« Un bon premier roman d’anticipation politique » selon Argoul

Christian de Moliner, La guerre de France

Christian de Moliner n’est jamais meilleur que lorsqu’il quitte le présent pour conter une histoire. Dans ce thriller de politique fiction, il imagine la France de 2035, vingt ans après les premiers attentats islamiques de 2015 au Bataclan sous le pantin mollasson qui présidait alors socialement « la démocratie ». Vingt ans et trente mille morts plus tard, c’est la guerre en France. Deux clans s’affrontent : les islamistes qui font de leurs ghettos de banlieues des forteresses où la République ne rentre plus – et les nationalistes qui organisent les représailles et pratiquent le biblique œil pour œil.

C’est donc l’impasse et le gouvernement reste impuissant malgré ses moyens régaliens, empêtré de tabous et de morale.

C’est alors qu’une étudiante à Science Po habitant rue du Dragon, Djamila Loufi, est abordée dans la rue par un mystérieux agent qui se fait appeler Charles Maur… non, pas lui, Maurras, mais Mauréan. Ce qu’il lui propose est inouï : aller rencontrer les deux chefs des clans islamique et nationaliste à la conférence de Chisinau, organisée conjointement par les Russes et les Saoudiens dans la minuscule République de Moldavie, à peine 500 000 habitants, coincée entre l’Ukraine et la Roumanie.

Pourquoi elle ? Parce qu’il lui révèle qu’elle est la fille du dirigeant nationaliste, issue « d’un viol » selon sa mère, sa condisciple étudiante (devenue bizarrement aide-soignante) avant de se suicider quatre ans auparavant. Mais « le viol » – ce fantasme récurrent de l’auteur – est une histoire construite par la mère, pas forcément la réalité… C’est ce que va découvrir peu à peu Djamila/Anne, étant forcée d’accomplir malgré elle tout ce qu’on lui demande. Car sa copine Pauline a été enlevée et une voiture manque de l’écraser dans la rue ; mais elle est désignée major du concours de journalisme à Science Po et obtient passeport et visa en deux jours.

La guerre de France va-t-elle faire une pause grâce à la négociation, sinon s’arrêter ? Car aucun des deux clans ne peut gagner pour le moment ; les islamistes comptent à terme sur leur natalité galopante, les nationalistes sur le rejet croissant des valeurs incompatibles avec la république – et cela fait vingt ans que cela dure.

Tout citoyen peut contester le parti-pris historique de l’avenir en objectant par exemple que l’Etat – pourtant quasi-monarchique sous la Ve République avec l’article 16 de la Constitution – a bien plus de pouvoir que le lamentable exemple hollandais a laissé ; que « les Français » ne supporteraient pas vingt ans d’attentats croissants et un tel nombre de morts sans élire « démocratiquement » un gouvernement fort sur l’exemple autrichien, hongrois, italien, américain et même allemand, qui n’hésiterait pas à remettre en cause les « aides sociales » aux terroristes et à déchoir de nationalité puis expulser les pires ; que la minorité religieuse qui se met volontairement en infraction avec les lois républicaines ne pourra qu’être rejetée massivement par les électeurs si elle devient trop menaçante – avec l’aide probable des autres pays européens affectés des mêmes maux ; que les tabous de la morale ne résistent pas longtemps quand on tue vos enfants.

Mais l’intérêt du livre est de projeter une hypothèse vraisemblable sur le futur, comme Jean Raspail l’avait fait en son temps sur l’immigration venue de Méditerranée avec Le camp des saints. L’arrestation, après que ce livre fut écrit, d’une cellule anti-islamiste qui se proposait de répliquer par des attentats ciblés aux attentats ciblés – prémisse d’une guerre de France – vient conforter la fiction.

Ce livre qui sort le 30 août devrait alimenter le débat lors de la rentrée littéraire. Il offre un divertissement utile en forçant à penser l’impensable : comment éradiquer le terrorisme ? comment faire vivre en bonne entente des communautés sous une même loi laïque ? ou comment expulser in fine les incompatibles ? L’histoire est écrite sans fioritures, les caractères approfondis et l’action progresse de chapitre en chapitre sur un alléchant mode complotiste. Voici un bon livre, dans la lignée de l’étude sur l’islam en pratique mais surtout du premier roman d’anticipation politique qu’est Trois semaines en avril et qui forme une suite. Qu’on se le lise !

Christian de Moliner, La guerre de France, 2018, Pierre-Guillaume de Roux, 140 pages, €23.00

Les œuvres de Christian de Moliner chroniquées sur ce blog

Attachée de presse Guilaine Depis, 06 84 36 31 85

Causeur recommande « La Guerre de France » – Merci à Anne Putiphar pour le superbe article

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Le roman choc de la rentrée : « La Guerre de France » de Christian de Moliner

Rentrée littéraire septembre 2018  Le roman choc de la rentrée

La Guerre de France  de Christian de Moliner

Parution le 30 août 2018 aux éditions Pierre-Guillaume de Roux

Relations presse : Balustrade  Guilaine Depis 06 84 36 31 85 guilaine_depis@yahoo.com

Le roman d’anticipation auquel l’actualité de 2018 donne raison :Christian de Moliner va publier le 30 août 2018 aux éditions Pierre Guillaume de Roux un thriller palpitant « La guerre de France » auquel malheureusement l’actualité donne une sinistre résonnance. 

En effet, ce roman évoque une future et sanglante guerre civile, ethnique et religieuse, semblable à la terrible guerre d’Algérie, dans laquelle islamistes et nationalistes européens commettent maints attentats visant l’autre communauté et où les terroristes des deux bords se réunissent à Chisinau en Moldavie pour discuter d’un armistice et dépecer la France.

Or l’auteur déplore vivement que la réalité rattrape la fiction, car les policiers viennent de démanteler en juin 2018 un groupuscule d’ultradroite qui projetait d’assassiner des femmes voilées dans la rue et des imans radicaux. Or un des noms qu’utilisait cette organisation est « guerre de France » ! 

Bien entendu, ni l’auteur, ni l’éditeur qui a déposé le titre du roman depuis 3 mois sur Amazon ne connaissaient ce mouvement d’extrême droite.Le thriller de Christian de Moliner serait-il prophétique ? On peut malheureusement le craindre !

Résumé : La guerre civile fait rage en France entre islamistes et nationalistes, au rythme d’attentats quotidiens et sanglants. Le gouvernement est totalement impuissant. A l’initiative des Russes pro-nationalistes et des Saoudiens pro-Islamistes, une conférence de paix s’ouvre à Chisinau, la capitale de la Moldavie. Il s’agit de créer une zone interdite aux fidèles du Prophète tout en accordant l’autonomie aux enclaves musulmanes. L’Elysée, soutenu par les Américains, s’oppose, cependant, à un plan de partage. Mauréan, l’homme de l’ombre, entre alors en contact avec Djamila Loufi, étudiante à Science-Po, qui se destine au journalisme. Un terrible secret pèse sur ses origines : sa mère, avant de mettre fin à ses jours quatre ans auparavant, a eu le temps de lui confesser qu’elle était le fruit d’un viol. Mauréan lui apprend que le violeur de sa mère n’est autre que François Bavay, le charismatique mais sanguinaire leader des nationalistes. Et lui propose de le tuer. Djamila acceptera t-elle cette mission ? Un thriller mené à cent à l’heure.

L’auteur : Agrégé de l’université, professeur de chaire supérieure, enseignant en classe préparatoire, Christian de Moliner est chroniqueur à Causeur et Figaro vox.