Concert inédit, mardi 17 juin à 20 h (huit femmes compositrices de la Cour de Louis XIV à nos jours)

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La Fête de la Musique avant l’heure à l’Espace des Femmes ! Rendez-vous mardi 17 juin à 20 h au 35 rue Jacob – (Vous pouvez effacer tout de suite ce courrier : l’information essentielle – LE CONCERT – était là !)

Antoinette Fouque, plus forte que François Ozon ! Car non seulement la plupart des actrices du splendide film du second « 8 femmes » (Catherine Deneuve dont le livre audio, « La Marquise d’O » de Kleist vient juste de paraître… Service de presse, demandez-le ! Vite ! il n’en restera plus !, Fanny Ardant, dont la sortie audio de « La Musica deuxième » de Duras avec Sami Frey est imminente, Isabelle Huppert avec laquelle nous ne cessons d’avoir des projets… et j’en oublie sûrement) ont été puisées (au moins pour l’inspiration – peut-être inconsciente ! -) dans notre catalogue « Bibliothèque des Voix », pionnier du livre à écouter qu’Antoinette Fouque a inventé…

Mais, en plus, à l’Espace des Femmes, nous vous invitons à venir assister ce mardi 17 juin, à 20 h, à un concert absolument inédit de huit femmes compositrices. C’est un événement unique dans le domaine musical, de même envergure que tout ce qu’a l’habitude de faire Antoinette Fouque : l’excellence. Programme recopié avec des présentations de ces huit femmes, dont les naissances s’étalent de la Cour du Roi-Soleil à nos jours, en fin d’émile. N’hésitez pas à transférer cette missive à toutes les personnes qui vous sont sympathiques et à qui vous souhaitez du bonheur !

Du bonheur, et de l’émerveillement, il y en aura aussi pour vos yeux (pas seulement pour vos oreilles !), car pendant l’enchantement des instruments de musique, vous aurez le loisir et l’émotion de découvrir – si ce n’est pas encore fait – le ravissement de la contemplation d’oeuvres visuelles : partout sur les murs de l’Espace des Femmes, Antoinette Fouque a réuni des peintures, sculptures etc des artistes dont la création constitue l’embryon du Musée des Femmes… Et là non plus, on ne se moque pas de vous ! On vise très haut !

En pièces jointes, la photo que Jacqueline Fontyn (la seule de ces huit compositrices encore vivante) nous autorise généreusement à faire circuler pour illustrer la soirée et l’une des célèbres « nanas » de Niki de Saint-Phalle pour vous donner un aperçu de son travail…

Et ci-dessous, juste avant les infos du concert (17 juin, 20 h), la liste des noms des femmes artistes (avec des liens vous guidant vers des photos vous livrant une idée de leurs oeuvres) que vous pourrez admirer – c’est le cas de le dire ! – de concert !

Tout d’abord, deux éminentes sculptrices françaises pour lesquelles Antoinette Fouque nourrit des passions : Louise Bourgeois (née en 1911) http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-bourgeois/ENS-bourgeois.html et Niki de Saint-Phalle (1930-2002) http://www.nikidesaintphalle.com/ qu’on ne présente plus… et aussi une originalité de Louise Nevelson (née en Russie 1899-1988)http://www.mchampetier.com/sitephp/phpfr/VIGN3.php?nom=Nevelson%20Louise intitulée « Dawn’s landscape XXV° »

Pour les peintures, il y a évidemment les « grandes » françaises : Geneviève Asse (née en 1923) http://www.articite.com/events-arts-visuels/mars07/Galerie-Oniris-Genevieve-Asse.htm, Geneviève Claisse (née en 1935) http://imagoart.club.fr/claisse.htm – dont le « Relief cercle lumineux, bleu bleu » va illustrer « Les Obscures », nouveau roman de Chantal Chawaf qui naîtra en librairie pour la rentrée littéraire 2008 (Vous pouvez d’ores et déjà en recevoir les épreuves), Sonia Delaunay (1985-1979) http://www.mchampetier.com/sitephp/phpfr/VIGN3.php?nom=Delaunay%20Sonia (« Rythme coloré »), Françoise Gilot (née en 1921) http://www.francoisegilot.com/ (« Femme assise »), Dora Maar (1907-1997) http://www.insecula.com/oeuvre/O0015843.html (« Portrait de Picasso ») et Aurélie Nemours (1910-2005) http://www.seniorplanet.fr/mag/aurelie-nemours-l-art-comme-ultime-espoir.9380.html (« Mars écarlate ») (quatre tableaux étonnamment tout rouges ! cf « Art » de Yasmina Reza, qui a également enregistré un livre audio aux éditions Des femmes).

Et puis, les « exotiques » :

– Les Américaines : Joan Mitchell (1925-1992) http://www.joanmitchellfoundation.org/, Jennifer Bartlett (née en 1941) http://www.artnet.com/artist/2040/jennifer-bartlett.html (« 33 White Street »), Lee Krasner (1908-1984) http://www.lesartistescontemporains.com/Artistes/krasner.html,

– La Japonaise : Yayoi Kusama (née en 1928) http://www.yayoi-kusama.jp/,

– La Danoise : Franciska Clausen (1899-1986) http://www.artnet.com/artist/563020/franciska-clausen.html,

– La Portugaise : Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992) http://www.bibliomonde.com/auteur/maria-helena-vieira-silva-474.html (« Composition aux damiers bleus »),

L’ultime oeuvre ajoutée est une immense photo de l’américaine Nan Goldin (née en 1953) http://www.centrepompidou.fr/expositions/nangoldin/ dont le soleil se remarque en écho aux « Dessins de feutres sur papier  » d’Antoinette Fouque… Qui savait qu’elle possédait AUSSI le talent du dessin…? Peut-être les lecteurs d’Hélène Cixous, car c’est une oeuvre d’Antoinette Fouque qui figure sur la couverture du tout petit (par sa taille !) livre « Un vrai jardin » . Une autre, très proche sur le mur, est aussi stupéfiante de beauté : « Nuit de pleine lune sur Terre Sauvage », et toutes les autres… Seulement, elle est si modeste que personne n’est au courant. Pourtant, les visiteurs de la Galerie sont ébahis quand ils voient ses dessins si colorés (comme mes émiles !), avec toujours me semble t-il, ce soleil, ce point lumineux de vie… d’espoir…?

