20ème SALON CULTURE ET JEUX MATHEMATIQUES




Guilaine Depis, attachée de presse (Balustrade)
Rampe de lancement ! Appuyez-vous sur la balustrade !
20ème SALON CULTURE ET JEUX MATHEMATIQUES




Exposition « Camille ailleurs » d’Isabelle Béné du 12 mars au 13 avril 2019 (des oeuvres INEDITES seront achevées et prêtes pour figurer, en plus de celles déjà connues, dans cette exposition à la Galerie Marie de Holmsky)Articles sur Isabelle Béné ici : https://guilaine-depis.com/category/isabelle-bene/
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ET DE LA PHOTOGRAPHIE ANIMALIERS ET DE NATURE (FIFPAN)
site officiel : https://fifpan.org
Premier communiqué de presse officiel Février 2019
La première édition du Festival International du Film et de la Photographie Animaliers et de Nature aura lieu du mercredi 29 mai au dimanche 2 juin 2019 à Mimizan – France.
Cet événement annuel est l’occasion pour les amoureux des grands espaces et du règne animal de découvrir des expositions photographiques et des films rendant hommage à notre patrimoine naturel au cœur des Landes encore sauvages à Mimizan.
C’est également l’occasion d’honorer tous les photographes et réalisateurs venus du monde entier pour partager leur passion et rencontrer leur public. Ce festival donne l’opportunité d’échanger autour de la sauvegarde de notre environnement et de la protection des espèces animales.
Durant les cinq jours où aura lieu le FIFPAN, une compétition de lms et de photos prendra place, mettant en avant la richesse de notre environnement et la diversité de la vie sauvage.
Le programme
Tarifs et infos pratiques
attachée de presse : guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

Parution le 19/02/19
Résumé : Polémiste aigri et rageur, Augustin Miroux est atteint d’un cancer du poumon au stade terminal. Alors que sa femme tourne doucement la page de leur vie commune, il s’enfuit à Dijon, sa ville natale pour se confronter aux fantômes de son passé. Il contacte la fille d’une camarade de classe dont il redoute d’avoir provoqué jadis le suicide et se fait passer auprès d’elle pour son père qu’elle ne connaît pas. Lui qui est froid et distant avec ses fils, construit rapidement une relation chaleureuse avec sa fausse enfant, mais celle-ci dérape et Augustin est à nouveau saisi par le vertige du mal. Sombrera t-il, comme jadis, dans un cloaque pestilentiel ? Ou parviendra t-il enfin à surmonter ses démons ?
Ce roman poignant et captivant dresse le portrait attachant de deux êtres qui essayent, en se rapprochant, de donner un sens à leur vie marquée jusqu’alors par la solitude.
Christian de MOLINER est né le 2 décembre 1956 à Dijon.
Il est marié à Sylvie et est le père d’Anne.
Il est agrégé de mathématiques et à été longtemps professeur de classes préparatoires au lycée Wallon de Valenciennes.
Il est passionné d’histoire et de chroniques anciennes.
En préretraite il se consacre désormais à son métier de coeur l’écriture.
Il a publié une vingtaine de romans et deux livres d’informatique.
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Le métier d’avocat en France
de Gérald PANDELON
Collection « Que sais-je ? » aux Presses Universitaires de France (PUF)
PARUTION : 20/02/2019
La parole est à la défense
Quels sont les grands principes qui régissent la profession d’avocat ? Comment s’y forme-t-on ? Quels sont les droits de la défense ?
Maître Gérald Pandelon décrit les us et coutumes du métier d’avocat, certains de ses usages étant très anciens et perdurant jusqu’aujourd’hui. C’est même cette alliance entre tradition – la robe, la conférence du stage, la figure historique du bâtonnier… – et une modernité qui s’accélère à l’heure des nouvelles technologies – du RPVA (réseau privé virtuel des avocats) au RGPD (règlement général de la protection des données) – qui fonde la spécificité d’une profession méconnue et parfois décriée, pourtant particulièrement indispensable.
