Malédicte vous expliquera qu’il faut accepter les personnes trans même si on ne les comprend pas (son père est devenu une femme) – jeudi 28 novembre 2024 à la Louisiane
Catégorie : ACTU Une autre Voix
Valérie Gans vous présentera son roman qui questionne « Me Too » jeudi 28 novembre 2024 dès 18h30 à la Louisiane
Valérie Gans vous présentera son roman qui questionne « Me Too » jeudi 28 novembre 2024 dès 18h30 à la Louisiane
Charles-Henri d’Elloy rencontrera ses lecteurs jeudi 28 novembre 2024 dès 18h30 à l’Hôtel la Louisiane
Charles-Henri d’Elloy rencontrera ses lecteurs jeudi 28 novembre 2024 dès 18h30 à l’Hôtel la Louisiane
Grande soirée « Une autre voix » le 28 novembre 2024 à la Louisiane
Pour télécharger la version PDF du programme de la soirée du 28 novembre des éditions Une autre voix, merci de cliquer ICI
Charles-Henri d’Elloy sur TVL
Évoluant dans le milieu politique, auteur de plusieurs livres, d’articles et de tribunes, Charles-Henri d’Elloy a le ton du polémiste et participe en tant que chroniqueur à des émissions de radio depuis 2009. Contributeur du site « Boulevard Voltaire » et membre du « club des Ronchons », il a pour sujets favoris les travers de l’époque, la nostalgie de l’enfance et la défense de causes difficiles qu’il prend à coeur tel un breteur comme Cyrano de Bergerac en s’exclamant: « c’est bien plus beau lorsque c’est intile« .
Jean-Paul Chayrigues de Olmetta, journaliste, écrivain, président d’honneur du syndicat hippique national, patron d’émission à Radio Courtoisie reçoit Charles-Henri d’Elloy
Première interview télé de Malédicte dont le père a changé de sexe (« Les enfants inutiles » chez Une autre voix)
Voir l’émission de Flash le média en entier : https://www.youtube.com/watch?v=iF0Oc_207sA
Le transgenre : une réalité de souffrances pour l’entourage aussi – le témoignage de Malédicte (« Les enfants inutiles ») lu par Wukali
L’ Ardenne (et non les Ardennes, nous sommes en Belgique) peut être un lieu enchanteur quand on a 6 ans comme Éléonore. Elle ne ressemble pas à Diane, sa sœur ainée, Éléonore est vive, curieuse, adore les mystères de la nature qu’elle s’efforce de découvrir. Et puis, il y a François le petit dernier, le porteur d’un chromosome Y comme se plait à dire la mère. Un grand regret son ancienne maison au-dessus du bureau de poste tenu par son grand-père, mais ils vivent maintenant à la campagne, lieu de toutes les découvertes. Le père est inspecteur de police, la mère institutrice. La mère, passe son temps à faire la sieste et se transforme régulièrement en une sorte de Folcoche1 pour ses filles. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les parents sortent peu et reçoivent encore moins. De fait, une sorte de chappe de silence, de non-dits pèsent sur cette famille.
Éléonore grandit, connait les premiers émois de l’amour et tandis que Diane s’oriente vers une carrière musicale, elle devient architecte. Et un jour, elle apprend ce que ses parents ont toujours caché à leurs filles : leur père ne s’est jamais ressenti comme un homme, il a toujours pensé être une fille. Mais la pression sociale, son physique l’ont obligé à se cacher, à jouer un rôle qui lui pesait de plus en plus. Leur mère le savait depuis toujours et a tout fait pour qu’il se sente être l’homme qu’elle aimait. Parfois, elle le laissait s’habiller en femme. De fait, Éléonore prend conscience que les trois enfants n’ont été conçus que pour qu’il endosse le rôle de père dans tout le sens masculin du terme. L’obsession du troisième enfant était là que pour montrer au géniteur qu’il portait en lui le fameux chromosome Y, que tout en lui n’était pas que féminin. Et comme les enfants n’ont pas rempli leur mission vis-à-vis de leur père, leur mère les rejette car devenus en quelque sorte « inutiles ».
Il lui aura fallu attendre 40 ans et deux maternités pour qu’ Éléonore puissent répondre aux questionnements de son enfance.
Par ce roman au sujet pour le moins inhabituel, Malédicte aborde le problème du transgenre. Pour une fois, ce n’est pas la personne concernée qui est au centre du récit, mais un membre de la famille, ce qui permet de percevoir les effets dans l’entourage. Que de dysfonctionnements ! Que de vies brisées ! Quel avenir pour des enfants perçus non pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils doivent être, pour remplir la mission qui leur a été confiée au moment de leur conception. Il faut une grande personnalité pour arriver à se bâtir.
Un sujet d’actualité qui fait beaucoup, beaucoup parler, mais une réalité pour certains, une réalité de souffrances qui déteint sur leur entourage.
Alain Paucard reçoit Charles-Henri d’Elloy
Valérie Gans, écrivain et éditrice digne d’être dans Causeur !
Valérie Gans, une autre voix est possible
Valérie Gans publie « La question interdite », un roman pas franchement #MeToo
Valérie Gans publie un nouveau roman, La question interdite, dans lequel elle dénonce les dérives du féminisme et le tribunal des émotions. La romancière a également fondé sa propre maison d’édition, Une autre voix, pour lutter contre le wokisme qui gangrène la littérature actuelle.
Dans La question interdite, Valérie Gans nous plonge dans une société où la vérité est sacrifiée sur l’autel du conformisme. Ce roman audacieux raconte l’histoire d’Adam, un vidéaste accusé à tort de pédocriminalité par Shirin, une adolescente manipulée par sa mère. À travers ce récit, Gans met en lumière les dérives du féminisme contemporain, du wokisme et de la justice médiatique, rappelant les dangers d’un tribunal populaire où l’émotion prime sur la raison.
