Revue Natives
« Des peuples, des racines », ainsi est sous-titrée en français la revue Natives qui porte un titre en globish, manière agaçante de faire révérence aux colonial studies et autres gender studies qui infestent les universités yankees. Le premier hors-série de la revue recueille les trois premiers numéros parus en 2020 sous la forme d’un pavé de 130 pages richement illustré. Dirigée par Jean-Pierre Chometon, elle connaît un comité de parrainage prestigieux qui comprend notamment Yann Arthus-Bertrand, Véronique Jeannot, Pierre Rabhi, et des parrains ou marraines venus de chaque continent. M. Chometon est handicapé de naissance et entrepreneur à Toulouse, auteur notamment d’un Itinéraire amoureux de la vie sur la spiritualité de l’Orient (Gurdjieff, Luis Ansa, Ramesh) au cœur de ses cellules.
Les confinements successifs dus au Covid ont fait que la revue est parue essentiellement sur Internet, ce numéro papier « issu de forêts durables » est un point de référence pour la faire connaître après une année d’existence. « Notre mère la Terre » comporte encore environ 5000 communautés d’autochtones qui sont « les derniers gardiens de la biodiversité ». La mode est au retour sur soi, au regard sur le passé, aux préoccupations sur l’environnement. L’idée est que la philosophie des origines permettrait (peut-être) de découvrir un équilibre nécessaire à la vie qui reposerait sur l’interdépendance de toutes choses. Ce vocabulaire marketing n’a guère de signification concrète mais pointe une notion, qui était déjà celle des philosophes antiques, selon laquelle la démesure est punie par les dieux, la tempérance est nécessaire à la santé, et s’il faut de tout, il ne faut rien de trop. Vivre, c’est vivre juste.
La revue donne la parole aux peuples autochtones qui défendent leurs droits et enseigne l’intemporel à la modernité. Le sommaire du recueil, qui regroupe trois numéros parus en 2020, est très riche. Il parle de la forêt, de l’intelligence des plantes, de l’arbre et de leur enseignement ; il parle des femmes, du mythe des sociétés matriarcales, du féminin sacré en occident, de la résistance des corps, de la figure de la sorcière ; il parle enfin des sagesses ancestrales, du chamanisme, du retour aux sources, des druides et des rites initiatiques. Tout cela est un peu hors du temps, ce qui est voulu, comme si l’Occident, la science et la modernité, ne conduisaient pas au progrès mais à la régression suicidaire. Pourquoi pas ?
Ayant beaucoup voyagé, fait des études d’archéologie et d’ethnologie, œuvré dans le monde de la finance internationale et des marchés, je connais le présent et le passé et je ne crois pas que l’avenir soit dans le retour aux comportements paléolithiques. Mais le passé nous aide à vivre, et les traditions restées vivantes préservent nos racines. Une belle revue qui ravira tous ceux qui veulent s’évader de leur présent trop morose.
Le site de la revue Natives avec accès aux vidéos publiées sur les réseaux
La page Facebook de Jean-Pierre Chometon
Attachée de presse Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com