Les amies de la Maison qui ont été à l’honneur lors des deux premières expositions, Colette Deblé (née en 1944) http://imagoart.club.fr/deble.htm par trois de ses fameuses « Vénus » et Catherine Lopes-Curval (née en 1954) http://www.artnet.com/artist/654765/catherine-lopes-curval.html par son incontournable « Mise aux Carreaux » demeurent dans le lieu-miracle du 33-35 rue Jacob… pour notre sincère satisfaction. A mardi soir, donc ! Chaleureusement, (j’oubliais : pour TOUT cela, c’est seulement 5 euros selon vos moyens et/ou votre générosité)

Huit femmes compositrices
proposé par
l’Association Femmes et Musique
mardi 17 juin 2008 à 20h00

Elisabeth Jacquet de la Guerre (1665-1729) : ¨Pièces de danse
La seule compositrice à la Cour de Louis XIV. Son opéra, Céphale et Procris, fut le premier ouvrage d’une femme joué à l’Académie Royale de Musique.
Christine Marchais, piano

Germaine Tailleferre (1892-1983) : Berceuse et Forlane
A fait partie du « Groupe des Six » et écrit beaucoup de musique de chambre et d' »opéras bouffe ».
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Elsa Barraine (1910-1999) : Elégie et Ronde
Symphoniste puissante, engagée au service de valeurs humanistes (Progromes créé en 1939, en référence aux persécutions contre les Juifs)
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Jacqueline Fontyn (1930) : Bulles
Compositrice belge, a été professeure de composition au Conservatoire de Bruxelles et créé une abondante oeuvre instrumentale.
Christine Marchais, piano

Adrienne Clostre (1921-2006) : Notturno (extrait des Variations italiennes)
Lauréate du Premier Grand Prix de Rome en 1949. Très attachée à l’Italie. Oeuvres de « théâtre musical » essentiellement.
Christine Marchais, piano

Claude Arrieu (1903-1990) : Sonatine (Allegro, Andantino, Presto)
A beaucoup composé, notamment pour la scène (ballets, opéras-comiques) et a travaillé aussi comme productrice et metteur en ondes à la Radiodiffusion.
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Denise Roger (1924-2005) : Sonatine (Animé, Lent, Vif)
Compositrice qui a poursuivi une carrière de pianiste et créé de nombreuses oeuvres destinées à la voix, avec instruments (poèmes de Verlaine, Claudel…) ou piano (Rilke, Apollinaire, Rimbaud…)
Béatrice Godeau, piano – Corinne Hourneau, flûte

Dora Pejacevic (1885-1923) : Couronne de fleurs op 45 ; Sketche 1 TEBI op 44 ; 2 nocturnes op 50
Compositrice croate formée à Zagreb puis Munich, elle a travaillé dans le courant du mouvement moderniste, de la Sécession, et renouvelé le langage traditionnel de son pays.
Christine Marchais, piano

Les lettres françaises : spécial Catherine Lopès-Curval (Georges Férou & Gérard-Georges Lemaire)

artwork_images_140197_480314_catherine-lopes-curval.jpgLES LETTRES FRANÇAISES, du 3 mai 2008

Illustrations de Catherine Lopès-Curval + article de Georges Férou sur sa peinture
Catherine Lopès-Curval au pays des merveilles

CATHERINE LOPES-CURVAL AU PAYS DES MERVEILLES

LES METAMORPHOSES D’ALICE de Catherine Lopès-Curval, Espace-Galerie des femmes, jusqu’à fin mai

Catherine Lopès-Curval entretient avec la littérature une relation étroite, profonde et même paradoxale. Quand elle s’est emparée voici quelques années de l’oeuvre de Franz Kafka, elle s’est mise en tête de suivre Joseph K. pas à pas. Plus elle s’est attachée à la lettre du texte, plus elle l’a rendu pictural : en réalisant ce transport dans le langage de la peinture des épisodes à la fois burlesques et tragiques du Procès, elle en a révélé le caractère onirique. En reconstituant avec une précision renversante l’univers décrit par l’écrivain pragois, elle a construit son propre roman. À partir de cette longue et intime relation, elle a pu prendre toute la mesure du sens de son art et en a excédé les limites.
Quand elle a de nouveau éprouvé le désir de se confronter à une oeuvre littéraire, elle a choisi Alice au pays des merveilles. Cette fois, elle a procédé de manière moins systématique. Son attention s’est d’abord portée sur les anamorphoses incessantes du corps de la jeune égérie du révérend Dodgson. Ses transformations anatomiques lui ont fourni un fil conducteur et aussi le motif d’une confrontation à l’espace du tableau : son corps est toujours trop grand, trop petit ; les êtres et les choses qui l’entourent changent donc à leur tour d’échelle au cours de ce voyage initiatique. La raison et le bon sens n’ont plus de place : seules s’imposent les lois abstraites du logicien.
Alors Alice tombe dans un tube interminable rempli de pilules assez suspectes (ces pilules sont omniprésentes). Elle se retrouve en grande conversation avec le mille-pattes bleu juché sur un champignon gris (tout aussi suspect que les pilules) en train de fumer son narguilé. Il ne s’agit pas seulement pour elle de subir des changements inattendus de proportions : les couleurs sont elles aussi soumises à des mutations violentes renforçant la bizarrerie des événements.
Pour rendre cet univers trouble où tout ce qui est enchanté s’avère dangereux, l’artiste a construit une fantaisie picturale où le plus absurde, le plus improbable sont la norme. La part ludique de l’art pictural tel qu’elle le vit et nous le transmet y trouve largement son compte. Avec cette grande suite de compositions, Catherine Lopès-Curval a poursuivi une quête commencée à ses débuts par des récits tirés de l’imaginaire urbain. Elle a proposé une lecture – sa lecture – du livre de Lewis Carroll ; elle est peu académique et fantasmée. Du même coup, Catherine Lopès-Curval démontre que peindre peut signifier prendre le thé avec le lièvre de Mars et le chapelier fou…

Georges Férou

http://www.humanite.fr/+-Les-Lettres-francaises-+

La revue Aréa a aimé Alice ! (Gérard-Georges Lemaire), n°16, printemps 2008

girard.JPGhttp://www.areaparis.com/

Revue trimestrielle d’art contemporain.

Area(s), l’art pour le monde, s’interroge sur les situations de l’art qui, ces 50 dernières années, ont ouvert d’autres perspectives.
Une relecture des oeuvres qui aidera à montrer que l’art est toujours une source de débats autour de des problèmes de la société.

Caprices de ville numéro 16 printemps 2008 20 euros

Grande soirée Irène Frain mardi 4 mars, 18 h 30 au 35 rue Jacob !!

