NOUVEAUTE LIVRE AUDIO, Un jour, je suis morte de et lu par Macha Méril
ISBN : 3328140021073 * Extrait – 1 CD – 18 € * Office 11/09/2008 http://www.machameril.com/
« Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité. » M.M.
Le roman Macha Méril commence par cette révélation inattendue. Sous le masque de la comédienne, femme épanouie, « apparente, rigolante, fornicante », se cache une blessure profonde. Rendue stérile par un avortement bâclé dans sa jeunesse, sa tentative de maternité se soldera par une fausse couche. Errant entre passé et avenir, l’actrice nous livre son ressenti, sans pathos mais avec émotion et courage. Le récit dévoile cette part d’ombre qui la hante, cette sensation douloureuse et obsédante de perte. Une vie passée entre être et non-être, un être-à-demi… puisque pour Macha Méril le destin d’une femme, son accomplissement et sa seule vérité est d’être mère. Sacralisant l’enfantement, qu’elle ne connaîtra jamais, elle évoque cette épreuve. La confession d’une femme qui met une incroyable énergie à défendre une cause qui transcende l’individu : « Alors tous les enfants de la Terre seront mes enfants, j’aurais gagné sur ma mort prématurée. » Un écrit intense et pudique, subjectif et sincère.
Macha Méril est née en 1940 à Rabat au Maroc. Très vite repérée par le cinéma, son premier rôle important arrive en 1960 avec La Main chaude de Gérard Oury. Elle tourne ensuite dans Une femme mariée de Godard, qui la fait connaître dans le monde entier. De nombreux cinéastes européens la sollicitent, Buñuel, Pialat, Dario Argento, Claude Lelouch… En 2005, elle reçoit le Prix « Reconnaissance des cinéphiles ». Se dédiant aussi à l’écriture, elle a publié avec succès plusieurs roman, dont Biographie d’un sexe ordinaire (Albin Michel, 2003) ou Les Mots des hommes (Albin Michel, 2005).
Macha Méril a lu des extraits de son texte « Un jour, je suis morte » au Marathon des Mots de Toulouse, le 13 juin 2008.
Article de Christophe Combarieu sur le célèbre site aufeminin.com :
Ce jour est celui où, après une fausse-couche, Macha Méril comprit qu’elle n’aurait jamais d’enfant. Un fardeau pour cette femme
qui ne cessera d’en souffrir. C’est ce qu’elle raconte dans ce récit, forcément partial, comme lorsqu’elle écrit : « Les femmes qui n’enfantent pas sont des erreurs. »
«Un jour, je suis morte. J’ai eu du mal à m’en remettre. Je ne m’en remets pas, en vérité.»
Ainsi commence le récit inattendu de Macha Méril, qui nous révèle sa part d’ombre dans une confession empreinte de sincérité, de complicité, d’émotion. La comédienne a choisi de nous conter le jour où, suite à une fausse couche, elle ne pourrait plus avoir d’enfant, et puis surtout toutes ces années qui ont suivi cette «mort», toute cette vie passée entre être et non-être. Dans une langue d’une grande sobriété, presque dépouillée, mais d’une grande justesse, Macha Méril exprime toute la détresse d’une femme qui ne sera plus jamais vraiment femme à ses yeux, puisqu’elle ne connaîtra pas l’évènements sacré qu’est l’enfantement. La douleur de ne pas être mère est le fondement, la clé de voûte de ces pages, une obsession sans cesse répétée, et ô combien compréhensible. Telle une litanie. (source : http://www.aufeminin.com/news/culture/livres/n7411.html)
Edité chez Albin Michel ET en livre audio pour la Bibliothèque des Voix des Editions Des femmes
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Les Obscures, 200 p. – 18 € – 25.08.08 L’extrait que je vous avais PROMIS dans mon émile précédent !! (miam miam !!) : »On était travaillées comme le sol rugueux d’écorce de grains, on était riches comme lui, de la concentration de foin, de tubercules, de racines, on marchait à grandes enjambées sur les chaumes pâturés par les moutons ; nos robes parfumées d’argile, de silice, de soleil, de brume sentaient les effluves des cours de ferme, les moissons, les roses ; on communiait avec la boue bordant les étangs, on se réappropriait les rivières, on jouait, on courait à perdre haleine dans les ondulations du terrain (…). On pressentait que les vacances finiraient, que notre existence de vagabondes serait sanctionnée, on jouissait d’un faux répit. C’était un sursis. On se doutait que la mort, la folie, la solitude, le suicide nous coursaient. Mais on ne voulait rien prévoir, on voulait seulement se sentir vivante… » C.C
Le site officiel de l’auteur : http://www.chantal-chawaf.com/
Et toutes mes félicitations à Marc Alpozzo, véritablement ébloui par sa découverte (grâce à moi !! ) de l’oeuvre de Chantal Chawaf)
http://marcalpozzo.blogspirit.com/ pour son sublime article dans le Magazine des Livres du cher Joseph Vebret http://www.magazinedeslivres.com/ dont voici un petit morceau :
LES VIES ABIMEES
(…)
La densité de ce roman d’environ deux cents pages, le regard critique courageux qu’il porte sur une société patriarcale qui hisse la phallus au firmament, valorisant la force, la domination, l’argent, le succès, font de cette nouvelle fiction un grand moment de libre-pensée, de vrai esprit critique contre la fronde actuelle, véritable dictature de la « pensée unique » qui réduit toute chose, tout être vivant à un pur et simple objet de consommation immédiate. Plus qu’un roman, Les obscures, est un hymne à la vie, à l’amour, et à la fraternité. M.A. Pour lire la suite, http://editionsdesfemmes.blogspirit.com/archive/2008/09/29/superbe-article-sur-les-obscures-par-marc-alpozzo-magazine-d.html
Depuis sa première fiction, Rétable, la Rêverie (Des femmes, 1974), Chantal Chawaf développe une oeuvre originale et incandescente, riche aujourd’hui de plus d’une vingtaine de titres dont notamment, Cercoeur (Mercure de France, 1975), Le Soleil et la terre (J.J. Pauvert, 1978), Maternité (Stock, 1979), Crépusculaires (Ramsay, 1981), Le Corps et le verbe (Presses de la Renaissance , 1992), Le Manteau noir (Flammarion, 1998), L’Ombre (Le Rocher, 2004), Infra-Monde (Des femmes, 2006)…