Loin de minimiser la gravité des véritables crimes, Gans interroge cette tendance inquiétante à juger et condamner sans preuve, sous l’influence des réseaux sociaux et des foules hystériques. Elle rejoint ainsi des penseurs comme Jürgen Habermas, qui affirme que la démocratie ne peut survivre sans un espace public pour la discussion rationnelle. Ce roman appelle à réhabiliter la nuance et la raison dans une société de plus en plus polarisée, où la suspicion remplace l’investigation et où la condamnation publique est instantanée.
Une autre voix : un engagement littéraire audacieux
Pour défendre la liberté de penser, Valérie Gans a fondé sa propre maison d’édition, Une autre voix. Ce projet incarne une rébellion contre la censure et le conformisme idéologique qui dominent l’industrie littéraire actuelle. Gans y prône la diversité des opinions et des récits, s’opposant à l’autocensure qui se généralise et à l’emploi de sensitivity readers.
Le manifeste d’Une autre voix est clair : il s’agit de redéfinir l’espace littéraire en brisant les carcans imposés par les dictats sociaux et idéologiques, et en défendant une littérature authentique, sans compromis. Cette maison d’édition milite pour un retour à la liberté d’expression, sans censure et sans déformation de la réalité.
L’effet de meute : quand la foule prend le pouvoir
L’un des thèmes centraux de La question interdite est l’effet de meute, ce phénomène où l’individu se dissout dans une foule assoiffée de justice expéditive. Gans illustre comment la société actuelle, avide de coupables, se précipite de juger et de condamner avant même que les faits ne soient établis, un lynchage médiatique que Durkheim et Bourdieu auraient décrit comme la nouvelle forme de violence symbolique.
A lire aussi: Anatomie d’une descente aux enfers
Cette dynamique est amplifiée par les réseaux sociaux, où chacun peut, en quelques clics, participer à la destruction d’une vie. Adam devient ainsi la victime d’une « chasse aux sorcières » moderne, son destin brisé par une accusation infondée. Gans démontre ici les ravages d’une justice populaire qui ne laisse aucune place à la défense ou à la nuance.
Wokisme et cancel culture : la nouvelle inquisition
Valérie Gans ne cache pas son scepticisme envers le wokisme, qu’elle décrit comme une nouvelle forme d’inquisition. Dans ce contexte, l’idéologie dominante impose une pensée manichéenne, un contrôle permanent des idées et des mots, comme Orwell le décrivait dans 1984. Ce carcan idéologique, qui se cache derrière des apparences de justice sociale, menace la liberté d’expression et étouffe le débat.
Dans La question interdite, la manipulation de Shirin par sa mère incarne cette dérive : la fausse accusation est acceptée non pas en raison de preuves, mais parce qu’elle correspond aux normes sociales en vigueur. Michel Foucault, dans Surveiller et punir, alertait sur les dangers d’un contrôle total des idées. Gans dépeint un monde où la vérité n’a plus de place et où le doute est criminalisé.
Le féminisme face à ses excès
Si Valérie Gans questionne les dérives de certains courants féministes, elle ne rejette pas le mouvement dans son ensemble. À travers le personnage de Shirin, elle montre les dangers d’une victimisation systématique qui essentialise les rôles de bourreau et de victime. Ce discours fait écho aux critiques d’Élisabeth Badinter, qui, dans Fausse route, dénonçait les excès d’un féminisme radical, source d’incompréhensions entre les sexes.
Gans appelle à une autocritique salutaire du féminisme, afin de préserver sa pertinence. En posant la question dérangeante : « Et si ce n’était pas vrai ? », elle rappelle que le féminisme, comme toute idéologie, ne doit pas être au-dessus de la critique.
Une société sous surveillance : la mort de la vérité
La question interdite offre une vision dystopique d’une société où chaque interaction est surveillée, où la suspicion est devenue la norme, et où les relations humaines sont soumises à une transparence totale. Gans anticipe ainsi une société du contrôle social, où chacun est jugé non sur ses actes, mais sur la perception subjective de ces derniers, une situation qui rejoint les théories de Byung-Chul Han dans La société de la transparence.
Cette omniprésence du jugement public détruit la confiance et pousse à l’autocensure. Gans montre à quel point ce climat délétère empêche toute véritable communication et paralyse les relations authentiques.
Un appel à la révolte contre le conformisme
Malgré la noirceur de son récit, Gans laisse entrevoir une lueur d’espoir. Vingt ans après les faits, Shirin, rongée par le remords, tente de rétablir la vérité en publiant un message sur les réseaux sociaux. Si ce geste n’efface pas les injustices commises, il symbolise la quête inlassable de la vérité, un combat que Camus jugeait nécessaire, même s’il est souvent vain.
La question interdite est un appel à résister à la tyrannie de la pensée unique et à réhabiliter la nuance et la liberté de penser. Valérie Gans, avec ce roman et à travers sa maison d’édition, incarne un engagement contre la censure sociale, médiatique et éditoriale. Elle nous invite à retrouver le courage de questionner les certitudes et à défendre, coûte que coûte, la liberté d’expression.
Une rencontre-débat avec Valérie Gans et ses auteurs est organisée jeudi 28 novembre 2024 dès 19h à l’hôtel la Louisiane 60 rue de Seine, Paris 6e. Inscriptions par sms au 06 84 36 31 85 |
La question interdite, de Valérie Gans, Une autre voix, 2024