L’Espace

Des femmes

Antoinette Fouque

vous invite à rencontrer :

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Irène Frain

« Au royaume des femmes »

(Bibliothèque des Voix, Des femmes)

Mardi 4 mars

à 18 h 30

***

A la Galerie des femmes,

LOPES-CURVAL.pdf

« Les métamorphoses d’Alice »

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Une exposition de Catherine Lopes-Curval

du 6 mars au 17 mai

de 11 heures à 19 heures

35, rue Jacob

et Impasse des Deux-Anges

75006 Paris

Tél : 01 42 22 60 74

http://www.desfemmes.fr

Lydia Harambourg évoque Colette Deblé dans La Gazette de l’Hôtel Drouot (25.01.08)

La Gazette de l’Hôtel Drouot 25.01.08

De musées en galeries – Le magazine

(…)

Colette Deblé
Des femmes

Colette Deblé aime à la fois le papier et les mots. Aussi la voit-on souvent oeuvrer aux côtés de poètes pour composer à plusieurs mains des livres dont elle émaille les pages de ses dessins, lavis et aquarelles. Les manuscrits à peintures, les livres d’artiste ponctuent son parcours balisé par les images de la femme à travers le temps, ce qu’elle appelle un « essai plastique sur le regard des autres ». Colette Deblé a entrepris voici quelques années une sorte d’inventaire des femmes à travers l’histoire, la littérature, l’art. Des femmes célèbrent, qui traversent les mythologies comme la religion – les saintes, les héroïnes, les aventurières, les reines, les artistes, les écrivains…. – ; elles se retrouvent toutes au rendez-vous de la farandole tissée par l’artiste. Aujourd’hui, à la faveur de l’agenda pour l’année 2008, elle égrène chaque jour une figure féminine sortie d’un tableau, empruntée à une iconographie populaire ou identifiée. De Santa Casilda à Bethsabée en passant par Olympa de Gouges, Maryse Bastié, Rosa Luxembourg, Diane et Sappho, Frida Kahlo, Marguerite Duras, Taslima Nasreen…., ce sont autant de figures rayonnantes, mystérieuses, amoureuses qui jalonnent le calendrier romain. Trois cent soixante-cinq lavis en couleurs ont investi les murs d’une nouvelle galerie, vitrine des Editions des femmes. Colette Deblé se révèle différemment dans la couleur, dense, chaude, lyrique, pour exprimer une présence unique.

Image Colette Deblé, Madonna del parto, Piero della Francesca, chapelle du cimetière, Monterchi (Arezzo), Italie, lavis pour Gravidanza

Des femmes espace-galerie, impasse des Deux-Anges et 35, rue Jacob, VIème. Jusqu’au 15 février. Agenda 2008, Colette Deblé Antoinette Fouque, Editions des femmes

Colette Deblé par Jean-Luc Chalumeau

debl_cipm_affiche.JPGColette Deblé est née en 1944.  Peintre, elle vit et travaille à Paris. Elle expose de Houston (Texas) à Sanaa (Yemen). Depuis mars 1990, Colette Deblé dessine à partir
de diverses représentations de la femme dans l’histoire de l’art
afin de composer un essai plastique visuel constitué d’une infinité de lavis.

« Depuis vingt-cinq ans, Colette Deblé n’a pas cessé de penser visiblement et de créer des images où les « faces opposées des choses » pouvaient coexister. Aujourd’hui, son œuvre trouve un accomplissement dans la passionnante enquête qu’elle poursuit dans l’histoire de l’art, à la recherche des images de la femme.
Il s’agit, selon ses propres termes, d’une suite de lavis, dessins et peintures (plus de deux mille) dont l’ensemble constitue une sorte d’essai plastique sur la représentation
des femmes dans l’histoire de l’art. Les lavis saisissent une attitude, une posture, un simple geste d’une femme appartenant à une scène peinte, sculptée ou photographiée
provenant de n’importe quelle époque. Ce personnage féminin est en quelque sorte « prélevé » par l’artiste, et la représentation qu’elle en donne ignore le contexte tout en
conservant sa trace fantomatique. »

Le Musée des femmes (du 8 septembre au 17 novembre 2009)

ARTS / EXPOSITIONS / CULTURE / RUBRIQUE « SORTIR A PARIS » : Pour vos articles et agendas de rentrée, attention : événement ! Au coeur de Saint-Germain des Prés, début septembre : le Musée des femmes.

Enumération non exhaustive des artistes exposées, brèves présentations, liens vers leurs sites officiels ou pas, photos-exemples tirées de leurs oeuvres dans le présent communiqué.

Annonce des noms – une trentaine de lignes ci-dessous – dans le plan détaillé faisant suite à l’adresse, aux dates, à l’esprit et à la chronologie aboutissant à ce projet initié par Antoinette Fouque, du Musée des femmes.

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L’Espace-Galerie des femmes (35 rue Jacob et Impasse des Deux-Anges, 75006 Paris – ouvert du mardi au samedi, de 11 h à 19 h, entrée libre), voué à la création des femmes, présente du 8 septembre au 17 novembre 2009 des oeuvres rassemblées par Antoinette Fouque pour constituer le Musée des femmes.

C’est « pour ouvrir des territoires de parole et de pensée où mener l’investigation et la création, donner lieu à la naissance et au développement de la culture des femmes » qu’Antoinette Fouque a créé les Editions des femmes en 1974. Il s’agissait pour elle de libérer ce qu’elle appelle la libido creandi des femmes, de sortir du clivage création/procréation. Creare en latin, relève t-elle, signifie à la fois « créer » et « procréer ».

Elle a depuis, dans cette même perspective, ouvert des librairies, créé des journaux, puis, en 1981, la Galerie des femmes.

En 2005, elle a commencé la collection du Musée Des femmes, pour lever la censure sur les créations des femmes, qu’elles soient littéraires ou  artistiques. Elle pense « que la création est sexuée, femme ou homme et non féminin ou masculin, puisque chaque homme et chaque femme est masculin et féminin (…) Quelque chose de la procréation imprègne la création des femmes. »

*Colette Deblé Plus d’infos

Catherine Lopes-Curval Plus d’infos

* Sophie BassoulsPlus d’infos

* MaglionePlus d’infos

Michelle KnoblauchPlus d’infos

Yolande RobveillePlus d’infos

Jeanne CoppelPlus d’infos

*Françoise GilotPlus d’infos

L’Espace des femmes accueille aussi régulièrement des oeuvres du Musée des femmes. Et notamment, du 8 Septembre au 17 novembre 2009 :

Geneviève Asse, *Catherine Barthelemy, Jennifer Bartlett, *Madeleine Berkhemer, Louise BourgeoisClaude Cahun, Sophie Calle, Geneviève Claisse, Franciska Clausen, *Colette Deblé, Sonia Delaunay, Natalia Dumitresco, *Françoise Gilot, Nan Goldin, *Rebecca Horn, Lee Krasner, *Yayoi Kusama, Catherine Lopes-Curval, Dora Maar, *Joan Mitchell, Aurélie Nemours, *Louise NevelsonGrace Pailthorpe, Alice Rahon, *Edda Renouf, Germaine Richier, Olga Sacharoff,  *Sophie Petitpas, *Niki de Saint-Phalle, Maria Elena Vieira da Silva

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Le Musée des femmes

 

A chaque fois que sera évoquée une artiste à laquelle est dédié un site officiel, son nom sera précédé d’une astérisque *. Divers liens, les plus conséquents possibles, conduisant à davantage d’information sur la femme et l’oeuvre seront le cas échéant fournis en simplement cliquant sur son nom. Ainsi que d’autres menant à des textes publiés sur mon blog lorsqu’ils existent.

