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C’est l’histoire d’un tortionnaire afghan, un « guetteur de l’abomination » doué d’une grande sensibilité, ce qui l’humanise alors qu’on aimerait le haïr. « Je faisais comme ma mère qui m’ouvrait délicatement les lèvres pour y glisser son mamelon : à ceux que je torturais, je prenais délicatement la tête pour que ma douceur les ouvre à la cruauté », écrit le narrateur. Revendiquant le terme de « poésie de la cruauté », l’auteur ne tombe jamais dans le sordide et use d’une troublante absence d’émotion pour relater l’horreur.