Souffle inédit publie un texte de Sylvie Ferrando « Les Palusinski à la Louisiane » sur Socotra

PHOTOGRAPHIEPOÉSIE

Les Palusinski à la Louisiane Paris

Soirée de poésie autour du livre des Palusinski à la Louisiane Paris

Par Sylvie Ferrando

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

Soirée de poésie 

Dans la soirée du 12 juin 2024, avait lieu à l’hôtel La Louisiane Paris un événement organisé sous les auspices de Guilaine Depis et de sa Balustrade : une soirée poésie, autour du beau livre et de l’exposition de photographies de Cécile Palusinski (poétesse) et de son frère Benoît Palusinski (photographe).

Soirée de poésie autour du livre des Palusinski à la Louisiane Paris  Soirée de poésie autour du livre des Palusinski à la Louisiane Paris

Beaucoup de monde à l’hôtel La Louisiane, pour écouter les poèmes de Charlotte Saliou, Eric Poindron, Sapho et Prince Roro, ainsi que ceux, dits en arabe, de Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yemen auprès de l’Unesco.

Mais avant tout c’est l’île de Socotra qui est mise à l’honneur, et son patrimoine naturel et culturel.

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

Cette île, située au large du Yemen, tout au sud de la péninsule arabique et face à la corne de l’Afrique, placée sur la route de l’encens, dans le golfe d’Aden, est un véritable berceau de la biodiversité et abrite en particulier le dragonnier, arbre majestueux en forme de parapluie-parasol, à la frondaison foisonnante et à la croissance longue (une cinquantaine d’années).

Dans cette île vivent les Socotri, peuple d’éleveurs et de pêcheurs qui compte 80 000 âmes, et dont la langue, le socotri, est le vecteur de poèmes. En effet, ce peuple de poètes se réunit sous les arbres pour dire des poèmes. Une association a vu le jour, se déplaçant de village en village pour faire connaître ces textes.

Les Palusinski, très inspirés par cette île, par sa poésie et ses dragonniers, offrent une déclaration d’amour à Socotra, à ses montagnes magnifiques et à sa mousson d’un mois et demi qui fait ressembler l’île, habituellement aride, à la Normandie ou à la Suisse. Ils cherchent à préserver l’île de toute convoitise géopolitique et de toute destruction des dragonniers, menacés par les chèvres qui broutent les plants avant leur croissance. Deux pépinières de dragonniers ont été créées sur l’île.

Les photographies en noir et blanc de Benoît Palusinski, en format paysage et cernées de noir, sont très contrastée, mettant en valeur les troncs et les branches extraordinaires des dragonniers, les lignes d’horizon sous la clarté du ciel et la beauté des visages.

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes » «Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

La poésie socotri a été traduite en arabe et c’est dans cette langue qu’elle est lue par Mohammed Jumeh, sous l’œil admiratif et bienveillant de Cécile Palusinski. En arabe, le dragonnier se nomme « l’arbre du sang des deux frères », car la légende raconte que deux frères se sont entretués pour l’amour d’une femme et que la jeune femme abandonnée finira par se marier avec la mer.

Il s’agit ainsi de préserver la poésie et la langue socotri, en la distinguant de la langue arabe, dans laquelle elle est aujourd’hui diluée.

Cécile Palusinski est très engagée dans l’oralité textuelle puisqu’elle est ambassadrice de livre audio depuis de nombreuses années.

Les poèmes de Cécile Palusinski sont rassemblés dans un recueil intitulé L’appel du dragonnier.

Description métaphorique de paysages, hymne aux photographies de son frère Benoît :

« Les photographies peuvent-elles nous faire prendre des routes inattendues ?
Les photographies sont-elles là pour nous révéler notre chemin ? Images témoins de la réalité́ du monde
Images-mémoire, Images-citation du réel
Images-écho de notre paysage intérieur »

Hymne à l’île tout entière et à sa mythologie :

« L’île de la Béatitude
L’île aux mille légendes

L’île des djinns
Boum, boum, boum
Flux et reflux de l’onde de choc
En raz-de-marée
La voix silencieuse du dragonnier
Se fait dense, palpable
Le sang coule :
Sang des deux frères
Là où l’humanité́ a commencé́
Et où le premier meurtre a été commis ».