 

J’ai tenté de citer toutes ces artistes dans un souci de lisibilité. Je tiens à préciser que l’ordre dans lequel elles sont citées ne signifie ABSOLUMENT RIEN, mis à part le fait qu’elles sont regroupées quand cela est faisable par domaine ou zone géographique de création. Qu’étant fort nombreuses, elles me semblent peut-être plus faciles à « repérer » (pour les non spécialistes) de cette manière que par l’ordre alphabétique.

 

I – Sculptrices : A / Louise Bourgeois, B / *Niki de Saint-Phalle, C / *Louise Nevelson, D / *Yayoi Kusama, E / Germaine Richier

 

II – Photographes / plasticiennes : A / Nan Goldin, B / Claude Cahun, C / Sophie Calle

 

III – Peintres : A / Aurélie Nemours, B / Geneviève Asse, C / Geneviève Claisse, D / *Catherine Barthelemy, E / Dora Maar

 

D’origine russe : F / Sonia Delaunay, G / Olga Sacharoff

Les Européennes : H / Natalia Dumitresco, I / Grace Pailthorpe, J / Franciska Clausen, K / Vieira da Silva

Vivant outre-atlantique : L / *Joan Mitchell, M / Jennifer Bartlett, N / Lee Krasner, O / *Sophie Petitpas, P / Alice Rahon

 

IV – Artistes inclassables : A / *Madeleine Berkhemer, B / *Edda Renouf, C / *Rebecca Horn

 

V – Déjà exposées à la Galerie des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob 75006 : A / *Colette Deblé, B / Catherine Lopes-Curval, C / *Françoise Gilot

 

I-Sculptrices (Louise Bourgeois, *Niki de Saint-Phalle, *Louise Nevelson, *Yayoi Kusama, Germaine Richier)

 

A / Louise Bourgeois

 

Louise Bourgeois, née à Paris le 25 décembre 1911. Louise Joséphine Bourgeois est une artiste plasticienne américaine d’origine française,  Louise Bourgeois s’est installée en 1938 à New-York après avoir épousé l’historien d’art américain Robert Goldwater (1907-1973). « Born in France », elle est une artiste américaine à la manière d’un Marcel Duchamp ; sa carrière s’est déployée à New-York dans la solitude et la liberté.

 

B / *Niki de Saint-Phalle

 

*Niki de Saint-Phalle, née Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, le 29 octobre 1930 et décédée à San Diego le 21 mai 2002. Artiste française, plasticienne, peintre, sculpteur et réalisatrice de films. Niki de Saint Phalle, fut d’abord comédienne et ne suivit pas d’enseignement artistique, mais commença à peindre en 1952. En 1961, elle est membre du groupe des Nouveaux réalistes, tout comme Gérard Deschamps, César, Mimmo Rotella, Christo et Yves Klein. Elle était l’épouse de l’artiste Jean Tinguely.

 

C / *Louise Nevelson

 

*Louise Nevelson, née Leah Berliawsky, le 23 septembre 1899, à Kiev et décédée le 17 avril 1988 à New-York. Sculptrice américaine d’origine ukrainienne. Elle était mariée à Charles Nevelson, et avait un fils prénommé Myron. Nevelson est connue pour ses « boîtes » d’expressionnisme abstrait assemblées pour former une nouvelle création. Elle utilisait des objets trouvés ou des objets du quotidien mis au rebut dans ses assemblages ou « assemblies ». Elle récoltait des caisses en bois, qu’elle assemblait selon un dessin pré-établi. Puis, elle clouait dessus d’autres objets, des déchets, tous en bois. Elle peignait ensuite l’ensemble. Son travail peu paraitre répétitif malgré les variations de couleur. Cette accumulation de formes qui s’imbriquent dans un excès peut symboliser un autel.

 

Voici un extrait d’un texte publié dans le catalogue des trente ans des éditions Des femmes : Louise Nevelson est une géante : tant par l’ampleur et la puissance de son oeuvre que par la force de sa personnalité et la manière dont elle a décidé de sa vie. Sa réputation est immense, dans le monde entier et aux Etats-Unis où, reconnue comme le plus grand sculpteur américain, elle reçut The Gold Medal for Sculpture. Pour lire le texte en entier

Voici un extrait d’un texte écrit par l’écrivain Charles Juliet sur Louise Nevelson :

(…) J’ai vécu de telles heures lorsque j’ai découvert Aubes et Crépuscules, l’autobiographie de Louise Nevelson, une femme fascinante.

Au long de ces pages, elle parle de son enfance, de la conviction qu’elle a eue très tôt d’être une artiste, de sa passion pour l’art, de son acharnement au travail, des longues et difficiles années qu’elle a traversées avant de savoir qu’enfin son temps était venu – le temps de s’accomplir, de concrétiser ce qu’elle portait en elle, d’engendrer l’oeuvre que nous connaissons. Un livre qui est affirmation de vie et qui communique confiance, ferveur, énergie. (…) Pour lire ce texte en entier

 

 

D / *Yayoi Kusama

 

La Japonaise : *Yayoi Kusama, née en 1929 à Matsumoto, préfecture de Nagano.

Kusama est une des plus grandes artistes contemporaines au Japon. Le travail de Kusama, qu’elle qualifie d’obsessionnel, est fondé sur la répétition et la multiplication de signes. 1960 voit le lancement de son Manifeste de l’oblitération : « Ma vie est un pois perdu parmi des millions d’autres pois… ». Enfant, Kusama avait eu la vision hallucinatoire d’un motif en forme de pois décorant une nappe familiale se répéter dans la pièce. Dès lors, son univers en sera peuplé et ses installations habitées d’une multitude de pois colorés mais aussi de miroirs ou de formes phalliques répétées à l’infini. Surtout connue pour ses sculptures et peintures, Kusama a aussi abordé la mode, la réalisation de films et a également publié des romans.

 

 

E / Germaine Richier

 

Germaine Richier (1904-1959) Germaine Richier est une sculptrice française née le 16 septembre 1902 à Grans  et décédée le 31 juillet 1959 à Montpellier. (…) L’œuvre de Germaine Richier est multiple, comme en témoigne l’évolution de sa sculpture : de ses « gammes », représentation classique des formes, tel le Loretto (visible au musée Fabre de Montpellier) aux hybridations homme-animal qui caractérisent son art pendant la guerre et l’après-guerre, avec des œuvres comme L’Araignée, La Mante ou L’Hydre. « Toutes mes sculptures, même les plus imaginées, partent toujours de quelque chose de vrai, d’une vérité organique. » César disait d’elle : « Devant une sculpture de Germaine Richier tu sens que c’est interne, exactement comme devant une personne vivante. » Sa sculpture est figurative jusqu’en 1945, puis les déformations des corps s’accentuent pour transmettre une angoisse si forte que le spectateur ne peut y être insensible.