Or, après l’« ubérisation » des legal tech, l’intelligence artificielle (IA) et ses solutions prédictives ne sont-elles pas en train de remettre en question le rôle de l’avocat ? Devant ces évolutions récentes, cette belle profession saura-t-elle conserver ce qui fait sa grandeur et sa vertu première, à savoir son humanité ?
Docteur en droit privé et sciences criminelles, docteur en science politique et diplômé de Sciences-Po, Gérald Pandelon est avocat pénaliste au barreau de Paris.
Pagination : 128 Format : 11.5 x 17.6 cm Présentation : Broché ISBN : 978-2-13-081118-3
Collection « Que sais-je ? »
Prix : 9 € Nouveauté
« C’est sous l’éclat d’un soleil méridional que s’ouvre la première page du journal poétique que Christine Fizscher nous propose comme un vrai appel à conjurer une « inguérissable mélancolie » dont les notes portées par des « violons extraordinaires » dessinent une topographie où résonne l’écho du « long accord espacé de la mémoire ». Ainsi, du golfe Saronique à New York, de Paris à la Ville d’Avray, de Salamanque à Madrid, sa poésie poursuit l’ombre d’une solitude invoquant l’absence de l’être aimé et préférant se réfugier dans l’obscurité lénifiante de la nuit où seuls les lampadaires continuent à alimenter de leur réverbération le pâle souvenir des caresses presque oubliées. (…)
Lire la suite de ce SUPERBE ARTICLE dans LETTRES CAPITALES : http://lettrescapitales.com/poesie/?fbclid=IwAR2a950k0zZKcFmQ9Kb_XO5x23VwMtGQpvPVTQUBBINeDLoMYjC7BjoNfSc
(…) Cette dissolution dans l’inconnu éternel qui fit jadis la gloire des romantiques offre cette fois une valeur nouvelle aux amoureux contemporains, une expression capable de dire avec les mots d’aujourd’hui une solitude qui prend toute sa maturité lorsqu’elle est confiée au langage le plus noble: celui de la poésie. »
Christine Fizscher, L’Ombre de la Terre, Photographies de Jonathan Abdou, Éditions Dumerchez, 2019, 54 p., 15 euros.

Exposition « Camille ailleurs » d’Isabelle Béné du 12 mars au 13 avril 2019
Vernissage le 12 mars 2019 de 18h30 à 21h30 en présence de Reine Marie Paris
Galerie Marie de HOLMSKY, 80 rue Bonaparte 75 006 PARIS – ouverture du mardi au samedi de 13h à 19h
attachée de presse guilaine_depis@yahoo.com 06 84 36 31 85
Dans le prolongement du succès de l’exposition d’Isabelle Béné « Dans l’espace des bleus camaïeu, Camille Claudel et lui en duo » à la mairie du 8èmearrondissement de Paris, la galerie Marie de Holmsky présente 80 rue Bonaparte les sculptures d’Isabelle Béné.
L’exposition « Camille ailleurs » évoque certains aspects des paysages intérieurs de Camille Claudel. Femme d’avant-garde, elle a osé signer sa présence au monde au travers de faits vécus ou sculptés empreints de sa démesure : depuis ses jeunes années, par ses œuvres et au travers de son histoire, Camille a induit en nous le ressenti de son profond rayonnement.
Isabelle Béné

Présentation du « Temps des Infralents », la saga de science fiction de Eric Jeux aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.
(ancien titre de la saga lors de la publication à compte d’auteur en 2017 : Le Maître des temps)
La saga du Temps des Infralents se déroule dans un futur proche où l’humanité a définitivement basculé dans un monde virtuel inspiré de celui que nous connaissons. Les jeunes se déplacent désormais en volant à tire d’aile ou en empruntant des portails spéciaux de transfert. La technologie a rendu réel ce qui relevait auparavant de la magie, du pur délire d’imagination.
Lors d’un jeu télévisé, les parents de Lena remportent son admission à la prestigieuse école Poltec où les jeunes des différents mondes virtuels sont formés à créer et maîtriser le virtuel. Mais les élèves de son monde ne sont pas bienvenus à l’école, tous les coups sont permis pour les éliminer. Les autres mondes, Mecan et Softalin, ont respectivement cent ans et plus de mille ans d’avance. Infralent, le monde de Lena est jugé arriéré, le rebus de la virtualisation. Seule l’amitié entre Lena, Karl l’Infralent, Clélie de Softalin et Enter le Mecan leur permettra de survivre dans cette école, d’introduire la démocratie, et de fédérer l’ensemble de leurs camarades autour d’un projet commun.
