Catégorie : Fanny Ardant
Camille Laurens apprécie le coffret Marguerite Duras (coédition Des femmes & Montparnasse) – Magazine littéraire de janvier 2010
Le(la ?) mystérieux(se ?) J.-L. D. signale la sortie du coffret Duras dans Le Monde 2 (12 décembre 2009)
Patricia Chatel rédige un magnifique papier sur le coffret Duras pour le site de référence LeLittéraire.com (9 décembre 2009)
LE LITTERAIRE.COM 9.12
Alan Argoul n’aime pas Marguerite Duras, mais notre coffret, SI !!! – 1er décembre 2009 (blog du Monde.fr)
Mardi 01 décembre 2009
Par Alan Argoul http://argoul.blog.lemonde.fr/2009/12/01/marguerite-duras-ecrire/)
Benoît Jacquot filme à Paris Marguerite Duras dans son appartement, lui racontant la mort du jeune aviateur anglais de vingt ans. Dans un second film, elle parle de l’écriture dans sa maison de Neauphle-le-Château. Fanny Ardant lit les deux textes sur un CD à part ; elle y ajoute la nouvelle ‘Roma’.
Je n’aime guère Marguerite Donnadieu dite Duras. Née au début de l’autre siècle de deux profs, petite-bourgeoise égocentrique dans le monde colonial, enamourée d’hormones au point de n’écouter que son vagin avec le premier venu, une liaison avec un riche homme d’affaires asiatique pour s’en sortir, tour à tour publiant dans la collaboration puis activiste dans la Résistance in extremis aux côtés de François Mitterrand, évidemment communiste en 1944 pour se faire pardonner ses hésitations, mariée à Robert Antelme mais amante de Dionys Mascolo durant la déportation de Robert, avant de larguer Dinys pour Yann Andréa Steiner (un plus jeune) – on a là tous les retournements de veste d’une parfaite égoïste qui suit ses émois et surtout la mode des autres.
Regardez comme je suis belle en ce miroir ! Elle sera bien évidemment contre la guerre d’Algérie, contre de Gaulle, pour Mai 68, féministe Villemain dans ‘Libération’, éprise de cinéma – toujours où « il faut » être. C’est l’onction ciné qui fera d’elle l’égérie du gauchisme intello féministe. Tout un monde… étroit, germanopratin (quartier qu’elle habitait), épris d’alcool et de fumée. Une intellectuelle à la mode qui fait la Morale – avec la légèreté des croyants pour les pires dictatures, du moment qu’elles sont estampillées « progressistes ».
De façon quelque peu névrotique, elle recycle indéfiniment ses amours transgressifs dans ‘Un barrage contre le Pacifique’, ‘L’amour’, ‘L’amant’ (son meilleur livre), ‘Hiroshima mon amour’, ‘L’amant de la Chine du nord’, etc. Elle plaît non pour ce qu’elle a fait ou écrit, mais beaucoup plus pour ce qu’elle a représenté symboliquement pour les résistants de la dernière heure, les féministes, les gendegôch, les zartistes de ciné. Tout se petit monde qui se gonfle comme la grenouille, se croiyant maître à penser de la French Kultur – admis à l’universel. Quelque chose comme la voix de Dieu sur la terre.
« Ecrire, c’est ne pas parler », dit la Duras. Dire à haute voix les textes écrits, c’est faire parler l’écriture, ce qui est différent. On ne parle pas comme on écrit, en français. C’est plus lent, plus réfléchi, avec des mots plus compliqués et plus précis. Parler est un spectacle, pas écrire, qui est plutôt une intimité. Quand la confession redevient théâtre par la magie du livre lu, c’est une autre expérience qui commence. Et c’est intéressant malgré le côté peu recommandable de la dame.
L’écrit, l’image, la voix, vous avez tout dans ce Durrassique Pack aux éditions des Femmes. Il faut aimer mais, si c’est le cas, régalez-vous car le pack est très bien fait pour un prix serré !
Marguerite Duras, Ecrire – La mort du jeune aviateur anglais – Roma, 1 DVD et 2 CD lus par Fanny Ardant, éditions Montparnasse et Des Femmes – Antoinette Fouque, novembre 2009, 29.99€
Dans le magazine ELLE, Nathalie Dupuis a regardé / écouté le coffret Marguerite Duras (20.11.09)
Par Nathalie Dupuis – CULTE
POURVU QUE CA DURAS !
« C’est curieux, un écrivain. C’est une contradiction et aussi un non-sens. Ecrire, c’est aussi ne pas parler. C’est de taire. »
Dans ce coffret indispensable, Marguerite Duras se livre pourtant. Dans deux films réalisés par Benoit Jacquot, on la découvre dissertant sur son travail. Dans un CD, une voix, celle de Fanny Ardant, sublime ses textes.
N.D.
« Ecrire, la mort du jeune aviateur anglais », de Marguerite Duras (éditions Montparnasse / Ed. Des femmes-Antoinette Fouque)
Patrick de Sinety a aimé le coffret Marguerite Duras (Magazine Page de novembre 2009)
Line Tubiana sur Judaïques FM consacre une soirée au coffret Duras (le 10/11/09)
Catherine Guyot, représentante des éditions Des femmes-Antoinette Fouque, a été invitée par Line Tubiana à dérouler l’origine du projet et le contenu du nouveau coffret sur Marguerite Duras, coédité avec les éditions Montparnasse.
Je vous communiquerai le lien de l’émission sur Judaïques FM, à écouter en ligne dès que je le connaîtrai !
Xavier Lardoux rend compte du coffret Duras dans la revue ETUDES (novembre 2009)
La Mort du jeune aviateur anglais et Ecrire
Deux films de Benoît JACQUOT avec Marguerite DURAS (1993)
Editions Des femmes-Antoinette Fouque & Montparnasse (Coffret 1 DVD et 2 CD lus par Fanny Ardant)
En 1993, Jacquot tourne deux films autour de Duras, dont il fut l’ami et le jeune assistant (Nathalie Granger, India Song) : devant la caméra attentive et silencieuse du cinéaste, l’écrivain raconte d’abord la mort du jeune aviateur anglais. D’un nom sur une tombe d’un village de Normandie, elle tire peu à peu le canevas de l’histoire d’un Anglais de vingt ans, tué pendant la guerre par les Allemands. Bouleversée par cette mort qui lui rappelle le souvenir de son frère Paul disparu sans sépulture pendant la guerre du Japon, Duras cherche ses mots, dit que l’écriture ne peut rien ici et que seul le cinéma peut déchiffrer la douleur qu’elle ressent. Si elle invente peut-être de toute pièce cette histoire au fil de ses paroles, le film n’en est pas moins un poème sur l’innocence de la vie, un témoignage saisissant d’humanité sur « la mort de n’importe qui, ce qu’est précisément la mort ». Juste après ce film, Duras avoue à Jacquot qu’elle ne lui a pas tout dit : ils partent alors dans sa maison de Neauphle-le-Château tourner Ecrire. Le cinéaste interroge alors l’écrivain sur l’acte d’écrire et le film dévoile peu à peu les liens entre l’écriture et la solitude. «Il n’y a pas d’écrit sans solitude. Ecrire, c’est ne rien dire. Un écrivain, c’est muet. » La caméra rivée sur cette petite femme perdue au fond d’un fauteuil, Jacquot fait briller ses yeux malicieux, écoute, fait entendre sa voix rauque à la conquête de la simplicité et du silence. « Ecrire, dit encore Duras, c’est tenter de savoir ce qu’on écrirait si on écrivait – on ne le sait qu’après…» Xavier Lardoux