 

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II-Photographes/plasticiennes (Nan Goldin, Claude Cahun, Sophie Calle)

 

A / Nan Goldin

 

Photographie. Nan Goldin (Nancy Goldin), née en 1953 à Washington dans une famille bourgeoise du Maryland. L’œuvre de Nan Goldin est inséparable de sa vie : marquée par le suicide de sa sœur, c’est en photographiant sa famille qu’elle entame son œuvre photographique. Par la suite celle-ci reste très proche de l’album de famille, par sa technique comme par ses sujets.

 

B / Claude Cahun

Claude Cahun, née Lucy Schwob, à Nantes, le 25 octobre 1894, morte à Saint-Hélier, Jersey, le 8 décembre 1954. Photographe et écrivaine française. Elle a revendiqué, sa vie durant « une aventure invisible ». Elle a presque réussi. Jusqu’à ses dernières années où la singularité des thèmes qu’elle a traités, l’audace de ses recherches, la richesse de ses innovations formelles lui ont donné l
a place qu’elle mérite dans la photographie moderne. Car Claude Cahun ne cessa de questionner son identité et d’agir sur la représentation de soi. Elle témoigna de la plus large indépendance dans ses choix politiques, intellectuels ou sexuels. Elle traversa tous les genres pour mener de front une oeuvre littéraire, théâtrale, plastique et photographique. Peu d’artistes peuvent se targuer d’une telle singularité.

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C / Sophie Calle

 

Sophie Calle, née à Paris le 9 octobre 1953. Plasticienne, photographe, écrivaine et réalisatrice. Depuis plus de trente ans, son travail d’artiste consiste à faire de sa vie, notamment les moments les plus intimes, son œuvre en utilisant tous les supports possibles (livres, photos, vidéos, films, performances, etc.).

 

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III – Peintres (Aurélie Nemours, Geneviève Asse, Geneviève Claisse, *Catherine Barthelemy, Dora Maar)

A / Aurélie Nemours

 

Aurélie Nemours, née Marcelle Baron, à Paris, 29 octobre 1910 et décédée aussi à Paris le 27 janvier 2005. En 2004, le public français a enfin pu découvrir l’œuvre solitaire et sans concession de cette artiste abstraite majeure du XXe siècle. Peintre de recherche et de méditation, coloriste inspirée, poète et écrivaine, Aurélie Nemours est née dans la bourgeoisie parisienne du début du siècle dernier. D’abord passionnée par les Primitifs flamands et par l’archéologie, toute sa vie aura été menée par une idée unique : « l’art comme ultime espoir ».


B / Geneviève Asse

 

Geneviève Asse, née en 1923 à Vannes (Bretagne). S‘a
chète une maison en 1987 à l’Île-aux-Moines (Golfe du Morbihan). Elle continue la peinture, le dessin et la gravure. Elle réalise en 1999 de grandes toiles : Stèles et travaille ensuite sur des maquettes de vitraux et aussi pour les manufactures des Gobelins (Beauvais, Sèvres).

Interview de Geneviève Asse dans Paris Match : (…) Peindre presque toujours le même tableau, est-ce une sorte d’ascèse ? Certainement ! Mais je ne fais jamais vraiment le même tableau. Mes surfaces varient comme l’océan. Mon sujet, c’est l’espace et la lumière. Il m’est en partie inspiré par le ciel et la mer que je regardais des heures durant, enfant, sur la plage, dans le golfe du Morbihan. De même, la dimension du tableau joue un rôle important et en modifie la perception. Et puis il y a cette ligne verticale qui coupe le tableau de haut en bas et qui est parfois rouge, comme une étincelle ! (…) Pour lire l’interview complète

C / Geneviève Claisse

 

Geneviève Claisse, née en 1935. Peintre abstrait géométrique, née à Quiévy (dans le département Nord et de la région Nord-Pas-de-Calais) en 1935. Parente d’Auguste Herbin, originaire du même lieu, sa vocation picturale naît à la lecture de la revue Art d’aujourd’hui, tribune de l’abstraction géométrique.

 

 

D / *Catherine Barthelemy

 

*Catherine Barthelemy, née à Lille en 1951. Peintre abstrait de renommée internationale, travaille en touraine. Catherine Barthelemy reçoit un enseignement basé sur le travail de la composition classique (natures mortes, paysages, nus), préalable nécessaire pour ce professeur rigoureux à un passage vers l’abstraction. Ce cheminement lui permet d’évoluer vers une peinture non figurative où la matière et les couleurs prédominent, accédant ainsi à une expression juste et personnelle. Depuis 15 ans, dans la solitude de son atelier, Catherine Barthelemy a trouvé le bonheur de peindre.

 

E / Dora Maar

 

Dora Maar, née Henriette Theodora Markovitch, le 22 novembre 1907 à Paris et morte le 16 juillet 1997 à Paris. Photographe et peintre française, connue sous le pseudonyme de Dora Maar, elle fut l’amante et la muse de Picasso, rôle qui a éclipsé l’ensemble de son œuvre.

 

D’origine russe (Sonia Delaunay, Olga Sacharoff) :

F / Sonia Delaunay

Russe nationalisée française :

Sonia Delaunay, née Sarah Stern le 14 novembre 1885 à Gradijsk, près d’Odessa (en Ukraine) et morte le 5 décembre 1979 à Paris. Peintre d’origine russe et naturalisée française, cette artiste qui a participé aux mouvements déterminants du XXe siècle (abstraction, non figuration, dada, cercles et carrés, etc.) fut la première femme à avoir eu, de son vivant, une rétrospective au musée du Louvre (1964).

G / Olga Sacharoff

 

Olga Sacharoff, (Tbilisi, 1889 — Barcelona, 1967) Un certain nombre d’artistes et d’intellectuels russes visitèrent la Catalogne au cours des années 1920 et 1930. Parmi eux, Olga Sacharoff puisa dans la culture catalane pour nombre de ses toiles.

 

Les Européennes (Natalia Dumitresco, Grace Pailthorpe, Franciska Clausen, Maria Elena Vieira da Silva)

H / Natalia Dumitresco

 

Natalia Dumitresco, (Romanian/French, 1915-1997)

 


 

 

I / Grace Pailthorpe

 

Grace Pailthorpe (Angleterre, 1883-1971). Artiste surréaliste, psychanalyste et écrivain, née dans le Sussex, mariée au peintre Reuben Mednikoff, aussi connu sous le nom de Ricky Pailthorpe.

 

J / Franciska Clausen

– La Danoise : Franciska Clausen (1899-1986),

 

 

K / Maria Helena Vieira da Silva

 

– La Portugaise : Maria Elena Vieira da Silva (Lisbonne, 13 juin 1908 – Paris 6 mars 1992). Peintre français d’origine portugaise, son œuvre poétique – qui propose après 1945 un nou
vel espace – combine avec génie réseaux et mosaïques dans des compositions aux perspectives fuyantes.