Dans le deuxième tome de la série, on retrouve les héros pour leur deuxième année à Poltec. Malheureusement leur amitié s’effrite, l’indélicatesse de Clélie rebute Karl et la drague maladroite d’Enter irrite Lena. Les conséquences sont dramatiques pour leur mission à l’Ecole de créer une écologie viable : Lena est prisonnière d’une plante carnivore ; les dragons de Karl s’abattent tel un fléau sur l’Ecole. Les amis se retrouvent cependant unis face à Marco, l’enquêteur qui cherche à les accuser pour les crimes de l’année passée. Mais il sera trop tard pour empêcher Sforza, la chef Softaline de prendre le pouvoir sur les élèves de l’Ecole et transformer la fragile démocratie qu’ils avaient créée en une tyrannie à son profit.
Dans les tomes suivants, on découvrira le rôle de Marco, de Sofie la mère de Lena, et du Maître des temps dans la création des mondes virtuels. Le tome 3 se déroule principalement sur Infralent. La crise entre Lena et sa mère est exacerbée par la découverte que Sofie est responsable de la mort de millions de gens durant la virtualisation. Lena et ses amis mettent à jour un complot de Softalins pour asservir les Infralents. L’histoire se déplace ensuite sur les autres mondes Mecan, Softalin et aussi la terre réelle dévastée. Le mystère du Temps des Infralents est peu à peu élucidé, il nécessite le sacrifice de certains pour permettre la survie et la transformation des mondes virtuels.

Présentation de l’auteur Eric Jeux
Passionné de science-fiction, ingénieur de formation, Eric Jeux mène une vie d’entrepreneur. Il a participé à la création de plusieurs entreprises dans le domaine des télécom- munications, du numérique et, ces dernières années, des énergies nouvelles. Après avoir vécu à Paris et à San Francisco, il s’est installé à Bruxelles depuis une dizaine d’années. C’est en parlant avec ses enfants des grands sujets de société qu’il a éprouvé le besoin de les aborder différemment, à travers une histoire. C’est la genèse du Maître des temps à travers lequel il parle aux ados des enjeux qui nous concernent tous. Les héros de ce roman initiatique moderne nous montrent le rôle de l’action individuelle et collective pour avancer.
attachée de presse : guilaine_depis@yahoo.com / 06 84 36 31 85

CURRICULUM VITAE, Pierre Ménat,
auteur de « France cherche Europe désespérément »
Sont en gras les lignes concernant l’expérience européenne de Pierre Ménat
Situation actuelle
Ministre plénipotentiaire hors classe honoraire.
Président de la société Pierre Ménat Conseil (PMC)
Senior adviser chez Lysios Affaires publiques.
Senior adviser auprès de la société Villepin international
Assesseur à la Cour nationale du droit d’asile.
Chargé d’enseignement sur l’Union européenne à l’Institut d’Etudes politiques de Toulouse.
Carrière professionnelle
Ambassadeur pour les régions Limousin et Midi-Pyrénées (2015).
Ambassadeur de France aux Pays-Bas et représentant permanent de la France auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) (juillet 2011-septembre 2014). En charge de la négociation au nom de la France du plan de désarmement chimique de la Syrie.
Ambassadeur de France en Tunisie (2009-2011).
Directeur de la coopération européenne puis directeur de l’Union européenne au ministère des affaires étrangères (2007-2009). Direction traitant de l’ensemble des questions européennes et notamment chargée d’animer la présidence française du Conseil au second semestre 2008.
Ambassadeur de France en Pologne (2004-2007). Missions : accompagner les débuts de la Pologne dans l’UE et soutenir les grands investisseurs (Orange, Canal Plus).
Directeur de la coopération européenne au ministère des affaires étrangères (2002-2004). Grandes négociations : Convention européenne, élargissement, euro, OMC.
