En espérant que vous passez tous un excellent jeudi de l’Ascension, je viens m’immiscer dans votre quiétude pour vous évoquer les deux fictions maîtresses des Editions Des femmes en ce premier semestre 2007. Il s’agit de deux beaux livres d’écrivains dont le talent a déjà été reconnu.
Le premier, Am See de la voyageuse passionnée Catherine Weinzaepflen, publié chez Flammarion en 1985, a suscité l’enthousiasme très vif des médias d’alors (c’est une réédition), son dossier de presse – que je peux vous adresser sur simple retour de courriel me communiquant votre adresse postale – est impressionnant. La signification de son titre, aussi intrigant que mélodieux ? L’expression Am See, littéralement « du lac », est un cliché de carte postale. Nombreux sont les hôtels Am See dans les pays de langue germanique. Le livre ainsi intitulé est un échange de lettres entre Camille et Dominique – prénoms ouvrant la porte sur l’imaginaire, permettant toutes les rêveries, puisqu’ils peuvent convenir aux deux sexes et que le mystère ne sera jamais levé. Il s’agit, dans cette correspondance, d’opter pour un endroit de villégiature qui provoquerait la rencontre. Autant de paysages que de lettres (l’Afrique, Rome, Amsterdam, certaines campagnes…). Paysages qui constituent l’espace virtuel de la relation qui se trame ainsi entre les deux personnages. Notons que Catherine Weinzaepflen a vu son magnifique Orpiment récompensé par un prix littéraire en 2006.
Le second, Res Nullius, est de Pomme Jouffroy. La pétulante chirurgienne de l’hôpital Saint-Michel à Paris est entrée dans les lettres par un essai en 2002, Il n’y a plus d’hôpital au numéro que vous avez demandé (Plon), et un premier roman en 2005, Les Immortelles (Éditions du Palmier). Ce mois-ci, une grande soirée organisée en l’honneur de Rue de Rome (éditions Des femmes, 2006)… par une banque située… rue de Rome ( ! ) a connu un succès remarquable. L’auteur dédicacera celui de cette année jeudi 7 juin à partir de 18 h à la librairie Le Divan dans le 15ème… elle vous attend…Extrait de Res Nullius : « La quatrième nuit, celle du Nord, on est passé de l’hiver à l’automne, les vignes autour du hogan avaient roussi, et le ciel somptueux, bleu et rouge, s’enflammait. Alors que ma grand-mère avait retrouvé des cheveux longs, châtains, qu’elle avait remontés en chignon derrière sa tête, nous avons mangé des nourritures étranges. Après le temps s’est arrêté sagement, et Arnaud a passé quatre nuits à faire díimmenses peintures de sable quíil détruisait au matin en les dispersant dans le vent. » P.J.
Avec l’espoir de susciter votre curiosité avec l’un, l’autre, ou les deux de ces livres…
Bien à vous