 

 

Vivant outre-atlantique (*Joan Mitchell, Jennifer Bartlett, Lee Krasner, *Sophie Petitpas, Alice Rahon) :

 

L / *Joan Mitchell

 

– Les Américaines :

Chicago : *Joan Mitchell (Chicago 1925, 1992) Artiste peintre américaine faisant partie du mouvement expressionniste abstrait de « seconde génération ». Elle développa une œuvre à la fois abstraite et expressionniste très puissante. Ses œuvres sont exposées dans les plus grands musées d’art moderne à travers le monde. Les œuvres de Joan Mitchell sont souvent de grandes dimensions, couvrant deux panneaux. Ses tableaux sont très expressifs et émouvants. Elle disait de ses tableaux qu’ils devaient « transmettre  le sentiment d’un tournesol fanant » (« to convey the feeling of the dying sunflower »)

 

M / Jennifer Bartlett

 

– Californie Jennifer Bartlett (née en 1941) Collections : Albright-Knox Art Gallery, Buffalo; Metropolitan Museum of Art, New York; Milwaukee Art Museum; Museum of Modern Art, New York; Nelson-Atkins Museum of Art, Kansas City; Philadelphia Museum of Art; The Tate Gallery, London; Walker Art Center, Minneapolis; Whitney Museum of American Art, New York; Yale University Art Gallery, New Haven, CT

N / Lee Krasner

 

Brooklyn Lee Krasner (1908-1984), Brooklyn De 1933 à 1940, Lee Krasner travaille dans l’atelier de Hans Hofmann. Elle rejoint le mouvement des AAA (American Abstract Artists). En 1941, elle fait la connaissance de Jackson Pollock. Elle se marie avec lui en 1945. Elle montre peu son travail durant cette période. Après le décès de Pollock en 1956, elle s’exprime en peignant fureur et souffrance dans d’immenses tableaux. Ensuite elle travaille sur des motifs floraux et baroques. En 1976, Lee Krasner réalise des collages effectués à partir de ses 1ères peintures qu’elle recompose totalement.

 

O / *Sophie Petitpas

 

*Sophie Petitpas, née en France en 1960. Sophie Petitpas a élu domicile à Miami. Et c’est donc de Miami que l’artiste française a suivi en direct de CNN les attentats du 11 septembre. De ce choc va naître l’idée d’une démarche artistique: recourir au drapeau américain comme motif récurrent d’une déclinaison chromatique en forme d’hommage à l’Amérique.

 

P / Alice Rahon

 

Littéraire + Mexique :

Alice Rahon (Chencey Buillon, 8 juin 1904-1987) était une poétesse et artiste peintre surréaliste française puis mexicaine. Originaire de Bretagne, elle épousa le peintre autrichien Wolfgang Paalen en 1930 et participa aux activités des Surréalistes dans les années 1930, d’abord en tant que poétesse. Elle publia trois recueils : À même la terre (1936), Sablier couché (1939) et Noir animal (1941). En 1936, elle part vivre en Inde avec Valentine Penrose.

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IV – Artistes inclassables (*Madeleine Berkhemer, *Edda Renouf)

A / *Madeleine Berkhemer

*Madeleine Berkhemer, née en 1973. Le corps, le fragment, le découpage, l’assemblage sont au cœur de son travail – quelles que soient les disciplines envisagées. L’artiste s’attache souvent aux jambes féminines gainées de collants, cet accessoire qui a désormais remplacé l’objet du fantasme numéro un chez les hommes : le porte-jarretelles. Que ce soit pour son défilé de fin d’études, ses photographies ou ses installations, le collant se fait matériau de création. Il peut devenir l’écrin raffiné d’un buste, d’une jambe ou d’objets hétéroclites, couvrir la peau ou au contraire envahir l’espace tel un fantasque mobile. Mais il renvoie toujours au corps comme lieu de passage. (…) C’est dans cet intervalle entre érotisme et voyeurisme, préciosité et trivialité que Madeleine Berkhemer nous convie dans l’exploration des obsessions contemporaines.

B / *Edda Renouf

*Edda Renouf, née en 1943 à Mexico City. Enlevant et ajoutant les fils de la toile de lin, et incisant le papier, Edda Renouf crée des structures linéaires rythmiques, et utilise de subtiles nuances de couleur dans ses peintures et dessins minimalistes.  L’artiste a reçu plusieurs bourses et commissions d’état, parmi lesquels : le National Endowment of the Arts et le Pollock-Krasner Foundation. Le travail d’Edda Renouf est inclus dans de nombreuses collections publiques, dont le Centre Georges Pompidou à Paris, le Metropolitan Museum of Art et le Museum of Modern Art à New York, la National Gallery of Art à Washington, le Art Institute of Chicago, et le Australian National Gallery à Canberra. Elle vit désormais à Paris.

C / *Rebecca Horn

*Rebecca Horn, née en Allemagne en 1944. « J’utilise mon corps, j’utilise ce qui m’arrive, et j’en fais quelque chose.” L’artiste allemande Rebecca Horn est célèbre pour ses installations et ses performances. Elle grandit dans l’Allemagne de l’après-guerre, et apprend tôt à faire de l’art une forme d’expression privilégiée par rapport au langage : « On ne pouvait pas parler allemand, explique-t-elle. Il fallut apprendre le français et l’anglais. Je n’avais pas à dessiner en allemand, en français ou en anglais. Je pouvais juste dessiner ».

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Déjà exposées à la Galerie des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, 75006 (*Colette Deblé, Catherine Lopes-Curval, *Françoise Gilot)

A / *Colette Deblé

*Colette Deblé, née en 1944 à Coucy-lès-Eppes.

Depuis mars 1990, Colette Deblé dessine à partir de diverses représentations de la femme dans l’histoire de l’art afin de composer un essai plastique visuel constitué d’une infinité de lavis. « A-t-on jamais tenté d’explorer par des seuls moyens plastiques l’histoire de l’art ou l’un de ses aspects, comme le font l’historien et l’essayiste à l’aide de l’écriture. Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu’à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène. » Colette Deblé

Quatrième de couverture de Prégnances de Jacques Derrida, consacré à Colette Deblé (L’Atelier des Brisants, 2004) :

Lavis, quel mot de combien de mots ! Un lavis non pas pour annoncer qu’on va se laver, bien entendu à grande eau, l’histoire des femmes à grande eau en vue de se réapproprier, de mettre, mais enfin, le corps nu, le vrai corps, le corps propre de la femme. Mais enfin. Non, suivant la fermeté du trait, un dessin colorié au lavis se voit discrètement teinter, imprégner, plutôt que noyer, il se voit filtrer, mais préserver aussi, le corps de la ligne intact, encore tremblant dans l’élément liquide. Quatre-vingt photos couleurs pleine page, accompagnent cet important texte de Jacques Derrida. Elles présentent, dans l’espace de ses toutes récentes et importantes expositions, le travail réalisé par Colette Deblé ces deux dernières années.

