Guilaine Depis, attachée de presse (Balustrade)
Rampe de lancement ! Appuyez-vous sur la balustrade !
Pour la Fête de la Musique, l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque (35 rue Jacob 75006 Paris) vous invite à un concert en quatre parties le 21 Juin 2009 à partir de 21 h :
1) Christine Marchais, piano : Danses de compositrices
Le programme comprend des pièces caractéristiques de danses, écrites pour le clavier par des compositrices de multiples origines et époques :
Amy Beach, américaine ( An Hermit Thrust at morn
“from Blackbird hills”(on omaha tribal dance)
Cécile Chaminade, française (extrait du ballet Callirhoë….)
Marianna d’Auenburg, autrichienne, contemporaine de Mozart (rondo extrait d’une sonate)
Elizabeth Jacquet de la Guerre, française (pièces de danse pour clavecin)
Marie Jaëll, française (Valses admirées et jouées par LISZT)
Marianne Martinez, autrichienne d’origine espagnole (extrait d’une sonate)
Pauline Viardot, française (Polonaise, Mazourke)
Clara Wieck-Schumann (Valse, Polonaise)
2) Tango Tambor : Sophia Vaillant (piano) – Pablo Nemirovsly (bandonéon) – Caroline Simmonot (alto)
3) Angela Mancino vous fera danser sur les tubes des années 80.
4) Anne Gautier, Léonie Grelet, guitare et voix
Elles reprendront de grands moments du jazz.
FEMMES DE LA RIVE GAUCHE hier et aujourd’hui
Jeanne Coppel (Galatz, Roumanie 1896- Paris 1971)
JEANNE COPPEL , UNE SINGULARITE ATTENTIVE
Présentation de l’artiste par sa petite-fille, Judith Coppel :
J’ai jeté cette toute petite chose que l’on appelle « Moi » et je suis devenu le monde immense.
Musô Sôseki
A mes yeux, l’œuvre et la personnalité de Jeanne Coppel ne font qu’un. Le sens des nuances allié à la grande force qui se dégagent tant de ses toiles que de ses collages sont des qualités que j’ai eu le loisir de pouvoir apprécier dans notre relation de grand-mère à petite-fille, et je regarde comme un merveilleux cadeau d’avoir pu bénéficier d’un modèle de femme dont la distinction et la noblesse de caractère s’associaient à une douceur et une simplicité jamais en défaut. Plus que tout peut-être, son attention soutenue à la poésie discrète de la vie dans ses manifestations les plus quotidiennes a marqué ma mémoire.
Aux antipodes du mythe de l’artiste maudit, Jeanne Coppel a toujours su s’adapter avec souplesse aux épreuves qu’il lui a fallu traverser au cours de sa vie. Ainsi, lors de la guerre de 14-18 où il était impossible de se procurer des tubes de couleur et des toiles, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle utilise un lot de papiers de soie trouvé par hasard pour réaliser ses premiers collages. Plus tard, pendant la deuxième guerre mondiale où ses conditions exiguës de logement lui interdisent l’usage de la peinture à l’huile, elle poursuit le fil de sa création artistique avec les matériaux de récupération qui sont à sa portée (vieux journaux, papiers d’emballage usagés, bouts de ficelle, etc.), découvrant à cette occasion que la relative « dépersonnalisation » de ces rebuts lui ouvre un autre champ d’investigation et correspond peut-être davantage à un désir d’apporter sa touche personnelle dans un concert collectif ; comme elle dit elle-même à propos du collage : « …Protégée par un certain anonymat, la liberté d’investir reste ouverte… » Jeanne Coppel, incontestablement soutenue par une profonde spiritualité, a su avancer sur sa propre voie sans jamais se départir d’une modestie la laissant attentive aux échos des bouleversements de l’histoire comme au travail des artistes de son époque.
C’est probablement pour cette faculté à cultiver son espace personnel et à préserver sa liberté intérieure tout en évitant les pièges de l’égocentrisme qu’il m’a semblé que Jeanne Coppel pouvait trouver sa place dans une manifestation dédiée aux artistes femmes, bien qu’elle ne se soit jamais souciée, à ma connaissance, de se situer « en tant que femme », trop requise sans doute par son parcours singulier pour s’agréger à une catégorie quelconque. Avoir su conserver « une chambre à soi » (tant au sens physique que symbolique) à une époque et dans des contrées où les femmes étaient censées ne vivre que pour les autres relève à mes yeux d’un héroïsme sans tambour ni trompettes dont chacune peut s’inspirer. Et c’est une présence et un soutien constant au long de ma vie que de l’imaginer solitaire dans la petite chambre de bonne de Montparnasse qui lui servait d’atelier, déchirant, froissant et collant ses vieux papiers, ses morceaux d’affiche ou ses cartes à jouer, entièrement absorbée par cette activité méditative et ludique.
Taslima Nasreen : regardez la vidéo ici
Taslima Nasreen est un symbole de la lutte pour les droits des femmes.
L’écrivain paye le prix fort pour son engagement: tête mise à prix en Inde et exil forcé, elle vit maintenant à Paris. C’est ce qu’elle a confié à notre équipe dans une interview exclusive.
