Toute la singularité d’Adriana Langer tient dans sa passion de la nouvelle comme genre littéraire. Pour elle, cette forme concise d’écriture permet de braquer un projecteur sur les instants-clés d’une vie, de disséquer un comportement, un caractère ou une émotion. Concentrés de vie, ses nouvelles aspirent à la force et la subtilité de celles de ses maîtres Anton Tchekhov, Vladimir Nabokov, Virginia Woolf, Flannery O’Connor et Alice Munro dont elle chérit l’extraordinaire liberté.
C’est pour sa hardiesse et son instantanéité, son caractère brutal, langoureux ou tranchant, qu’Adriana Langer aime tant la nouvelle. Selon elle, ces textes brefs et incisifs agissent comme catharsis mieux qu’aucune autre forme artistique. Tels les haïkus, ils expriment tour à tour la douceur de l’existence, la déferlante du désir, la pudeur d’une blessure, la plénitude de l’amour – notamment filial – avec une efficacité redoutable.
Le monde d’Adriana Langer est notre quotidien. Elle observe, elle écoute, elle ressent. Ses histoires sont simples, nous croyons les connaître et surtout les reconnaître. Cette femme seule qui dîne au restaurant avec sa petite fille et qui tente de maintenir à l’extérieur de sa sphère maternelle le jeune et beau serveur, nous l’avons côtoyée sans la voir, jusqu’à ce que, révélée par le charme littéraire de l’auteur, elle surgisse tout à coup devant nous, dans toute la richesse de nuances de son apparente évidence.
Son monde est tissé d’étoffes multiples, brutes ou délicates, soyeuses ou rêches, tissu pastel ou éclatant. Il est parcouru de puissants flux souterrains qui affleurent à peine, il ne cherche pas à se justifier, il n’a nul besoin d’autre sens que celui que lui donne la vie, nos vies, riches malgré tout de toutes les formes d’amour.
L’écriture d’Adriana Langer explore l’étrangeté de notre monde, à la recherche inlassable de ses vérités, de sa beauté et, au-delà de tout, de la joie d’exister.
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