Evocation de la récente guerre civile qui enflamme le Yemen et l’archipel de Socotra :

« Je lis

Avril 2020

« Coup d’Etat du Conseil de transition du sud » Trois cents mercenaires ont débarqué
D’Aden, d’Ad Dali, de Lahij
En pleine nuit sur des bateaux de pêche

Mer houleuse
Armes lourdes en bandoulière. »

Amitié avec le peuple socotri :

« Ce matin
Sana m’a offert
Une bague et du henné

Sana m’a offert
Une journée en sa maison
De pierres
Pieds et mains
A calligraphier
Buisson de henné
Petites fleurs blanches
En grappes »

Telles sont quelques-unes des thématiques explorées dans le recueil, formé de vers blancs, courts et à la respiration hachée, intense.

Beau livre 

“Socotra, des Dragonniers et des Hommes”  paru le 16/11/2023, Melrakki Editions, 150 pages, 42 euros

Ce livre à quatre mains regroupe le travail de Cécile Palusinski, autrice et poétesse, et de Benoît Palusinski, photographe professionnel.

Tous deux ont souhaité mettre en avant un arbre incroyable, endémique de l’île de Socotra : le dragonnier.

Les photographies de Benoît Palusinski viennent alors mettre en valeur cet arbre à la forme si particulière. Le noir et blanc s’est imposé pour rendre compte du mystère de l’île, en montagne avec les bédouins dans un esprit de photojournalisme.

La poésie de Cécile Palusinski, rend compte de toute la part de mystère qui englobe cet arbre à travers la mythologie soqotri. La traduction en langue arabe et anglaise de ses textes s’est imposée d’elle-même pour souligner l’importance et le respect de cette culture si particulière et si méconnue.
Préfaces de Michel Munier et de Vincent Munier, photographe des ouvrages de Sylvain Tesson, introduction de Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yemen auprès de l’Unesco.

Soirée Poésie autour de Socotra le 12 juin

Dans le cadre de l’exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » du photographe Benoit Palusnski
 
La poète Cécile Palusinski vous invite à une
 
Soirée Poésie avec Eric PoindronSaphoCharlotte SaliouPrince Roro
et Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yémen à l’UNESCO
 
Mercredi 12 juin dès 18h30 
 
à La Louisiane, 60 rue de Seine, 75 006 Paris
Inscriptions par sms 06 84 36 31 85

Rencontre Biodiversité autour de Socotra le 8 juin

Dans le cadre de leur exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes »
 
Benoit et Cécile Palusinski vous invitent à une
 
Rencontre biodiversité avec 
Leili Anvar (« L’arbre de vie en littérature persane »), 
Françoise Cadol (podcast « Le frisson des arbres ») 
et Charles Cohen (forestier) …
 
Samedi 8 juin de 16h à 20h 
 
à La Louisiane, 60 rue de Seine, 75 006
Inscription par sms 06 84 36 31 85

Soirée Vernissage « Socotra, des dragonniers et des hommes » (exposition du 5 au 14 juin 2024)

Vernissage « Socotra, des dragonniers et des hommes »
de Benoit Palusinski et Cécile Palusinski
en présence de Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yémen à l’UNESCO
Mercredi 5 juin dès 18h30
 
à La Louisiane, 60 rue de Seine, 75 006.
* entrée libre à l’exposition du 5 au 14 juin de 17h à 20h.
Inscription par sms 06 84 36 31 85 / guilaine_depis@yahoo.com

Durant l’exposition « Socotra », plusieurs soirées vous sont proposées

Pour télécharger le PDF de ces trois événements, merci de cliquer ICI

Trois événements « Socotra, des dragonniers et des hommes » auxquels vous êtes invités durant l’exposition de Benoit et Cécile Palusinski

En juin 2024, la Balustrade de Guilaine Depis vous invite à trois événements parisiens : 

Vernissage de l’exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » du photographe Benoit Palusinski avec textes de l’écrivain Cécile Palusinski (beau livre paru cette année) en présence de Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yémen à l’UNESCO
Mercredi 5 juin dès 18h30
 
