Le Point du 16 juillet 2009, page 75
La voix de Macha
Ecouter-lire. Le livre audio est à la mode. Ses ventes représentent plus de 1% du marché du livre, des magazines lui consacrent une rubrique spéciale et, chaque année, l’Académie Charles-Cros lui décerne un prix. En septembre 2008, il récompensait pour la sixième fois consécutive les éditions Des femmes d’Antoinette Fouque, en distinguant le très émouvant CD de Macha Méril lisant son propre roman, Un jour, je suis morte.
La mère d’Antoinette Fouque ne savait pas lire. C’est en pensant à elle que la célèbre
cofondatrice du MLF a eu l’idée de faire avant les autres des livres qui s’écoutent. Et depuis près de trente ans qu’elle recueille des voix d’écrivains, Antoinette Fouque a constitué vun patrimoine sonore exceptionnel. Sa collection « la bibliothèque des voix » en rassemble aujourd’hui 200, dont celles de Gracq, Sagan, Derrida. Mais aussi celles de grandes comédiennes lisant des textes classiques. Féministe mais pas sectaire, cette collection, qui s’enrichit de 12 titres par an, rencontre un joli succès.
Agathe Fourgnaud
Un jour, je suis morte, de Macha Méril (Des femmes, coll. « la bibliothèque des voix », 18e)