Ambassadeur de France en Roumanie (1997-2002) : préparation de l’adhésion du pays à l’UE et l’OTAN ; préservation de la francophonie ; soutien aux investisseurs français.
Conseiller du Président de la République pour les questions européennes (1995-1997). Dossiers de cette période : la préparation de l’euro ; la gestion européenne de la reprise des essais nucléaires ; le traité d’Amsterdam.
Chargé de mission (questions européennes) auprès de M. Alain Juppé, Ministre des affaires étrangères (1993-1995). Principaux dossiers : Gatt (bouclage des négociations de l’Uruguay Round) préparation de la présidence française du Conseil du premier semestre 1995.
Sous-Directeur des questions politiques à la direction des Nations unies et des organisations internationales du MAE (1992-1993).
Conseiller pour les questions politiques à la mission permanente de la France auprès de l’ONU à New York, (1988-1992).
Conseiller technique au cabinet du Ministre des affaires étrangères (M. Jean-Bernard Raimond), chargé des affaires européennes (1986-1988).
Rédacteur en charge de politiques communes européennes à la direction des affaires économiques et financières (1982-1986).
Nommé et titularisé secrétaire des affaires étrangères (1erjuin 1982).
Scolarité à l’ENA (1980-1982).
Chef de cabinet du Secrétaire Général de la Préfecture de la Seine-Saint-Denis (1974-1979).
Animateur à l’Office franco-québécois pour la jeunesse (1973-1974).
Diplômes
Diplômé de l’Institut d’Etudes politiques de Paris (1971).
Maîtrise en droit public (Paris I Panthéon-Assas) (1973).
Ancien élève de l’Ecole nationale d’administration (promotion Henri-François d’Aguesseau, 1980-1982).
Décorations
Officier de la Légion d’honneur.
Officier de l’Ordre national du Mérite.
Langues
Anglais, espagnol, roumain, polonais, allemand (bases).
Divers
Activités d’enseignement : à l’Ecole française des attachés de presse (1975-1980) ; dans des structures de préparation à l’ENA (Paris, Rennes, Grenoble) ; à l’Ecole nationale d’administration (maître de conférences à l’ENA à de nombreuses reprises dans les années 1980 et 1990).
Membre du jury de sortie de l’ENA (questions internationales) : 1986 et 1987.
Président du jury de sortie de l’ENA (questions européennes) : 2004, 2008 et 2015
Publications :
« France cherche Europe désespérément », L’Harmattan, 2019
« Un ambassadeur dans la révolution tunisienne ». Editions Pepper-L’Harmattan, Paris, octobre 2015.
A venir : « Attendre » Editions du Panthéon, novembre-décembre 2017.
Dans quelques semaines sortira mon nouveau livre « France cherche Europe désespérément ».
Mon objectif est de mettre à votre disposition l’expérience et l’observation que j’ai acquises comme acteur secondaire, modeste, mais ayant eu le privilège de vivre de l’intérieur, à des postes divers, trente années de marche de l’Europe.
En mai prochain, les peuples des Etats de l’Union européenne seront appelés à élire le nouveau Parlement européen.
Cet acte politique citoyen interviendra dans une planète en alerte rouge. Les désordres économique, militaire, terroriste, migratoire, démographique, démocratique sont à l’œuvre, amplifiés par la révolution numérique qui bouleverse les modes d’information. Face à ces dangers, nous sommes en panne de leadership. Les Etats-Unis, qui prétendaient régenter le monde après l’effondrement de l’ordre de Yalta, sont contraints d’y renoncer du fait de leurs erreurs. La nature ayant horreur du vide, place est faite à des Etats qui jouent le chacun pour soi.
Alors que la mondialisation angoisse les peuples autant qu’elle ne les rapproche, jamais le rôle de l’Europe comme puissance d’équilibre n’a été aussi nécessaire ; mais jamais l’Union européenne n’a été aussi contestée en son propre sein.
Le sujet est immense. Je propose de le traiter sous un angle particulier, celui de la responsabilité de la France.
En cherchant désespérément une Europe à son image, notre nation s’est cherchée elle-même, ne s’est pas retrouvée et a saisi l’occasion pour se déchirer un peu plus. Une double fracture entre la France et l’Europe d’une part, avec elle-même de l’autre, a été consommée lors du referendum négatif de 2005.