Rencontre biodiversité avec Leili Anvar (« L’arbre de vie en littérature persane »), Charles Cohen, forestier à Paris après avoir exercé ce métier méconnu dans le nord de la Colombie britannique, Françoise Cadol (podcast « Le frisson des arbres »)
Samedi 8 juin de 16h à 20h 

Soirée Poésie avec Eric PoindronSaphoCharlotte SaliouPrince Roro
Mercredi 12 juin dès 18h30 
 
à l’Hôtel La Louisiane, 60 rue de Seine, 75 006 Paris au coeur de Saint-Germain des Prés.
* entrée libre à l’exposition du 5 au 14 juin de 17h à 20h.
 
Inscription par sms 06 84 36 31 85.
Contact presse, informations, journalistes, demandes de livres et d’interviews : guilaine_depis@yahoo.com

Cinq événements Balustrade de juin 2024 auxquels vous êtes invités

Pour télécharger le PDF des 5 soirées de juin, merci de cliquer ICI

En juin 2024, la Balustrade de Guilaine Depis vous invite à cinq événements parisiens : 
Vernissage de l’exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » du photographe Benoit Palusinski avec textes de l’écrivain Cécile Palusinski (beau livre paru cette année) en présence de Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yémen à l’UNESCO
Mercredi 5 juin dès 18h30
 
Rencontre biodiversité avec Leili Anvar (« L’arbre de vie en littérature persane »), Charles Cohen, forestier à Paris après avoir exercé ce métier méconnu dans le nord de la Colombie britannique, Françoise Cadol (podcast « Le frisson des arbres »)
Samedi 8 juin de 16h à 20h 

Soirée Poésie avec Eric PoindronSaphoCharlotte SaliouPrince Roro
Mercredi 12 juin dès 18h30 
 
à l’Hôtel La Louisiane, 60 rue de Seine, 75 006 Paris au coeur de Saint-Germain des Prés.
* entrée libre à l’exposition du 5 au 14 juin de 17h à 20h.
***
Mardi 18 juin à 19h
Rencontre littéraire La République au coeur
avec Laurent Benarrous (« Tintamarre », éditions La Route de la Soie) 
et 
Eric Naulleau (« La République c’était lui ! Grandeur et déchéance du camarade Mélenchon », éditions Léo Scheer) animée par Guilaine Depis
Suivie d’un débat avec le public, de dédicaces et d’un verre de vin
au 8 rue Dahomey 75 011 Paris
*** 
Mercredi 19 juin Journée Edith PIAF avec le « Journal intime d’Edith Piaf » écrit par Marianne Vourch (coédition Villanelle et Radio France)
à 15h pour les enfants et centres de loisirs et à 18h30 pour les adultes
à la Mairie du 7ème (Salle des Mariages) 116 rue de Grenelle 75 007 Paris
 
Inscription par sms 06 84 36 31 85.
Contact presse, informations, journalistes, demandes de livres et d’interviews : guilaine_depis@yahoo.com

Exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » (Paris 6ème) et trois soirées événements du 5 au 14 juin 2024

L’exposition « Socotra, des dragonniers et des hommes » (photographies de Benoit Palusinski, textes de Cécile Palusinski) aura lieu du 5 au 14 juin 2024 au coeur de Saint-Germain des Prés, à l’Hôtel La Louisiane (tous les jours de 17h à 20h) 60 rue de Seine 75006 Paris.

Vernissage mercredi 5 juin à 19h

Rencontre Biodiversité samedi 8 juin à 16h avec Leli Anvar à 18h « L’arbre de vie en littérature persane », Charles Cohen, forestier à Paris après avoir exercé ce métier méconnu dans le nord de la Colombie britannique, Françoise Cadol (podcast « Le frisson des arbres »)

Soirée Poésie mercredi 12 juin à 19h avec Eric Poindron, Sapho, Charlotte Saliou, Prince Roro…

Inscriptions obligatoires pour les 3 événements par sms 06 84 36 31 85

Contact presse : guilaine_depis@yahoo.com 

 

La prestigieuse revue « Souffle inédit » fait la part belle à Socotra

« Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes » – Un appel vibrant à la préservation d’un trésor naturel unique

Par Yves-Alexandre JULIEN

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes » «Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

En explorant l’île mystique de Socotra à travers l’objectif captivant de Benoît Palusinski et les mots poétiques de Cécile Palusinski on est au cœur de l’enchantement. Dans “Socotra, des Dragonniers et des Hommes,” la symbiose entre art photographique, poésie et la nature singulière immortalisée résonne comme une ode à la préservation de notre planète. Comme le souligne Rachel Carson dans “Silent Spring,” la connexion entre l’art et l’environnement offre une voie puissante pour sensibiliser et agir.