Jacques Derrida Pour en savoir davantage sur Colette Deblé

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B / Catherine Lopes-Curval

 

Catherine Lopes-Curval (née en 1954)  et son incontournable « Mise aux Carreaux »… « Les toiles de Catherine Lopès-Curval (née en 1954) sont souvent de grande taille. Les tons bleutés. roses-ocres. mais toujours assourdis avec quelque chose de crayeux dans la matière. Ses peintures ont une étrangeté qui emprunte à la peinture surréaliste. avec des villes imaginaires. vides et lointaines qui évoquent Magritte, De Chirico, Delvaux. Dans ces espaces mystérieux. des personnages flottent ou planent. ou encore. chutent. Ils s’immobilisent dans les airs ou aux bords d’escaliers improbables. Ou bien encore ils attendent et posent dans les pièces vides où une porte ou un escalier ouvre sur un monde secret. Chaque toile est une esquisse d’histoire que le spectateur doit remplir en y projetant ses interprétations. une narration à peine commencée qui doit être reprise par notre propre rêverie. Au-delà de ces histoires mystérieuses. il est question dans cette peinture de l’étrangeté de la vie et de la légèreté troublante de l’être. Catherine Lopès-Curval nous renvoie à un récit entre la dislocation et la construction. » Yves Michaux

Pour lire d’autres articles et voir d’autres photos de l’oeuvre de Catherine Lopes-Curval

 

Antoinette Fouque (2002) cite l’oeuvre de Catherine Lopes-Curval dans un texte publié dans le catalogue des trente ans des Editions Des femmes : (…) Catherine Lopes-Curval est née dans la seconde moitié du XXème siècle. La Mise aux Carreaux I, c’est une course aux trésors des signifiants ; c’est une balade dans la mémoire planétaire de l’artiste, et, même geste, cent arrêts sur images aux écrans de nos rêves. Explosion fixe de la beauté. (…)

Antoinette Fouque, Boulouris, le 30 mai 2002

Pour lire ce texte plus longuement

 

C / *Françoise Gilot

 

*Françoise Gilot, née le 26 novembre 1921 à Neuilly-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine est une peintre française. Elle est régente du Collège de ‘Pataphysique’. Françoise Gilot a suivi des études de droit, mais plus attirée par sa passion pour l’art, elle suit les traces de sa mère, une aquarelliste, et s’oriente vers le dessin et la peinture. À 21 ans elle rencontre Picasso, alors amant de Dora Maar, et deviendra sa compagne de 1944 à 1953, et la mère de deux de ses enfants, Claude Picasso (1947) et Paloma Picasso (1949). Elle demeure une figure maîtresse dans le monde de l’art, créant le lien idéal entre l’Ecole de paris des années quarante et cinquante, et la scène artistique contemporaine des Etats-Unis. De nombreux musées et collections privées, d’Europe et du Nouveau Monde, possèdent ses peintures, dessins, monotypes et estampes originales.

 

Extrait d’un texte d’Antoinette Fouque (1986) sur Françoise Gilot :

(…) Vous êtes de l’autre côté des avant-gardes à systèmes, des « génies » ravageurs, enragés. Votre modernité, du côté de Matisse, ouvre la tradition, pense la transmission, retient la permanence du sens, perdu/trouvé, à mettre au monde. Elle est la forme expulsée comme nouvelle, et hors d’elle-même comme autre : anamorphose. Vous la nommez « Idole enfantine », « Amour », « Lien », « Equinoxe ». Elle est forme externée, sécrétion de couleurs perlées, la remontée à soi d’une pulsion profonde, inexistante, invisible. Grosse d’affects et d’échos, vous la voulez symbole. Vous la mobilisez vers son ailleurs. Vous la placez au commencement de demain. Vous l’imaginez au présent d’une expérance. Ce n’est plus la régression progédiente et l’angoisse du créateur, mais la prégnance de l’enfante-femme d’avant le premier jour.

Et si toute naissance était anamorphose ?

La (pro)création serait géni(t)ale ou ne serait plus.

Alors, il faudrait saluer ici une naissance de peinture.

Antoinette Fouque, La Jolla-Paris, juin 1986

Pour lire le texte d’Antoinette Fouque en entier sur Françoise Gilot

Pour en apprendre davantage sur Françoise Gilot

Natalie Mei

Exposition de broderies de Natalie Mei 

« Le fil et la main », « les tapis minuscules » et « autres fils de la pensée »

à la Galerie Des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob, 75006 Paris
du 3 juin (vernissage dès 18 h 30) au 31 juillet 2010
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Caresses_print.jpgPrésentation de Natalie Mei

 

NATALIE MEI

Née le 17 octobre 1948

Diplômée de l’Université de Vincennes, en philosophie et sociologie.

Restauratrice de tableaux depuis 1980.

Première exposition de dessins à l’encre de Chine, en 1978, au Centre Buref, La Défense 2, avec Christian Vallerin et Thomas Stern.

Deuxième exposition en 1989, de portraits, collages et travaux sur papier, à la galerie de Dona Levy à Paris.

Collaboratrice et area revue)s(, des premiers jours de la création de la revue, jusqu’en 2009.

Six livres faits de textes et d’entretiens, avec des artistes, Claude Yvel, Christian Sabas, Hervé Half, Marianne Le Vexier, Benjamin Lévêque, Bruno Durieux.

Troisième exposition de broderies à l’Espace des femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob à Paris en juin et juillet 2010.

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Skoura, le Haut-Atlas marocain 1948-1952

Les étendues fictives, premier souvenir

…De la terrasse de la casbah, j’ai vu un homme s’éloigner. L’air brûlant traversait son corps, en dessinait les contours. Son vêtement flottant disparaissait dans le paysage. Au-delà de la perspective, je tendais les bras vers lui. Un son proche, sourd et strident m’affolait. Derrière les murs de la maison, des femmes chantaient et dansaient l’houache, balançaient leurs corps et leurs visages encerclés de bijoux d’argent.

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Sana_web.jpgCasablanca 1953-1957 Cendrillons. Taffetas, soieries, dentelles et broderies. Nos jeunes mères créent des robes merveilleuses, sous la direction de l’une d’entre elles, créatrice de haute-couture.

Corse 1976-Paris 1978

 

 

Les infinis minuscules, que d’alvéoles dans les encres et les mères de Chine !