Or, à l’heure du Brexit, le rôle de la France, en concertation avec tous ses partenaires et d’abord l’Allemagne est essentiel.
Comment notre pays peut-il remplir pleinement cette vocation, alors que le débat européen divise les Français ?
Pour répondre à cette question, deux approches étaient possibles. La première est la polémique : je me suis efforcé de l’écarter. La seconde, que j’ai adoptée, consiste à tout remettre sur la table.
C’est une invitation au voyage à laquelle je vous convie. Un voyage dans le temps passé, au fil du roman de l’Europe qui s’écrit depuis soixante dix ans, en privilégiant l’initiative et le prisme de la France. Puis dans le temps présent : avant de relancer l’Europe, il nous faut analyser tous les termes du débat. Aucun ne doit être occulté : souveraineté, libéralisme, austérité, possibilité même d’une Europe-puissance et bien d’autres sujets. Il nous faut ensuite déterminer pourquoi et comment le modèle européen s’est éloigné des aspirations françaises. Le modèle européen et pas seulement celui de l’Union car autour de celle-ci gravitent d’autres institutions comme le Conseil de l’Europe, le vaste espace de la géométrie variable et celui, immense, des relations bilatérales, que vient d’illustrer le traité d’Aix-la-Chapelle.
Enfin, des pistes de réconciliation seront proposées.
Je compte sur vous tous, non pas évidemment pour partager mes idées, mais pour saisir cette occasion de débat. Je fais un pari que je sais risqué : j’espère seulement qu’en lisant ce livre, chacun apprendra quelque chose.
*
D’abord, un voyage dans le temps passé , au fil du roman de l’Europe qui s’écrit depuis soixante-dix ans, en privilégiant l’initiative et le prisme français. Comme souvent, les premières étapes ont posé les jalons des succès et échecs futurs.
Nous partirons de 1948, quand deux débats fondateurs sont lancés : le premier entre fédéralistes et partisans de l’Europe des nations ; le second entre atlantistes et tenants d’une Europe indépendante.
Ces débats entrecroisés s’illustrent lors des deux premières initiatives concrètes de la construction européenne. Réussite de la CECA qui rassemble l’Europe des Six autour d’une solidarité concrète, le charbon et l’acier. Echec de la Communauté européenne de défense (CED) qui crée une armée européenne sous commandement américain : la France refuse de ratifier le traité en 1954.
Par les traités de Rome (25 mars 1957), les Six créent un Marché commun et une Europe de l’atome, revenant à une approche économique.
Quelques mois après l’entrée en vigueur de ces traités, le Général de Gaulle revient au pouvoir et instaure la Vème République. Désormais, la politique européenne de la France sera menée sous la direction du chef de l’Etat.
Nous marcherons dans les pas des huit présidents français.
D’abord le Général de Gaulle, qui est partisan d’une Europe forte mais indépendante et construite à partir des Etats. Le Général confirme le Marché commun ; propose un plan très ambitieux d’Union politique et de défense, le plan Fouchet, que l’Allemagne accepte mais que les autres refusent parce que ce projet n’est pas assez atlantiste ; impose la politique agricole commune ; s’oppose à la candidature britannique et à la supranationalité qu’incarne Walter Hallstein, président allemand de la Commission de Bruxelles. Le traité franco-allemand de l’Elysée (1963) scelle la réconciliation entre Paris et Bonn.
Ensuite, Georges Pompidou, qui favorise l’élargissement des Six au Royaume Uni (ainsi qu’au Danemark et à l’Irlande) et promeut achèvement comme approfondissement du Marché commun.
De concert avec le chancelier Schmidt, Valéry Giscard d’Estaing prend trois initiatives : la création du Conseil Européen, qui reconnaît pour toujours le rôle dirigeant des Chefs d’Etat et de gouvernements ; l’élection du Parlement européen au suffrage universel ; et la création du système monétaire européen autour d’une monnaie fictive, l’écu, ancêtre de l’euro. Mais les Trente Glorieuses prennent fin. La Communauté fait face à la crise économique, à la tension Est-ouest qui souligne son impuissance et à renégociation permanente qu’impose l’Angleterre de Mme Thatcher. Devenus Dix avec l’adhésion de la Grèce en 1981, les Européens ne règlent leurs contentieux que provisoirement sous la présidence française de François Mitterrand en 1984 à Fontainebleau.