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

“Socotra, des Dragonniers et des Hommes,” invite à un voyage visuel qui transcende les frontières de l’art photographique, nous remémorant la sagesse d’écrivains et de chercheurs éminents qui ont exploré la relation complexe entre l’homme et la nature.

Une relation profonde entre les arbres et leur environnement.

Au cœur de Socotra, l’icône emblématique du dragonnier, surnommé “l’arbre au sang de dragon,” attire notre attention, rappelant les écrits de Richard Powers dans “The Overstory.” Powers explore la relation profonde entre les arbres et leur environnement, une relation mise en lumière par les photographies saisissantes de Benoît Palusinski. Ces clichés en noir et blanc, véritables témoignages du mystère de Socotra, s’inscrivent dans une tradition visuelle qui transcende le simple documentaire pour atteindre une dimension artistique, une esthétique soulignée par Robert Macfarlane dans “Underland.”

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

Aldo Leopold, dans son œuvre pionnière “A Sand County Almanac,” souligne l’équilibre délicat entre l’homme et son environnement. C’est cette harmonie fragile qui trouve une résonance profonde dans les majestueux dragonniers de Socotra, des arbres millénaires qui portent en eux l’histoire silencieuse de cette île océanique.

Un fil d’Ariane entre l’image, le mouvement des lieux et la littérature 

L’introduction de Mohammed Jumeh, établit un pont entre le temps figé de l’image et le mouvement constant de l’endroit. Les mots de Jumeh, énoncés dans la lignée de poètes et écrivains visionnaires, tels que Kafka, Picasso, et Holderlin, nous guident vers une compréhension plus profonde de la quête artistique qui anime les créateurs de “Socotra, des Dragonniers et des Hommes.”

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

Nous nous retrouvons face à la question fondamentale posée par Jumeh : “Pourquoi prenons-nous des photos ? Pourquoi écrivons-nous ?” Ces interrogations, héritières d’une longue tradition poétique, trouvent des échos dans la nature unique de Socotra, à l’instar des réflexions de Michael Pollan dans “The Botany of Desire.”

«Socotra: Des Dragonniers et des Hommes »

La vérité des images et des mots 

Dans ce voyage littéraire et artistique, Socotra n’est pas simplement un lieu géographique, mais un espace mythique où les mots et les images convergent pour révéler une vérité plus profonde. Les références à des chercheurs tels que Dr. Suzanne Simard et Peter Wohlleben, connus pour leurs travaux sur la communication entre les arbres, ajoutent une dimension scientifique à cette exploration.

La fragilité des dragonniers et la lutte pour la biodiversité

Les dragonniers de Socotra, joyaux millénaires, incarnent la fragilité de notre environnement. Des experts tels que Aldo Leopold, dans “A Sand County Almanac,” mettent en lumière l’urgence de protéger ces trésors naturels. Les tempêtes dévastatrices et la menace des chèvres, évoquées par des écrivains comme Terry Tempest Williams dans “Refuge,” reflètent les défis modernes de la préservation écologique.

Au cœur de Socotra, les majestueuses montagnes et l’emblématique dragonnier, surnommé “l’arbre au sang de dragon,” attirent l’attention. Cependant, la rareté de ces arbres et la menace sur la biodiversité insulaire sont des préoccupations croissantes. Comme le décrit l’auteur Richard Powers dans “The Overstory,” la relation entre les arbres et leur environnement est complexe, et l’impact des changements climatiques se fait ressentir de manière dramatique sur des espèces uniques telles que le dragonnier. La diminution alarmante de certaines espèces est notable, particulièrement les arbres à encens, réduits de 78 % entre 1956 et 2017. Des auteurs engagés dans la préservation de la nature, tels que Robin Wall Kimmerer avec “Braiding Sweetgrass,” mettent en lumière la nécessité cruciale de préserver ces écosystèmes fragiles menacés par des forces humaines et naturelles.

