Gwenaëlle Abolivier sur France inter évoque « Union ouvrière » de Flora Tristan (8 juillet 2009)

Sur France inter, par Gwenaëlle Abolivier
du lundi au jeudi de 21h05 à 22h

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mercredi 8 juillet 2009 – « Lettres féminines »

 Chers Auditeurs, Chers Filles et Fils d’Ulysse, Chers Amoureux des lettres voyageuses, Ce soir, nous allons nous pencher sur les lettres de femmes ! Lettres féminines, lettres engagées mais aussi lettres d’hommes qui déclarent leur amour aux femmes. C’est Flora Tristan, militante de la cause féministe qui ouvre le bal, puis Elisabeth Badinter pose sa voix sur des lettres d’Isabelle de Bourbon-Parme, Romain Gary s’adresse à la femme qu’il aime, tandis que Sonia Rykiel et Régine Desforges s’écrivent en bravant tous les tabous. Chers Filles et Fils d’Ulysse, bienvenus à tous, ce soir, vos « Correspondances » sont au féminin pluriel ! Amicalement, Gwenaëlle Abolivier, votre épistolière de l’été.


Les lettres

– extrait de « L’Union ouvrière », Flora Tristan (Edition des femmes, 1986)

– Isabelle Bourbon-Parme à l’archiduchesse Marie-Christine (in « Je meurs d’amour pour toi…lettres à l’archiduchesse Marie-Christine 1760-1763 », Isabelle de Bourbon-Parme, Tallandier, 2008), lu par Elisabeth Badinter

– Sonia Rykiel à Régine Desforges (in « Casanova était une femme », Régine Desforges, Sonia Rykiel, Calmann-Lévy, 2006)

– Romain Gary à Christel Kryland (lettre inédite fournie par le musée des lettres et des manuscrits de Paris)

– lettre inédite extraite du roman « Sans voix », d’Hafsa Zinaï-Koudil, Plon, 1997.


Les extraits sonores

– Film « L’auberge espagnole », Cédric Klapisch

– Film « Van Gogh », Maurice Pialat


Le reportage

Gwenaëlle Abolivier a rencontré Estelle Gaudry, au Musée des lettres et des manuscrits, 8, rue de Nesle, dans le XIème arrondissement de Paris.

Echanges autour d’une lettre de Romain Gary…


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programmation musicale

  • > Olivia Ruiz : Elle panique
  • > Patti Smith : Pastime paradise
  • > Iko et Marc Collin : Addio
  • > La Grande Sophie : Quand le mois d’avril
  • > Anna Ternheim : Leaving on a mayday
  • > Helen Merril : Why don’t you do right
  • > Autour de Lucie : Je reviens

Flora.jpgFlora Tristan
Union ouvrière
Établi et présenté par Daniel Armogathe et Jacques Grandjonc

360 p. – 15 € – 1986

L’Union Ouvrière est l’œuvre maîtresse de Flora Tristan (1803-1844). Elle fut publiée il y a plus de 140 ans grâce à une souscription qui la conduisit à un porte-à-porte militant auprès des personnalités comme de simples travailleurs et travailleuses de son temps.
Pour faire entendre cet appel à la constitution de la classe ouvrière, elle accomplit un tour de France où son enthousiasme généreux est mis à rude épreuve et au bout duquel, seule et épuisée, elle meurt. Elle avait quarante et un ans.
L’Union ouvrière est le premier manifeste politique cohérent d’une femme qui ne dissocie pas la lutte des femmes de la lutte ouvrière. C’est aux plus démunies, aux plus exploitées d’entre elles qu’elle adresse cette apostrophe qui nous touche encore près d’un siècle et demi après : “Mes sœurs, je vous jure que je vous délivrerai”. C’est aussi, quelques années avant Marx et Engels, l’un des premiers appels à l’union internationale de la classe ouvrière.
L’intérêt toujours renouvelé qui s’attache à cette belle figure du mouvement socialiste, imposait qu’on fasse toute la lumière possible sur un texte dont la richesse se mesure aux commentaires qu’il a suscités et aux espérances qui l’accompagnent depuis sa parution.

Daniel Armogathe est historien du féminisme. Membre du C.E.F.U.P., il enseigne l’histoire de la pensée sociale et politique contemporaine à l’Université d’Aix-Marseille.
Jacques Grandjonc est germaniste et historien. Professeur à l’Université de Provence, il s’est appliqué à l’histoire des relations du mouvement ouvrier allemand, à la pensée sociale et politique française au milieu du XIXe siècle.