Commence alors une ère de dix ans (1985-1995) qu’on appellera le triumvirat Delors-Kohl-Mitterrand (par ordre alphabétique). Dans cette période, la Communauté passe de dix à 15 membres (Espagne et Portugal en 1986, Autriche, Finlande et Suède en 1995. Mais surtout, le trio est confronté à l’accélération de l’histoire, avec la chute du Mur de Berlin. En dix mois, l’Allemagne est réunifiée. Le traité de Maastricht crée l’Union européenne, sous le nom que nous adoptons aujourd’hui. Il instaure la monnaie unique qui interviendra au plus tard en 1999 ; mais repose aussi sur deux autres piliers : justice et affaires intérieures ; politique étrangère et de sécurité commune. Par referendum, les Français ne ratifient ce traité que de justesse en 1992. Ironie des temps : l’Europe qui devait être renforcée est incapable d’arrêter la guerre à ses portes, en Yougoslavie. Elle hésite quant à la place à réserver aux pays d’Europe centrale et orientale, qui demandent à entrer dans l’Union mais aussi dans l’OTAN.
Nous abordons ensuite la politique européenne de Jacques Chirac (1995-2007) qui se résume au dilemme : comment réaliser le grand élargissement sans affaiblir l’Union ? Car désormais, c’est certain : les Etats d’Europe centrale et orientale entreront dans l’UE. Préalablement, il faut adapter les politiques et surtout les institutions de l’Union pour que celle-ci puisse résister à ce choc. Tel est le but de la conférence qui s’ouvre en 1996. Malheureusement, au Conseil européen d’Amsterdam qui clôture la conférence, en juin 1997, la France, en cohabitation depuis 12 jours, ne parvient pas à imposer ses vues. Le traité d’Amsterdam fait l’impasse sur le volet institutionnel. C’est un lourd échec. Vingt minutes de réflexion auraient pu nous épargner vingt ans d’errance.
En attendant de reprendre le débat institutionnel, le président, qui cohabite pendant cinq ans avec le Premier ministre Lionel Jospin, doit faire face aux échéances : le passage à l’euro, qui intervient sans être accompagné d’une véritable gouvernance ; le lancement sans filet des négociations d’adhésion de 12 Etats, la récurrente dispute budgétaire ; la relance à Saint-Malo, cette fois-ci avec les Britanniques, de l’Europe de la défense.
Lorsqu’en 2000 la montagne institutionnelle est à nouveau affrontée, c’est pour qu’elle accouche d’une souris : le traité de Nice. L’Union se lance alors dans une fuite en avant, en confiant à l’ancien président Giscard d’Estaing la présidence de la Convention pour l’avenir de l’Europe. Celle-ci adopte en 2003 une ambitieuse Constitution européenne qui finit par être rejetée par les Français lors du referendum du 29 mai 2005.
Entre temps, le président Chirac a été réélu en 2002. Il parvient à renouer la confiance avec le chancelier Schröder, qui a succédé à Kohl en 1998. Tous deux font front contre l’invasion de l’Irak en 2003 ; mais celle-ci déchire à nouveau les Européens, dont une grande partie s’aligne sur Washington.
Le 1ermai 2004, dix Etats ont adhéré à l’UE, rejoints en 2007 par la Bulgarie et la Roumanie. Mais faute de réforme d’envergure, l’Union n’était pas prête à les accueillir.
C’est alors que débutent les saisons des tempêtes. Elu président en 2007, Nicolas Sarkozy a d’abord à cœur, avec la chancelière Merkel qui a remplacé Schröder en 2005, de clore par un traité simplifié, sans referendum, la querelle institutionnelle. Mais le traité de Lisbonne, qui entre en vigueur fin 2009, symbolisera surtout le contournement de la volonté populaire.
