’ai fait un premier échafaudage dans un livre qui s’appelait « Nous sommes tous immortels », mais je suis resté simplement au niveau de l’hypothèse car je n’avais pas encore connaissance des découvertes de la physique quantique qui nous permettaient de définir de quelle façon nous sommes réellement constitués et immortels. D’ailleurs, le mot exact serait intemporels. Il y a seulement quatre ans, le mécanisme de toutes les ondes cérébrales et surtout les ondes de Valence – c’est-à-dire les ondes orbitales, c’est-à-dire l’onde qui permet de contenir toutes les autres ondes – ont été découvertes. Sans ce travail extraordinaire, il m’aurait été impossible de faire la démonstration scientifique de mes hypothèses.
Comme il s’agit du monde de l’invisible, on pourra toujours vous rétorquer que cela reste une théorie…
Non, ce n’est plus une théorie. Nous ne pouvons qu’admettre l’éventualité de cette situation, il n’y a pas de choix possible. Einstein a mis 20 ans à admettre que toute onde était matière et que toute matière est onde. Je comprends très bien qu’il est difficile d’admettre que notre corps ne nous appartient pas et que notre vie n’est pas celle de notre corps. Tant que l’on ne sait pas de quelle façon nous sommes réellement construits, on a vraiment l’impression de vivre avec notre corps. Mais pas du tout.
Pour résumer cela simplement, la physique quantique, c’est l’infiniment petit, c’est l’atome. On retrouve cela dans toutes les matières, c’est l’atome qui fabrique tout ce qui existe dans l’univers. L’atome de base, c’est un atome d’hydrogène, c’est-à-dire un noyau qui est entouré d’un neutron, d’un proton et d’un électron. C’est très simple. C’est de l’hydrogène. Chaque fois que vous ajoutez des particules, vous obtenez une matière différente et c’est vraiment extraordinaire. Quand vous mettez une goutte d’eau dans un verre d’eau, vous obtenez un verre d’eau avec une goutte d’eau supplémentaire.
Quand Dieu met une goutte d’eau dans un verre d’eau, il obtient une rivière de diamants. C’est extraordinaire. Les molécules sont des associations d’atomes. Quand vous prenez des atomes d’hydrogène et d’oxygène, lorsque vous les liez par ce que l’on appelle l’électron de Valence, on obtient une molécule d’eau. L’électron de Valence est quelque chose d’assez faramineux, puisque c’est cet électron qui permet de lier l’ensemble. Si l’on avance un peu, on s’aperçoit que toutes ces molécules finissent par faire des tissus, que ces tissus finissent par faire des organes, et que les organes finissent par créer un être humain ou un arbre. Ce qui est extraordinaire aussi, ce sont ces particules qui s’associent pour faire du fer, du méthane ou du carbone. Elles arrivent à faire cette double hélice que l’on appelle l’ADN pour constituer tout ce qui existe dans l’univers. Qui est à l’origine de quoi ? Tous les scientifiques ne peuvent dire qu’une chose : on ne sait pas…
Votre travail, qui est celui d’un agnostique, n’amène-t-il pas au même résultat que celui réalisé par des croyants, comme Jean Guitton ou Michel-Yves Bolloré ?
Je ne crois en rien. Quand je sais, je n’ai pas besoin de croire. Si vous me demandez si Dieu existe, je sais qu’il y a un seul infiniment grand. Et l’infiniment grand – et tout ce qui y est inclus – ne fait qu’un. Vous n’avez pas besoin d’aller démontrer une existence de Dieu qui est, par évidence, existant. La démonstration faite à travers le livre de Michel-Yves Bolloré est totalement inutile, puisque tous les mathématiciens sont d’accord sur ce point de vue : il ne peut y avoir qu’un infiniment grand. L’infiniment grand sans limites est assez paradoxal, puisque nous avons l’impression d’avoir quelque chose d’immense avec, derrière, autre chose. Mais non, on est dans l’infini. Dès lors que vous avez cette notion mathématique, vous n’avez pas besoin de croire ou de ne pas croire, c’est un fait que l’on doit admettre. En matière religieuse, on croit des gens qui disent que Dieu leur a parlé, mais, soyons honnêtes, Dieu n’a jamais parlé à personne ! En revanche, la science explique comment cet univers est infini et nous sommes à l’intérieur de cet univers comme l’hémoglobine est à l’intérieur de notre corps. C’est quelque chose de très particulier. Le corps humain n’est rien d’autre qu’un ordinateur organique. Le corps n’est qu’un émetteur-récepteur.
C’est extraordinaire. Les gens ne voient rien avec leurs yeux et n’entendent rien avec leurs oreilles, car cela ne fonctionne pas comme on l’imagine. Tout est une question d’ondes. La vue, ce sont des ondes lumineuses, avec toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, et tout le monde sait que ces ondes, quand on les perçoit, deviennent des particules de photons. Ces particules, lorsqu’elles arrivent dans l’œil, ne reflètent que votre environnement. Les couleurs que vous voyez sont celles qui n’ont pas été absorbées par la matière : si vous voyez un arbre vert, c’est que toutes les longueurs d’onde de la lumière ont été absorbées par l’arbre, sauf le vert. Cela arrive dans votre rétine, votre rétine envoie un électron dans vos neurones de la vision, ils vibrent et ils retranscrivent l’image que vous êtes censé voir autour de vous. C’est comme un écran de télévision.