Les menaces qui pèsent sur le dragonnier de Socotra sont multiples, des cyclones aux chèvres en surpopulation. L’intensification des cyclones, attribuée aux changements climatiques, reflète les défis mondiaux discutés par Bill McKibben dans “The End of Nature.” Les chèvres, dévastatrices pour les jeunes arbres, rappellent les dilemmes de la coexistence humaine et animale explorés par Diane Ackerman dans “The Zookeeper’s Wife.” Alors que la coupe d’arbres est interdite, le constat de bateaux remplis de bois souligne la nécessité d’une action concertée. Des initiatives de reforestation résonnent avec l’espoir de sauvegarde décrit par Wangari Maathai dans “Unbowed,” soulignant l’importance de replanter et de protéger ces trésors végétaux en danger.

Comme l’évoque Terry Tempest Williams dans “Refuge,” les défis modernes de la préservation écologique sont semblables aux protagonistes de récits écologiques contemporains et résonnent avec l’appel à l’action de Rachel Carson dans “Silent Spring.”

Art et recherche agronomique

Au-delà de son impact artistique, “Socotra, des Dragonniers et des Hommes” sert de passerelle entre l’art et la recherche agronomique, notamment en mettant en lumière la rareté des dragonniers de Socotra. Ces arbres, endémiques à l’île, sont devenus des trésors botaniques rares menacés par des facteurs environnementaux. Dans son ouvrage “The Hidden Life of Trees,” l’auteur Peter Wohlleben explore la vie sociale des arbres, rappelant ainsi la complexité et l’importance de ces êtres vivants. Les travaux de spécialistes comme Dr. Suzanne Simard, dont les recherches révèlent les réseaux souterrains de communication entre les arbres, soulignent l’importance de protéger des espèces uniques comme les dragonniers de Socotra. C’est une invitation à réfléchir, à l’image de Michael Pollan dans “The Botany of Desire,” sur la relation profonde et interdépendante entre l’homme et la nature, évoquant ainsi la nécessité de préserver ces trésors botaniques pour les générations futures.

Engagement environnemental

Les éditions Melrakki s’associent à l’association Dragon Blood Tree, reversant une partie des bénéfices pour protéger les dragonniers. Cette initiative unique contribue à la préservation du patrimoine naturel et culturel de Socotra, soulignant la responsabilité sociale des artistes envers l’environnement, un thème central dans “The Sixth Extinction” d’Elizabeth Kolbert.

Noir et Blanc, le véhicule d’une poésie revendicative

Le choix du noir et blanc, allié à la poésie de Cécile Palusinski, revendique un message puissant. Cette esthétique souligne le mystère de Socotra, capturant l’essence de la lutte quotidienne pour préserver un héritage millénaire face aux défis modernes, à la manière de Robert Macfarlane dans “Underland.”

Strasbourg capitale mondiale du livre UNESCO

C’est le 23 avril que Strasbourg  deviendra officiellement la Capitale mondiale du livre Unesco 2024, pour un an.
Les festivités seront lancées avec « Le Printemps de la Grande Lecture », premier chapitre d’un programme qui en égrènera cinq jusqu’en 2025. L’édition de ce livre pourrait être présenté avec une exposition des photographies à l’occasion de Strasbourg capitale mondiale du livre UNESCO.

Socotra fait partie de la sélection biennale du World Monuments Fund 2022 de 25 des sites patrimoniaux et menacés les plus importants au monde nécessitant une attention immédiate. Elle est aussi inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco pour le caractère exceptionnel de sa biodiversité et son taux d’endémisme

Cette reconnaissance mondiale contribue à sensibiliser davantage aux enjeux environnementaux de l’île, un thème exploré par E.O. Wilson dans “The Diversity of Life” et son appel à la préservation des écosystèmes uniques.