Nicolas Sarkozy a à peine le temps de développer un projet européen qu’il veut empirique et dérangeant. Il accède en 2008, par le jeu de la rotation, à la présidence du Conseil européen. Il fait face magistralement à la plus forte crise financière que le monde ait connue depuis 1929. Il permet à l’Europe d’exister en intercédant pour mettre fin à la guerre russo-géorgienne de l’été 2008.
Dès 2010, nouvelle tempête : la défaillance d’une Grèce criblée de dettes manque de faire exploser la zone euro. Le président français convainc non sans mal sa partenaire allemande d’inventer des solutions contraires aux traités pour remettre la Grèce, ainsi que d’autres pays touchés par la contagion, sur les rails. Mais en échange, l’Allemagne exige un renforcement des disciplines qui débouche sur le traité budgétaire de 2012.
Elu cette même année, le président Hollande, malgré ses promesses de campagne, ne remet pas en cause ce traité.
En cette deuxième décennie du XXIème siècle, le monde, privé de leadership, se dérègle. L’Union se révèle incapable de jouer son rôle face au terrorisme, à la guerre en Ukraine, au menaçant défi climatique comme à l’afflux de réfugiés à la suite des printemps arabes.
*
Ensuite, un voyage dans le temps présent, au chevet d’une histoire d’amour contrariée entre la France et l’Europe, dont nous espérons qu’elle n’est pas condamnée.
L’état des lieux n’est guère brillant. L’élection du nouveau Parlement européen en mai 2019 sera marquée par la montée des populismes eurosceptiques. Le Brexit décidé par le referendum britannique en 2016 va probablement s’effectuer dans le désordre, faute d’accord du Parlement de Londres sur l’accord de divorce amiable conclu fin 2018. Et la France ? Elle a élu en 2017 un jeune président, Emmanuel Macron, porteur d’un projet européen ambitieux. Le nouveau chef de l’Etat s’engage dans un partenariat renforcé avec une chancelière Merkel affaiblie, qui débouche sur la signature en janvier 2019 du traité d’Aix-la-Chapelle, rénovant celui de l’Elysée. Emmanuel Macron a présenté dès septembre 2017 un plan de relance de l’Europe.
Mais dès la fin 2018, le président est contesté par la crise des gilets jaunes. Un fossé se creuse entre sa volonté européenne et le scepticisme d’une grande partie des Français, qui perçoivent l’Union comme punitive.
La fracture entre la France et l’Europe, qui a éclaté au grand jour le 29 mai 2005, ne fait que refléter une forte division entre les Français. Entre l’élite et le peuple ? En fait entre deux France, dont l’antagonisme apparaît plus clairement d’élection en élection. Les catégories sociales aisées, les grandes métropoles, les Français les plus éduqués et mobiles, le patronat continuent d’adhérer au projet européen. Les classes populaires, la population rurale – qui pourtant bénéficie de la politique agricole commune – , les ouvriers, les chômeurs, les plus démunis se méfient de Bruxelles, jugée coupable de la dégradation de leur condition. Tout naturellement, ces groupes se tournent vers les formations politiques qui contestent l’Union européenne actuelle.
En y regardant de plus près, on réalise que le débat n’a jamais vraiment eu lieu. Il se réduit à une série de monologues superposés. Face aux coups de boutoirs des eurosceptiques, les tenants de la construction européenne restent sans voix et sont en panne d’arguments.
C’est pourquoi il nous faut remettre sur la table l’ensemble du débat européen, sous la forme de huit questions :
Sur chacune de ces questions, il n’est possible de débattre qu’à partir de données factuelles, parfois fastidieuses sans doute, mais qui ne peuvent être éludées.
A l’absence de débat s’ajoute une crise des modèles. Le modèle européen est très complexe. Il ne se limite pas à la configuration des institutions de l’Union, mais s’étend à d’autres organismes comme le Conseil de l’Europe, le vaste espace de la géométrie variable et l’ensemble des relations bilatérales. Or dans l’ensemble de ces champs, la France a perdu du terrain. A Bruxelles-Strasbourg, elle bénéficiait d’un carré magique : des institutions lui réservant une place de choix, la prééminence de la PAC dans les politiques communes, un bénéfice financier appréciable et un atout pour son rayonnement linguistique. Or les quatre côtés de ce carrés se sont délabrés.