Ainsi, une personne qui aurait un logiciel différent, venu d’une autre planète, ne verrait pas l’arbre de la même façon…
C’est la même chose pour le son. C’est une vague, avec une longueur et une fréquence. Quand cette compression d’air arrive à votre oreille, elle excite l’appareil auditif qui envoie une amorce d’électron dans votre cerveau, qui reproduit ensuite le son. Dans notre vie de tous les jours, nous vivons dans le noir le plus complet et dans le silence le plus complet. Les ondes ne font aucun bruit. Nous les entendons simplement parce que notre cerveau active ces ondes. Par exemple, les ondes de la télévision ou de la radio existent, mais on ne les voit pas et on ne les entend pas. Donc, nous sommes dans un univers qui est totalement silencieux et ce sont nos neurones qui captent ces ondes, comme un poste de radio, et les transforment ensuite. C’est la même chose lorsque vous mangez ou lorsque vous buvez. L’ensemble de ces sensations n’est rien d’autre que des connexions électriques qui sont renvoyées au cerveau et qui interprètent la boisson, l’odorat ou les sensations de goût. Idem lorsqu’une personne vous touche : les nerfs envoient à votre cerveau tout un système de reproduction de cette sensation du toucher.
Qui sommes-nous et où irons-nous après notre mort ? Puisque ces particules continuent d’exister, cela signifie-t-il que la réincarnation est possible et que l’on retrouvera ces particules chez nos descendants, peut-être dans du végétal ou de l’animal ?
L’erreur est de croire que nous mourons, mais nous ne mourons absolument pas. C’est notre association instable de particules élémentaires qui forment notre corps qui s’effondre. L’architecte qui a créé les plans de construction de l’être humain a fait quelques erreurs et nous vieillissons. À un moment, l’association qui est créée par les électrons de Valence ne tient plus, cela s’effondre : c’est ce que l’on appelle la mort. Ce sont des électrons qui retournent à l’univers. Mais notre vie n’est composée que de cette multitude hallucinante d’ondes qui sont concentrées dans un bocal et c’est notre vie terrestre et matérielle. Quand votre vie matérielle s’en va, votre vie immatérielle ne meurt pas : donc, nous ne mourons pas puisque le temps et l’espace n’existent pas dans l’infini. Nos particules retournent à l’univers et il est évident que quand vous mangez une pomme, il y a des atomes qui ont appartenu à votre grand-mère, mais ce n’est pas pour cette raison que vous êtes réincarné en pomme ! Nos atomes recréent d’autres matières, puisque la notion de matière n’est qu’un perpétuel recommencement. Il y a de la création et de la destruction. C’est un peu comme nous, on passe notre temps à construire et à détruire ce que l’on construit. C’est la même chose pour les atomes et l’espace. Nous savons que ces ondes existent, puisque des électro-encéphalogrammes sont capables de les mesurer, mais il y a encore une chose que l’on ne connaît pas, c’est l’énergie qui anime tout cela.
Quand vous avez un petit électron qui tourne autour du noyau, si celui-ci se rapproche du noyau, il libère de l’énergie. Mais d’où vient cette énergie ? Personne ne le sait. La lumière, ce n’est rien d’autre que de l’énergie dégagée par les électrons quand ils se rapprochent du noyau. Mais quand ils s’éloignent du noyau, ils consomment de l’énergie. On ne sait pas d’où vient cette énergie, au même titre que notre pensée, notre intelligence ou notre intuition. Quand vous pensez, il n’y a aucune action physique, c’est de l’énergie pure qui génère des ondes. On ne sait pas d’où cela vient.
Comment interprétez-vous la célèbre phrase de François Mitterrand : « Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas » ?
C’est exactement ce que j’explique : nous ne mourons pas, nous perdurons dans un monde parallèle, nous sommes dans un monde intemporel. François Mitterrand était un homme brillant et intelligent. Je ne partageais pas toujours sa conception politique, mais ce qu’il appelle les forces de l’esprit, ce n’est rien d’autre que les ondes et les énergies cérébrales. Chez les chrétiens, on parle de l’âme et c’est bien quelque chose qui n’est pas matériel et qui représente notre vie. Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours eu cette conception de l’immatérialité de leur vraie vie qui perdure.
Ces âmes peuvent-elles nous influencer ? Avons-nous un monde parallèle qui nous observe et qui pense, comme les ondes radio qui sont invisibles ?
Non, les ondes ne peuvent pas influer sur la matière. Les magiciens qui tordent les cuillères par la pensée, c’est de la plaisanterie. Aucune onde ne peut influer sur la matière.
Je vais prendre une illustration : un papa décède à 90 ans et il est enterré par son fils qui a 60 ans. Les particules de cet homme sont dans un monde parallèle et elles continuent d’observer la vie de son enfant. Imaginons que celui-ci perde son emploi, divorce, devienne SDF… Les ondes de ce père seraient alors très malheureuses…
Non, notre temps est infiniment petit. Vivre un siècle, ce n’est absolument rien par rapport à l’éternité. Une fois que vous êtes passé de l’autre côté, vous êtes dans une dimension totalement différente. Vous n’avez qu’une étincelle de temps à attendre pour que tous ceux que vous aimez vous rejoignent. La notion physique de la matérialité, c’est une conception humaine, mais, dès lors que vous êtes dans un monde parallèle qui est fait uniquement d’ondes, vous ne raisonnez plus du tout de la même façon. Notre univers matériel a été en expansion. Il est en train de ralentir, il va y avoir une contraction et il va disparaître, pour renaître par la suite. Nous ne sommes plus dans ce modèle. Nous sommes dans le monde de l’énergie qui contient tout le reste. Il y a 95 % de matière ou d’énergie que l’on ne connaît pas, mais on sait que cela existe. C’est un monde extraordinaire.