Confinement et violences sur les enfants : une chanson de SOS violenfance sensibilise le grand public
En cette période d’épidémie de coronavirus, si ce dernier ne représente qu’un très léger danger pour les enfants, en revanche, le confinement dans les familles est un vrai risque pour certains.
Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité homme-femme et de la lutte contre les discriminations a annoncé, il y a quelques jours, que les femmes battues pourraient se rendre dans des points d’accueil éphémères situés dans les centres commerciaux, pendant le confinement. Mais que fait-on pour les enfants maltraités ? Ceux qui se retrouvent, en ce moment, 24 heures sur 24 dans leur famille, avec des parents maltraitants, qui humilient leurs enfants, qui abusent d’eux…
Des proches dans 80 % des cas
Il faut absolument protéger, en ce moment, les enfants. Dans 80 % des cas, ils sont maltraités par leurs proches : père, mère, autres membres de la famille, amis… Or, les enfants abusés sexuellement deviennent souvent des parents abuseurs. L’enfant victime refuse de voir ses parents comme ils sont, car cela mettrait son équilibre psychique en péril.
Kathya de Brinon, présidente de S.O.S. Violenfance, souhaite attirer l’attention du grand public sur ce calvaire que vivent certains enfants en cette période de confinement. Elle-même, enfant, à 9 ans a été violée et prostituée par son grand-père. Pour que l’on n’oublie pas les enfants maltraités en cette période de confinement, elle alerte le grand public avec une chanson dont les paroles et la musique sont de Denise Lengrand. Elle est à écouter sur Youtube. En voici quelques paroles : « Certains se souviennent des pas qui s’approchaient dans le couloir… Trahir la confiance d’un enfant, le violer c’est lamentable, souiller tout son corps suppliant… Les pères, grands-pères, oncles et cousins, prédateurs vivants menacent enfants et bambins… Toutes ces vies que vous gâchez.
Alors, en cette période de confinement, écoutons les bruits qui nous entourent, les pleurs d’enfants qui nous semblent anormaux et agissons ! Comme le dit Kathya de Brinon « La pédocriminalité n’est pas une maladie contagieuse, pas de virus mortel ! Qu’a-t-on fait pour ces enfants ? Rien, ou si peu. En tout cas, aucune opération d’envergure mondiale comme celle que l’on vit aujourd’hui pour combattre le coronavirus. Et des millions de jeunes vies ont été massacrées, lorsqu’elles ne se sont pas terminées prématurément par le suicide. »
Comment signaler une maltraitance à enfant
Pour rappel, si vous êtes témoin, ou si vous suspectez des violences sur un enfant, contactez d’urgence :
▪ Le 119 par téléphone, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
▪ le site du 119 : https://www.allo119.gouv.fr
▪ le 17 en cas d’urgence
▪ vous pouvez aussi vous rendre dans une pharmacie, où votre signalement sera enregistré et transmis à la police.