Reportage de Sophie Golstein et Ivana Jurisa
8 Mars 2009
La Quinzaine littéraire du 1er au 15 mars 2009
Des pièges à dieux
Par Gilbert Lascault
Michelle Knoblauch « Que l’arbre ne cache pas la forêt » Exposition Espace des Femmes 35 rue Jacob 75006 Paris (22 janvier au 18 mars 2009)
Les grillages, la forêt, les araignées
L’artiste Michelle Knoblauch imagine des forêts. Les troncs noirs sont des verticalités ; les fils métalliques sont des branches aux couleurs vives ; les perles seraient des bourgeons joyeux, des chatons. Les branches fines sont des courbes libres qui divaguent.
Parfois, l’artiste dissémine sur le mur des petits bas-reliefs qui jaillissent et luisent. Elle les nomme des « Bijoux de mur ». Elle orne la paroi. Elle la brode.
Assez souvent, elle utilise des grillages à mailles fines à la manière de ceux qu’on trouve sur les garde-manger. Ce sont des treillis, des entrecroisements de fils métalliques. Ces grillages présentent des vides, des jours. Et les gouttes de couleurs vives se dispersent sur les mailles. les treillis constituent des voiles légers et moirés, ondoyants.
Ou bien, l’artiste sculpte des Araignées, des structures frêles. Elle pense à la patience sagace de l’araignée.
Mardi 24 février, l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque vous invite à rencontrer Marina Vlady , qui lira deux nouvelles de Tchekhov « Le Violon de Rothschild » et « La Princesse » (nouveauté livre audio aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque), accompagnée par André Chestopaloff, Macha Apreleff et Petia Jacquet-Pritkoff (Romances russes et musique à la balalaïka), dès 18 h 30
Valeurs actuelles 19 février 2009
Le Carnet de Christine Clerc
Le bon sens de Chérèque
(…)
Quelques jours avant sa « vente du siècle » au Grand Palais, Pierre Bergé accepte mon invitation à débattre avec le romancier Philippe Besson (auteur de La Trahison de Thomas Spencer » et moi-même sur le thème de l’amitié, sujet commun de nos livres. Notre rencontre a lieu à l’Espace des Femmes, rue Jacob, dans le VIème, qu’Antoinette Fouque met généreusement à la disposition d’écrivains, artistes, philosophes et pianistes femmes… et d’hommes qui adhèrent à la cause des femmes. L’ex-PDG de Saint-Laurent est de ceux-là. Il explique ainsi pourquoi il a soutenu et soutient encore Ségolène Royal. « Je n’ai pas accompagné durant cinquante ans quelqu’un qui a créé les costumes pantalons, les smokings, les sahariennes pour faire passer le pouvoir des épaules des hommes sur celles des femmes, pour ne pas souhaiter voir une femme arriver au pouvoir… » Il parle du présent et de l’avenir, et c’est une puissante nostalgie du passé qui remonte, à l’écouter. Nostalgie d’une époque littéraire qui nous donna Proust et Valéry, Gide et Claudel, Malraux, Camus et Giono, auxquels il rend hommage dans son beau livre, « L’Art de la préface ». Nostalgie aussi des années Saint-Laurent, que Bergé a voulu conclure par un feu d’artifice en vendant aux enchères les dizaines de tableaux et de beaux objets achetés au fil des ans avec le couturier. « Je déteste la nostalgie, affirme t-il cependant. Mais depuis que Saint-Laurent n’est plus là, notre collection avait perdu son sens. Je pense qu’elle existera de nouveau quand sera tombé le dernier coup de marteau du commissaire-priseur. » Là, le PDG impérieux, autoritaire, qu’on connut parfois blessant, fait naître l’émotion. Comme pour y couper court par un rire, il lance : « Tout le monde a fait ce rêve : assister à ses propres obsèques. Moi, je vais assister aux obsèques de ma collection. » Quelles obsèques ! Et quel triomphe !
Soirée exceptionnelle mardi 10 février, à 18 h 30
Espace Des femmes-Antoinette Fouque
35 rue Jacob, Paris 6ème
« Que l’arbre ne cache pas la forêt … »
de Michelle Knoblauch
du 22 janvier au 2 mars 2008
Espace des Femmes-Antoinette Fouque
Une artiste étonnante de singularité, des objets aussi insolites que fous (bijoux de murs, araignées pendant du plafond, grillages… et ses célèbres « forêts ») qu’Antoinette Fouque a déjà exposée il y a une trentaine d’années…… Vive la fidélité !
« Michelle Knoblauch a le geste sûr des architectes bâtisseurs. Son travail est celui de la découverte, de la profondeur. Il s’agit de savoir ce qui se passe « derrière ». Derrière cette matière papier, rhodoïds que l’on froisse, griffe, biffe, déchire. Il n’y a plus de fond, plus d’intention. L’art de Michelle Knoblauch est celui de l’accident contrôlé. Elle ouvre les veines de ses matériaux. Le noir s’impose toujours, mais il est éventré : rouge, bleu, jaune… la couleur essentielle s’échappe, s’infiltre, éclate. Sans emphase, concrète, la couleur tranche. Comme la lumière, indispensable. » Sylvie Moinet
» Ses bijoux baroques, réalité multiforme, faits de perles rares, de pièces rapportées, assemblées peintes, moulées, tournent en rond afin que la couleur varie d’intensité. Travaux sur papier, sur toile, sculptures ou bijoux sont des espaces illusionnistes qui se rejoignent pour ne faire qu’un… » Catherine Berta