L’ile de Socotra : un trésor en péril

Au large du Yémen, l’île de Socotra se dresse comme un joyau de biodiversité, qualifiée de “Galápagos de l’océan Indien” par l’UNESCO. Cependant, « Socotra , des dragonniers et des hommes » alerte intrinsèquement sur les menaces qui pèsent sur ce trésor naturel unique au monde. La rareté des espèces, telles que les arbres au sang de dragon, évoqués dans cet ouvrage artistique, est mise en exergue. Comme l’écrivait Rachel Carson dans “Silent Spring,” les écosystèmes fragiles comme celui de Socotra sont vulnérables aux impacts des changements climatiques et de l’urbanisation incontrôlée.

L’appel à l’action: le destin incertain de Socotra

Socotra bénéficie d’un écosystème exceptionnel, mais aussi d’une vulnérabilité face à des menaces croissantes. Fondamentalement est-il trop tard pour sauver Socotra ? Cette question est un appel à l’action urgent. Des parallèles peuvent être tirés avec l’œuvre “The Sixth Extinction” d’Elizabeth Kolbert, qui explore les conséquences dévastatrices des activités humaines sur la biodiversité. Comme le démontre cet ouvrage photographique, il est crucial de sensibiliser et d’agir rapidement pour préserver Socotra, un trésor de la nature qui pourrait être perdu à jamais si des mesures significatives ne sont pas prises.

“Socotra, des Dragonniers et des Hommes” transcende le simple album photographique. Benoît et Cécile Palusinski nous guident à travers un voyage visuel et poétique, éveillant notre conscience environnementale. C’est un appel à l’action, une célébration de la nature et une contribution significative à la préservation de ce précieux héritage.

« Un livre à offrir pour la planète » : Socotra de Cécile et Benoit Palusinski

Socotra, des dragonniers et des hommes

Socotra est un archipel du golfe d’Aden, au large de la Somalie et du Yémen. « En raison de sa biodiversité et de la présence de quelque 700 espèces uniques au monde, elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco au sein de l’archipel de Socotra et a été déclarée réserve de biosphère en 2003 par l’Unesco », écrivent les Wikipèdes. Alexandre (le Grand) y serait passé avant la marine soviétique, et ses habitants, outre force serpents, gros lézards et tortues, seraient composés de métis de Grecs, d’Arabes et d’Indiens.

L’île est un joyau de la biodiversité végétale et animale, voire humaine. Plus de 700 espèces endémiques dont 37 % de plantes qu’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète. Dont les fameux dragonniers – qui sont des arbres – élagués par les cyclones violents dus aux perturbations du climat, asséchés par le réchauffement, abattus pour servir de chauffage à ses quelques 43 000 habitants en raison de l’envol du prix du gaz dû à la guerre sale de Poutine, et dévorés par les dents voraces des chèvres. Son houppier en forme de parasol dense recouvre une sève rouge comme le sang d’un dragon, d’où son nom.

Certains des quelques 28 000 arbres de la dernière forêt de dragonniers sur les plateaux montagneux de Dixam ont près de mille ans. Draceana cinnabari est classé comme « vulnérable » sur la Liste rouge des espèces menacées,

Benoît met en images ces arbres majestueux dans un somptueux noir et blanc dramatique – brumes sur les arbres et dents éclatantes des enfants -, tandis que Cécile évoque les liens de l’homme et des arbres dans de très courts poèmes délicats. Car il faut « vivre poétiquement le monde », rappelle Hölderlin selon l’un des préfaciers Vincent Munier.

Un livre à offrir pour la planète, à la fête de la Naissance millénaire, reprise en Noël chez les chrétiens.

Les droits d’auteur du livre seront reversés à l’association Socotra dragon blood tree, mobilisée pour la protection du dragonnier.

Socotra, des dragonniers et des hommes, photos Benoît Palunsinski, textes Cécile Palunsinski, introduction de Mohammed Jumeh, ambassadeur du Yémen auprès de l’Unesco, édition en français, anglais et arabe Melrakki 2023 – avec le soutien de la Région Bourgogne-Franche Comté, 150 pages, €42,00

Attachée de presse BALUSTRADE : Guilaine Depis, 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com