Dans les autres espaces, notre influence s’est également réduite. Dans une Europe à 27, la place de l’Allemagne n’a cessé de se renforcer. Même celle de Londres a concurrencé la nôtre. Dans la durée, nous n’avons cessé de perdre du terrain, sur les plans commercial, politique et sur celui des idées.
Autre réalité : le modèle européen ne vaut que par ses déclinaisons nationales. Nous vivons dans une Europe des nations, celles-ci appliquant les décisions européennes chacune à sa manière et nourrissant la matière européenne de leurs propres substances. Or, paradoxalement à l’heure du Brexit, c’est plutôt un schéma de type anglo-saxon qui a pris le pas sur le modèle social français, que nous rêvons d’exporter sans succès.
Enfin, le modèle politico-administratif français est peu adapté à la réalité de l’Union. Hypertrophie des administrations centrales, compliquée par le dédoublement de la direction de l’exécutif, qui, curieusement, n’a jamais mieux fonctionné sur l’Europe qu’en période de cohabitation ; faiblesse du Parlement malgré des réformes ; rôle insuffisamment développé des régions.
Ce constat nous permet d’esquisser quelques pistes de réconciliation.
D’abord, permettre aux Français de se réapproprier l’idée européenne. Nous sommes très loin de la formule « L’Europe c’est nous », reprise notamment par le candidat Macron. Pour la plupart des Français, l’Europe c’est les autres, ceux de Bruxelles, de Berlin ou de Varsovie. Quelques idées sont avancées pour tenter de combler ce fossé.
Ensuite, il faut préciser qui fait quoi. Personne ne le sait vraiment. Or, le traité de Lisbonne a eu le mérite non seulement de clarifier les compétences respectives mais de créer un mécanisme de contrôle, peu utilisé, à la disposition des Parlements nationaux. Nous pouvons faire mieux pour respecter ce principe doté d’un nom barbare : la subsidiarité. Sa signification est en fait très simple : l’Europe ne doit intervenir que lorsque c’est nécessaire pour apporter une valeur ajoutée. Pour tout le reste, ce sont les Etats qui agissent. De nombreux exemples peuvent être pris, de la chasse au glyphosate. Mais surtout, il faut que les atteintes à cette règle soient réellement sanctionnées.
Nous pouvons sans changement de traités rendre plus lisibles et efficaces les institutions de l’union européenne.
Il faut également développer un sentiment d’appartenance à la zone euro. Les Français sont attachés à la monnaie unique, mais, pour beaucoup, la considèrent comme une contrainte, voire une punition. Nous devons faire deux choses : démontrer que l’euro est un début de reconquête et non un abandon de notre souveraineté monétaire. Nous avions perdu celle-ci dans les années 1970, lors de l’effondrement du système monétaire international. La meilleure garantie serait que l’euro, notre monnaie, devienne l’égal du dollar tant dans les réserves que dans les paiements. Deuxième chose, qui a été débattue mais non réglée : qui incarne l’euro ? Une banque centrale ne peut être le seul organe de définition d’une politique. Bien sûr, une gouvernance s’est ébauchée sous l’effet de la nécessité mais elle doit être mieux incarnée.
Dans deux domaines-clés, l’énergie-climat et le numérique, il faut que l’on puisse percevoir la valeur ajoutée européenne. Exemple : de considérables décisions énergétiques et climatiques ont été prises à Bruxelles en décembre 2018. En France, personne n’en a parlé.
Nous en venons au domaine sensible de l’asile et de l’immigration. Ici, un seul mot d’ordre : appliquer enfin les décisions déjà prises, avec une vraie politique commune de l’asile, la protection des frontières européennes et un dialogue, que seule l’Europe peut mener efficacement, avec les pays d’origine. C’est l’Union qui détient les clés en matière commerciale et d’aide financière.
Enfin, le sujet le plus difficile : la politique étrangère et la défense. Le plus attendu aussi. La question semble inextricable : comment concilier la souveraineté nationale et le potentiel européen, qui s’est enrichi de divers instruments sans pour autant résoudre le problème. Un problème sur lequel l’Europe s’est brûlé les ailes avec la CED. Une solution innovante, inspirée du plan Fouchet, est avancée.