La dessinatrice mise à nu par sa quasiment épouse même

Je suis donc sa future, songeait-elle, ignorant qu’elle s’était quelque part prise au pied de la lettre et que, future, elle le resterait toujours. Médusée, il lui fallut pourtant reconnaître assez vite qu’elle ondoyait et girait entre deux eaux autour d’un commandement émanant directement du Grand Agitateur des Flots. Ce commandement, en forme de tourbillon vertigineux, n’énonçait rien – le Grand Agitateur des Flots négligeait la parole – mais il rayonnait d’une lumière suffisamment aveuglante pour conférer à toute présence, fût-elle passionnée et dense, une consistance opaline.

En deça des banquises, la petite marquise. Peut-on crier terre quand lèvres, gorge, langue et dents n’engendrent qu’évanescentes échappées de bulles, chenilles cristallines, bousculades d’éboulis miriphiques et diaphanes, vermine transparent et sans suite – à peine éclose, déjà usée et disparue ? Toujours promise, la reine mère automatique de l’aphasie amoureuse fait pulluler le silence de l’onde qui gonfle et soulève la corolle blanche de la robe nuptiale. L’engouffrement sous elle du courant liquide la métamorphose à contre temps ; dénudée jusqu’au ventre, la voici papillon puis encapuchonnée de la taille aux cheveux, semblable à celle qui garantit, immense et blême, la fécondité des termites.

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« Que d’alvéoles sans larve ! », s’exclame, sidérée l’étoile des mers de Chine. « Bois l’encre pesante de nos seiches, armes-toi de l’acier des grands axes, hérisses et métallises les canules innombrables de ta longue chevelure, tu gagneras la chance de te désengloutir… »

 

 

De sa nacelle, la demoiselle déploie vers la terre le faisceau de tiges souples et creuses qui orne désormais sa tête. Un foisonnement trouble, identique au frisson, parcourt le système quand l’encre s’écoule dans chacune des seringues qui tracent toutes ensemble des cercles et des lignes, aux dimensions multiples. Mais gardez-vous de convoler ou de solliciter la caresse, même passagère, d’une telle chevelure. Ces aiguilles refoulantes peuvent choisir d’aspirer : en matière de globules, elles ne laissent que les blancs.

On dit pourtant qu’au sol ils ont, depuis longtemps, secoué l’arbre ancien. Le goût du sang leur revient parfois à la bouche, qu’ils parlent ou qu’ils se taisent. Mais d’aimables taureaux leur ont enseigné l’art de l’esquive. Nul mammifère n’ignore en effet que la danseuse doit, fût-ce à coup de cornes, se trouver pour danser, délivrée du diamant.

Juin 1978 Thomas Stern

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Paris 1982

Court-métrage « Le théâtre de Salomé »

Mise en scène et réalisation Natalie Mei, Déa Villarreal, Bernard Henriot.

Découverte de l’Amérique – 1985

…Rien, absolument rien ne nous sépare. Derrière cette façade d’indifférence, peut-être suis-je un monstre de tendresse et elle un monstre de sensualité ? Ou l’inverse. Qui sait ? Ceci s’achèvera peut-être dans un autre monde, ou dans une vie antérieure, par une orgie ou un délicieux chaos sentimental. Mais pour l’instant nous sommes plutôt Tristan et Yseult, entre nous Dieu a placé une épée en signe de chasteté.

Etant partie dix heures avant, elle en sort déjà du côté de l’Islande. Ainsi, en ce moment même, l’espace géographique d’une nuit nous sépare. Bien d’autres nuits nous ont séparés, qui n’avaient rien de géographique. Cette dernière séparation nocturne par les fuseaux horaires, elle, heureusement, est poétique et rachète les autres. Cette nuit-là, fut la dernière, nous l’avons réussie. Jean.

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< span style="font-size: small;">Paris 1989 – galerie de Dona Levy

Portraits de papiers collés de… Arthur Rimbaud, Fernando Pessoa, Samuel Beckett, Delphine Seyrig, Van Gogh, Malévitch et… d’autres…

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Paris 1990-1991-1992

Les espaces intérieurs monochromes

Commandes de grand format, trois couleurs

Traversée de la mer rouge

L’être aimé dans le bleu

La maison en feu

…La vieille dame disait, le Rouge perdure, le Jaune évolue, le Vert disparaît. Assise sur la margelle d’un puits, coiffée d’un chapeau de paille, habillée d’une robe grise d’écolière, ô nolches, ô nolches, chantait-elle…

***

Texte de Dona Levy, 14 mai 1992

L’âme animale aime le lin

La liane et le matin

Aime le lit et la taie

Le miel et le lait

Le malt et la mie

L’amante en a manie

 

Même l’amie et la lie

A l’Italie la Mei

Ni ment, n’imite

Ni mante ni natale

Latine

 

En mai

L’an mil le lien

A l’intime amant

Mâtiné malien-anamite

Il lit l’âme en ta main

Laminant, minant

Lame en main

Le malin, l’âne

Ta mine nie le mal

Tel le mien, tel le mien

Animé, la mâle

Entâme net la mâne

Natalie, ne te lie,

 

Anti-mite matinale

A la lente mite alitée

Aimant la laine

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Paris 1993

Autres portraits de papier et exercices de disparition, dans les blancs.

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Paris 2001-2003

Textes

… « une femme doit restaurer un inédit de Blanchot. Une peinture, un texte, des pierres précieuses incrustées dans la toile. Elle lave le tout. Le texte s’efface. La peinture disparaît. Le papier est devenu glacé, vierge…

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Reminiscences_web.jpgParis 2008-2009-2010

Le fil et la main.

Les tapis minuscules et autres fils de la pensée

Mes tableaux brodés sont tels de petits jardins clos dans lesquels, au fil des sentiments, au fil de la pensée, je brode à la main, point par point, du centre à la périphérie, de la périphérie au centre, les lignes et les courbes, les arabesques qui dessinent mes paysages mentaux, allusions à des lieux d’apparition, lieux de méditation active.

Comment faut-il faire advenir ce qui peut rester invisible ?

J’ai adopté le travail à la main, du fil et de l’aiguille, parce qu’il oblige à la lenteur, la patience, la réserve, le silence.

Recluse entre mes quatre murs, je scrute par la fenêtre le
s ouvertures de l’immeuble qui me fait face et suis les envolées de mouettes parisiennes entre le canal et la gare de l’Est…

Recluse entre les quatre murs de Jeanne que j’accompagne depuis quatre ans, en son très grand âge, jusqu’à son dernier sourire qu’elle m’a esquissé en mai…

Je choisis les couleurs des fils qui s’enrouleront en points les uns dans les autres pour former les dessins qui me sortiront de l’obscurité d’où l’on vient et feront découvrir les joies qui nous donnent vie.

Je recherche assidûment ce qui peut m’ouvrir à la réflexion, sans précipitation.

L’utilisation que je fais librement du fil et de l’aiguille, sans machine, rejoint sans doute chez moi un goût certain pour le paradoxe qui me semble nécessaire et vital en cette époque si agitée.