Huit bustes et un nouvel ouvrage pour rendre hommage à Simone Veil
Mi-mai sortira le livre La Merveilleuse histoire de Simone Veil aux éditions Hervé Chopin (le 12 mai, précisément). La Fondation pour Strasbourg en profite pour commander 8 bustes de bronze de Simone Veil à la sculptrice Sissy Piana. L’ouvrage sera lancé en avant-première le 6 mai à la librairie Kléber de Strasbourg.
Comment rendre hommage à Simone Veil autant qu’à l’exemplarité de son engagement pour les démocraties européennes ? La fondation pour Strasbourg, œuvrant elle-même à promouvoir l’humanisme européen, y répond en offrant huit bustes de Simone Veil, placés dans les lieux-clés de son histoire.
Grâce à l’Association, Strasbourg à venir, en charge de la réalisation, la fondation est en mesure de financer les sculptures de bronze que produira l’artiste Sissy Piana. Immense et fabuleuse témoin du 20e siècle, dont l’œuvre aura une influence durable sur les femmes et sur l’Europe, Simone Veil n’en méritait certainement pas moins.
Ces 8 bustes de bronze seront offerts à la Ville de Strasbourg, au Parlement européen, à l’Assemblée nationale, à l’Académie française, au Panthéon, au Mémorial de la Shoah et à la Ville de Nice. Enfin, si les accords définitifs aboutissent, le huitième et dernier buste sera érigé à Birkenau en face du bâtiment où Simone Veil a été détenue.
La confection de ces sculptures accompagnera la sortie au mois de mai du livre La merveilleuse histoire de Simone Veil par Jean-Louis de Valmigère et Éva Wernert. Jean-Louis Debré, Leïla Slimani et Jean Veil ont également contribué à l’ouvrage. La première sculpture sera inaugurée le 4 juillet prochain, par la présidente du Parlement européen.
« Simone Veil aura été une magistrate militante et pionnière, une ministre de la Santé qui marquera la vie de toutes les femmes, une Présidente européenne modèle, la créatrice et Présidente du Mémorial de la Shoah, une membre du Conseil constitutionnel sage et avisée, enfin une Académicienne sourcilleuse de la langue française et des valeurs qu’elle véhicule » déclare la fondation dans un communiqué.
« Je sculpte les gens que j’aime. Morts ou vivants. Ca n’a pas d’importance à mes yeux », expliquait Sissy Piana. Qui s’est amusée à reproduire Mike Jagger, Patty Smith, David Bowie ou la Callas et Hitchcock. « Ce qui me rend heureuse ce n’est pas la matière, c’est le rapport aux formes, c’est percevoir, plus je me rapproche de la ressemblance, plus j’espère trouver ce que les gens n’identifient pas forcément. La sculpture fige mais rend vivant. C’est tout son paradoxe. »